Le sourcier malgré lui
Een ontzettends spoorwegramp ia Hiila
Amities Francaises
IL faut intervenir
3
Groupement d'Ypres
C'est mercredi prochain, 24 courant,
qu'auralieulacow/eVewce de MI'A bbé BOUL Y,
curé d'Hardelot.
Sujet i) Comment je suis devenu sourcier.
2) Commentj'ai découvertlesmétaux.
3) Comment je découvre les microbes
Tous les membres voudront être présents
a cette conférence qui promet d'être des plus
intéressantes. La Commission
Les convives, après le diner, n'eurent
d'oreilles que pour l'abbé A. un grand et
gros pi être, de figure rustique. l'oeil malin, la
Louche un peu déjetée sur la gauche. Nous
savions qu'il était le premier homme du
monde pour découvrir les sources avec une
baguette de coudrier. Mais les récits qu'il
nous fit nous émerveillèrent. II pouvait dire
a quelle profondeur on trouverait une eau
dont la teneur en calcaire fut celle d'un
échantillon qu'on lui avait soumis. II étendait
ses investigations a la médecine. II assurait
que les corps sains émettent des radiations
vers la lumière. En faisant passer la baguette
entre l'un d'entre nous et urie lampe, il déce-
lait au passage un foie malade, devant lequel
le coudrier révolté se retournait.
Nul n'écoutait plus attentivement que le
compositeur B., le charmant auteur de la
«Sérénade a une clarinette enrhumée». Nous
sortimes ensemble et je vis qu'il rêvait. Nous
suivions une longue avenue.
Ce sont les histoires de l'abbé qui vous
rendent songeur, dis-je pour rompre le silence.
II s'arrêta net, hésita, recommenpa a mar
cher sans rien dire, et tout a coup prit son
parti.
C'est une si étrange histoire, lit-il. J'ose
a peine vous la confer. Et pourtant elle est
vraie du premier mot au dernier. Oui, il est
parfait-;ment exact qu'il y a des êtres extra
ordinairement sensibles entre les mains des-
quels une simple baguette enregistre une foule
de phénomènes inconnus. Comprenez bien.
La baguette elle même n'est rien, tout juste
l'aiguille d'un manomètre. L'instrument véri-
table de mesure, l'organisme qui ressent les
vibrations, c'est l'homme lui-même, l'homme
exceptionnel, accordé de faqon a résonner
avec ces forces de la nature. Tel est l'abbé.
Mais bien d'autres hommes ont le même pou
voir. Beaucoup I'ignorent. Une circonstance
le leur révèle. C'est ce qui est arrivé a ce
pauvre Pastinelli. II s'est aperqu qu'il était
sourcier en conduijsant l'orchestre.
Je ne pus m'empècher de gouailler.
Ah oui, fis je, son fameux fiasco a
l'Opéra. II n'a pas pu conduire parce que son
baton était attiré invinciblement par le ruis-
seau de la Grande- Batelière, qui coule juste-
ment sous l'édifice.
Ne blaguez pas, reprit B. C'est une
chose qui pourrait trés bien arriver. Mais ce
qui est advenu a Pastinelli est beaucoup plus
étrange. Vous savez qu'entre deux instru
ments qui donnent exactement la même note,
il s'établit un courant assez fort pour retour-
ner instantanément la baguette. Heureusement
les instruments ne font jamais entendre la
même note. Ou bien ils ne sont pas au même
diapason, ou la température dérange l'accord,
ou l'exécutant joue faux, tout simplement.
En trente ans de succès presque inouïs,
Pastinelli n'avait pas eu une seule fois l'occa-
sion de rencontrer de pareils courants et de
s'apercevoir qu'il y était sensible. En un mot,
pas une fois, en trente ans, l'orchestre n'avait
joué juste.
C'est miraculeux m'écriai je.
C'est naturel, me répondit B. Sur ces
entrefaites, on monte a l'Opéra un petit ballet
de rien du tout, Narcisse sans miroir de
Carlo Reventi. L'ouverture commence par un
thème pastoral exposé a la flute. La phrase,
avant d'être achevée, est reprise par le haut-
bois. Chose inou'ie, voila que les deux instru
ments sonnent juste. Aussitöt la baguette se
retourne dans les doigts de Pastinelli. II veut
la ramener, elle le conduit, et elle pointe vers
les trombones qui, surpris et croyant a une
coupure, font une entrée sensationnelle, et si
fausse que la baguette retombe, inerte et
docile. Pastinelli a cru devenir fou. II a
quitié l'Opéra....
Et maintenant
Maintenant il est a la Société des
schiste.- bitumineux de 1'Ile de-Fi ance, et il
gagne des sommes considérables a recon-
naitre avec une baleine de parapluie, les
couches pétrolifères, sous le calcaire grossier,
au niveau des lignites.
Et c'est bon, ces Schistes bitumineux
C'est un placement de père de familie.
(Journal des Débats) Henri Bidou.
D'après le Bulletin n. 8 des réponses faites
par les mmistres aux questions des députés et
des sénateurs, le 10 Janvier 1929, M. de Bro-
queville, ministre de la Défense nationale, a
répondu a une question posée par un député
de l'arrondissement d'Ypres, entre autres
choses i° que son département entendait
maintenir dans la forêt d'Houthulst, sur les
confins des communes de Poelcapelle, Staden,
Clercken et Houthulst, un champ de destruc
tion de munitions de guerre; 20 que le stock de
munitions de guerre a détruire, se trouvant en
eet endroit, s'élevait a la date du 10 Janvier
dernier a trois cents tonnes; 3° qu'on augmen-
tait ce stock chaque semaine de vingt a vingt-
cinq tonnes; 40 que les environs de ce dépot
formidable d'explosifs étaientpeupeuplés, ces
environs étant des terrains peu productifs.
On conqoit naturellement qu'un ministre
n'est que le porte parole des divers services
de son département. M. de Broqueville est
done excusable d'avoir donné quelques entor-
ses a la verité, par exemple lorsqu'il a affirmé
que la population était peu dense aux envi
rons du dépot de munitions dont il s'agit, alors
qu'elle s'élève au moins a cinq ou six mille
habitants. La commune d'Houthulst en comp-
te déja plusieurs milliers et nous ne parierons
que pour mémoire des populations essaimées
a un kilomètre ou a ur, kilomètre et demi de
la Staden - Reeke, le hamean du Vijf - We
gen, celui de la Schaapbaillie, eet autre de la
Madone, encore celui du Meuneken toutes
agglomérations peuplées, sinon de plusieurs
milliers dames, de centaines d'ames.
II appartenait done aux administrations com-
munales de Poelcapelle, de Langemarck, de
Staden, de West-Roosebeke et d'Houthulst,
de protester contre l'état de choses existant;
c'est ce qu'elles ont fait en séances publiques
de leurs conseillers communaux, tandis que
les particuliers lésés signaient par centaines
des pétitions pour qu'ils puissent jouir enfin
de tranquillité dans leurs demeures et sur
leurs champs.
Quoi qu'il en soit de ces protestations, sur-
veillet-on au moins ce petit stock de trois a
quatre cents tonnes d'explosifs, stock d'explo
sifs éparpillé sur une soixantaine d'hectares de
terres et de bois dévastés? Pas du tout, car on
peut affirmer sans craintede contradiction que
la faction faite aux environs, dans unebaraque
en bois, de temps a autre, par un vague
ouvrier, n'est nullement une garde suffisante,
plutót une plaisanterie ou, si l'on veut, un
semblant de garde, puisqu'il s'agit de surveil-
ler soixante hectares de terres et de bois
dévastés, mais tapissés et lardés d'explosifs,
attendu qu'il s'en trouve audessus du sol et
sous le sol.
Aussi arrive t il qu'on vole des explosifs.
Ils sont déchargés par les voleurs, qui en ven-
dent le cuivre et le fer. Et s'il y a constam-
ment des accidents, les grands coupables sont
les dirigeants du service de recolement et de
destruction des munitions dépendant du mi
nistère de la Défense nationale.
Nous n'txagérons en rien, et voici des
faits précis dans la nuit du 3l janvier au
ier février dernier, une torpille chargée de
quatre-vingt-quinze kilos de dynamite (de quoi
faire sauter tout un village) a été volée dans
les stocks de munitions a détruire dans la
forêt d'Houthulst
Au mois de juin dernier, une épouvan-
table explosion de munitions de guerre occa-
sionna, a Biuges, la mort d'un commerpant
en vieux fer, qui en avait rassemoié une
quantité fantastique dans une dépendance
de sa demeure. Six ou sept de ses voisins
furent tués également. Au surplus, tout un
quartier de la ville fut, sinon détruit, en tout
cas trés endommagé. L'autorité militaire fut
avisée par des gens en proie a la terreur,
qu'ils possédaient chez eux, a Bruges, des
collections de deux a onze obus chargés en-
guise de souvenirs de la guerre I Elle con-
stata ainsi qu'une de ces collections se trou-
vait dans un pensionnat de religieuses
donnant l'instruction aux ieunes filles de
l'aristocratie et de la haute bourgeoisie de la
Flandre occidentale une autre chez un huis
sier prés le tribunal de première instance et
une troisième, sans parler d'une quatrième et
d'une cinquième, dans une pension de familie.
Quand l'occasion s'en présentait, on vendait
de ces joujoux aux Anglais de passage, dans
l'Ancienne Venise du Nord, lors de leur
retour dans les iles Britanniques.
Hier, on a commis des attentats contre des
citoyens et leurs demeures a Halluin, sur la
frontière beige, et a Wervicq, en Belgique,
au moyen de grenades qu'emploierait, le cas
échéant, l'armée beige. D'oü venaient ces
grenades
Ne conviendrait-il pas, dés lors, que l'on
enlevat de suite et qu'en attendant on gardat
sérieusement, de dix en dix metres pour ainsi
direle dépot de munitions de la forêt d' Hout-
hulst, dépot d'explosifs dont le poids total,
d'après M. de Broqueville, ministre de la
Défense nationale, porte parole du service de
recolement et de destruction du munitions,
s'élève a trois cents tonnes au minimum
Assurément Et le savant lieutenant géné-
ral Thirifay, commandant les troupes du
génie, et son subordonaé, l'éminent capitaine
commandant Danhieux, chef du service de
destruction des munitions, seront les tout
premiers de eet avis sans doute. Etoile Beige.
Woensdagmorgen is er dicht bij Halle (Brabant)
een verschrikkelijke spoorwegramp voorgekomen
zooals wij erin ons land weinig hebben beleefd.
De trein uit Parijs is bij rnistweder in volle vaart
op een goederentrein gebotst die naar Doornijk
reed. De locomotief van den sneltrein heeft de
laatste wagens van den goederentrein in de grach
ten gestort De locomotief is omgekanteld, de
goederenwagen en de twee postwagens werden
vergruizeld verschillende rijtuigen werden ver
nield.
Maar 't jammerlijkste van al tien dooden en
een vijftiental gekwetsten (meest spoor- en post
mannen) werden uit het puin gehaald
H. M de Koningin boog zich over het bed der
rampzalige slachtoffers al de diensten der spoor
wegen, deze van het Rood Kruis, der gendarmerie,
en der E. E Zusters van Halle kwamen met grooten
ijver de ongelukkigen ter hulp.
Het gerecht heeft een onderzoek ingesteld
We betuigen onze innige deelneming aan de
gezinnen van degenen die werden gedood. We
hopen vurig dat de gekwetsten zullen genezen en
dat we geen andere overlijdens zullen te betreuren
hebben. Ten slotte zijn we overtuigd dat de
Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen
alles doen zal wat menschelijk mogelijk is om
zonder dralen de gezinnen der slachtoffers hulp
en bijstand te verleenen.