Cercle Dramatique Yprois Amitiés Frangaises 1) Les plus beaux travestis dames. Les Sinistrés Yprois au Secours des Sinistrés de France incomprise d'un carré de choux ou 1 intense saveur d'un camembert, déja mis en marche par les vers, par contre, elle semble devoir continuer a inspirer, longtemps encore, les artistes, organisateurs de cortèges, pour les- quels la monochromie du costume moderne, la pauvreté de sa coupe et des tissus em ployés, n'offrent aucun sujet de séduction. Nos annales historiques sont suffisamment riches pour pouvoir y puiser a pleines mains et les épisodes retracés par nos anciennes peintures murales, permettent de fixer, sans hésitation, le seul genre qui convienne le mieux c'est celui de l'entrée triomphale d'un de nos souverains. Les joyeuses entrées étaient toujours des solennités d'une pompe extraordinaire, et parmi toutes celles qui se déroulèrent avec éclat dans notre ville, nos préférences iraient plutót vers celle dont s'inspirèrent si magis tralement les peintres Guffens et Swerts, pour leur grande fresque de la salie échevinale. On en connait le sujet la joyeuse entrée, en notre ville, de Philippe le Hardi, le 23 Avril 1384. avec sa femme Marguerite de Male, dernier rejeton d'une lamille qui allait s'étein- dre. Imaginons comme déja accompl'.e la scène de la remise des clefs de la ville, figurée par les artistes, et assistons au déployement du cortège a travers les rues de la ville. Nous y voyons, tout d'abord, les autorités civiles et religieuses qui sont allées a la rencontre des souverains le magistrat et sa suite, avec le plateau traditionnel portant les clefs de la ville, le prévót de St-Martin, avec un nom breux clergé, et, enfin, les chefs des milices urbaines. Le couple féodal, avec son nom- breux cortège de chevaliers en armes, montés sur des chevaux richement caparagonnés et les nobles dames, en leurs riches atours, juchées sur des destriers, parés comme des chasses, serait, assurément, une ^constitution d'un effet a i 1 tuis somptueux et imposant. Chacun s it que le tome II des Ypriana reproduit iidèlement les peintures modernes de l'ancienne salie échevinale, mais ce qu'on ignore généralement, c'est que les cartons, de vastes dimensions, d'après lesquels les peintres exécutèrent leurs fresques, existent toujours dans un état de conservation plus ou moins parfait. Si ces cartons pouvaient être acquis un jour par notre Musée, comme nous l'espérons bien, ils constitueraient un souvenir Yprois plus important que les assiettes soi-disant rares ou les monnaies indé- terminées que nous avons vu entrer jusqu'ici. Le carton de la joyeuse entrée de Philippe le Hardi est d'une longueur kilométrique, et l'on a été oiligé de le couper en deux pour en orner une cage d'escalier. II nous fut donné de le revoir, tout récemment encore, et nous fumes, de nouveau, frappés par la pureté et la noblesse des traits bien faussement accor- dés, par les artistes, a la comtesse Marguerite de Male. Les types de fantaisie, et purement conventionnels, qu'ils ont donnés aux princes, semblentfairecroirequ'ilsignoraientl'existence de leurs portraits en pierre, de grandeur naturelle, d'une perfection étonnante et d'un réalisme saisissant. Ce sont les statues qui ornent le portail de l'ancienne Chartreuse de Dijon, dues au ciseau du fameux sculpteur flamand Claus Sluter. Peut-on raisonnablement reprocher ce petit accroc a la vérité historique, quand en ce moment même, nous voyons exposé, a Bru xelles, au Palais des Beaux-Arts, parmi les ceuvres de Rodin, un Balzac qui n'est nulle ment l'affreux mannequin qu'il était réelle ment Nous ne considérons que comme une simple curiosité historique ce dé'ail de la repoussante laideur de la riche héritière du comté de Mandre. Proposée en mariage au roi de Prance Charles V, ce prince maladif ne s était pas senti le courage de prendre ce laideron pour compagne. Peu charitablement, il exhorta son frère k ténter l'aventure de contempler toute sa vie, ce masque réfrigé- ran,. I hilippe le Hardi, qui s'était si vaillam- ment comporté au champ de bataille de Poi tiers, estima, sans doute, qu'il ne pouvait p?s reculer devant une simple femme et il con- sentit a conduire salaide fiancée devant l'autel. (A suivre). PYRÈS. Nous n'avons pas voulu écrire ces quelques lignes avant d'avoir entendu l'avis des per- sonnes qui ont assisté a la représentation de Primerose Sachant que nous avons a satisfaire le public qui veut bien nous accor- der sa confiance, nous n'ignorons pas que c'est a lui a nous juger. Jusqu'a présent, dans nos comptes rendus, nous n'avons jamais manqué de nous inspirer de ses appréciatior s. En ce qui concerne Primerose celles ci, toutes des plus flatteuses. nous sont arrivées tellement nombreuses et spontanément, que nous ne pouvons nous empêcher de souligner ici leur valeur, qui résulte non seulement d'une unanimité incontestable, mais encore du fait que certains de ces compliments adres- sés a notre troupe nous sont venus de per- sonnes spécialement autorisées a apprécier des représentations théatrales. Malgré les succès déja retentissants de Knock, de La Murraine de Charley, de Chateau Historique, de L'Avocat, de L'Abbé Constantin, de Simone, du Voyage de M. Perrichon, et même de l'inoubliable Bataille de Dames, celui de Primerose nous parait être sans précédent. II indique la valeur de l'effort consenti, et il démontre la force du vieil adage Voyez toujours plus haut Sans doute, l'art des amateurs a aussi ses limites, mais nous ne voulons pas les connaitre. Notre public l'a bien compris, et c'est pourquoi nous avons maintenant la satisfaction de nous sentir soutenus par sa sympathie, et de constater que l'intérêt qu'il nous porte grandit sans cesse. Le Cercle Dramatique Yprois croit avoir fait oeuvre utile dans sa petite ville éloignée. II s'était proposé de servir l'art et la cause du bon théatre il a en tout cas établi que le répertoire des pièces saines n'a rien a envier a celui des productions souvent baroques qui se font jour de plus en plus depuis quelques années, et au sujet desquelles on a pu lire déja maintes fois des critiques intitulées La décadevce dans l'art dramatique Le Comité du Cercle sait qu'il a été en cela fort apprécié, et la satisfaction qu'il en éprouve a, pour lui, la valeur d'une entière récompense. Revenons maintenant a notre vaillante troupe. Nous lui avons dit, plus haut, ce que l'imposant auditoire de Mercredi avait mani festé a l'égard de l'interprétation presque triomphale de Primerose II nous reste a citer les noms des dix-sept artistes qui ont rempli les róles de cette superbe mais difficile pièce. Les voici classés par ordre alphabé- tique MM. Breyne Gérard MM Esquelin Christian Buroho Fernand Esquelin Roger M*"e* Coutrez Maria Heursel Georges Declercq Irene Mailliard Florent MM. Denis Gérard Mailliard Roger Depuydt Michel Meu" Mailliard Rosanne Dethoor Fernand Toussaert Juliette Me"e* Dumon Antoinette M. Versailles Louis. Esquelin Carmen Nous croyons utile d'ajouter ici que c'est par suite d'empêchement que Mr. Paul Flo- mey, M,lle Antoinette Lalou et Mr. Jules Struyve n'oht pu participer a la représentation dont il vient d'être question. La troupe du C. D. Y. se compose done en réalité de vingt personnes. Qu'il nous soit permis de dire encore que notre Comité va se mettre a l'ceuvre, dès maintenant, dans la préparation du program me de la prochaine saison. Nous avons déja quelques indications au sujet du choix de nos pièces, qui nous font entrevoir pour l'hiver prochain des succès au moins égaux a ceux que nous venons de connaitre. C'est done le cceur bien confiant que nous disons au revoir a nos fidèleset nombreux spectateurs. N. B. Nous nous faisons un plaisir de rappeler ici que les beaux eftets de lumière obtenus dans le i'r acte de Primerose sont dus i l'un de nos dévoués acteurs, Mr. Fer nand Burgho, électricité, rue de la Gare Nous Ten félicitons bien vivement. R. D. Nous publions l'article qui précède sous une réserve déja souvent faite par les nom breux spectateurs des Représentations du Cercle Dramatique Yprois. Les succès répétés, obtenus par la belle phalange de jeunes acteurs, sont dus pour une grande part au travail opiniatre du Régis seur du Cercle, dont le nom est dans toutes les bouches. Le Grand Bal Paré, Masqué el Travasti se donnera le Samedi 29 Mars, a 20 h. 30. L'Orchestre sera renforcé et exécutera les dernières nouveautés. Un «Pick-Up» sera installé comme second orchestre. La salie sera spécialement décorée et illuminée. Des projecteurs permettront de mettre les plus beaux costumes en valeur. A minuit Bataille de Serpentins. A 20 h. 3o Concours 2) hommes. 3) groupes toutes caté- gories. GRANDE TOMKOLA GRATUITE Chaque travesti recevra deux tickets. Les dames non travesties rccevront un ticket. Les nombreux prix sont exposés chez Monsieur Van Neste, bijoutier, Grand'Place. Avis trés important La carte de mem- bre ou circulaire sera exigée a l'entrée, aucun invité ne sera admis et denouveaux membres ne seront pas acceptés a l'entrée. Les inscrip tions seront revues jusqu'au Samedi 29 Mars a 5 h. du soir chez M. E. Glissoux, rue de la Station, 11. Pour le Comité. A l'occasion de notre foire annuelle et sur la demande de certains de nos concitoyens, amis de la France, la société philanthropique «Les Ecossa;s d'Ypres» a effectué, Dimanche dernitr, une collecte au profit des sinistrés du Midi de la France. Tous ceux qui se rappellentl'accueil cordial et sympathique que la France hospitalière réserva a tous les réfugiés beiges, durant les années de guerre, savent gré aux braves Ecossais d'Ypres d'avoir bien voulu répondre, avec un empressementetun enthou siasme qui les honorent, a l'invitation de venir en aide aux innombrables victimes des inon- dations désastreuses du Midi de la France. Avec un entrain et un dévouement dignes de tous les éloges, ils ont parcouru toutes les rues de la ville, traversé la foule en liesse amassée autour des baraques de la foire, et pendant que leur musique jouait inlassable- ment les morceaux les plus variés, au grand amusement des nombreux promeneurs, des membres allaient de groupe en groupe, de porte en porte, quêter pour nos bons amis de la France, si durement éprouvés. Le produit de cette collecte, soit la jolie somme de 2579 fr.a été versé au compte chèques postaux du Comité beige des sinistrés de la France. Un grand bravo et cordial merci a la so ciété philanthropique Les Ecossais d'Ypres pour le beau résultat qu'elle a obtenu.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1930 | | pagina 2