Jaargang, N° 16. 7 AUGUSTUS 1920 1" Année, N° 16. 7 AOUT 1920 - - Weekblad - voor het Arrondissement Yper Journal hebdomadaire de F Arrondissement d'Ypres Orgaan der Vereeniging der Geteisterden, der Ypersche Clubs, enz. eheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE Abonnement tot 31 December 1920 3.SO Voor 't buitenland 5.00 Organe de l'Association des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. Rédaction, Administration et Publicité Rue d'Ypres, 21, POPERINGHE Abonnement jusqu'au 31 décembre 1920. 3.50 Pour l'étranger S.OO Manifestation des Sinistrés a Ypres L'appel lancé par notre journal a été entendu. ès ie matin, grand mouvement en ville. Les ■ains arnènent les délégués de toutes les direc- ons. Tous les sinistrés ont compris que leur evoir était d'être au poste. C'est pour la manifes- ition le succès assure. A 11 beures, au local Victoria Palace 'se tient .ne première reunion sous la présidence de notre ympathique et dévoué président, M. Butaye, avo- at a Poperinghe. II dit la lassitude, l'exaspération d'une popula- ion vaillante qu'on semble abandonner a son ort. II est temps d'agir. Dans chaque commune ésormais, une association des sinistrés sera ins- iurée dont le délégué participera a des reunions lensuelles qui se tiendront a Ypres. Elles auront our but d'aviser aux mesur.es a prendre et cons- itueront un moyen efficace d'activer Taction des éputés et des sénateurs auprès du gouvernement. In journal déja existe La Region d'Ypres, que di- ige avec beaucoup de dévouement M. Dumortier. A son tour, M. Geuten, l'initiateur intelligent e la coopérative de Wervicq, prend la parole. Ion discours magistral trace un tableau de la ituation des sinistrés. II dénonce Tincohérence les pouvoirs centraux, les exactions et les mesures Iraconniennes du fisc envers ceux qui ont tout lerdu. II signale la misère et la détresse oü vivent l'anciens' combattants qui ont pour toute habi- ation des abris boches. Bientöt, la population migrée devra revenir de France et ne trouvera ;as oü se loger. L'hiver est a nos portes et il n'y pas de quoi occuper nos ouvriers. Un danger ocial considérable nous menace, danger que des onversations particulières m'ont permis d'app,ré- ier, dit Torateur. II se manifeste par les pro- rès du socialisme dans une region qui l'ignorait utrefois. Ce danger, il faut y parer et d'abord droit de priorité de la réparation au dommage impose pour nous et il nous le faut obtenir. a question des jugements définitifs doit être svisée; celle des plans de villes, oü nous voyons imposer ia volonté d'architectes étrangers, doit itenir aussi l'attention. Nos parlementaires, ont °ur devoir de s'opposer de toutes leurs forces II x travaux somptuaires quand tant de gens souf- re,it misère et ruine. Une emotion trés vive s'empare de l'assemblée III s°uscrit a ces paroles par d'interminables Cclamations et Ton sent combien est profond le tócontentement qui agite ces braves gens,, mécon- intement qui se justifie, dit M. le bourgmestre 'Olaert, le vénérable défenseur des intéréts Ypres la martyre. Uolaert tient a affirmer solennellement son jouement a une cause qui lui est chère. Ce réntentement, dit-il, je l'ai exprimé MM. Ru- ;te.et Jaspar. La situation qui se présente pour s sinistrés est aussi dangereuse que celle qui a le pays il y a quelques jours. Nous ne som- les Pas des révolutionnaires. Je vous prêche le calme. II y a des injustices et il est inconcevable qu'on méconnaisse les droits des sinistrés. On a parlé des travaux somptuaires. Eh bien, au vote de la jonction Nord-Midi, j'étais seul présent a voter contre la motion de M. Max. II faut obtenir gain de cause. Nous ne voulons que la restauration du pays et pour cela il nous faut être unis. Quant au projet Jaspar, il soulève de graves objections; il n'améliore pas la situation; il la rend plus mauvaise. Personne n'est a même de juger par- faitement le projet a peine déposé, mais il y a des améliohitions a apporter a la loi de l'année dernière. M. Jaspar serait partisan d'un ajourne- ment. Cela nous donnera l'occasion d'affirmer nos revendications. L'ordre sera respecté, mais je pourrai dire demain au ministre qu'il y a un mouvement d'opinion dans le pays dévasté. La faute du gouvernement est de ne pas avoir com- mencé Tceuvre de restauration par les régions sinistrées. Je crois que M. Jaspar partage pour- tant notre manière de voir. U'n grand pas sera fait ainsi pour la restauration. La reunion prend fin vers midi et demi au milieu d'un vif enthousiasme, tandis que les assis tants se promettent d'aller manifester prochai- nement. a Ostende et s'il le faut plus tard; a Bru- xelles. Dès midi,, la foule, devient de plus en plus dense. Les sinistrés se comptent par milliers. C'est avec peine qu'on peut se frayer encore un chemin pour se rendre a nouveau au Victoria Palace, oü, a I heure 30, sous la présidence de M. le Bourg mestre Colaert, doit' avoir lieu le meeting. Au bureau, prenuent place MM. les représen- tants Glorie et Yandromme, M. le sénateur Bru- neel. M. Colaert, ouvrant la séance, donne immédia- tement la parole a M. Vandromme. M. Vandromme dit qu'il ne traitera pas du passé, que seuls le présent et Tavenir doivent nous préoccuper. II déplore le peu diavancement de 1a. restauration en Belgique. En France, on a fait mieux déja on y récolte des moissons la oü cbéz nous il n'y a que ruines et devastation. Cette situation provient d'une injustice commise par les Allies. La Belgique n'a pas eu ce qu'il lui revient. L'Angleterre, dont les principales pertes consis tent en navires coulés,. pertes largement compen- sées par le prix élevé du frêt, aurait pu trés bien céder ses 22 p. c. a notre pays, et se contenter, elle, de nos 8 p. c. C'eüt été plus juste. D'autre part, pourquoi ne va-t-on pas chercher ce qui manque a notre pays en Allemagne qui n'est privée de rien. (Applaudissements.) II ne faut pas non plus qu'avant la restauration compléte des régions dévastóes, on procédé a l'in- térieur du pays a des travaux d'une utilité con testable. '(Applaudissements.) Si a Liége on a pu donner 400 millions, il faut bien qu'on sache que ce n'est pas un bénéfice que nous réclamons, mais un dü. Que l'Etat encourage Tinitiative privée, qu'il se contente, lui, de constater les dégats, qu'il supprime les intermédiaires inutiles, et on verra une reconstruction rapide de la région. Pour les campagnes, le système Renkin pro- mettait de bons résultats, il faut le généraliser. Et pour la reconstitution du cheptel, il faudrait donner la priorité aux cultivateurs des régions sinistrées qui ont tout perdu et leur réserver la plus grande part du bétail venant de l'Allema- gne, Qu'on donne leur agent complet aux sinistrés, et non seulement 70 p. c. comme peuvent le faire les cooperatives, et même pour ceux qui ne peu vent pas faire le remploi une valeur plus grande que celle de 1914. L'orateur critique aussi l'insuffisance des coef ficients proposés par le gouvernement. En terminant. M. Yandromme préconise un en semble de mesures qui doivent assurer le relève- ment rapide des régions dévastées et insiste spé- cialement sur la nécessité d'améliorer nos voies de communications et d'assurer aux sinistrés de l'eau potable. (Vifs applaudissements.) M. Colaert donne la parole a M. le député Glo rie. M. Glorie se dit heureux d'assister a une réu- nion aussi nombreuse; les sinistrés ont compris que dans les circonstances présentes il était de leur devoir d'assister a cette manifestation. Le but de cette démonstration c'est d'attirer l'atten tion du P.ouvoir et du Pays sur le sort des sinis trés, et de rappeler a tous qu'il existe toujours dans notre pays des milliers de sinistrés sans toit et sans abri qui ont droit a l'aide et a l'appui de l'Etat. (Applaudissements.) II rend hommage a M. Butaye, le dévoué prési dent de la Fédération des Sinistrés et a tous ses amis qui ont rendu possible cette grandiose ma nifestation. (Salves d'applaudissements.) Envisageant immédiatement les dernières me sures prises par le gouvernement, Torateur rap- pelle qu'a partir' du 15 septembre, le secours aux évacués sera supprimé. Sans doute, il faut le re- connaitre il y a de nombreux abus, mais beau- coup d'évacués sont dans une réelle détresse. II n'est pas possible a Theure actuelle d'attirer ces raalheureux dans la région dévastée par la pro messe de la prime de retour dans nos régions il n'y a ni maisons ni abris pour les recevoir. Si la mesure est maintenue, il y aura des sui cides et des actes de désespoir. Connaissant cette situation grave, il est de notre devoir d'intervenir auprès du gouvernement pour que tout au moins un secours soit mainténu en faveur des femmes,, des vieillards, des enfants, et de tous ceux qui sont incapables de se suffire a eux-mêmes. (Vifs applaudissements.1) Les coefficients proposés par le gouvernement sont insuffisants. L'orateur fait ressörtir les avantages du système Renkin en matière de restauration agricole. Ce système encourage Tinitiative privée et apporte un gagne-pain immédiat au cultivateur qui re vient dans la région dévastée. Les critiques formu- lées par M. Ruzette ne résistent pas a l'examen. 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