2 Les Elections^ en Angleterre Ghronique Financière estime. II a rendu de grants services aux sinistrés tout le temps oü nos coopératives étaient autorisées a faire de la besogne active et a élaborer des transactions. Fon assiduité a la besogne et son impartialité lui ont attiré la sympathie de tous ses collègues sans distinction d'opinion. Dans les sphères gou- vernementales, il appuya toujours les démar ches faites pour le redressement des griefs de la Région dévastée-. M. Marcel Vandenbulme, nous n'en dou- tons pas., habitant le centre de l'arrondisse- ment oil ses relations d'affaires lui ont acquis beaucoup de popularité, tiendra lui aussi a défendre nos droits et a faire valoir les reverf- dications d'intérêt général de la région qu'il représente. II nous reste tant de droits mécon- nus a faire respecter encore M. Max Glorie, qui fut notre si vaillant défenseur aux temps troublés oü les Cham- bres législatives essayaient de toutes les faqons a réduire constamment nos indemnités, n'a de nouveau pas réussi a se faite réélire. Le parti politique, dans les rangs duquel il combat, n'a décidément pas assez les faveurs des électeurs de chez nous, et c'est a d'autres qu'a lui qu'a profile l'appareil biscornu de l'apparentement. VIBrutsaert nous reste; son róle a la Cham- bre est influent, et la Fédération des Sinistrés conserve en lui un membre assidu aux reunions et un défenseur dévoué dans les bureaux ministériels. Au Sénat, nous voyons rentrer avec le plus vif plaisir Monsieur le Sénateur Bruneel de Montpellier. II fut dés le commencement un grand défenseur des sinistrés. Rentré des pre miers dans la région dévastée, son exemple contribua grandement a ra roer,er dans leur pays natal les réfugiés d'ici dispersés a I'étranger. Avec M. Nolf au Sénat, avec MM. Colaert, Glorie et Var.dromme a la Chambre, M. Bruneel prenait ardemment en faveur de la Région dévastée la parole dans toutes les discussions législatives. Ses rap ports, et ses travaux aux séances des com missions, faisaient toujours autorité et ont "i empèché que beaucoup •d'injustices légales ne soient commises contre nous. Son retour a la vie politique ne peut que réjouir tout le monde, et aura, nous en av'ons le ferme espoir, une influence décisive sur l'exécution des promesses que le gouvernement reste toujours en défaut d'exécuter, et sur' le redressement des torts dont nous nous plaignons d'être les victimes depuis si longtemps'. Dans un autre ordre d'idé'es, le résultat des élections comporte aussi,' une grande et salutaire lecon pour lr> Gouvernement beige lui-même, et il est de notre devoir de citoyens de la lui bier, faire sentir. Mais les oreilles qui doivent neus entendre' s' nt encoré tiop distraites en ce moment-ci»_t nous p éférons remettre ces considérations a la semaine prochair.e. Jeudi dernier, ont eu lieu en Angleterre les élections générales pour le renouvellement de la Chambre des communes. Pour bien juger du résultat de ces élections, il faut bien se pénétrer des notions suivantes Tout a'abord, ön matière politique, !e grou- pement en partis cönsérvateur, libéral et travailliste, ne correspond pas a ce que nous entendons par ces mêmes mots en Belgique. L'Angleterre ne connait en outre ni ballot- tage, ni représentation proportionnelle, ni apparentement, ni tête de liste, ni aucune dé j nos chinoiseries électorales. Le pays est divisé en circonscriptions électorales qui élisent chacune un seul député, et, quelque soit le nombre des candidats en présence, c'est celui qui compte le plus de voix qui l'emporte, peu importe si le nombre de voix recueilli par lui ne représente en somme qu'un i/3 ou i/5 de l'ensemble. L'élu est celui - 'qui a le plus de voix et cec< suffit. Ce système est tout aussi logique que le nótre et il a l'avantage d'être la simplicité même. Mais ce qui cette fois donne un intéiêt par ticulier aux élections anglaises pour la Cham bre des communes, c'est que les femmes voteront pour la première fois, et que ce sont elles qui en somme nommeront les députés anglais. II est vrai que les hommes continuent a être électeurs. Mais il n'y a environ que i3 millions d'électeurs contre i5 millions d'élec- trices Même dans certaines circonscriptions cette disproportion est formidable. Ainsi, dans un faubourg de Londres, a Hampstead, i.1 y a 39781 électrices et seulement 24080 électeurs Ensuite, "e gouvernement anglais actuel est conservateur. Or, la-bas, la couleur gouver- nementale change après chaque élection. Ce n'est pas une règle stricte, absolue, mais enfin c'est devenu une habitude, a tel point que l'ancien parti gouvernemental cède sa place a l'un des deux autres même si les élections n'avaient pas fort entamé sa position. Ce fut du reste le cas lorsque Lloyd Georges passa le pouvoir a Tavant dernier gouvernement travailliste de Mac Donald. Celui-ci ne se maintint qu'un an, il est vrai, mais enfin il eüt son tour. Aujourd'hui on se préoccupe moins de savoir si Baldwin restera que de savoir si c'est Lloyd Georges ou Mac Donald qui le remplacera (ne fut ce que pour 6 mois). N'oublions du reste pas, nous Beiges, que, au point de vue de la politique étrangère, que son chef s'appelle Baldwin, ou Lloyd George ou Mac Donald, l'Angleterre reste toujours invariablement la même tout pour moi d'abord, et le reste pour les autres. Nous devons done nous garder de juger des élections anglaises d'après les mots et les moeurs de chez nous. Nous commettrions une grosse erreur, II n'en reste pas moins vrai que dans les conditions politiques actuelles de l'Europe, les élections anglaises auront une grande influence sur Taction de la Société des Nations, le Comité des Experts et... la Bourse. Au moment de mettre sous presse, les jour- naux ne donnent encore aucun renseignement sur le résultat des élections chez nos voisins. Le pays s'est prononcé Dimanche dernier et a stabilise, comme on Ta dit, le gouverne ment de la stabilisation. La victoire des partis d'ordre a été autre- ment importante que le nombre de sièges obtenus. Sans la chinoiserie de l'apparente ment, en se basant sur le nombre de voix, l'on con-tate que la directive fles esprits est versla continuation qf'une politique raison- nable, donnant conflance a la production, a Tesprit d'épargne dans l'unité du pays. Au moment oü eet article paraitra, TAngle terre aura. également choisi entre Taventure et la politique britannique. L'élément incer- tain réside dans l'intervention du vote fémi- nin. Les femmes porteront le jour des élec tions les culottes. En feront elles aussi bon usage que les dommes Si la cure d'oppo sition léussit aussi mal aux .travaillistes anglais qu'a r os socialistes, le Stock Exchange n'attendra pas lurette pour s'exprimer, car les experts a Paris, je veux parler des Alle- mands,. devront cette fois accepter, n'en déplaise aux magnats de la Ruhr. A la veille de nos élections, M. Schacht, mal inspire signifiait qu'il allait écrire que tout était rompu. Hier, la prudence et la sagesse lui ont conseillé de se trouver une maladie de fatigue qui durera jusqu'au résul tat des élections britanniques. Entretemps il se repose a. Versailles. Ceci explique cela. La Bourse fait comme M. Schachtelle attend. Nos élections auront un effet retardement et la patience du public qu'on lasse est mise a rude épreuve. Tous les bons esprits sont d'accord pour dire qu'on n'aurait jamais cru voir les cours non p]us s'effriter mais tomber. Que voulez vous II faut suppléer "aux couvertures insufïïsantes. II faut régler des éifférences sensibles. Et si Ton ne peut pluSj il faut se résoudre a jeter par dessus bord le trop plein bref, on procédé a une liquidation qui fait repasser a grande allure le papier des mains faibles entre les mains des plus forts. Et l'élément baissier exploite ses succès faciles, a peu de frais jusqu'au moment oü Ton aura tourné la page. II a tellement bien réussi qu'il imagine que cela ne peut que durer il a beau jeu puisqu'il a l'avantage de toucher. Mais comme rien ne dure, son triomphe sera éphémère, car a la différence du haussier, il faudra un jour trouver le papier. Et alors Le marché est tellement sensible a toute indication, quelle qu'elle soit qu'il a sufA ce Mercredi que des nouvelles favorables rela tives au procés Tubize parviennent pour qu'en quelques minutes le titre se redresse de 5o francs. II n'en a pas fallu davantage pour que tout le marché s'en ressente. Froidement parlé, en quoi un événement particulier a la Tubizepeut-il intéresser la Brazilian ou la Barcelona ou la Kasa'i. C'est inepte maisil en est ainsi. Pourquoi la faiblesse de la Part de Réserve, provoquée par l'imminence de l'augmentation de capital, peut-elle influencer des valeurs qui ne la touchent ni de loin, ni de prés. Tout cela ne s'explique que d'une seule manière la majorité des boursiers laissent au vesfiaire leur sangfroid pour devenir girouette a Tintérieur de la Bourse. C'est l'occasion ou jamais de redire le vieil adage boursier la logique a en bourse par- fois longtemps tort, mais elle finit toujours par avoir raison. Ceux qui lisent ma chronique voudront bien se souvenir d'un seul fait il y a quelque trois mois, alo;s que je déconseillais les valeurs de Trust et d'Electricité, la grande presse conseillait ces valeurs avec insistance, négligeant de tenir compte pour cette caté- gorie de valeurs de Tinsuffisance ou de la nullité du revenu, motifs qu'elle reprochait d'ailleurs aux valeurs Coloniales. Du coup, dé placement de Tactivité vente des colo niales et achat des Trusts Que ceux qui ont suivi ce conseil fassent leur bilan Ceux de mes trés nombreux clients qui s'en sont tenus a ma directive, peuvent aligner une situation autrement favorable. Nouvelle inédite et qui intéressera ma clien tèle possédant des Simkat, Cimevts du Katan ga et Trabeka. L'adjudication des travaux a entreprendre en Rhodésie du Nord pour la création d'une ville, des usiues de la Roan Antilope, affaire cuprifère de grande valeur. dans laquelle est iniéressée la Chartered, a été concédée a la rrabeka et la fourniture de ciment a la- Cimevtkat. Je n'ai pas a souligner l'importance de cette nouvelle. Notre industrie du Katanga déborde les frontières, dans un pays c il 3' aura des milliards de francs a dépenser pour mettre en valeur les irépuisables r chesses que contient le sous-sol. Mettre ces titres en portefeuille» nonobstant les mouvements boursiers, c'est faire acte de prévoyance. La Tanganyika, stupidement ramenée en arrière paree que l'on va introduire tous 'eS titres a Pariscommence a faire appel a 1 aU' dace de ceux qui ont bousculé les cours. Cette nouvelle eut dü faire monter le titre logique boursière a violé 3a raison. Et phénomène bizarre, seule la Tanga en soufiert. Les actions de capital et de divi* dende i rion Muitere n'en ont pas pati. Of comme la valeur de la Tanga, en raison, est en grande partie fonction du cours de l'i uio" Minière, comprenne qui pourra. Et pourquoi la privilégiée Union Minière a baissé? °u' bonnement paree qu'elle est spéculative et

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Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1929 | | pagina 2