Ghronique Financière
LOUIS OSSTYN
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Calendrier des Matches de Football
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L'horizon apparaissait plus clair Vendredi
dernier et l'on s'atteödait, a juste titre, a des
bourses plus satisfaisantes. New - York se
redressait. les raatières premières, après un
recul de fin de trimestre, se redressaient
d'Allemagne nous venait la nouvelle qu'un
emprunt de 125 millions de dollars serait placé
en Amériquedes bilans de nos Sociétés tant
^Coloniales qu'Industrielles, l'on pouvait dé
•duire que les méfaits de la crise étaient loin
de donner raison aux pëssi'mistes d'Angle-
IOW Tisiïanots-r; !•»»•"-
terre, les augures entrevoyaient une reprise
continue de France enfin, les declarations
ministérielles au cours de diverses réunions,
calmaient les craintes de ceux qui craignent
qu'on n'arme pas suffisamment les frontières
pour assurer la paix.
Au milieu de eet atmosphèie de tranquillité
-relative, indispensable pour assurer l'améliora-
"tion des cours tombés a des niveaux trop bas,
la nouvelle d'une révolution au Brésil anéantit
toute velléité de reprise.
Mes lecteurs sa vent ce que je pense a ce
sujet depuis de nombreux mois et je regrette
vivement, pour ceux qui n'ont pas cru devoir
me suivre, que les évéaements ont donné
raison a l'opinion que je développe concer-
nant les événements du Brésil.
J'y reviens une fois encore. On ne peut
comparer la situation de 1'Argentine a celledu
Brésil. Ce dernier pays jouissait d'un mono-
pole pratiquement assuré dans la fourniture
du café et, k l'exception de quelques autres
pays sud américains et du Java, la production
des autres pays ne comptait pas, il y a quel
ques années. Mais, l'Institut Brésilien du
café qui a réussi son opération de revalorisa
tion du café, grace a la guerre, a commis
l'énorme faute de tenir les prix a des niveaux
tellement élevés que tous les pays neufs sus-
ceptibles d'en produire, k l'abri de la protec
tion efficace du dit Institut, ont procédé k
de vastes plantations, dont les Brésiliens ont
méconnu l'importance.
Pour ne prendre que le Congo comme
exemple et me basant sur la petite expérience
que j'ai de eet article, il est certain que, grace
a l'appui du Gouvernement, les diminutions
diverses de frais, permettront a nos planta
tions de résister et dans une période donnée,
de prospérer. La force des plantations congo-
laises réside, qu'on s'en persuade, dans le bas
prix des immobilisations premières, pour les
planteurs qui connaissent leur métier.
Dès lors, si ce qui est logique, le Gouverne
ment songe a favoriser l'écoulement du café
du Congo, dont la qualite est trop méconnue
par ceux qui ne le connaissent pas et qui
jugentpar oui dire, les prix de nos cafés se
rapprocheront du Rio, qu'ils valent d'ailleurs
en qualité, et ce redressement la, a lui seul,
sera pour nos plantations une marge de ga
rantie suffisante.
La conséquence poür le Brésil Les beaux
jours sont passés. Leur monnaie se déprécie
vivement et dans des proportions telles que
toutes les affaires installées dans ce pays,
dont le pouvoir d'achat est trés réduit, passe-
ront par des années trés maigres. Combien de
personnes n'ont pas souri, quand, hérésie
monstrueuse k leurs yeux, j'affirmais qu'il
était plus sage de placer son argent au Congo,
colonie soutenue par un état européen puis
sant, qu'au Brésil, pays dont la poussée a été
trop rapide et artificielle. Laissons au temps,
le soin de nous départager.
Jecrains fort que les' detenteurs de Brazilian
Traction ne soient au bout de leurs peines,
qu'ils n'aient a craindre une réduction sensible
ou totale de dividende dans un délai rappro-
ché. D'ailleurs les ventes massives de l'arbi-
trage sont significatives. J'estime enfin qu'il
est bien regrettable qu"ón ait ancré cette illu
sion que les tarifs n'ont rien a voir avec la
tenue du milreis.
Que ceux qui seraient disposés k faire une
moyenne attendent un peu. II y a d'autres
occasions a la rubrique beige. Et pour em
ployer une image facile a comprendre pour
tous, s'il fait beau ailleurs, il le fera ici et nos
valeurs sont plus aiséès k surveiller.
S'il fallait illustrer ce fait par des réalités,
je ne saurais trouver de meilleur exemple que
dans I'aventure de la tévolütion brésilienne.
Qu'on en juge. Vendredi dernier, l'on répan-
dait en Bourse le brtrit que l'on allait faire un
vaste mouvement deoihausée en Brazilian
Traction d'oü achats' ttoassifs. Oi ce même
jour la révolution éclatait, puisque e'est le 5
üctóbre' que lMhsuVr?e\ion était thaitresse
dans les Etats de Mi&aes GratS et de Rio
Grande. On né trie fëta pas croire qu'une
révolution se prépare Comöië^un potage, a la
minute, et que-'rien ne ^ermettait i certaines
personnes mieux placées que nous de savoir
ce qui se déroulait, bién loin, en Amérique
du Sud.
Avant de passer a l'examen des déclarations
faites a la Kasaï, je crois utile de signaler que
les porteurs de Canadian Pacific doivent son
ger a l'estampillage et aurecouponnementdes
titres qu'ils ont en leur possession.
L'étude que j'ai donnée k cette même place,
il y a deux mois environ, en réponse a l'article
saugrenu du Llyod Commercial défuht comme
organe financier, a été entièrement confirmée
a I'assemblée d'hier. Des déclarations fuitts,
j'ai le droit de me déclarer satisfait et mes
lecteurs ont une occasion de vérifier la qua
lité des indications que cette chronique leur
donne.
Je ne sais assez le répéter que m'importe
l'appréciation erronée de la foule qui ne com'
prend rien aux affaires coloniales 1 Ce dont je
suis certain, c'est qu'en vous indiquant comme
une des plus belles sociétés coloniales, la
Kasaï, je ne me trompe pas et qu'en vous
disant qu'aux prix insensés du jour, elle vous
laissera dans un avenir plus rapproché qu'on
ne le croit, d'immenses bénéfices.
Pour qui sait lire et comprendre, je re-
prends ci dessous, les déclarations autorisées
de M. Van Hulst. On a le droit de le critiquer
quant a sa parcimonie de renseignements
malgré son affirmation contraire ce qui est
interdit c'est de supposer qu'il soit homme a
déclarations tendancieuses.
Les ventes de produits sont réalisées
nous pouvons vous dire que nous n'aurons
aucune perte sur les inventaires
A la question du sieur Hancotte, la crise
ne pourrait-elle mettre en difficultés les
Sociétés filiales la réponse est nos
filiales sont en parfait état
Le même se posant la question (quelle
audace et betise) a savpir si la Kasaï pouvait
sombrer, la réponse est décisive Nous
faisons un bénéfice de un million qui ne vous
semble pas satisfaisant, alors que nous nous
en trouvons trés satisfaits. Si vous examinez
ce que d'autres font, vous verrez que vous
devez être satisfait.
Et puis ces mots Une Société qui a un
portefeuille comme celui de la Compagnie du
Kasaï..., en disent long sur la valeur aux
yeux des seuls connaisseurs de l'affaire.
Réponse au reproche de ne pas donner de
dividende Dites moi; aurions nous un porte
feuille de la valettf dte celui de la Compagnie
du Kasaï, si nbds n*avions pas géré vos inté
réts mieux que vous ne le pensez, en ne
distribuant pas de dividende aux parts.
Tout cela ne nécessite aucune explication.
C'est clair et décisif. Les produits coloniaux
huile et palmistes, ont subi un déchet de 5o°/0
en un an. Le rapport de la C. K. dit que leur
reprise est tiri fhit d'èxpérierite. Je vous le
demande n'estïmez vous pas que ceux qui
ne veulent pas comprendre sont des sourds
ou de mauvaise volonté.
Dans une étude qui paraitra le mois pro-
chain et relative a la crise congolaise, après
l'examen deé données de la crise, je me crois
autorisé a fcbnclure que noüs sommes k
l'aurore de la reprise. Les declarations et
rapports de l'Interfina, de la Kasaï, de la
Haut Congo, confirment nettement que cela
est l'expression de la vérité. Le voyage de
Monsieur Charles au Congo, la création des
commissions d'étüdes, etc arrivent comme
toujours quand les maux sont consacrés et les
mesureS rêiablissent la situation.
Pour vos conseils et opérations financières
adressez vous a
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68, Avenue Louis Lepoutre, Bruxelles
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M. Louis Osstyn est de passage a Ypres,
tous les Samedis, et est k la disposition du
public de 10 a i3 h., 9, Boulevard Malou.
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