BANK van BRUSSEL
Almaoachs Hachette
Vermot et de Liège
Harmonie Ypriana
Grand Concert Artistique
lepersche FOTOCLUB
Woensdag 12 December 1934, am 20 u.
VOORDRACHT
Cameras met Telemeter
lijken Muntschouwburg dit zette de kroon op
het feest. Met twee der kunstzangers hadden wij
vroeger reeds kennis gemaakt, dit waarborgde
ons het beste.
De lenige en zuivere stem van Mejuffer Dina
Baritza heeft ons verrukt in den zang van de
kleine en tengere Mimibetooverend haar Air
de Mimien het duo met Rodolphe, Mijnheer
Rubeau, die dichterlijk, met zijn weelderige
klare tenorstem, Mimi beknort, zooals hg dat
maar alleen kan. En dan de jaloersche Maroel,
Mijnheer Toutenel, die ons deed trillen met
zijn zware barytonstem evenals zijne bevallige,
maar grillige vriendin, Muse.tte, vertolkt door
Mevrouw Fauville.
't Is ons onmogelijk al de schoonheden van deze
selectie aan te stippen, want van 't begin tot
't einde was het een aanhoudende kunstuitvoe
ring, toch smaakten wij bijzonderlijk Que
cette main est froide», «Je m'appelle Mimi»
de duo's en het quatuor van de 2" akte.
Op het klavier werd deze opvoering, die veel
inspanning en een buitengewone oplettendheid
vraagt., op kunstige wijze begeleid door den Heer
Vincent, dien wij iedermaal met zeer veel ge
noegen wederzien.
Een prachtige avond was 't wederom geweest
Aan de bestuurs- en werkende leden van
Ypriana en aan al dezen die hunne medewerking
verleenden, onzen besten dank om de onverge
telijke uren die wij hebben beleefd. Aan de
kunstzangers en beste klavierspelers, die dit
kunstconcert opluisterden, onze rechtzinnige ge-
lukwenschen
Pour écrire les quelques lignes qui vont suivre,
nous voudrions pouvoir nous isoler dans l'obscu-
rité la plus opaque et le silence le plus profond
même, arrêter le tic-tac de l'horloge, pour mieux
percevoir le rythme de notre cceur et le léger
battement d'ailes de notre ame s'-élevant petit
a petit dans la douce clarté naissante, puis étin
celante d'un féerie enchanteresse.
HélasLes circonstances nous obligent a
rédiger nos impressions, en surveillant la fuite
du temps. Tout a l'heure, quelqu'un viendra nous
enlever ces feuillets pour en confier le contenu
aux presses du journal, qui peut-être trépignent
déja d'impatience.
Tout en faisant vite, nous tacherons de faire
bien.
Au cours d'un entretien qu'elle eüt avec l'ar-
tiste italien Adrien Lualdi, la Princesse Marie-
José disaitLa musique est nécessairesans
musique on ne peut pas vivre. Réjouissons-nous
de ce que le cercle musical Ypriana nous pro-
digue sans compter, eet élément indispensable
a notre existence. Nous sommes persuadés que
beaucoup de petites et même de grandes villes
nous envient d'avoir des amphitryons tels que
M. M. Armand Donck, Aimé Gruwez et Arthur
Weckesser qui nous convient, chaque année a
des festins, oil ils nous permettent de déguster
tout ce qu'il y a de meilleur et de plus substan-
tiel, en fait de musique.
comité.
Mais, serait-ce bien nécessaire
Jeudi soir, au sein de cette assistance nom-
hreuse et choisie, tous ces cceurs débordant d'en-
thousiasme, toutes ces ames s'épanouissant dans
l'éclat d'un rayon de bonheur, tous ces corps tre
pidant d'admiration n'ont-ils pas suffisamment
fait briller le lien d'acier qui attache les membres
du cercle a ses dirigeants, au chef M. Deridder et
ses musiciens dévoués, aux artistes qui leur don-
Monsieur TOUTENEL, Baryton
Si le carillon ne prenait un malin plaisir, nous
semble-t-il, a précipiter les heures, les demi-
heures et les quarts d'heure, nous ferions ici une|
petite dissertation sur l'heureuse influence de la
musique sur les caractères, en concluant qu'on
ne saurait assez témoigner toute sa reconnais
sance a ces Messieurs et tous leurs collègues du
Mademoiselle Dina BARÏTZA, Cantatrice
nèrent la plénitude de leur talent
Nous aurions pu dire toutes ces choses en
moins de mots. C'est vrai; mais lorsque le cceur
dicte les idéés, la Raison se trouve impuissante
a mettre un frein aux élans de la plume. Avant
d'enfermer, dans l'écrin des souvenirs, les pré-
cieux joyaux qui nous furent offerts, hier soir,
contemplons les une dernière fois.
Toutes les oeuvres interprétées par l'harmonie
furent des oeuvres puissantes exigeant de la
part de l'orchestre une précision, nous dirons,
presque mathématique, pour s'épanouir en ger-
bes lumineuses, richement colorées.
M. Deridder, le sympathique chef, dont il est
superflu, croyons-nous, de faire encore l'éloge, a
obtenu, de ses musiciens dévoués. les effets les
plus inattendus et les plus agréablement réussis.
La Marche Hongroise de la Damnation de
Faustfut rendue de telle sorte que l'on put ap-
précier toute la science et la richesse d'orchestra-
tion qui caractérisent cette oeuvre de Berlioz.
«Les Joyeuses Commères de Windsor», ouver
ture de O. Nicolaï, oü l'on retrouve la grace, la
mélancolie, la raillerie et la passion, qui animent
les personnages du grand poète dramatique
Shakespeare, nous a charmés par la délicatesse
de Interpretation.
Toutes les clarinettes solo, avec un ensemble
parfait et une belle virtuosité nous ont joué
Variations sur le Carnaval de Venise de Paul
Jean Jean. Le programme nous annoncant que
ce morceau est hérissé de nombreuses difficultés
techniques et est trés souvent imposé aux meil-
leurs clarinettistes, nous nous sommes attachés
a saisir au passage les plus légers flottements et
les moindres imperfections; nous n'avons recueilli
que des qualités.
Le Ballet de Sylviade Léo Delibes, se
déroula comme une magnifique fresque antique.
Sylvia, la nymphe de Diane, Reine des bois et
Déesse des chasseurs nous apparut dans une
suite de tableaux, richement colorés et empreints
d'une poésie exquise.
Robespierre (Le dernier jour de la Terreur)
de Litolff, termina, comme un bouquet de feu
d'artifice, bruyant, mais étincelant de fusées
lumineuses et multicolores, cette belle série
d'oeuvres, interprétées par l'harmonie.
M"'' Anne-Marie Mattelaer, premier prix pour
Piano, devant le jury supérieur de Belgique, a
Bruxelles, avait choisi, pour nods délecter, trois
oeuvres qui lui permirent de mettre en relief sa
technique impeccable et sa profonde sentimenta-
lité. Chacun pouvait sdivre, en s'y attachant, en
y puisant les plus douces émotions, l'envol de
l'ame des auteurs, grace au commentaire précis
et détaillé qui figurait au programme.
Tout d'abord la« Sonate en do dièse mineur
de L. v. Beethoven, par ses contrastes, nous rap-
pela le caractère capricieux mais bon, la mélan
colie et la douleur du grand classique. Puis Ca
priccio en mi mineurde D. Scarlatti, nous
apporta toute la grace séduisante, toute la frai-
cheur, toute la lumière d'une promenade cham-
pêtre sur les bords d'un ruisseau vagabond. Enfin,
«Novellette en mi mineur» de R. Schumann, fut
le reflet d'une idyle oü les coeurs débordent de
passion, connaissent tantöt la plénitude du Bon
heur, tantót les plus grandes déceptions qui
entrainent les larmes, mais qui se retrouvent tou-
jours dans un baiser profond, auréolé d'espérance
Et voici maintenant l'apothéose de ce grand
Gala..
Quatre artistes du Théatre Royal de la Monr
naie, a Bruxelles, M' Dina Baritza et M""' Fau
ville, cantatrices, M. M. Toutenel, baryton et
Rubeau, ténor, nous ont donné une sélection en
trois tableaux de La Bohème opéra de Puccini.
Ahla vie de Bohème, cette vie oü l'on ne vit
que peur l ldéal, oü l'on s'aime, s'abandonne et
se retrouve, oü le bonheur et la souffrance ne
ternissent point la pureté des cceurs, Murger l'a
dépeinte avec un profond réalisme, Puccini y a
redoublé l'émotion et la vie, en y adaptant une
partition gracieuse dans laquelle il manifeste
ses sentiments d'une manière parfois un peu
excessive, mais qui ne fait qu'accroitre le charrhe
de son oeuvre.
Mc'ie Dina Baritza, incarna avec beaucoup de
naturel, une Mimi souffrante, dont la poitrine
rongée par un mal incurable, haletait néanmoins
tantót de bonheur, tantót d'angoisse pour un
amour passionné. Sa voix pure, a la modulation
souple, lui permet d'atteindre aux effets les plus
émouvants que l'on puisse extraire de la musique
scénique de Puccini. Rappelez-vous On m'ap
pelle Mimietc. etc.
M. Rubeau, au talent sobre, mais précis, fut
un Rodolphe parfait, un poète au coeur d'or,
débordant de tendresse et de bonheur puis
saignant, sous le choc de la lutte angoissante
entre l'amour et la perspective de l'issue fatale
de la maladie de Mimi, enfin, brisé de douleiir
par le trépas de la bien-aimée. Sa voix douce,
aux intonations prenantes, fit de lui le digne par-
tenaire de Mel!e Dina Baritza.
M"" Fauville nous présenta une Musette gail-
larde mais bonne, tout de même. Sa voix se
donna, avec un art consommé, aux sentiments
les plus contradictoires qui l'animaient ;la co-
quetterie, même brutale (2" tableau La barrière
d'enfer) la douceur, l'affection, la compassion
(3° tableau La mansarde).
M. Toutenel fut en chair et en os, le sym
pathique artiste peintre Marcel, ami sincère ét
dévoué de Rodolphe, cachant parfois ses belles
qualités sous un caractère impulsif.
Nous avons hautement apprécié sa voix chaude,
au timbre clair, dans le duo du 3r tableau (Ro
dolphe et Marcel).
Tout ce que nous venons d'écrire au sujet de
ces artistes est bien médiocre a cóté de ce que
fut la réalité. Peut-être aurions-nous fait mieux,
si le chant ne nous avait paru venir d'un peu
loin. Les voix ne nous apportaient pas toute l'am-
pleur que nous leur devinions. En effet, l'acous-
tique de la salie réserve bien des surprises
désagréables, lorsqu'on n'est pas assis a une place
convenable.
Le sympathique M. Vincent, Pianiste, Direc
teur de chant au Théatre Royal de la Monnaie
a Bruxelles, méritait largement la place d'hon-
neur qu'on lui fit occuper de force, au tableau
final, non pas de La Bohème mais de la fête,
lorsque M. Donck remit une magnifique gerbe
a M,lie Dina Baritza et M. Aimé Gruwez une
gerbe et un... baiser a Mm" Fauville.
Ce tableau, cela va sans dire, fut salué par
un tonnerre d'applaudissements.
Ainsi se termina, en splendeur et gaité, cette
soirée inoubliable. Nous adressons nos plus cha-
leureuses félicitations et nos plus vifs remercie-
ments a tous ceux qui contribuèrent a son orga
nisation et a sa bonne réussite. GAIRED.
en vente au bureau de ce journal
34, Rue au Beurre, 34, Ypres.
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Iedereen Welkom.