Les funérailles de M, Nestor Angloo
De begrafenis van den Heer Nestor Angloo
Chronique Financière
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Redevoering van den Heer Burgemeester H. Sobry
Discours de M. ie Notaire Norbert D'üuvettere,
Discours de M. Aimé Van Nieuwenhove,
Les funérailles solennelles faites a M.
'Nestor Angloo se sont déroulées Lundi der-
mier en présence d'une foule recueillie.
Nous reproduisons ci après les discours qui
.ont été prononcés au cimetière.
De plechtige begrafenis van den heer
"Nestor Angloo heeft Maandag laatst in tegen
woordigheid van een talrijke en ingetogen
jnenigte plaats gehad.
Hieronder geven we de redevoeringen die
op het gemeentekerkhof werden uitgesproken.
Mijne Heeren,
In den naam der stad Yper kan ik niet
-nalaten mijn spijt en droefiieid uit te drukken
bij het groot verlies dat wij komen te onder
gaan door de dood en het verdwijnen van
Mijnheer Nestor Angloo, die Yper, zijne
geboortestad, diep beminde en veel deugd en
dienst deed.
De dood, die iedereen treft en ter neer
slaat, trof ons, in dit geval, zooveel te meer
dat zij zoo onverwachts, zoo schielijk, en zoo
indrukwekkend voorkwam. Mijnheer Angloo
zou, ter gelegenheid van Ons Heer Hemel-
vaartdag, met zijne welbeminde vrouw en
een kind, den vermaard geworden Kemmel-
berg gaan bestijgen, om daar hoog het heer
lijkst landschap te gaan bewonderen, gezonde
lucht te gaan inademen, oorlogsgesneuvelden
te gaan herinneren, en gelukkige levensston-
den te gaan overbrengen maar zie, al met
eens, hij stort ten gronde, geslegen door de
dood, voor de oogen zijner aanbedene vrouw
en kind, die vruchteloos hem pogen tot het
leven terug te roepen.
O Dood, wat handelt gij soms. verraadsch
en onverbiddelijk wreed Gij sloegt hier een
kloeken, krachtvollen man in den bloei van
zijn 55 jarigen leeftijd gij veldet hem neer
te midden de vreugd en voldoening van met
vrouw en kind den Kemmelberg te bestijgen
gij stoolt hem het leven, als een gauwdief het
geld, zonder weerhouden voor zijne vrouw
en kind, zonder oor noch hert voor hunne lief-
debewijzen, hunneherlevingswenschen, hunne
tranen en wanhoopskreten.
Oh ik voel en versta uw lijden, diepbe
droefde weduwe en vaderlooze weezen ik
neem grootelijks deel in uwe diepe droefheid,
en ben spijtig u niet te kunnen troosten en
verhelpen een, alleen, is daartoe in staat,
't is de Trooster en Verhelper van hierboven,
die slaat, maar ook geneest, en weduwen en
weezen bijzonderlijk bijstaat.
Bij het open graf van uwen welbeminden
echtgenoot en vader, omringd door naastbe-
staande bloedverwanten en vrienden, kan
ik niets anders dan den diepbetreurden afge-
storvene de hulde te brengen mijner hoog
achting, genegenheid en dankbaarheid ik
was vol hoogachting voor dien vromen, ver-
standigen en vriendehjken Yperling, en
jammer bij het verlies van zijn gezond ver
stand en aangenamen omgang ik voelde vele
genegenheid voor dien grooten vriend en
voorstaander onzer onlangs platgeschotene
en herop te bouwen stad ik was vol dank
baarheid voor dien bekwamen en werkzamen
heroprichter en Voorzitter onzer Ypersche
Symphonie, het ijverig en kunstminnend lid
van den beheerraad onzer Ypersche Muziek
school, en bijzonderlijk, den onbaatzuchtigen,
vriendelijken en veeltaalsprekenden Voor
zitter van onzen Yperschen volksaantrek-
kingsdienst, die zooveel bijgebracht heeft
om vreemdelingen naar Yper te doen komen,
en werk en winning aan hotelhouders en
winkeliers te verschaffen.
In den naam der stad Yper loof en dank ik
ien dierbaren overledene, en bid ik God om
de eeuwige rust zijner onsterfelijke ziel.
Mijnheer Angloo, vaarwel
Vice-Président de la Symphonie Ypriana
Messieurs,
Au nom des membres de la Symphonie
Ypriana je viens simplcment offrir a notre
cher et regretté Président, un dernier témoi-
gnage d'estime et de sympathie et lui dire
en même temps un suprème adieu.
Excellent musicien, doué d'un esprit distin-
gué et profond, ayant un caractère jovial,
possédant de nombreuses relations tant en
Belgique qu'a l'étranger, notre ami, Monsieur
Angloo, était en tous points le type du parfait
président.
Tous vous savez qu'il était le meilleur des
époux, le plus tendre des pères.
II avait aussi comme citoyen de précieuses
qualités.
C'était un homme de coeur qui a rendu, a
différents titres, de grands services a ses
concitoyens comme a sa chère ville natale.
II était dans l'ombre le soutien, et l'ami des
pauvres.
Sa simplicité, sa modestie excluaient toute
visée ambitieuse ce qu'il faisait, il le faisait
pour obliger et rendre service sa seule
récompense était d'avoir atteint ce résultat.
Dans toutes ses actions il s'est montré
l'homme dévoué qui sait mettre l'intérêt
public au dessus de son intérêt personnel.
La mort est venue le surprendre, l'enlever
subitement a l'affection de sa familie et de
ses amis. II est mort a la fleur de l'age, plein
de vie, de force et de santé.
La Symphonie Ypriana perd en lui un
président éclairé et dévoué. Que nos regrets
lui parviennent, au dela de cette vie terrestre
Nous ofirons a Madame et aux Demoiselles
Angloo si cruellement éprouvées, l'expression
de notre reconnaissance pour tout le dévoü-
ment que le cher défunt n'a cessé de témoi-
gner a la société Ypriana ainsi que
l'assurance que sa mémoire sera longtemps
vénérée et regrettée dans le cceur de ses amis
et de ses concitoyens.
Qu'elles puissent être consolées par la pen-
sée que leur cher mari et père ait déja obtenu
au ciel la récompense due a une vie d'honneur,
de probité, de travail et de vertu. Regretté
président, adieu, cher Nestor, adieu
Conseiller Communal
Président de la Commission A dministrative
de l'Ecole de Musique.
Messieurs,
Au nom de mes collègues de la Commission
administrative, du personnel enseignant et
des élèves de notre Ecole de Musique, j'ap-
porte a notre cher et regretté collaborateur
Nestor Angloo, l'hommage d'un souvenir
ému et d'une affection cruellement brisée.
Encore réfugié a Poperinghe, trés soucieux
du sort que l'avenir réserverait a sa ville
natale en reconstruction, Nestor Angloo
estimait qu'il ne pouvait décliner la charge de
participer, avec nous, a la réorganisation de
l'Ecole de Musique.
Le 4 Aoüt iq23, il fut nommé administra
teur fin 1927, son mandat fut renouvelé
pour 5 ans.
Bibliophile passionné, consacrant une partie
importante de ses loisirs a l'étude de la bio-
graphie des grands compositeurs, tant anciens
que modernes, Nestor Angi.oo appréciait a
leur valeur, les oeuvres de ces maitres musi
cien de talent, pianiste accompli, ses sugges
tions et ses conseils au point de vue exécution
furent toujours écoutés et trés souvent suivis.
Mon cher Nestor, la droiture de votre
caractère, votre grande serviabilité, ont con-
tribué a vous créer une pléiade d'amis dont
par votre jovialité, presqu'innée chez vous,
vous parveniez a dérider les traits soucieux.
Votre décès si brusque, si inattendu, nous
a profondément frappé en vous, nous per
dons le concours d'un précieux collaboratc-ur
doublé d'un ami sincère et dévoué.
Nous associons, en ce jour de deuil, nos
peines aux larmes de votre épouse et de vos
chères enfants nous reporterons sur elles Ia
profonde affection que nous éprouvions pour
leur regretté époux et père, et que ce soit
une consolation pour elles de savoir combien
nous compatissons a leur douleur.
Adieu cher ami Nestor, dormez en paix.
La semaine écoulée n'a pas apporté de mo
dification a l'allure du marché. Gontraire-
ment a l'attente générale, dès lundi, le marché
a laché pied et la liquidation aidant, les cours
ont continué a s'effriter.
Les élections favorables en France, Ia
diminution du call money en Amérique, n'ont
eu aucune influence. II y a abstention totale
chez le public, plutot tenté a vendre.
II va de soi que la tenue actuelle du marché
est entièrement dépendante de l'allure des
places étrangères qui elles mêmes sont condi-
tionnées par les événements politiques im
portants dont nous attendons le dénouement
avec une réelle impatience.
Nous approchons de la solution finale en ce
qui concerne les dettes. Bonne ou mauvaise,
plus vraisemblablement intermédiaire, cette
liquidation d'une épineuse affaire est attendue
sur toutes les places financières du monde.
Elle contribuera considérablement a régler la
crise monétaire dont tous les pays souffrent,
la France et la Belgique excepté.
Dans huit jours, notre pays votera et il
n'est pas permis de douter que le régime de
l'ordre sera consoiidé. S'il en est ainsi, nous
approcherons du moment oü les charges fis-
cales qui pèsent sur le pays iront en dimi-
nuant, au grand profit des affaires.
Les élections d'Outre Manche sont plus
douteuses. La Bourse de Londres les attend
avec flegme, mais l'on est en droit de crain-
dre que les travaillistes exploitant le chömage
n'obtiennent un nombre de sièges accru.
Tous ces événements divers pèsent lour-
dement sur le marché et il n'est pas hasardé
de dire que sans les interventions de divers
organismes importants, notre marché fatigué*
eut cédé davantage.
La Brazilian Traction, dite valeur refuge, a
secoué notre place au dela de toute expres
sion. L'affolement est mauvais conseiller et a
raison, la presse a signalé que les bruits pes-
simistes mis en circulation n'avaient rien de
fondé pour le moment.
Notons au passage la fermeté de la Rand
Mines durant cette période. Le titre est re
cherché par le Cap et je ne serais pas étonné
que, avec le réveil des valeurs Sud Africaines,
nous n'assistions a un retour de faveur de ce
titre dont le revenu est superbe.
Les valeurs Francaises se montrent plus
résistantes que les Canadiennes. Les positions
y sont sans aucun doute moins chargées et il
fauty trouver le motif principal de leur statu
quo.
En valeurs Coloniales du terme, la morne
allure de leur marché confirme également que
la spéculation est ailleurs. Je reparlerai plus
loin de ce groupe.
Quant aux Caoutchoutières, une fois de plus,
elles ont profité du malheur des autres groupes
pour prendre la vedette. D'abord les déclara-
tions optimistes faites a l'assemblée de la
Banque des Colonies, ensuite la hausse de la
matière qui se hisse a 11 deniers 1/2. Que
penser de ce réveil subit J'estime, quant a
moi, que la reprise actuelle est passagère et
que le caoutchouc régénéré est appelé dans
les prochains mois a jouer un róle important.
C'est de la consommation que l'on doit atten-
dre le salut actuellement il est trop tót pour
estimer que la surproduction due a la dispari-
tion du plan Stevenson n'est pas a craindre.
Aux Pétroles rien a signaler. La masse ne
s'y intéresse pas.
Au comptant, la Part de réserve n'a pas tenu
les promesses qu'elle laissait entrevoir la
semaine dernière. II a fallu intervenir, me