HMdjannS Chronique Financière 1LOUIS OSSTYJST 3 Le Last Post r, I Depuis Dimanche dernier, le Last Post est sonné tous les soirs 4 9 heures, et non plus a 8 heures comme pendant les mois d'hiver. Nous engageons une fois de plus les Yprois a faire du Mémorial de la Porte de Menin le but de leur promenade du soir. Nous faisons un instant appel a tous les hoteliers, restaura teurs et cafetiers, pöur qu'ils rappellent l'heure du Last Post a leurs hötes et les engagent vivement a s'y rendre. Ils n'y per- dront rien, les repas du soir sont terminés avant 9 heures, et les clients leur reviendront de la cérémonie enchantés et reconnaissants. Un grand nombre denos visiteursignorenten effet l'existence du Last Post dont la simpli- cité et la grandeur sont cependant émou- vantes. Cette institution n'existe qu'a Ypres, et outre qu'elle est un hommage, spontané et bien mérité, rendu aux tommies qui ont donné leur vie pour défendre notre ville, elle est pour nos visiteurs anglais un puissant engagement a passer leur nuit chez nous. Nos sentiments d'admiration s'allient done a nos intéréts pöur que nous cherchions a donner au Last Post tout le lustre ain$i que toute la propagande possibles. Nous l'avons déja dit ici et nous le répétons encore, e'est le Last Post qui laisse a nos pélérins britanniques l'impression la plus émouvante de tout leur voyage au front. A un de nos amis qui était tout récemment en visite chez M. Jean J. Guay. le sym- pathique chargé d'affaires du Canada a Bruxelles, celui-ci lui paria spontanément du Last Post, et lui dit que, parmi les trois choses les plus émouvantes des souvenirs rendus aux morts depuis la guerre, il y avait i° La flamme perpétuelle au soldat inconnu, 2° le Last Post a Ypres, 3" et la Plantation des arbres du souvenir sur les voies sacrées en Italië. II est done de notre devoir a tous de tenir a ce que cette pieuse cérémonie se perpétue. Les fonds nécessaires ne montent pas haut, mais encore faut-il les alimenter. En attendant que notre administration communale ypourvoie (et ce serait son devoir de le faire puisqu'elle s'en est attirée l'honneur en acceptant le don des clairons d'argent), e'est a la population a subvenir a ces frais. Nous ne pouvons laisser a la British Legion d'Ypres et a nos hoteliers seuls, le soin de supporter cette charge. II y a quelque chose a faire en ce sens et nous en causerons encore trés prochainementi Nous ne pouvons pas terminer sans expri- mera M. Vanden Braembusscne toute notre reconnaissance pour son dévouement. C'est a lui en effet que revient l'honneur d'avoir conqu l'idée du Last Post, et d'en assurer le fonctionnement journalier avec une porctua- lité parfaite. II a bien mérité de la Vilie et nous devons le soutenir dans sa belle oeuvre. Les variations de la Bourse se chargent de contredire tous les pronostics qu'on émet, a son sujet. Le public, accompagné par les profession- nels, a, a nouveau, vendu. Pourquoi vendre Parce que l'on descend. Pourquoi descend- on En partie parce que New York a inscrit des cours en baisse et pour le solde, parce que i'on vend. C'est aussi simple que l'énoncé des faits eux mêmes. Mon opinion Nous continuons a être dans le cycle de la hausse. Ne demandez pas merveille en quelques semaines et n'imaginez pas, parce que vous avez acheté, que dema n on doive monter. Non Mais regardez en arrière. Qui aurait pronostiqué ffn Décembre dernier que les cours seraient aux niveaux actuels Qui, vers le 20 Mars, il y a, de cela, a peine un mo:s, aurait imaginé que le redressement eut été aussi fantastique Et parce que l'on est dix pour cent plus has, la Bourse est mauvaise 1 Un peu de sang froid et réfléchissez qu'on ne sort pas d'une aussi longue période de dépression, sans blessures. Elle dure depuis Mai 1928. Parce que l'Amérique fait des cabrioles dignes des équilibristes de cirque, vous devez avoir le vertige et être pris de peur quand leurs valeurs baissent, alors que les nótres ne les ont pas suivies. Encore une fois, un peu de réflexion. La baisse des matières premières est un fait économique mondial désagréable évidem- ment, mais elle se répercute différemment selon les pays. A tout prendre, la chute des céréales, du coton, de la laine, des saindoux, de toutes les matières grasses, etc.... n'est pas une mauvaise chose pour un pays trans formateur, industriel comme le notre. Cela s'entend avec un certain décalage dü a l'écoulement des stocks. Qui en profitera Le consommateur Mais que la dite chute ait une répercussion sur les industries c'est aussi vrai. Mais heu- reusement quand on consulte les statistiques de Mars, on constate que nos exportations ont été sensiblement supérieures a celles de Mars 1929. Est-ce un indice de reprise II est trop tot pour l'affirmer, mais il n'est pas moins certain que c'est une remarque satis- faisante. Et la baisse du taux d'escompte a 3 N'est ce pas un des moyens dont dispose la Banque Nationale pour redonner vigueur a notre industrie Du point de vue boursier, n'est ce pas un élément extrêmement favora ble On ne tardera pas longtemps avant de s'en apercevoir. Et, a propos du Congo, la décision des commissions compétentes de décentraliser et conséquemment de donner plus de pouvoirs aux Gouverneurs de la Colonie, n'est-ce pas une décision heureuse Ne se souvient-on pas que M. le Gouverneur LIPPENS a démissionné pour ce motif, voila quelques années. II était heureux qu'il présidait la dite commission et il a pu, grace a son prestige, faire prendre une décision que le Congo attendait depuis longtemps. Quant a dire qu'il faille blamer le public pour son inertie I Non La tumultueuse assemblée de YElectrobel leur donne en partie raison, et je ne rappellerai pas ma perspica- cité, voila une année, en conseillant alors de vendre les Economiques J'ai assisté a cette assemblée, tant pour entendre les critiques, que les créateurs de scandales forgent avec facilité, que les répon- ses de nos capitaines d'industrie. II est évident qu'une assemblée générale n'est pas un meeting, et encore moins un endroit oü les gros mots sont des arguments. A ce point de vue, j'estime que le Conseil n'a pas eu tort de résister a des Ultimatums, malgré qu'on eut airné un peu de clarté sur les opérations initiates. Sa réponse tut trés pertinente quant a tous les autres points soulevés et je crois qu'on ne saurait mieux qualifier cette assemblée que la protestation contre la baisse des titres en bourse. De cette assemblée, naitront deux résultats heureux Le premier de la hate a supprimer les actions a vote plural Le second la crainte pour les conseils d'administration qui négligent trop les inté réts de leur actionnaires, de les voir se dres ser, se révolter et ex'ger des comptes. L'Electrobel reste une bonne affaire malgré les avatars anciens et qui nécessiteront long temps avant de s'oublier. C'est je pense un motif, pour voir le titre bouder durant une assez longue période. A cöté de eet événement sensationnel, remarquons une campagne favorable faite pour un nouveau venu l'ordinaire Chemin de F er Katanga. J'ai dit, en son temps, c'est a dire a l'intro- duction, qu'il fallait arbitrer la privilégiée contre l'ordinaire. Aujourd'hui, je dis qu'il faut vendre l'un et l'autre. Pourquoi Ceux qui lisent cette chronique savent que les tarifs du Chemin de Fer du Katanga sont fonction des prix du cuivre. II a baissé consi- dérablement done, par voie de corollaire, les tarifs applicables au transport du minerai de cuivre et au métal, doivent suivre la même voie. Et c'est logique, car les chemins de fer coloniaux existent pour être utiles a la com- munauté et l'on ne peut demander a I'Union Minière seule de subir les effets de la baisse des prix du métal, sinon il pourrait en résul- ter la fermeture des usines et en conséquence l'effondrement de l'effort commercial et industriel de toute la région. Puisque nous parlons Congo, je puis dire qu'on a fait beaucoup de tam-tam, autour de cette émission dont le résultat fut le place ment en moins de quinze jours de huit cent mille titres comme on ajoutait que c'était une valeur de grand portefeuille, qu'il fallait en avoir, qu'elle doublerait etc..., je réponds catégoriquement que ce n'est pas possible et que le titre est payé largement aux cours actuels. Et j'ajoute qu'avec un peu de réflexion, on trouvera a la cote, des valeurs jouissant de la garantie d'Etat qui sont plus intéressantesavecdesperspectivessemblables. Pourquoi ne publie t-on plus les résultats du trafic depuis Janvier? Parce qu'ils baissent f Les Vicinaux au Congo, les Chemins de Fer Beiges ne rapportent-ils pas davantage pour le même argent Faites un calcul et jugez. On peut affirmer sans crainte d'erreur que les résultats 1930 seront moindres que ceux de 1928 et 1929 et que, trés vraisemblablement, le dividende sera réduit. D'après les plus récentes nouvelles du Katanga, la situation commerciale s'améliore lentement et l'on croit que pour la fin de l'année, tout sera redevenu normal. Ce serait déja trés beau. La composition du portefeuille de la Belgo Katanga répond a mon attente. II s'est trés sensiblement accru et ne se compose que de valeurs de tout premier plan. La Texaf est bien loin du cours de 700 frs. Etais-je dans l'erreur quand au plus fort des attaques livrées contre cette valeur, je per- sistais a lui attribuer des cours supérieurs. Cette affaire est assurée d'un bel avenir on ne peut en douter. Malgré la perspective de devoir l'an pro- chain rémunérer un capital double, les Bras series du Katanga augmenteront leur coupon et il sera d'environ 5i francs net. Les Ciments du Katanga restent a l'ordre du jour des valeurs dont on doit glisser quel ques titres en portefeuille, avec la certitude de plus value. Les Kilo Moto ainsi que les Minière Lacs font appel de la reculade subie par suite de la faiolesse des valeurs américaines, avec les- quelles eiles n'ont rien a voir. Même remarque pour la Kasa'i. Pour vos conseils et opérations financières adressez vous a Agent de Change agréé 68, Avenue Louis Lepoutre, Bruxelles Téléphone 468.68. M. Louis Osstyn est de passage a Ypres, tous les Samedis, et est k la disposition du public de 10 a i3 h., 9, Boulevard Malou- ijjWRhUM

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1930 | | pagina 3