Open Brief aan den H. Forthomme
Un Cadeau a Gand
Le Port de Gand et le Canal de Terneuzen
Minister van Openbare Werken, Brussel
kerke, dont vos services étudient les condi
tion3 a imposer a la 5. N. C. F. B.
Et enfin la question de l'alimentation de
1' Yser et des canaux West Flamands qui font
partie d'un programme, auquel vous comptez
sous peu donner une solution satisfaisante.
Ces diverses nouvelles ont été appris* s
avec satisfaction par toute notre population
qui attend avec anxiété la restauration éco
nomique de notre tégion. II y a ici ni mines,
ni carrières, mais notre arrondissement a l'a
vantage d'être borné au Nord pari'Yser
voie d'eau vers la mer, et au Sud par la Lys,
voie d'eau vers les régions industrielies
Beiges et Nord Frangaises. Relier par un
canal ces deux bassins, coupant ainsi notre
région en deux parts a. peu prés égales et
plagmt Ypres, qui en est Ie centre, au nceud
de ces communications par eau, telle a tou-
jours été la principale préoccupation de nos
ancêtres. Accuellement, le canal reliant Ypres
a l'yser est remis en état, mais il reste a
restaurer celui qui la relie a la Lys. Notre
population est unanime a voir dans cette
restauration, une source a'activité et de
richesse.
Monsieur le Ministre, le problème de 1' Yser
est simple. Le sous sol du bassin est constitué
par une argile imperméable, ce qui fait que
les piuies de l'hiver causent des inondations,
et qu'en été on souffrede pénuiie d'eau. D'oü,
cette contrée de Polders et de Broecken,
inondées en hiver et oü actuellement il y a
manque u'eau pour le bétail.
Que faire pour résoudre la difficulté Main
temr tant que possible l'eau de l'Yser a un
niveau éle*é en évitant les pertes. L'entre
prise de l'Ecluse de Fintelle constiiuera a ca
point de vue une première mesure. Le rem
placement du Pont-Rail de Caeskerke, en
dimrnuant le nomore det éclusages a Fintelle,
sera un second pas. Mais la réglementation
de l'écoultment des eaux des Broecken con-
stituera la principale mesure. Pour cela, il
suffira de construire des éclusettes aux em
bouchures des ruisseaux d'évacuation, et d'y
placer, comme aux Moëres ou en Hollande,
des pompes de transvasement. De cetta fagon
l'administration ne se verra plus, chaque prin
temps, contrainte de baisser d'une lagon
fatale le niveau de l'Yser pour permettre l'é
vacuatioa des eaux des Broecken. Et ces
eaux, au lieu de c.onstituer une gêne, devien
dront un facteur de stabilisation pour la
navigation sur 1' ïser.
Mais toutes Ccs mesures ne constitueront
que des palliatifs si l'administration ne par-
vient pas a disposer d'une réserve permettant
d'assurer toujour une navigation iégulière
dans le bassin de l'Yser. Cette ïéserve peut
se trouver dans la Lys qui actuellement aéja
en tous temps fournit a Roubaix Tourcoing
l'eau nécessaire a l'industrie de ces villes, qui
alimente le canal Lys-Escaut par Couitrai-
Bossuyt et le canal Oyghem-Roulers Ces
eaux peuvent être amenées par le canal
Comines-Ypres, lequel pourrait ainsi devenir
non seulement l'agent de liaison entre Nieu
port et son hinterland, mais aussi le régula
teur de tout le bassin de 1' l ser et un organe
de prospé.ité, de toute la contrée qui fut
dévastée.
Voila, Monsieur le Ministre, le problème
de l'ïser tel qu'il se pose la solution qui
vieat d être énoncée est cell que toute notre
population envisage. Si les travaux entamés
entre Comines et pres en 1864 avaient de
suite réussi, il y aurait en ce moment plus de
soixaate ans que la question de l'alimentation
de l'Yser serait résolue, que la prospérité
serait revenue a Ypres et Dixmude, et que le
port de Nieuport se serait développé. Ce sont
les difficultés rencontiées a la tranchée de
Hollebeke, longue de 700 mètres, qui ont
entravé cette réalisation. Le fait qu'après
chaque échec, les travaux ont été repris
prouve l'ardent désir de l'administration et de
notre population, de voir cette ceuvie aboutir
et réussir.
Et lorsque maintenant des voix compéten-
tes de l'administration des Ponts et Chaussées
disent que pour la technique moderne ces
difficultés n'existent plus, lorsqu'on entend a
l'inauguration du tunnel d'Anvers M. le Baron
Holvoet dire que grace aux recherches
dont Votre Majesté s'est faite le champion,
un sous sol mystérieux et ingrat a été vaincu
lorsqu'on visite la tranchée d'Eigenbilsen on
ne peut s'empêcher de faire cette réflexion
que si la hauteur d'Hollebeke se trouvait sur
le tracé du Canal Albert ou du canal Bruxel-
les Charleroi on ne parlerait pas de difficulté..
Au contraire, l'administration montrerait avec
iierté la science et la capacité de ses ingé
nieur».
En 1297 il n'arrivait pas moins de 3337
bateaux et chalands a Ypres et l'histoire nous
dit que vers cette époque Ypres comptait
200 000 habitants. C'est alors que nos fiers
ancêtres oonstruisirent leur Beffroi et leurs
Halles, uniques au monde. Et c'est ce Beffroi
que notre jeune Roi inaugura le 29 juillet der
nier, exprimant le \ceu qu'Ypres recon-
quière enfin sa prospérité
Monsieur le Ministre, lorsque vous étiez
au département de la Uéfense Nationale,
vous avez regu en audience dis délégations
Yproises venant vous implorer de rendre a
Ypres ses ressources militaires d'avant-guerre.
La nouvelle situation internationale vous a
empêché de nous donner satisfaction.
Le tort subi par Ypres du fait du déplace
mer.t de toutes ses institutions d'avant guerre
constitué une perte qu'on ptut valuer a
•100.000 frs par jour ou 36 millions par an.,
soit le coüt total de la restauration du canal
Ypres Cominesd'après les estimations des ingé
nieurs des Ponts et Chaussées...
Et il nous semble utile de rappeler a cette
occasion les paroles pronor.cées un jour au
Pailement par notre éminent Bourgmestre et
Ministre Alphonse Vanden Peereboom Je
pense encore que lorsque le pays tout
entier contribue aux dépenses générales du
royaume, la justice distributive exige qu'au
tant que possible on fasse profiler tout le
pays des béréfices des dépenses faites.
Or, l'équilibre existant ici avant guerre est
ac uellement rompu a nos dépens. Tandis
qu'Ostende a été dotée d'un nouveiu port de
pêche CLÜtant i5o millions, que Bruges après
avoir été gratifiée d'un port de mer voit se
fixer chez elle la cartoucherie, que Roulers a
vu s'installer dans ses niu's la buanderie de
l'armée, que Furnes a rtgu notre sucrerie de
Warnêton, que Courtrai a acquis nos prirci
pales industries d'avant guerre. Ypres et sa
contrée restent dépouiilées de tout ce qui fai
sait leur cachet, leurs ressources d'aucrefois.
Ce n'est pourtant pas la, le sort mérité pour
tant de sacrifices...
Ce n'est done pas, Monsieur le Ministre,
une faveur ou une aumöne que nous men-
d ons. C'est au contraire notre droit a la vie,
que notre situation nous impose de reven-
diquer.
La Nation a, par une loi juste, assu-é la
vie aux invalides de la güerre. II reste a faire
le geste assurant l'exis ence a la région dont
le sacrifice sauva la patrie.
Ainsi se léaliserait entièrement ce qne Le
TimesȎcrivait au lendemain de l'inauguration
du Beffroi Vingt ans après la guerre, les
«habitants d'Ypres, qui fut la plus malheu-
reuse des cités, comptent maintenant parmi
les plus heureux de l'Europe non seulement
parce que la beauté et la musique des
cloches leur a été rendu et nous ajoutons
mais aussi parce que le pays dans un geste de
reconnaissance leur a assuré les moyens de
reconquérir dans l'industrieuse Belgique, une
place digne du nom et du passé de leur ville.
Nous osons espérer, Monsieur le Ministre,
que la solution satisfaisante que votre lettre
du 27 acüt fait prévoir, sera celle que notre
population attend et que bientót notre caril
lon pourra lui annoncer cette heureuse
nouvelle.
Nous lisons dans les journaux
Gand, 4 septembre. Ce matin, a l'hötel
de ville, le bourgmestre, M. Vander Stegen,
et l'échevin, M. Siffer, ont eu une entrevue
avec M De Duytschaever, directeur géDéral
au ministère des Finances, en vue d'une con-
vention a conclure avec l'Etat au sujet du
pert de Gand et du canal de Terneuzen.
Accompagné des édiles, M. De Duyt-
schaever s'est rendu ensuite au port pour
examiner sur place les travaux a exécuter.
N®us ne doutons pas que le rédacteur de
l'étrange article du Bien Public trouvé si
intéressant par la Flandre Maritime et
dont nous avons parlé il y a peu de semaines,
ne soit actuellement en délire devant la nou
veile générosité de la Patrie vis a vis de la
ville de Gand.
Mais... s'il y a dans les caisses de Monsieur
Sap des erédits pour des travaux nouveaux
a Gand, pourquoi n'y en aurait il pas pour
restaurer ce que nous avons perdu en 1914
pour le salut de tous
C'est une question que nous prions nos manda
taires, sénateurs et députésde vouloir bien poser
au ministre des finances.
Mijnheer de Minister,
In ons nummer van t° September hebben
wij den brief overgedrukt dien gij, als gevolg
aan het verhoor van to Oogst 11.aan den
Heer Voorzitter der Handelskamer van Yper
wel hebt willen zenden.
Wij onthouden er de volgende punten van
De aanbesteding van het sas van Fintele,
die zooeven heeft plaats gehad dit is een
eerste en belangrijke stap.
De heropbouw der spoorwegbrug van
Caeskerke, waarvoor uwe diensten de aan de
Nationale Maatschappij van Belgische Spoor
wegen op te leggen voorwaarden hes.udeeren.
En eindelijk, het viaagsiuk der water-
spijzing van ce Yzer en van de West-Vlaam-
sche kanalen dat deel uitmaakt van een pro
gramma waaraan gij denkt weldra een bevredi
gende oplossing te geven.
Onze bevolking, die zoo vurig naar het eco
nomisch herstel onzer streek verlangt, heeft
deze verschillige tijdingen met voldoening
vernomen. Hier bezitten wij noch mijnen,
noch steengroeven, doch ons arrondissement
heeft het voordeel ten Noorden begrensd te
zijn door de Yzer, 't is te zeggen door een
waterweg naar de Nooidzee, en ten Zuiden
door de Leie, een waterweg naar de nijver-
heidsstreken van België en Noord Frankrijk.
Deze twee kommen door een vaart verbinden,
die onze streek alzoo om zeggens in twee
gelijke deelen snijdt en de stad Yper, die het
centrum ervan is, op het kruispunt dezer
waterverbindingen plaatst, dit was steeds de
voornaamste bekommernis onzer voorouders.
De vaart die Yper met de Yzer verbindt is
thans hersteld, alleen deze die de aansluiting
met de Leie verzekert dient nog in orde
gebracht. Van deze herstelling hangt, volgens
de eensgezinde meening der bevolking, de
voorspoed en de rijkdom onzer streek af.
Mijnheer de Minister, het Yzervraagstuk is
ver van ingewikkeld. De ondergrond van het
Yzerbekken bestaat uit een ondoordringbare
kleilaag, wat voor gevolg heeft dat de winter
regens overstroomingen veroorzaken en dat
er hier binst de zomermaanden waterschaarsch
te heerscht. Van daar deze streek van polders
en broeklanden die 's winters onder water
staan en waar thans gebrek aan water is voor
het vee.
Wat dient er gedaan te worden om deze
moeilijkheid op te lossen Het water in de
Yzer zoolang mogelijk op een hoog peil behou
den door de verliezen van water te vermijden.
De onderneming der verlenging van het Fin
tele sas zal een eerste middel zijn om tot dat
doel bij te dragen. De vervanging van de ijzer-
wegbrug van Caeskerke zal het getal der sas-
verrichtingen te Fintele verminderen en alzoo
een tweeden stap in die richting uitmaken.
Doch de voornaamste maatregel, die dient
getroffen te worden, bestaat in het regelen en
afleiden van de wateren der broeklanden.
Daarvoor zal het volstaan aan de monding
der afl jssingsbeken kleine sluizen te bouwen
en er, zooals in de Moeren en in Holland,
pompen te plaatsen om het water zoo noodig
over te tappen. Zoodoende zal het Beheer
niet meer gedwongen zijn telken jare, in de
Lente, het peil van de Yzer op een noodlot
tige wijze te laten zakken ten einde de aflos
sing van de overtollige wateren der broek
landen toe te laten. En deze wateren, in
plaats van een hinder uit te maken, zullen er
alsdan integendeel machtig toe bijdragen om
de bevaarbaarheid van de Yzer te bestendigen.
Nochtans zullen al deze maatregelen slechts
lapmiddelen zijn zoolang het Beheer er niet
in slaagt over een voldoenden watervoorraad
te beschikken om een ononderbroken en regel
matige scheepvaart in het Yzerbekken te ver
zekeren. Deze voorraad kan gevonden worden
in de Leie die nu reeds ten allen tijde het noo-
dige water levert aan de talrijke nijverheids
instellingen van Roubaix en Tourcoing, die
Je vaart Leie Schelde langs Kortrijk-Bossuyt
en het kanaal Oyghem Rousselare spijst.
Deze wateren kunnen hier aangebracht wor
den door de vaart Komen Yper, die alzoo niet
alleen de verbinding van Nieuwpoort met zijn
hinterland zou kunnen uitmaken, maar terzelf-
dertijd de regelaar worden van gansch het
Yzerbekken en een middel om den voorspoed
van de door den oorlog geteisterde streek te
bewerken.
Ziedaar, Mijnheer de Minister, hoe het
vraagstuk van de Yzer zich stelt. De vooruit-
gestelde oplossing is deze die door gansch
onze bevolking wordt gewenscht. Zoo de