La main-d'ceuvre beige Bond der Kroostrijke Gezinnen Mede deeling en Le besoin crèe l'organe Un coin animé, des douaniers l'aeuvre, et une marchande de glacés A 1) Op 20 Juli aanstaande wordt de vlag der afdeeling Moorslede ingehuldigd. De leden van de bonden uit het Ypersche worden ver zocht in zoo groot getal mogelijk dit feest bij te wonen. Het programma om 10 uur hoog mis wijding der vlag door Mgr Waffelaert. Om li uur vergadering. Om 3 uur optocht. 2) Op 17 Oogst provinciaal congres en vaan delwijding te Wevelghem. 3) Studiefonds. Alwie een leening wil be komen voor het aanstaande schooljaar moet voor3l Juli aanstaande zijne aanvraag doen bij het Provinciaal bestuur. Nadien zullen er geen vragen meer aanvaard worden. 4) Opschik der werkmanswoning. Het pro vinciaal eeuwfeestcomiteit schrijft een wed strijd uit voor het best opschikken der woning t.t.z. net onderhouden, enz. Al de leden wor den aangewakkerd zooveel mogelijk eraan deel te nemen. Inlichtingen te vragen bij het plaatselijk bestuur. 5) Woningsfonds. Bij de thans bestaande fondsen A en B wordt er een tweede fonds B gesticht. Elk vader van een kroostrijk ge zin, hebbende ten minste 4 kinderen wonende onder zijn dakdie een huis koopt van eene bouwmaatschappij aanvaard door de nationale maatschappij voor goedkoope woningen,of die een huis bouwt met ten minste drie slaapka mers en voor het welke eene staatspremie is toegestaan, mag eene leening aangaan bij fonds B 2. Deze leening mag tezelvertijde dekken de kosten van aankoop van den grond (of het huis) en de kosten van enregistreering, van hypotheken, notaris en andere. Op deze leening zal er een intrest van 3 °/0 gerekend worden, deze zal automatisch vermeerderd worden met 1/2 ieder maal dat een kind beneden de 4, ophoudt ten laste te zijn, maar zonder dat de intrest de maximum intrest mag overtreffen toegepast door de Maatschappijen aangenomen door de spaarkas (voor 't oogen- blik 5 terugbetaling in 20 jaar. Eens dat deze zaak volledig verder zal uit gewerkt worden, zullen verdere mededeelin- gen gegeven worden. Men kan slechts eene tegemoetkoming bekomen van het fonds A samen met fonds B ofwel fonds A samen met fonds B 2, niet van allé drié de fondseri samen.' 6) Ledental. In West Vlaanderén zijn thans 20041 kroostrijke gezinnen bij den bond aangesloten, 't Gewest Yper telt er thans 1299, en hj.efi in ig3o -eeds 561 nieuwe leden kunnen inschrijven. ATamevs den Bond der K. G. dans la Région de ^oi8ualx-Touicoicg On nous communique 7m t'ès intéressant ar ticle sur la mam d'ceuvre beige travaillant en France, paru dans Le Réveil du Nord du if Avril dernier, que nous nous fatsons un plaisir de reproduire ci-dessous Vous avez vu l'arrivée d'une course cycliste organisée par le Réveil du Nord vous avez vu a la Foire Commerciale de Lille, ce qu'on est convenu d'apptler la foule Vous avez vu un régiment s'embarquant dans une gaje. Enfin vous avez eté mêlé, dans la rue a la fièvre de vitesss, d'activité, d'affolement mème. Yh bien, si vqus ne vous êtes pas trouvé a Halluin, a la douane franpaise, entre 5 heures et demie et 7 heures, ou, le soir, entre ig h. 3o et 20 h. 3o vous n'avez rien vu. Non, rien de ce qu'on peuc vr aim ent ap- peler la foule, dans sa hate fièvreuse ou de courir vers l'usine et de rentrer au logis. Sur ce point, on se demande comment, pas- sent 3ooo cyclistes, bravant tous les temps, et -160 camions transportant 8000 travailleurs, plus 3ooopiétons se faufilant dans les espaces vides, en un bruit de conversations pittores- ques. d'apostrophes persiffeuses prorioncées en cette langue flamande rude, sonore, qui emprunte au sol et au climat toute sa particu- lière saveur. La main-d'oeuvre beige a été de tout temps recherchée par l'industrie du Nord. D'abord, elle rst qualifiée. Ensuite, elle est vaillante. II y a moins d'un siècle, au Sud de la mer du Nord, la Flandre occidentale, enmême temps qu'elle recalcifiait son sol trop sablonneux, modifiant atnsi sa composition physico chimi- que, se livrait a l'industrie individuelle du cis- sage. Bruges florissait alors. Et Ypres et Cour- trai. Le métier a tisser a bras était acticnné alternativement avec la pelle et la charrue, donnant un ca actère mi-agricole, mi indus triel a toute cette region frontière. Et bientöt, quand la machine faisant son apparition, l'industrie méca'i ique textile con nut l'extraordinaire essor qui l'a placée au tout premier rar g de la production nationale, comme le papilion va a ia lumière, la Flandre occidentale s'en vint a. Roubaix, a Tou coing. Elle s'y fixa. Elle y développa deux cités qui ne sont même pas des sous préfectures et qui, en moins de cent ans ont atteint Ou dépassé cent mille ames C'est en collaboration avec les usines de Roubaix et de Tourcoing que se confondit, pendant un siècle, au sein d'une prospérité toujours accrue, 1'effort de cette région qui, comme le flux et le reflux de la mer proche, passait la frontière pour se rendre au travail, le matin, la repassaic pour regagner sa demeu re, le soir. Les plus éloignés se fixèrent. II formèrent l'élément dominant de deux villes soeurs. Les autres, de Menin, de Comines, de Wervicq, de Mouscron, d'Herseaux, firent chaque jour le voyage. Le besoin avait créé l'organe. L'n- sine ne se développa pas seulement grace a la perfection de sa technique. Elle grandit a la mesure de cette main d'oeuvre beige, coura geuse, sobre, peü. ^xigeante, indispensable pour la servlr. Aujourd'hiti <d hr uoc j La guerre, qui vifeait a tout détruire, et qui y réussit, ne brisa nUa Vojónfê des industriels. ni le courage et la vajeur de la main-d'oeuvre. Au fur et a mesure que les usines pouvaient tourner les enfants refirent le chemin par- couru par leurs pères. On vit une nuée de cyclistes suivant, matin et soir, les grandes artères de pénétration, bravant lesintempéries, l'hiver, l'été, pour servir la vaste, région indus tnelle. Beaucoup trouvèreflt a se loger en France, mais les autres, le plus grand nombre, conti- nuèrent ahabiteren Bélgique.Certains faisaient a bicyclette, font encore, plus de cinquante kilomètres par jour. Et c'est la qu'est le secret de la supériorité incontestable, pour les épreu- ves d'endurance, des .cyclistes beiges sur les francais lis sont rom pus au douliureux et persévérant effort. -r Or, voila que l'autobus a fait son appari tion. Ce moyen plus commode et moins fati- gant a été utilisé d'abord par quelques indus triels. II s'^st vite généralisé. Une vérita le entreprise de transport en commun conduit, chaque jour, ia main-d'oeuvre belgeen France. Elle la reconduit en Belgique le travail ter miné. De nouveau, le besoin a créé l'organe. Peut être aussi faut-il mettre au compte du change le secret de eet engouement. Un ou- vrier beige, quand il gagne cent francs en gagne en réalité 140. Ce n'est.pas a dédaigner Onze heures trente. A la douane d'Halluin, rien d"anormal. Le trafic ordinaire. Quelques autos stationnent pendant que leurs proprié- taires accomplissent quelques formalités. Au passage réservé aux piétons, deux douaniers visitent quelque sac A main ou quelque musette. Une marchande dé glace, a la vanille ou an citron, attend. Qü'attend-elle, 141 Soudain, le paysage s'anime. Voici un auto bus qui arrive en trombe. II est rempli d'ou- vriers beiges, cueillis tout au long d'un par cours, qui a Roulers ou Ypres pour origine. C'est l'équipe de i3 heures qui se rend au travail, relever celle qui a commencé a 5 heu res. Comme une nuée d'oiseaux, en rien de temps, cinquante personnes d s deux sexes, hommes, jeunes gens, femmes, jeunes filles, sortent de la voiture. Et un par un, tous ces travailleurs passant la visite des malheureux douaniers a l'ouvrage. Puis ils vont se ranger sur le trottoir de la douane, a l'ariêt du car R. La bacriè-e se léve, l'autobus pér.ètre en France, tout le monde reprer.d sa place, et en avant, a son de trompe et de clakson, la voi ture file vers les usines. Cette opération se répétera poer Halluin vingt fois a midi. Quatre-vingts fois le matin, de 5 heures 3o a 7 heures Et cela, avcc ordre, mesure, métbode. Midi, voici le reflux! Des piétOns se croi- sent, des cyclistes se faufilent, des autos s'in- sinuent. 11' y a quelques h.urts 1 Quelques chutes. Et quelques gros mots Mais rien de grave, dans cette mer humaine qui se hate dans les deux sens, vers Tourcoing ou vers Menin I Le spectacle est vraiment pittoresque. La marchande de cornets glacés est a l'ouvrage. Quelques gourmands, surtout des gourmandes la pressent de les servir, avant de s'engouffrer dans l'auto qui ne stationne que quelques in stants, pour faire place a la suivarue. Les femmes et les jeunes fihes, le cou protégé d'une écharpe, chapeamé-s 011 têtes nues, ont ungrand.sac a la main. II est (le toile ou de moleskine. II contient des provisions de bou- che. De menus objets detoilette. Et, qui sait, peut être quelque objet passé en fraude, a la barbe des douaniers, douis d'un job sourire. Les hommes, musette en sautoir, mment. Le bidon rempli de café émerge de la poche de la veste de velours, et brille au maigre solefl, II 11'est pas, même a Paiis, de coin plus animé, ni plus coloif. Comme sur un écran défilent une serie d'images t tout est fièvre, impatience, activité. C'est le travail, se ïnê- lant avec une passion a laquelle son existence est liée, au vaste appel de production qui vient des villes prodigieuse^ oü l'ou traite la laine et le cotou D'oü viennent ils L'entrée en France de la main-d'oeuvre bei ge, les frontaliers comme on les appelle, a lieu sur cioq points principaux Wervicq, Menin, Halluin, Herseaux, La Marlière, Le Risquons-Tout. Ces travailleurs viennent de Wervicq, Co- mines, Menin, Reckem, Wevelghem, Pope- ringhe, Becelaere, Mouscron, Herseaux, Hol- lebeke, Zillebeke, Ypres, Roulers. Les plus éioignés parcourent 58 kilomètres Autant au retour. Ils sont transportés par des particuliers, entrepreneurs de transports, ou par voitures appartenant aux industriels employeurs. Toutes les voitures sont réceptionnées au service des mines a Lille. Elles sont visitées toutes les semaines et leur régime est réglé par l'arrêté préfectoral du 19 Septembre 1929. C'est un service done, de date récente. II se substitue a la bicyclette, en notable diminu tion. Chaque voiture transporte de 35 a 55 p'.ssagers, suivant ses dimensions, chaque, voyageur doit disposer de trente décimètres carrés. On compte environ 200 voyages pnr jour, ce qui donne a peu prés 8000 ouvriers 5o par les voitiires appartenant aux industriels, soit 25oo 3ooo cyclistes et autant de piétons. C'est une véritable armée de 16000 personnes qui, chaque jour, vient de la Belgique en France, y travaille et retourne en Belgique après le labeur Le tarif de transport varie, sHon la distance, de 20 a 41 francs par semaine. Rien ne saurait mieux que eet exèmple, donner une idéé de l'intensité de vie de la région de Lille-Roubaix-Toureoing. E,; B.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1930 | | pagina 4