JOURNAL DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE.
YPRES, SAMEDI.
iDEisitea Anrr$2» N° 32.
I' DÉCEMBRE, 1849.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
PORTES DE LA YILLE. ouverture 5 h. 3o m. fermeture 6 h. 3o m. Fermeture définitive io h.
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de ce Journal publiera un journal flamand
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Pour tout le royaume, affranchi5
YPRES, le icr Décembre.
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Un simple artilleur de notre garnison avait
contracté 1 habitude d'entrer, au moyen d'un
passe-partout, dans la malle de M. le comte
de Rozen, maréchal - de - logis, l'École
d'Éqnitation. Celui-ci s'appercevant, assez fré
quemment, qu'il lui manquait quelque argent,
mais désirant connaître l'adroit filoux, il ima
gina un moyen fort ingénieux et dont le
résultat vient d être couronné de succès. Dans
l'intérieur de la malle était attaché, soigneu
sement, par le moyen de ficelles, un pistolet
qui devait se décharger immanquablement en
ouvrant la malle. Jeudi, dans l après-dinée, 29
du courant, pendant que le colonel était la
caserne, on entendit un grand coup d'un arme
feu qui retentissait dans le lointain. Tous les
soldats étaient en émoi, le maréchal-de-logis
susdit se réjouissait, et le canouier qu'on a
trouvé en flagrant délit était au désespoir de
la farce inouïe qu'on venait de lui jouer. Il est
grièvement blessé, on l'a conduit l'hôpital
en atteudant une autre destination qui ne sera
pas dans la chambre du sous-officier.
La Chambre dans sa séance du 22 Novembre,
après avoir discuté le projet de loi qui lui était
soumis, na pu voter, vu qu il n'y avait que
52 membres présents. Dans la séance du 24,
la discussion a été rouverte sur le même
objet, mais lorsqu'on a voulu procéder au vote,
la Chambre, pour la deuxième fois, ne s'est
pas trouvée en nombre, et, comme la
séance précédente, I appel nominal n'a constaté
la présence que de 52 membres par consé
quent la Chambre a été obligée de consacrer
une troisième séance pour décider que le
réquisitoire du ministère public l'effet de
faire assigner le prévenu d'un délit rural
est un acte de poursuite qui interrompt la
prescription lorsqu'il est> fait au plus tard
dans le délai d'un mois.
La plupart des députés qui siègent actuel
lement, ont été élus sur des promesses formelles
aux électeurs d'introduire des économies par
tout où elles seraient jugées possibles sans
entraver la marche de 1 administration le
fait qui précède prouve combien ces Messieurs
sont peu scrupuleux tenir leurs engagements,
vu que par leur absence ils viennent d'en
traver la marche du corps législatif, tandis
qu'ils occasionnent au pays des dépenses qui
contribuent sa ruine.
Les sections de la Chambre se sont occupées
du projet de loi relatif la prorogation de la loi
sur les denrées alimentaires. Les débats ont été
courts mais assez vifs. Dans cinq sections sur
six il a été reconnu que l'état actuel des choses
ne peut être maintenu et qu'il convient d'éle
ver un peu le droit «l'entrée «ur le blé exotique,
plus encore dans l'intérêt du trésor que dans
celui des travailleurs ruraux. On a générale
ment adopté la proposition de portes un franc
le droit actuel de cinquante centimes.
L'atelier d'apprentissage de Passcbendaele a été inspecté
par un employé du ministère, et il est convenu que c'est un des
mieux organisés de la province. (Progrès du i8 Novembre 18^9.)
D'après ces mots on serait tenté de croire
que l'établissement érigé Passchendaele est
quelque chose d'admirable, d imposant même;
cependant si nous sommes bien informés il est
loin d'en être ainsi. Sans savoir exactement
combien on y compte de métiers actuellement
en activité, nous croyons pouvoir donner une
relation exacte de l'importance qu'avait cet
établissement il y a quelques semaines.
En entrant dans l'atelier on voyait sur la
droite trois métiers sur les quels on tissait des
toiles pouvant servir faire des sacs d'embal
lage; sur le même côté, et dans le fonds du
bâtiment, il y avait un métier sur le quel ou
confectionnait une toile en carreaux destinée
faire des serviettes ou des essui-mains; sur
le côté gauche il y avait un métier jacquart
occupé par un ouvrier qui paraissait avoir
contracté quelque habitude ce genre de
travail, et que nous croyons être le maître-
ouvrier lui-même; de manière qu'il y avait en
tout quatre élèves dirigés par un chef-ouvrier
qui l'on paye pour cette direction deux francs
par jour. Il est croire que dans ce moment
l'atelier est mieux fréquenté, vu qu'en hiver
nombre de campagnards se trouvent sans
occupation; mais en tout cas nous ne croyons
pas que cet établissement soit un modèle qui
puisse exciter l'admiration.
Depuis quelque temps M. Carton a reçu,
pour cet atelier, des chaînes pour toiles
russias venant de la maison de Saint-Bernard;
cette marchandise est d'une exécution facile,
et le placement en est assuré d'avance. C'est
peut être là le principal mérite d'une fabrica
tion qu'on rencontre la campagne dans
presque toutes les maisons, et qui est la
portée des ouvriers même qui n'ont pas la
moindre aptitude.
\oilà exactement quoi se réduit le chef-
d'œuvre de M. Carton.
-J-O-ï-
La Société de Rhétorique d Ypres, portant
pour devise: de Kunst is ons vermaek,
composée seulement de membres actifs, et
établie en 1 Ilôtel-de-^ ille, sous le patronage
de 1 Ange Gardien, ayant résolu de venir en
aide aux indigents de la ville, donnera, pen
dant la rigoureuse saison de l hiver, quelques
représentations en français et en flamand com
posées de vaudevilles, comédies et proverbes.
Vu les bonnes intentions des amateurs de l'art
de Molière, nous engageons le Public faire
acte de présence lors de la première représen
tation qui sera ultérieurement annoncée.
5wS*v>;2o«'u
C'est bien le cas de dire que le diable même,
se mêle de chercher noise cette pauvre
Commune d'Ypres.
Un individuqui a quelque similitude avec
feu Samson, en ce sens, que la force prodi
gieuse du vieil israêlite, résidait dans sa
chevelure, et que l'esprit prodigieux de notre
détracteur réside dans sa fameuse barbe, s'est
permis, dernièrement, d'engager une dame
d estaminet, cesser son abonnement la
Commune d'Ypres.
Comme Duivel Doken n'est guère plus
blanc que ses charbons, nous l'engageons, dans
son intérêt, nous laisser tranquille.
Le Progrèsl'occasion d'un article inséré
dans son N° 892destiné jeter le blâme
sur la Chambre de Commerce, nous décoche
un de ses traits favoris il nous désigne comme
calomniateurs. Notre réponse sera brève, et
nous lui dirons seulement, en ce qui nous
concerne, que nous n'avons rien avancé,
rélativement au conflit entre ce corps et l'Ad
ministration communalequi ne soit l'exacte
vérité, et par suite nous maintenons notre dire.
En ce qui concerne les faits allégués, et qui
regardent plus directement la Chambre de
Commerce, on ne pourrait mieux confondre
le déloyal détracteur qu'en publiant les cor
respondances qui se rapportent aux faits blâmés
par le dit Journal; mais ces pièces ne sont pas
notre disposition et d'ailleurs elles dépas
seraient les bornes d'un Journal. Nous nous
contenterons donc de citer quelques faits bien
constatés et qui mettront le public même
de juger.