RAPH - Tailor
CONFECTIE - KOSTUMEN
KOSTUMEN OP MAAT
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MANGEONS YPROIS
NOS MÉDITATfONS
Onze Aardrijkskundige Rubriek
vanaf 180 tof 600 frank
IN LAATSTE SNIT
EN NIEUWIGHEDEN
Raph. PANNEKOUCKE, Boterstraat, 12
(bij den Grooten Bazar) Y P E R
Rassurez-vous, ïl ne s'agit pas de nous eniredévorer
■comme les cannibales encore moins de communiqués
du frontNous sommes hélas saturés de ces commu
nications officielles qui souvent se contredisent, et il
faut bien de temps a autre parler d'autre chose que
de cette obsédante guerre.
Parlons done un peu d'alimentation pour changer.
Cela semblera un peu matérialiste, mais, plus que l'a-
mour, l'alimentation me semble jouer un róle capital
dans la vie, surtout par les temps de restrictions et de
mauvais ravitaillement que nous traverserons. On ne
vit pas de beau langage, mais de bonne soupe avait
dit déja, naguère, Molière, qui, ailleurs, corrige cette
opinion un peu épaisse en prétendant, assez judicieuse-
ment, qu' il faut manger pour vivre, et non vivre pour
manger
Le salon de l'alimentation vient de se fermer a Bru-
xelles, et, si nous ne savons pas encore tout ce qui a
été mangé et bu au grand déjeuner beige de cette
année. du moins nous connaissons le menu d'une de ces
agapes précédentes La quiche d'Arlon, les brochetons
de la Semois, le jambon de Laroche. les poussins de
Malines, et tout et tout! des vins... évidemment fran
cais.
Au moment oü les peuples sont dressés les uns contre
les autres, nous pourrions difficilement dire que si la
bonne soupe fait les bons ménages, la bonne cuisine
facilite les rapprochements internationaux. Tout au
plus, a l'heure présente, pourrions-nous rappeler la
plaisanterie classiqueque certaine cuisine et eer-
taine politique se ressemblent en l'art d'accomoder les
restes.
Nous n'entendons pas braconner sur les belles choses
privées de Maurice des Ombiaux en parlant, non avec
l'autorité qu'on lui connait en matière cuisine beige,
mais trés modestement. de notre vieille popote. yproise.
Nous avons quelques spécialités que, pendant les mois
de tourisme. nous voudrions faire apprécier de nos
hótes étrangers. C'est. tout d'abord, notre veau froid
lardé. dit taptjevleesch qui constitue. comme 1' hen-
nepotse poperinghois un excellent plat de souper froid.
Ce sorft ensuite nos savoureuses carbonnades flamandes
que le roi Léopold II appréciait tout particulièrement.
On racontait jadis, a ce sujet, qu'un officier d'ordon-
nance du roi n'aimait que médiocrement ce plat bour
geois Le souverain. dont on connait l'esprit mali-
cieux, s'amusait beaucoup, dit-on, a vanter les qualités
de ce plat a son officier qui, a contrecoeur, se trouvait
obligé d'en manger a belles dents.
Bien recommandable aussi, les soirs d"été. est le pois-
son a la daube, anguilles ou raie. qui se prépare si bien
ici. Dans le domaine de la patisserie et de la boulan-
gerie, nous avons notre pain gateau, dit volaard
d'une qualité bien supérieure ce qui se fait, en ce
genre, en d'autres villes, puis ce sont nos succulents
biscuits yprois. aplatis a la fagon brugeoise, les anciens
étant d'une mastication plutöt difficile et trouvés heel
hardou HarteelEnfin nous avons nos panne
koeken qui au printemps, prennent un goüt tout spé
cial, accomodés avec les herbes aromatiques, et qui de-
viennent alors des kruidekoekenNos ménagères
savent-elles que ces mêmes herbes. mélangées aux
omelettes, réalisent un plat bien apprécié et que nous
réussimes a introduire dans les menus de notre pre
mière hostellerie yproise. Hélas les inventeurs restent
toujours méconnus...
Ne marchons pas ici sur les brisées d'une tante Rosalie
quelconque, et espérons que nos habiles cuistauds
yprois mettront a profit les longs mois d'hiver pour in-
nover l'art culinaire.
A l'occasion de notre foire commerciale, a la tête de
laquelle figurent des hommes d'initiative et des plus
sympathiques, nous entrevoyons déja des succès obte-
nus dont nous trouverions le reflet, lors du banquet de
cloture, dans un discours prononcé pendant les hors-
d'oeuvre, dans tel autre entre la poire et le fromage,
et enfin, dans le discours d'une grosse légumea
l'heure du dessert ou du champagne s'il y en a.
Chaque région a sa spécialité, et c'est la ce qui a
permis jadis a des directeurs d'un salon gastronomique
parisien de varier tous leurs menus en quinze jours et
de promener les dineurs a travers les diverses parties
de la France. N'avons-nous pas fait jadis de véritables
découvertes en des coins ignorés du pays, car les vrais
connaisseurs se'méfient des maisons prétentieuses oü
l'on sert dans un beau décor une cuisine quelconque.
Chaque année, après avoir visité, pour la tantième fois,
les ruines féodales de Crèvecoeur et de Montaigle. nous
faisons un arrêt d'un jour et d'une puit dans un petit
village sur la route de notre pèlerinage a l'abbaye de
Maredsous. oü dans une modeste auberge, 'truites. vol-
laille. gibier et fruits étaient des plus succulents.
A Paris, pendant la guerre, nous avons pu constater
que, dans les premières maisons, les grands chefs qui
font de la haute cuisine et qui présentent des mets qui
sont de véritables chefs-d'oeuvre, des sauces qui sont
des splendeurs, ces chefs ne s'intéressent pas a ce que
nous appellerions les détails, raison pour laquelle les
pommes de terre frites sont régulièretnent ratées. In-
versement, dans les restaurants modestes. nous ne re-
cherchions rien de compliqué, mais avec quelle ferveur
n'avons-nous pas goüté ici, le lapin au vin blanc, la,
les tripes a la mode de Caen ou la cuisine normande du
Perroquet vert
Nos villes de provinces possèdent encore de trés hon-
nêtes restaurateurs qui ne cherchent pas a retourner
les poches de leurs clients et des cuisinières qui. si elles
ne connaissent pas une grande variété de recettes, du
moins ce qu'elles savent préparer. elles le préfèrent'
religieusement. dévotement. avec l'amour de l'art
Trop longtemps on a eu un faible pour tout ce qui
était exotique. Au moment oü nos soldats défendent nos
frontières, c'est le moment ou jamais de nous montrer
en toutes choses bons beiges, et. successivement bons
yprois en faisant revivre nos vieilles traditions et notre
bonne cuisine locale.
Mangeons yproisavons-nous écrit en tête de eet
article. Cela nous rappelle une anecdote toute de cir-
constance. Un voyageur qui a parcouru les contrées
équatoriales, me racontait il n'y a pas longtemps avoir
rencontré dans une région trés sauvage du Congo, une
peuplade qui avait plantë au milieu de la tribu une de
ces grandes pancartes affiches que nos maisons de com
merce arborent pour engager le public a acheter et a
consommer des produits beiges. Quelque missionnaire
l'avait sans doute transporté la en manière de propa-
gande, et les naturels de l'endroit en avaient trés bien
saisi l'intérêt et l'utilité. Ils exécutaient autour de cette
affiche des danses mystérieuses, des bamboulas éche-
velées qui intriguèrent beaucoup le voyageur. Celui-ci.
a première vue. fut trés heureux de cette preuve d'at-
tachement a la mère-patrie, dans une région aussi
i lointaine. Malheureusement il constata bientót a des
signes non équivoques que cette peuplade était anthro-
pophage. Et l'affiche disaitMangez beigeC'était trés
éloquent Notre compatriote se hata de déguerpir...
Vous vöyez bien. conclut mon interlocuteur, que les
Beiges, partout ailleurs qu'en Belgique, sont trés appré-
ciés... De notre cöté faisons bon accueil aux étrangers»
Les émotions, aliments de l'ame
Si nous mangeons pour vivre, nous ne nous con-
tentons pas d'absorber les aliments tels que nous
les offre la nature. Nous choisissons judicieuse-
ment les mets capables de satisfaire a la fois les
exigences de notre organisme et les caprices de
notre palais raffiné.
Pourquoi, puisque notre volonté est douée de
libre arbitre, ne porterions-nous pas notre choix
vers les émotions capables et de nourrir et de
charmer notre ame
De même que tous les aliments même sains. ne
conviennent pas a toutes les complexions, car il
en est de robustes et de délicates, ainsi, toutes les
émotions, même salutaires, ne peuvent être con-
seillées a tous les tempéraments, si différents les
uns des autres et rarement semblables. En effet,
en principe, ils sont avides, bons, sociables, actifs
ou émotifs, mais en réalité ils forment un mé
lange trés complexe de certaines de ces dispo
sitions innées.
Toutefois, comme il existe des aliments agréa-
bles a consommer, nutritifs et digestifs même
pour les estomacs les plus débiles, il existe aussi
des émotions exquises que s'assimilent aisément
et dont profitent largement les ames les plus dé
licates. Ce sont les émotions excitantes telles que
la joie ou l'attendrissement qui nous rendent
d'humeur gaie et qui font percevoir a notre ame
les bienfaits du contentement.
Avec des ceufs et du lait, la ménagère n'acco-
mode-t-elle pas des petits plats fins et substan
tias
Et bien, il en est de même du contentement
qui peut être offert a notre ame sous forme de
friandises délicieuses et légères que l'on appelle
l'admiration, la confiance, la gratitude, la sym
pathie et la tendresse.
Dans quelles lectures, films ou oeuvres théatra-
les recueillerons-nous les émotions (joie et atten-
drissement) artificielles capables d'éveiller
en notre ame les sentiments précités, indispen-
sables pour maintenir et fortifier sa fermeté
Dans ceux qui exaltent la beauté, cette chose
si diverse et si harmonieuse qui constitue l'es-
sence même de la création et de la vie et dont
les effluves caressent voluptueusement nos sens,
a tel point qu'il ne nous est pas toujours possible
de refréner une exclamation d'admiration.
Descartes avait-il vraiment tort de considérer
l'admiration non,pas comme un sentiment selon
la théorie des psychologues contemporains, mais
bien comme l'émotion fondamentale
Sachons comprendre la beauté et surtout la
beauté morale, si nous voulons être aptes a l'es-
timer a sa juste valeur et a jouir pleinement de
tous les bienfaits qu'elle nous prodigue.
En parlant de cette dernière dans son livre cu-
rieux et intéressant L'Homme eet inconnu
le Dócteur Alexis Carrel écritLa beauté mo
rale augmente la force de l'intelligenc§. Elle éta-
blit la paix entre les hommes.
Et plus loin, il dit cette autre grande vérité qui
justifie la nécessité de nourrir l'ame des fruits
succulents et dorés cueillis dans les jardins en-
chanteurs du beauLa stupidité et la tristesse
de la civilisation présente sont dues, au moins
en partie, a la suppression des formes élémen-
taires de la jouissance esthétique dans la vie
quotidienneGAIRED.
(Vervolg)
VI. DE ORKADEN
Iedereen is nog vervuld van het tragische
nieuws van de torpedeering van de Royal Oak
in de vlootbasis van Scapa Flow, waar opnieuw
zooveel honderden menschen hun leven lieten.
Waar ligt Scapa Flow
Aan de meest vooruitgeschoven punt van Groot-
Brittannië, ten noorden van Schotland ligt een
groep eilanden, de Orkaden, maar welke officieel
heeten de Orkney Islands Deze eilandengroep
telt zoowat 35 eilanden van verschillende grootte:
het voornaamste is Mainland of Pomona. Verder
heeft het nog een zestal middelmatigeWestray,
Sanday, Ronsay, Stronsay. Shapinshay, South
Ronaldshay en Hoy.
Het voornaamste nl. Mainland heeft een groot
ste lengte van ongeveer 40 km, en een breedte
welke afwisselt tusschen 20 en 5 km. Het is heele-
maal in het centrum van de eilandengroep gele
gen en wordt als dusdanig door de kleinere eilan
den beschermd. Een der zuidelijke inhammen van
het eiland heet Scapa-Flow en is de plaats waar
de groote zeeschepen van de noordelijke vloot
voor anker liggen. Ook aan de noordelijke inham,
aan de Wide Firth is er een vlootbasis en wel de
haven van Kirkwall.
VII. GIBRALTAR
Een der voornaamste strategische punten van
Europa, die in het bezit zijn van Groot-Brittannië,
is zonder tegenspraak Gibraltar.
In tegenstelling met wat men gewoonlijk denkt
ligt Gibraltar (de naam is een vervorming van
Gebel al Tarik) niet aan de zuidelijkste punt van
Spanje, maar wel een 25 km. meer oostwaarts en
dus reeds gedeeltelijk in de Middellandsche zee.
Die zuidelijkste punt is de kaap Tarifa, ook wel
eens Punta Marroqui geheeten. Vlak er tegenover,
in Afrika, ligt Spaansch Marokko, waarvan de
noordelijkste punt Kaap Leona is. Op zoowat 10
km. oost van deze laatste kaap ligt de vesting
Ceuta (uitspreken See-oeta). Tusschen Europa en
Afrika is er slechts een afstand van 14 km. in
vogelvlucht.
Eigenlijk is Gibraltar een smalle lange land
tong die met hare grootste breedte van anderhal-
ven kilometer meer dan 6 km. ver de zee insteekt.
Op een rots gebouwd die op het hoogste punt
425 m. boven de zee uitsteekt, beheerscht zij
gansch den doortocht van de straat van Gibraltar
die de verbinding uitmaakt tusschen de Middel
landsche zee en den Atlantischen Oceaan. Zij
vormt de oostelijke grens van de bocht van Alge-
ciras, een ander gevoelig punt in deze streek.
Met de havenstad bijgerekend heeft Gibraltar
een oppervlakte van ongeveer 5 vk. km. De be
volking telt meer dan 15.000 personen, overwe
gend Spanjaarden. In-gewone omstandigheden is
er dan nog een bezetting van een kleine 4.000 land
en zeestrijdkrachten. Dit aantal zal natuurlijk in
deze oorlogstijden hooger zijn opgevoerd.
Buiten de eigenlijke vesting is er een haven, be
schermd door een drievoudigen muurhet noor
delijk gedeelte bevat inrichtingen welke wel is
waar niet tot de vesting behooren, maar toch in
betrekking staan met de Engelsche bezetting.
Eindelijk is er dan nog tusschen Gibraltar en
Spanje een neutrale zone van zoowat een halve
km. breedte.
Gibraltar is sedert 1713 in het bezit van Enge
land Het is niet alleen een belangrijk marine
station voor de Britsche vloot van de Middelland
sche zee en de vaart op Indië, maar het is ook een
bunkerhaven en een handelshaven. Jaarlijks ko
men meer dan 4.000 schepen in de haven toe.
Samen met andere punten o. a. Malta, Aden,
Perim en Singapore, vormt het de verdediging
van den weg naar Indië voor de schepen van het
moederland. Mercator
Aangenomen kleermaker dei' Spoorwegen
Leeraar aan de Vakschool.
Op aanvraag komen wij ten huize tot op 30 km. - Wij betalen de reis-
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