5 Le Talbot House de Poperinghe M. Vandamme. Ik denk dat onze pogin gen niet -nutteloos zullen zijn. Zoo wij nog geen uitslag bekwamen is het omdat gij u tevreden stelt met eenvoudig weg een briefje te schrijven, en voor een minister is het dan maar al te gemakkelijk aan een ondergeschikte te zeggen antwoordt daarop dat het niet zijn kan. Doch gaat er eens zelf naartoe, riet eenmaal maar tienmaal als 't noodig is Gaat er naartoe met het schepencollege of met een afvaardiging van den raad. M. Leuridan. Maar gij moogt er geen nationalisten bij vragen. M. Missiaen. En waarom niet? M. Leuridan. Omdat we nog niet ge noeg gevreesd zijn. We zijn vrank, nietwaar M. Missiaen. Ik meen nochtans dat. moest men gevoelen dat gansch de bevolking dit wenscht, het veel meer indruk zou maken. M. Sobry. Ik heb den heer minister Lippens persoonlijk gesproken en zijn ant woord was dat de stad een deel der kosten moest betalen. M. Leuridan. De heer minister heeft daar niet veel meer in den pap te brokkelen, het is de Nationale maatschappij die spreekt. M. Sobry. Wij hebben ook aan de Nationale maatschappij geschreven. M. Leuridan. Zi) zal niets doen. ze moet immers haar dividenden kunnen uitbetalen. Om den minister te kunnen o vei halen zoudt gij ook nog het argument der weikloosheid kunnen gebruiken. M. Vermeulen. Toen de heer minister Jaspar op 't einde van 1919 of in 't begin van 1920 naar Yper kwam. heeft hij hier in een barak aan al de pioniers gevraagd een schoon "Yper te makeu. Wij hebben het hem beloofd en hebben het ook gedaan, zonder daarvoor hoogere vergoedingen te vragen. Ik zal de eerste zijn om den heer Jaspar die woorden te herinneren en hem te vragen nu ook te willen zorgen dat Yper een schoon statie gebouw zou krijgen. M. Leuridan. Die argumentatie van den heer Vermeulen is al wat degelijk is. M. Sobry. Wij zullen dus eens zien wat •er kan gedaan worden. De openbare zitting wordt hierop te 18 u 45 opgeheven. L'inauguration officielle du Talbot House, a Poperinghe, a eu lieu dimanche dernier, jour de Paques. Cette maison, sise rue de l'Höpital, fut pendant la guerre, le berceau du Toe H Un aumónier anglican, M. Clayton, eüt l'heureuse initiative d'y installer, a l'usage des soldats anglais revenant des tranchées pour se refaire par un repos de quelques jours, une espèce de patronage oil tous étaient accueilhs, choyés, et surtout léconfortés, .sans aucune distinction de rang ni de religion. L'optimisme et la bonne humeur y étaient la règle. Un écriteau, a cóté de la porte d'en- trée, portait en anglais une inscription priant les pessimistes de ne pas entrer a l'inté rieur, on voyait des affichettes de toutes sortes, entr'autres celle-ci qui s'y trouve encore Si chez vous vous avez l'habitude de cracher, faites en autaut ici. Ce Talbot House eut beaucoup de vogue pendant les a,nnées terribles. La guerre finie, l'institution se continua en Angleterre sur des bases stables, mais avec les mêmes directives morales engager les jeunes gens a faire leur devoir, chacun dans sa'classe sociale, mais toujours avec bonne humeur et optimisme. Son succès en Angle terre fut immense, et aujourd'hui, iusque dans les plus lointaines colonies anglaises, le Toe H a des succursales trés vivantes. II va de soi que l'ancien hótel de la rue de l'Hópital, oil tut le berceau du Toe H, est resté un lieu de pèlerinage. Grace a l'inter- vention généreuse de Lord Wakefield, le Toe H acheta la maison, et l'aménagea com- plètement et a grands frais. Aujourd'hui, elle peut loger une vingtaine d'hótes, mais elle a de vastes salles de réunion pour pèlerins. La partie la plus curieuse est la modeste cha- pelle, aménagêe dans le grenier, et gardée aujourd'hui absolument comme elle fut im- provisée la pendant la guerre, sans aucun enjolivement, dans toute sa pauvreté militaire. Cet hótel est devecu en ig3o la pröpriété d'une association beige sans but lucratif, régu- lièrement eonstituée, ce qui en sauvegardera pour l'avenir le maintien. Le Toe H anglais en est le locataire, comme de juste. L'aménagement du Talbot House fut ter miné dans ces derni.ers temps, et maintenant cet ancien rendez vous des Tommies des tranchées est prêt, enfin, a recevoir ses hótes anglais. Ceux ci n'y regoivent aucune nourri- ture. Ce n'est qu'un lieu de recueillement, de souvenir, de rendez vous, et comme en géné- ral les pèlerins arriveront toutes les semaines désormais a Poperinghe par groupe d'une centaine, e'est en ville que la plupart loge- ront et que tous iront se restaurer. Le jour de Paques done eut lieu l'inaugura tion A 11 heures, M. le bourgmestre de Poperinghe, entouré des échevins, des conseil Iers communaux, et des administrateurs de l'association sans but lucratif Le Talbot House de Poperinghe regut dans la grande salie du ier étage de 1'Hótel'de Ville, les auto rités Anglaises du Toe H., arrivées le matin avec un premier groupe d'une centaine de pèlerins. Lord Wakefield conduisait les visi teurs, accompagné du consul général d'Angle- terre a Anvers et de sa dame, de quelques généraux et officiers britanniques, et de M. Clayton, le fondateur et l'animateur duToc H. M. le bourgmjestre Lahaye leur souhaita une chaleureuse bienvenue dans sa ville de Poperinghe. dans ce Popp que tous les soldats anglais connaissaient si bien, et leur assura que tous les habitants les recevront touiouis avec laplus grande cordialité et se souviendront a jamais, avec reconnaissance, des éortuves terribles que les troupes britan niques durent subir pour les défendre, quatre annét s Uurart, contre les attaques incessantes de l'enntmi. Le discours de M. le bourg- mesire fut applaudiet acclamé frénétiquement. Puis on se rendit en cortège au Talbot House, la Philharmonie de Poperinghe ou viant la marche, suivie de la Société des arbalétriers de St - Georges portant leurs armes. Al'entrée de 1'Hotel, Lord Wakefield coupa le fil qui soutenait le grand drapeau anglais cachant la grande porte, puis après un God save, the King on lui offrit la clef pour qu'il ouvrit la maison. Dans le grand jardin du Talbot House, une estrade avait été élevée, oü prirent place Lord Wakefield, le Consul général o'Angle terre et sa dame, M. le bourgmestre Lahaye et M. Clayton. Lord Wake'field, puis M.Clay ton prononeèrent chadün' 'un discours, dont la lecture fut ensuite donnée en frar.gais. Inutile de dire que tout le temps les cinéma- tographes ne cessèrent pas de filmer depuis le commencement de la réception, que de nom- breux photographes prirent des vues, et que les discours étaient radiodiffusés par toute l'Angleterre. Un lunch cordial réunit a 1'Hótel Skindies tous les participants a la cérémonie, qui ap- précièrei.t une fois de plus l'excellente cuisine de Mra° Bentin, tand s que la Philharmonie les régalait d'un concert digne de la réputa- tion de cette phalange d'artistes. Vers 2 1/2 h., lord Wakefield et une partie de l'assistance quitta Poperinghe pour assister a Ypres au service de l'Eglise anglicane et apposer une plaque commémorative dans le choeur. Le soir, tout le pèlerinage anglais assistait au Last Post, apiès lequel iurent dites quel ques prières et chantées quelques hymnes. Ce fut, sous le Mémorial, la première grande cérémonie de l'année, et elle fut impression- nante. DISCOURS de Lord Wakefield of Hythe a l'ouverture de la Maison Talbot a Poperinghe le Jour de Paques iq3i. Puisque mes compatrictes ont exprimé le désir que je prenne la parole en leur nom en cette occasion, j'ai l'honneur de m'adresser a unepersonnalité qui, aux yeux de tous lesgens intelligents, représente plus qu'un épisode banal vite oublié. Ainsi done, au nom des quelques anglais ici rassemblés, je m'adresse a vous, Monsieur le Bourgmestre, a vos concitoyens aussi bien qu'aux amis et voisins qui sont accourus de loin comme de prés pour partager avec hous la gloire de ce jour. II n'y a que peu d'entre nous qui ayons le privilège d'être présents, mais nous sommes les représentants d'une énorme multitude fidèle- ment attachée a cette trés ancienne institution. On peut compter les rares points du Globe oü la Maison Talbot n'évoque pas un senti ment de reconnaissance. Sous la main toute puissante de Dieu, l'esprit de l'oeuvre qui a pris naissance ici, au cours des seize dernières- années, s'est emparé de milliers de personnes qui n'onf jamais vu son point d'origine. Pour un nombre considérable d'hommes et de femmes, ces murs hospitaliers renferment toute une Bethléem oü, au dessus-de la guerre dans les Flandres, régnait le Prince de la Paix. Les hommes qui vinrent ici, a cette vieille maison blanche, et dans ce même jardin oü nous sommes ici rassemblés, ne pratiquaient pas tous quelque religion établie, mais ils pratiquaient tous la religion de l'hon neur, ils tenaient leur parole et conservaient leur bonne humeur en dépit de toutes les souffrances qui venaient les accabler. Leur mot d'ordre était la gaité et leur but le devoir. La plupart de ces hommes ont donné leufs vies honnêtes a la cause de la liberté, et leurs corps reposent dans une paix éternelle aux lieux sacrés que leur a donnés la Belgique. Quelques survivants de cette confrérie chré- tienne, qui prit naissance et qui fut cimentée la, regagnèrent leurs foyers soit en Angleterre soit dans les Dominions d'outre mer. Ils partirent, le cceur plein de gratitude et vécurent une vie d'actions de grace d'une ma- nière telle qu'ils formèrent une grande Société qui est devenue l'héritage d'une génération plus jeune. Partout dans le monde, dans les instants de loisir dont ils disposent, ils mettent disci ètement leurs énergies au service des besoms plus élevés de nombreuses villes et cités. A leur tête, président prestigieux et agissant sur tous par son exemple personnel, est le Prince ae Galles, qui plus d'une fois est venu ici en personae en qualité d'officier. Je sais que nous pouvons être surs que celui, a qui nous avons voué notre fidélité et notre estime et quelque chose de plus, se rappelle en ce moment cette maison telle qu'il l'a connue, et que dans son coeur il forme le vceu que cet amour fraternel qui y a pris naissance puisse toujours continuer. Dorénavant cette maison sera comme le sym- bole vivant non seulement du passé mais aussi de l'avenir. Parmi les britanniques qui m'accompagnent il est un groupe de membres fondateurs. Personne ne saurait dire ce que cette expé- rience doit signifier pour chacun d'eux ou pour tous coilectivement. Mais a part ce groupe, nous sommes aussi accompagnés a'une délégation 1 assemblée de tous les points de l'Angletere, et chaque homme ici en représente mille autres. Le petit contingent qui vient de la grande école d'Eton, oü le Toe ti a trés heureusement pris racine, se com pose de membres encore plus jeunes. Quelques longues que soient leurs vies, ce jour ne sortira jamais de leurs esprits. En deinier lieu et ce ne sont pas les moin- dres un groupe de femmes dont quelques unes servirent dans les hópitaux des Flan dres. Nous sommes done réunis ici aujourd'hui non pas comme un corps officiel mais comme une familie. Et, au nom de tous, je vous de- mande, Monsieur le Bourgmestre, de bien vouloir agréer mes remerciments et de les transmettre a vos concitoyens. Aucune louange ne serait assez grande pour expnmer la cordialité et la sincérité de la bienvenue que vous nous avez accordée. Cette maison sera désormais un lieu de pèlerinage, mais un pèlerinage exempt de toute mélanco- lie. Les jeunes hommes ne viendront pas ici le coeur plein de tristesse ni dans le but de renouveler les haines de la guerre. Toe H s'engage a conquérir la haine et a repousser le découragement. Ici, en conséquence, ils ne trouveront au cun élément de colère et nul amer souvenir mais des souvenirs de courage, de patience et de désintéressement. Le Christ des Flandres veillera sur eux et fera d'eux ses disciples. Poperinghe s'accou- tumera pendant le printemps, l'été et l'autom- ne a voir chaque semaine des groupes d'an- glais riant aux éclats, passer par ces vieilles portes par lesquelles nous venons de passer. Ils resteront ici quelque temps, confèreront, discuteront et rempliront leurs ésprits non pas d'idées de guerre mais des plus nobles victoires de la paix. Des vieillards rêveront, des jeunes gens auront. leurs visions de l'avenir et la bonne volonté jaillira d'eux vers les pauvres et les nécessiteux, les inalades, les prisonniers, vers ceux qui sont privés d'amis et vers la nouvel le génération dans ce fo-yèr des troupes britan niques des Flandres.- Le devoir qu'il me reste maintenapt a accomplir est de declarer formellement cette

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Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1931 | | pagina 5