KORTRIJ KSCH E ONDERLINGE Brand -- Leven Ongevallen 5 LAST POST COMMITTEE LES FUNÉRAILLES DE MONSIEUR JULIEN WOESTYN WAAR ZIJT Gij HET ZEKERST EN VOORDEEL1GST VERZEKERD TE KORTRIJK Le jeudi, premier avril,'a eu lieu a l'Hótel de Ville l'assemblée générale annuelle du Last Post Committee, Association sans but lucratif, a Ypres. En ouvrant la séance, le président, M. Leclercq, percepteur du Télégraphe, a rendu un hommage ému a la mémoire de feu M. Sobry, ancien bourgmestre d'Ypres, membre de l'Association, dont le récent décès a laissé chez tous les Yprois tant de regrets. L'assemblée s'occupa ensuite des recettes et dépenses de l'exercice écoulé, et du projet d'a- ménagement des casemates de la Porte de Lille a la Porte de Menin. Une belle photo agrandiej souvenir de la sonnerie du Last Post, fut distri- buée aux membres effectifs présents des exem- plaires en seront remis aussi aux clairons ainsi qu'aux principaux souscripteurs Yprois, et, a i'occasion, aux visiteurs de marque. L'ordre du jour amenait ensuite la nomination de deux administrateurs en remplacement de MM. Leclercq et Arth. Butaye, sortants et rééli- gibles. Ces deux administrateurs furent réélus a l'unanimité. En séance du conseil d'administration, tenue après la cloture de l'assemblée générale, M. Le clercq consentit a remplir pour une période de 4 ans, les fonctions de Président qu'il avait assu- mées déja depuis le décès du regretté M. Vanden- 'oraambussche, fondateur de l'Institution. Le Last Post Committee, ayant M. Leclercq comme Président, et 1M. Flor. Vandevoorde, comme secrétaire-trésorier, se trouve ainsi confié a des mains capables et expérimentées. Que la sympathie et la reconnaissance des Yprois et des pèlerins anglais les encouragent a persévérer dans leur belle oeuvre. ANCIEN DIRECTEUR DE L'ÉCOLE COMMUNALE DE PLOEGSTEERT. o Le Jeudi 1 Avril, ont eu lieu, a Ploegsteert, au milieu d'une affluence considérable, les fpné- railles -de Monsieur Julien Woestyn. Le deuil était conduit par les deux fils du cher défünt. Parmi la nombreuse assistance on remarquait la présence de Monsieur le Commissaire d'Arron- dissement et de Messieurs les membres du con seil communal. Les enfants-des écoles ouvraient ie cortèjgerfonèbrer'fls êtdient; suiyrs d? la Société de musique, qui exécuta, avec maitrise, plusieurs morceaux de eirconstance pour honorer son an cien chef. Le Clergé précédait la dépouille mortelle de Monsieur Julien Woestyn, portée par un groupe d anciens élèves. Le cercueil était précédé de frois plaques commémoratives offertes respecti- -vement par les anciens élèves, la Société de mu sique et la Ligue du Coin de Terre. II était suivi d'une foule nombreuse. L'office religieux se dé- roula dans une atmosphère de profond recueil- lement. Après le service le córtège funèbre se reforma et conduisit le cher défunt a sa dernière demeure, oü plusieurs discours furent pronori- cés, respectivement par Monsieur Fr. I. Deleu, ancien Directeur de l'école communale et ancien Bourgmestre de Messines, par Monsieur Joseph Vanbecelaere, Directeur de l'école communale de Reckem, ancien élève du défunt, et par Mon sieur Gaston Vanuxem. Vice-Président de la Société de musique. Puis la foule s'écoula après avoir présenté les condoléances a la familie, satisfaite d'avoir rendu un dernier et suprème hommage de gratitude et de respect a Celui qui .avait bien mérité de l'Eglise et de la Patrie —O Ëloge funèbre prononcé par M. Isidore Deleu, Ancien Directeur de l'Ecole Communale de Messines. Messieurs les Membres du Clergé, Mesdames, Messieurs, Au bord de la tombe, oü l'on vient de descendre le corps de mon ancien camarade d'études et ancien collègue-instituteur, M. Julien Woestyn, qu'il me soit permis de prononcer quelques paroles, et dire surtout combien nous avons été frappés, en apprenant com ment il fut enlevé si rapidement par une maladie qui n a duré que quelques heures, la nuit, de sorte que moi, le plus proche voisin parmi ses anciens collègues, je n'ai pas même pu lui rendre visite avant sa mort. Heureusement qu'il a pu recevoir les Saints Sacrements avant de mourir. Sortis de l'Ecole Normale de Thourout eri 1876, après .trois années d'études, au nombre d'une trentaine nous avons tous taché de remplir avec beaucoup de courage et d'efforts notre tache dans l'enseignement. M. Julien Woestyn s'est efforcé d'améliorer toujours l'enseignement a Ploegsteert oü en ce moment son fils, M. Jean Woestyn. est a la tête de l'école. oü l'enseigne- ment est trés bien donné pour le plus grand bien des élèves et pour leur avenir dans la vie. Depuis l'année 1925, nous, anciens camarades d'é tudes, avions pris l'habitude de nous réunir ensemble une fois par an nous étions alors encore neuf en vie mais il arrivait parfois que l'un ou l'autre était em- pêché de faire le voyage par suite de maladie. Depuis cette époque, quatre d'entre nous sont décédés, M. Julien Woestyn le dernier. Nous restons encore cinq. Mon cher ancien collègue et ami. au nom de vos anciens camarades d'études et d'autres anciens institu- teurs; et je puis dire au nom de la population de'Ploeg steert, je vous dis au revoir au bord de cette tombe, et j'exprime l'espoir que le bon Dieu vous aceordera la recompense éternelle dans les Cieux. o Ëloge funèbre prononcé par M. Joseph Vanbecelaere, Directeur d'ïiCole, Reckem. Mesdames, Messieurs, Si j'ose aujourd'hui, au bord de cette tombe et malgré l'émotion qui m'étreint, adresser un dernier adieu a l'homme de bien dont nous déplorons la perte, c'est que j'ai l'intime conviction de remplir un impérièux devoir. Ne puis-je pas pensêr d'ailleurs, que je suis, en apportant au cher défunt eet ultime hommage d'af- fectueuse reconnaissance, l'interprète de l'immense ma- jorité de ses concitoyens de ses collègues dans l'en- seignement de ses anciens élèves surtout, de ceux que les hasards de la vie disséminèrent un peu partout, comme de ceux qui restèrent inébranlablement rivés au village natal Monsieur Julien Woestyn naquit a Zonnebeke, le 23 novembre 1855, au sein d'une familie oü le sens chrétien de la vie, les moeurs rudes, mais pures et sans taches, la pratique quotidienne du bien et de la vertu, furent toujours a l'honneur. N'est-ce pas a cette eirconstance heureuse, qu'il. fut redevable d'avoir regu, dans son ame, dans son coeur, dans son esprit, dans son caractère, dans ses paroles et dans ses actes, le cachet héréditaire et la marque indélébile des salu- taires vertus laqcestrales 11 fit ses études et conquit son diplome d'instituteur a l'école normale de Thourout. En 1876, il débute comme instituteur a l'école communale de Recke.m Trois ans plus tard, en 1879, au début des néfastes et inoubliables luttes scolaires, sa conscience de chrétien de vieille roche et le rigorisme de 'ses convictions religieuses l'obügent a passer dans l'enseignement libre. II quitte Reckem en 1882. II y laissa d'unanimes regrets et le souvenir de son séjour en cette commune je puis, en ma qualité d'instituteur en fonction la-bas, vous en donner l'indubitable témoignage est resté, malgré les ravages du temps, vivace encore et profondément ancré au coeur des vieux Reckemois qui l'ont connu et apprécié. Appelé a Ploegsteert il y professa jusqu'en 1921, d'abord dans l'enseignement libre, puis, plus tard, après la fusion des écoles existantes, dans l'enseigne ment officiel. C'est la qu'il donne, durant prés de quarante années, quel grand espace de temps dans la vie d'un homme la pleine mesure de son talent de pédagogue accompli, d'éducateur modèle, d'institu teur éclairé et d'infatigable travailleur. Je n'en veux pour preuve, que les flatteüsés et multiples distinctions remportées a la fin de chaqüe année scolaire par les élèves formés a son école, et le témoignage probant de cette pléiade d'hommes de bien pétris a son image et nourris de ses doctrines ét de seS legons. N'est-ce pas a ses méthodes, a ses vues, a ses principes, a ses exem- ples, a ses préceptes, qu'il faut att'ribuer l'éducation et la formation de toute cette'génëration de bons élèves, de ces hommes de devoir, de ces agriculteurs intelli gents, de ces ouvriers d'élité, dé ces employés d'usine ou de commerce, de cette lïgnëe d'éducateurs, de ces pères de familie modèlés ^"DirëcftéUr d'école, il a su se faire aimer et respecter 4e èes Jollaborateurs et avait, au plus haut point, le dondélépr infuser, en prêchant d'exemple, l'esprit du trat&'il "pt 1 "amour de leur su blime. mission. Rien ne le rebute d'ailleurs dans sa tache ardue et sans cesse alourdie. Pressentant les nécessités de la vie et les exigences de son temps, il les veut résoudre dans l'application de ses ceüvres. II donne des cours d'adultes pour jeunes ouvriers d'usine et pour fils de cultivateurs. II participe tous lés ans aux concours et expositions scolaires et agricoles. II établit des jardins d'expérience. II crée et dirige des sociétés chorales, dramatiques et musicales. II fonde des oeuvres sociales: la Ligue du Coin de Terre, celle des loisirs de l'ouvrier, la Caisse d'épargrie et de retraite, la mutualité, la société de tempérance. II préside la société de Saint Vincent de Paul et en fait, jusqu'a la veille même de sa mort, son oeuvre favorite et- l'objet de ses constants soucis. II assume la gestion de la Caisse Communale. 11 se met, pour tout dire, au service de tous ceux qui et au village combien nombreux ne sont-ils pas ont besoin d'un conseil, d'une aide, d'un réconfort, ou d'un encouragement. La guerre vient le sürpreridre en plein travail, mais n'entame en rien la forte trempe de son caractère viril. Emporté par la tourmente, il se réfugié en terre d'asile et fonde, a proximité de Rouen, une école pour enfants de réfugiés beiges, qui, de l'avis de Dersonnes compétentes, était un modèle de tenue et de discipline. En aoüt 1919, il rentre a Ploegsteert au milieu d'un amoncellement de ruines. Malgré des deuils bien crueis et de déprimantes tribulations, l'ame et la volonté restent étonnamment jeunes et productives. Tout est a refaire... il le refait. IJ. reorganise ses classes, relève les sociétés d'avant-guerre, et ne s'arrête qu'en 1921, avec, au cceur, la perspective d'un. renouveau de vie et de fécondité pour ce coin de la terre patriale, et, dans I'ame, la sereine satisfaction et le consolant té moignage du devoir accompli jusqu'au bout. La patrie et l'église ont récompensé ses quarante-quatre années de bons et loyaux services, l'une en lui octroyant la croix civique de première classe, l'autre en l'honorant de la haute distinction Pro Ecclesia et Pontifice Fonctionnaire d'élite, chargé de veiller aux intéréts pécuniaires de la commune, ne fut-il pas, quarante années durant. un receveur zélé, un travailleur con- sciencieux et compétent, un homme d'une honorabilité a l'abri de tout soupgon et de tout reproche Son es prit cultivé, sa claire intelligence, sa rare perspicacité, iui permettaient, en toutes circonstances, de déchiffrer la complexité des rouages financiers d'une commune frontière comme celle-ci, et de résoudre, en connais- sance de cause, les problèmes parfois ardus d'une saine gestion pécuniaire. Pour son épouse, trop tót perdue hélascette femme admirable que nous avons connue et estimée dès notre prime jeunesse, ne fut-il pas toujours, dans les sentiers épineux de son voyage terrestre. et nonobstant les aspérités de la route, un guide sür et éclairé Le con solant soutien des jours d'épreuve l'ame-soeur qui ccmprend et partage joies et douleurs, la mauvaise comme la bonne fortune A ses enfants et petits-enfants, qu'il aimait comme la prunelle de ses yeux, il laisse en héritage un trésor que le temps ni la rouille ne peuvent ternirl'exemple d'une vie foncièrement chrétienne et d'une carrière tout entière vouée au service du bien et dè la justice. Homme de bonne société, épris des traditionnelles idéés de bonne entente et de support mutuel, le regretté défunt était un ami sür, avec lequel, sans crainte des orages de la vie sociale, l'on pouvait en toute confiance tresser les solides trames d'une fidéle et constante amitié. Homme de foi et de prière, il nous lègue epcore l'exemple d'une existence vierge des erreurs contempo- raines qu'il déplorait, et des perversions de ce siècle qu'il avait en légitime aversion. Voila pourquoi. Mesdames et Messieurs, Ploegsteert est en deuil, pourquoi nous pleurons cette irréparable perte, pourquoi nous apportons a la familie éplorée l'hommage ému de notre unanime sympathie et l'ex- pression sincère de nos chrétiennes condoléances. Mais, s'il est humain de déplorer cette mort, n'est-il pas, par contre, consolant et salutaire, pour nous tous, de porter nos regards et nos espoirs vers de plus hautes sphères et de plus larges horizons Cette longue vie, passagère pourtant, cette vie du cher défunt, tissée au jour le jour de mérites sans cesse renouvelés et auréolée des clartés sereines de la foi, n'est-elle pas, pour lui, le gage certain de la possession du-parfait bonheur et de l'éternelle félicité Au soir d'une exis tence faite d'exubérant labeur, au crépuscule d'une vieillesse heureuse, consolé par les marques de respect et d'affection de ses enfants, de ses petits-enfants, et de ses anciens élèves qui toujours le vénérèrent, il vit venir la mort dans une soumission calme aux dé- crets du Divin Maïtre. Ses lèvres, selon la coutume des humbles de cette terre, semblaient figées dans un im- muable silence. Mais, de son ame, radieuse même au sein des affres de l'agonie, montaient. sans doute vers son Dieu ces paroles de suprème espéranceSeigneur, j'ai combattu le bon combat.:, ma carrière se hate vers son terme... j'ai conservé intact, le trésor de la foi qui vivifie, éclairé et sanctifie... je n'attends plus que la couronne par toi promise aux hommes de bien Repose maintenant en paix, cher et vénéré Maitre. De la haut, oü prés de Dieu sans doute, tu contemples la petitesse de nos humaines misères et l'apreté de nos luttes journalières, sois-nous sécourable et aide-nous de tes prières. Repose en paix, sous l'égide de la croix, symbole a jamais aimé et béni, a l'ombre de ce tem ple, qui, si souvent, fut le but de tes pieuses visites et le témoin muet de ton quotidien labeur, qui semble être a présent le gardien vigilant de ta dernière couche et l'ange tutélaire de ton ultime sommeil. Tes proches. tes amis, tes concitoyens, tes anciens élèves, t'adressent un suprème au revoir, auprès de Dieu, dans la bien- heureuse éternité. Eloge funèbre prononcé par M. Gaston Vanuxem, Mesdames, Messieurs, Au nom de Monsieur Mouret, notre Président, au nom des membres de la commission, au nom des membres honoraires et actifsde notre société de musique et, en mon nom personnel, je tiens. a adresser a notre ancien Chef Monsieur Julien Wóestyn, un hommage de reconnaissance et de profond. respect. On estime un grand sculpteur, un grand peintre, mais qu'est-ce leur art a cöté de celui qui travaille, non sur le marbre, ou sur la toile, mais sur les esprits que de qualitésüe faut-il pas, physiques, intellectuelles. morales pour mener a bien la tache si obscure et par fois si ingrate de la formation d'une société de musique. Or, Monsieur Julien Woestyn les possédait toutes. Physiquement et intellectuellement bien doué, il était, au point devue moral, d'un dévouement inlassable d'une patience a toute épreuve, d'une prudence et d'üne discretion parfaites. Après la grande tourmente 1914-1918, il fut le prin cipal artisan de la réorganisation de notre société. Durant dix années il en fut gratuitement le' chef modèle l'afïaiblissement trop prononcé de l'ouïe l'empêcha de rester sur la brêche. Mais il resta indéfectiblement attaché a sa chère société, s'iniéressant .a-sa bonne marche, prodiguant ses bons conseils, ses encouragements et se réjouissant de ses nombreux succès. Cher'Monsieur Julien, votre oeuvre vous fait et vous fera honneurTous nous vous promettons d'être dignes de Vous par notre dévouement et nótre esprit d'Union. Quand on considère l'influence produite par votre carrière si prospère. sur l'individu, sur la familie, la société il faut proclamer hautement que votre röle en apparence modeste füt d'une immense importance, et cela, grace a votre capacité éminente et a votre vertu profonde. Daigne le Juste Juge vous accorder la Récompense méritée. HandelsregisterKortrijk 952 NATUURLIJK bij de Naamlooze Maatschappij, de Onderneming gemachtigd bij Koninklijk Besluit van 23 December 1932, in uitvoering van de wet van 25 Juni 1930. Hare werking uitstrekkende over gansch het land, worden er nog ernstige Vertegenwoordigers gevraagd. Voor alle inlichtingen wende men zich tot het Bijkantoor te YPER 8, Mondstraat Te!. 159 Algemeen Opziener Omer Robyn

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Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1937 | | pagina 5