Zuydschote
Une émouvante Fête du Centenaire
a Zuyd.chote
Stad Yper - Muziekschool
Donderdag 18 September 11. vierde de
gemeente Zuydschote op treffende wijze de
ioo5te verjaring der Onafhankelijkheid van
België. De inwoners hadden den oproep van
den Heer Burgemeester Remi Pecceu goed
beantwoord en een talrijke menigte woonde
de verschillige feestelijkheden bij. Een afvaar
diging van oudstrijders gekomen van Rijsel en
Parijs had er insgelijks aan gehouden de plech
tigheid door hare tegenwoordigheid op te
luisteren.
Vooreerst werd er een treffende hulde
gebracht aan het gedenkteeken der gesneuvel
den van Zuydschote waar, nadat de Heer
Burgemeester een roerende aanspraak had
gehouden, door de schoolkinderen vaderland-
sche dichtjes werden voorgedragen en bloe
men neergelegd. Een afvaardiging fransche
oudstrijders van het 418® voetvolkregime'nt
legde er eveneens een prachtige kroon neder
Daarna trok een mooie stoet, voorafgegaan
cjoor het muziek van Merckem, naar het
gedenkteeken van Steenstraete, opgericht aan
de belgische en fransche slachtoffers der
eerste stikgassen die daar, in April 1915, door
de Duitschers gebruikt werden.
De Heer Burgemeesterspraker.in 'tfransch,
een gloedvolle vaderlandsche rede uit die op
al de omstaanders diepen indruk maakte. De
Heer Pierre Héricourt, voorzitter deroudstrij-
ders van het 418' regiment, dankte vervolgens
den Heer Burgemeester voor zijne vriende
lijke uitnoodiging tot deze plechtigheid, en na
de gruwelijke oorlogsjaren en het genteen-
schappelijk lijden en strijden herinnerd te
hebben, eindigde hij zijne schoone aanspraak
met een warme hulde aan het Belgische volk
en zijn dapperen vorst.
Deze schoone plechtigheid werd met de
belgische en fransche nationale liederen be
sloten.
Jeudi derr.ier 18 Septembre, la commune
de Zuydschote a.vait organisé une petite fête
émouvante pour célébrer le Centenaire de
l'Indépendance de la Belgique. Un nombreux
public avait ré'pondu al'appeldu Bourgmestre,
M. Remi Pecceu. Une délégat-ión venue dé
Lille et de Paris s'était jointe a l'assistance.
Une première cérémonie a eu lieu au mo
nument aux morts de la Commune oü, après
le-djscours en flamand du Bourgmestre, les
enfants des écoles récilèrent des puésies
patriotiques, puis déposèrent des fleurs
Une délégation d'anciens combattants fran
cais du 418® d'infanterie déposa aussi une
grande couronne sur laquelle étaient inscrits
ces mots A nos frères d'armes
Puis un cortège se forma, précédé d'une
reconstitution pittoresque de .costumes mili
taires de ]83o, suivie de deux noces villa-
geóises i83o et ig3o, noce én chariot, noce
en automobile. Venaient ensüite, les bras
chargés de fleurs, les enfants des écoles et la
population, la délégation frangaise, drapeau
déployé, au milieu des oriflammes beiges.
Le cortège, aux accents de la musique de
Merckem, alla jusqu'au monument de Steen
straete, dédié aux Beiges et Frargais victimes
des premiers gaz asphyxiants Quand tout le
monde y fut rassemblé, le bourgmestre de
Zuydschote prononga l'allocution suivante
Mesdames, Messieurs,
La Belgique entière fête avec enthousiasme
le centenaire de son indépendance. C'est avec
une indicible fierté que nous pensons a ces
cent années de gloire, de prospérité et de
liberté. Dans toutes nos villes ec dans tous les
villages se déroulent d'imposanles manifesta
tions auxquelles collabore la population
entière. Conduit de fsgon maitresse par nos
trois grands Rois, notie pays, par des efforts
surhumains, est devenu une grande et forte
nation dans tin petit territoire. Apiès une
Scandaleuse oppression de plus de quatre
années, déjouée par la noble attitude de la
population et chassée par l'admirable con
duite de ses vaillants soldats, le pays a repris,
plus courageux et plus endurant que jamais,
sa place dans la civilisation et le progrès.
Notre grand Roi Albert, par sa force d'ame
et sa merveilleuse clairvoyancepatriotique,
secondé par sa digne et.chère épouse, notre
Reine Elisabeth, aidé par tout son peuple,
a mérité pour son pays une estime et une
admiration sans bornes. En cette atinée de
fètes, un autre événement comble nos ames
d'allégresse la naissance d'un prince. Nous
fêtons le passé et le futur...
Dans notre joie nous ne pouvons pas
oublier ces milliers de braves qui ont tout
sacrifié pour nous. L'émotion nous étreint
quand nous pensons a tous nos concitoyens
qui par leur dévouement, par leurs souffran-
ces, par leur mort ont payé cette chère liberté
et le 'oonheur dont nous jouissons maintenant.
Nous les avons connus, ils étaient parmi
nous, nous avons partagé leurs souffrances
et nous leurs donnons mainte pensée de pro-
fonde reconnaissance. Les générations qui
nous suivront ne les oublieront certainement
pas et porteront dans leur coeur leur mémoire
émue.
Grace a eux nous avons recouvré la paix et
le bien-être notre pays prospère, nous vivons
dans une ère de liberté illimitée notre pays
est a nous oui, c'est a eux que nous devons
tout cela et leur magnifique exemple nous
entrainera dans leur trace, s'il le faut, nous,
leurs fils.
Le ciel est lourd d'orages, beaucoup d'évé-
nements montrent que le même danger nous
guette toujours mais leurs fils sont la, prèts
a être dignes de leurs ainés. Nous pensons
avec la même émotion a nos amis frangais,
nos amis fidèles, qui en défendant leur chère
patrie, n'en ont pas moins secouru nos soldats
avec une ardeur et une ténacité dignes de
leur race. Nombreux sont ceux, qui en com
battant ici, a cöté des Beiges, le plus redou-
table des adversaires, n'ont plus jamais revu
leur pays libéré. Ils reposent en paix dans la
terre de Flandre. Ce monument a été érigé a
la mémoire des gazés ceux qui ont été tués
de la fagon la plus diabolique par nos mon
strueus agresseurs.Je les salue bien bas,
étreint d'émotion et de reconnaissance.
Jeremercie tout particulièrement Monsieur
Héricourt, président des anciens combattants
du 418', et la délégation qui l'accompagne,
venus s'associer a noüs pour exprimer a ce
braves toute notre admiration émue. Je remer-
cie également nos amis frangais pour la
délicate pensée qu'ils ont eue en fêtant avec
nous le centenaire de notre Indépendance.
Puis après l'exécution de la Brabangonne,
M. Pierre Héricourt, président des anciens
combattants du 4,18e francais, lui répondit en
ces termes
Monsieur le Bourgmestre
Mesdames,
Habitants de Zuydschote,
C'est toujours avec une profonde émotion
que nous nous retrouvons au milieu de vous,
sur ce coin des Flandres que nos solfats unis
reconquirent en Avril igt5. sous la conduite
de chefs héroïques, tani beiges que frangais.
II y a qutlques instants lorsque nous nous
sommes inclinés devant le monument aux
morts de votre commune et que nous y avons
dépósé de modestes fleurs, je me remémorais
ces journées tragiques d'Aviil 19r5 oü le 418'
régiment frangais accourait en hate pour don
ner la main aux grenadiers beiges afin de
ümiter, puis d'arrêter l'avance allemande.
Celle ci n'avait été possible, vous vous en
souvenez, que par l'emploi d'un procédé
abominable de combat les gaz asphyxiants
dont l'artiste muiilé Real del Sarte a su tra-
duire dans la pierre, de fagon si saisissante,
les pernicieux effets.
Je revoyais vos pauvres fermes détruites,
vos maisons incendiées, les assauts dans la
nuit autour de Lizerne, votre pauvre église
démantelée et le Christ de Zuydschote lui-
même, - celui qui a dit paix sur laterre»... -
frappé sur sa croix une nouvelle f'ois par la
sauvagerie des hommes venus d'Allemagne.
Pendant que vos fils luttaient dans la plaine
toute proche, iusqu'a Nieuport, les fils de
France étaient ici a dé endre Zuydschote et
a reconquérir vos champs, maintenant a nou
veau paisibles.
En songeant le soir a vos morts a vous,
pensez-vous quelquei'ois aux onze cents
frangais du 418® qui ont versé leur sang
entre votre clocher et le pont de Steenstraete,
aux innombrables camaradeo de mon regiment
qui ont été ensevelis dans vos sillons san
giants et dont nous n'avons jamais pu retrou-
ver la trace, comme ce vaillantsergentCazaud
dont je salue bien bas les parents ici présents
au milieu de nous
Ce monument nous avons voulu 1 élever ici
a la mémoire de tous ceux qui sont tombés k
cette époque, victimes de la traitrise, pour
qu'il sóit un pieux souvenir mais surtout un
enseignement.
Comme le rappelait l'an dernier le Général
3
Gouraud en l'inaugurant, il est des adver
saires auxquels on ne peut se fier et pour qui
les traités ne sont que des mensonges a terme.
L'Allemagne avait signé la Convention de La
Haye par laquelle les puissances civilisées
s'interdisaient d'employer les gaz, l'Alle-
magne avait signé la neutralité de la Belgique,
l'Allemagne avait signé a Versailles l'engage-
ment de réparer les dommages causés par
elle, l'Allemagne a signé aussi les conventions
internationales mettant la guerre hors la loi.
L'expérience d'hier doit nous enseigner ce
qu'il faut en penser, surtout au moment oü
six millions 1/2 d'Allemands proclament k la
face du monde que tous les engagements con-
tractés ne sont que de nouveau chiffons de
papier.
Rappélons nous toujours, Messieurs, la
sage parole du Maréchal Foch Les peuples
ne perdent la vie que lorsqu'ils ont perdu la
mémoire
II y a un siècle les soldats frangais vous ont
aidé a fixer votre destinée de peuple libre, et
c'est eet anniversaire de votre indépen
dance que nous sommes heureux de fêter avec
vous aujourd'hui. II y a un siècle, le Roi de
France, après vous avoir refusé son fils le due
de Nemours, afin de ne pas troubler la paix du
monde, vous a donné sa fille la princesse
Louise, qui fut votre reine aimée.
II y a quince ans, nous avons ensemble
sauvé la liberté du monde. Nous avons com-
battu et souffert ensemble. La Belgique et la
France ont retrouvé leur indépendance. Ce
sont ces liens de parenté, n'est-il pas vrai,
cimentés par cent longues années et des
épreuves cruelles. Promettons ensemble
sur ce champ de bataille qui fut comme
abreuvé pendant 4 ans du sang beige et fran
gais mêlé, de maintenir cette amitié qui est
une force et notre sauvegarde.
En cent ans, comme le rappelait si bien il y
a un instant M. le Bourgmestre, par les soins
attentifs et vigilants de vos Rois, La Belgique,
si elle est une petite terre est devenue un
grand pays, non seulement par le bien-être qui
s'y est développé en même temps que le com
merce et l'industrie, non seulement par son
Empire du Congo que vous devez a l'obstina-
tion clairvoyante de Léopold II, mais aussi un
grand pays devant le monde entier par son
empire moral immense, fait d'honneur et de
loyauté.
En vous remerciant encore une fois, M. le
Bourgmestre de nous avoir conviés a votre
fête émouvante du Centenaire, permettez a
vos amis frangais de crier avec vous Vive
la Belgique, Vive le Roi Albert et de répéter
du fond du cceur, en m'excusant de ne pas
savoir le flamand Leve België, Leve
Koning Albert.
La musique joua alors la Marseillaise et
l'on se sépara.
Cimetière St-Charles, Ypres
Nous apprenons que le 5 Octobre, k'Idée
Frangaise vitndra inaugurer le cimetière
St-Chailts, Potyze et que pjusieu's autoiiiés
frangaises y assisteront, cè a l'ccc; sion du
placemert complet dés-croix en cimer.t qui
ont remplacés les croix de bois.
De Burgemeester heeft de eer de belang
hebbenden ter kennis te bréngen dat de leer
gangen der muziekschool zullen hernomen
worden op Dinsdag 30 September e k.
De inschrijvingen zullen in gezegde chool,
Hon istraat, plaats heOben op IVoensdag 24,
Donderdag 25 en Vrijdag 26 September, telkers
van i8 tot 19 uur.
Het insi hrtivingsrrcht, onmiddellijk betaal
baar, is bepaalt als volgt
Notenleer lagere graad10 fr.
1111 ideloare en hoogere gr.- 20
Blaasinstrumenten3o
Zanglessen lagere graau 20
id. middcloare en hoogere gr. 40
Snaarinstrumenten en klavier 5o
Leergang van harmonie 100
id. fuga
id. contrapunt .100»
Voor de leerlingen die deel uitmaken der
zelfde familie betaalt de 1® leerling het volle
recht, de volgende de helft van het inschrij-
vingsrecht.
De nieuwe leerlingen dienen door hun
ouders vergezeld. De andere leerlingen moe
ten zich opnieuw laten inschrijven.
Yper, den 18 September ig3o.
De Burgen:epster, H. SOBRYV