Vicfoii*e et Faiilite
le Jaarganir, N° 3. 8 MEI 1920.
Ire Année, N» 3. 8 MAI 1920.
- - Weekblad - -
voor het Arrondissement Yper
Journal hebdomadaire
de TArrondissement d Ypres
Orgaan der Vereemging der Geteïsterden
Beheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE
Abonnement tot 31 December 1920
Voor 't buitenland
s.oo
7.SO
Organe de l'Association des Sinistrés
Rédaction, Administration et Publicité Rue d'Ypres, 21, POPERINGHE
Abonnement jusqu'au 31 décembre 1920. S.OO
Pour l'étranger 7.SO
A Monsieur le Ministre RENKIN
Nous avons vainement attendu, le
premier maï, les plans d'Ypres, so-
lennellement promïs en la reunion
convoquée par vous ïl y a 3 semai-
nes.
Oü restent-ils cette foïs-ci
Point de pais sans restauration compléte de la
Belgique par les Barbares, tel ótait bien I'engage-
ment solennellement contracté par tons nos Alliés.
L'écbo nous le répète encore; mais, si faible-
ment, si timidement, que nous n'osons plus v proi-
re, préférant d'ailleurs oublier les promesses qui
nous ont été faites, que de devoir constater malgré
nous que. jusqu'ici, elles n'ont pas été réalisées,.
Nous ne voulons point en conclure que nos Alliés
aient voulu nous leurrer, encore moins que, victo
rieus, ils se laisseraient duper eux-mêmes par les
vaincus; la victoire ne serait qu'une faillite si elle
ne devait avoir pour effet que de révéler l'impuis-
sance des Puissances les plus puissantes du mon
de entier!
Et cependant notre Premier Ministre d'affirmer
a la Chambre a la séance du 28 avril dernier Au
lendemain de I'armistice, il n'y avait plus rien
dans la caisse de l'Etat et les archives étaient dissé-
minées. Le cadre était rompu, car il n'avait pu être
pourvu au remplacement des vides causes dans
tous nos services.
II n'empêche que nous ayons vécu les premiè
res heures de l'armistice dans les illusions. Nous
croyions que les indemnités allaient immédiate-
ment combler nos besoins et qu'a lepr défaut les
Alliés allaient nous aider.
Mais notre Premier, qui n'est probablement pas
un sinistré de guerre, se console facilement de ses
illusions, et malgré la caisse vide de l'Etat ce
n'est pas la sienne il ne récrimine pas, parce
que l'Angleterre et l'Amérique, nous ont accordé de
larges credits.
Que nous importent a nous, les sinistrés ruinés
de l'arrondissement d'Ypres, ces larges crédits, s'ils
ne peuvent pas servir et suffire a nous indemniser
pour toutes les pertes que nous avons subies par
suite de la guerre? Aussi ne cesserons-nous de ré-
criminer jusqu'a ce que satisfaction nous soit don-
née, et nos recriminations se feront plus pressan-
tes, au fur et a mesure que nos bourses se seront
vidées entièrement de nos dernières économies;
tous nous réclameronset, pourront-ils fermer les
oreilles, ,en entendant les clameurs de milliers d'in-
fortunés ruinés par la guerre revendiquant un
droit, ceux qui ont garanti que la réparation des
dommages serait la condition première de la paix?
Nous comprenons que le problème des dommages
de guerre rend perplexe M. le Ministre. II ne sait
que trop bien, qu'après avoir fait le sacrifice de
tout notre avoir, nous ne sommes plus en état de
renoncer au droit a la réparation qui nous a été
reconnu par l'arrêté-loi du 23 octobre 1918 et en
lermes plus solennels par la loi du 10 mai 1919,
et d'autre part la caisse vide de l'Etat ne lui permet
pas de payer l'indemnité qui nous revient. Mais ce
que nous comprenons moins, c'est que, pour met-
tre fin a ses perplexités, M. le Ministre affirme a
la Chambre qu'il faudra bien que le problème
des indemnités soit examiné a nouveau tout en ne
demandant pas de reviser éventuellement la loi
Pourquoi done cette invite a partager ses per
plexités si elle ne doit avoir pour effet que de
faire réexaminer un problème dé ja résolu, sans
entrainer la revision de la loi qui l'a solutionné?
Le simple profane comprendra qu'il y a au
moins une invitation indirecte a le faire. Et dans
quel sens?
Le coefficient de remploi augmente dans des
proportions inquiëtantes elles doivent vite in-
quiéter un ministre qui n'a pas les movens pour y
faire face et pour dissiper ses inquiétudes M. le
Ministre demande a la CL' r d,re s.'il est juste d'oc-
troyer une indemnité de remploi tout au moins
dans les mêmes proportions. II ne donne lui-même
aucune réponse; que voulez-vous II est perdu
dans ses perplexités; et' rien n'est d'ailleurs plus
facile, et plus prudent pour un gouvernement, que
de se laisser guider par ceux qu'il devrait guider
lui-même. Cependant a la Chambre ils ne sont que
peu nombreux ceux qui connaissent la situation
réelle des sinistrés, et l'absence d'un trop grand
nombre de députés lors des interpellations au sujet
de nos régions dévastées prouvant que, ceux qui
représentent les arrondissements non éprouvés ne
s'intéressent pas assez au nötre; il eut certes été
préférable que M. le Ministre avant de leur sou-
mettre la question, s'en fut venir faire un petit
tour au pays sinistré.
II aurait pu rencontrer le modeste cordonnier,
qui possédait ses 50 paires de bottines avant la
guerre et qui les a perdues dans la tourmente; et
il aurait pu lui dire, vos bottines valaient 20 francs,
aujourd'hui comme elles valent 100 francs je ne
puis pour vous indemniser que donner dix paires
de bottines, sinon au lieu de mille francs que valait
votre stock, je devrais en dépenser 5,000 francs
pour vous le reconst.ituer,et vous feriez un bénéfice
de 4,000 fr. Le malheureux se serait écrié,comment
pouvez-vous, M. le Ministre, parler d'un bénéfice
de 4.000 fr., puisque, sans qu'il y va de ma faute, je
devrai dépenser toute la somme pour me reconsti-
tuer un stock qui, comme qualité de marchandise,
ne sera guère supérieur a celui que je possédais
avant la guerre.
De tous cötés les propriétaires de maisons démo
lies l'auraient engagé a faire lui-même le miracle
de reconstruire leurs immeubles, au prix d'avant
guerre
Et immédiatement M. le Ministre aurait compris
que la suppression ou la limitation dé la prime de
remploi dans des limites moindres que le coeffi
cient l'impose, serait pour le sinistré la spoliation
de son droit a une indemnité, laquelle; jamais
aucun sinistré ne pourra et ne voudra consentir.
Et s'il nous est permis de suggérer une idéé a
M. le Ministre pour sortir de ses perplexités, ce,
afin de ne pas voir différer plus longtemps encore
le paiement des indemnités qui nous reviennent,
je lui dirais Exposez-les a nos soldats qui se
trouvent en Allemagne, avec mission de faire res
pecter le traité de paix.
Ils se ehargeront du reste.
Herstelling van een
hoekfe der- vuurSinie
POELCAPELLE
Vóór den oorlog telde deze gemeente 2.300 in
woners, 474 huizen, de oorlog heeft er niets ge
spaard. Deze gemeente is eene der meest ver
woeste. En toch... men werkt er
Verleden jaar heelt men er barakken, tenten en
paviljoenen opgeslagen. In alles 84, van allen trant
en aard, maar zelden met goeden smaak, 't geen
men aan 't front niet altijd eischen kan. Thans
zijn er bij de 500 inwoners.
Dit jaar legt men den grond effen; 't is al effe
nen en gelijk maken wat men hoort of ziet.
De gemeente is in tweeën verdeeld door'de pro
vinciale baan van Yper naar Brugge. Ten zuiden
van dezen steeiaweg bevindt zich het deel be
werkt door de zorgen van 't ministerie van Land-*
bouw. De Staat doet er den grond effen maken, op
zijne kosten, wanneer de eigenaars de aanvraag
ervoor gedaan hebben aan den heer Burgemeester
van Poelcapelle. De hoeve van den heer J. Pauwels,
schepen, ongeveer 18 hectaren, is daaromtrent ge
lijk gemaakt; dezelfde werken worden uitgevoerd
op de eigendommen van M. Aimé Verhelst, M.
Bossaert, van de Kerkfabriek, van M. Courtens,
M. Decaestecker, enz. enz. Men arbeidt er met ploe
gen van 30 a 35 mannen. Vijf ploegen zijn thans
aan 't werk en men hoopt hun getal nog te zien
aangroeien.
Het effen leggen wordt gewoonlijk wel gedaan.
Zulks hangt nogtans wat af van den ploegbaas
en van... dezes goeden wil
Voor ons volk is deze manier van effen leggen
wat al te kostelijk evenals alle andere werken door
den Staat uitgevoerd. Men haalt schrikbarende
cijfers aan per hectare, cijfers die wij willen on
derzoeken vooraleer ze op 't papier neer te schrij
ven.
De noordkant van voornoemden steenweg is
het- bewerkingsveld van 't Ministerie van Binnen-
landsche Zaken. Hier is het den Staat niet die den
arbeid bestuurt, maar die 't effen leggen betaalt
naarmate 't werk gedaan is door de eigenaars. Zij
die hunne landerijen willen effen gemaakt heb
ben, schrijven zulks aan M. Bossaert te Poel
capelle; dan begeeft ér zich eene Commissie van
3 mannen ter plaatse en schat de kosten van 't
effen maken (gewoonlijk 1100 fr. per maat van
43 a 80)vervolgens wordt er eene overeen
komst gesloten en beschreven waarbij de bezitter
zich verbindt 't effen maken uit te voeren en daar
voor de toegekende som zal ontvangen; de be
zitter doet alsdan 't werk uitvoeren door wie hij
wil (de ploegen zijn gemakkelijk te vinden)
eens 't werk geëindigd, laat de bezitter dit weten
aan M. Bossaert, en na onderzoek worden de wer-
HET
YPERSCHE
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