,,iiirgang< N° SEPTEMBER 1920 Ue Année, N° 'i:i 23 SKPTEMBRC liliO
- - Weekblad - -
voor het Arrondissement Yper
Journal hëbdomadaire
de 1'Arrondissement d Ypres
Orgaan der Vereenïging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz.
•eheer]
Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE
Abonnement tot 31 December 1920 3.50
Voor 't buitenland 5.00
Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren
Naamlooze artikels geweigerd
Organe de l'Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
Rédaction, Administration et Pablicité Rue d'Ypres, 21, POPERINGHE
Abonnement jusqu'au 31 décembre 1920. 3.50
Pour l'étranger 5.00
On peut s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges
Les articles non signés sont refusés
Un Congres National
des Sinistrés
La Fédération des Sinistrés de la Province de
[amur a pris l'initiative d'organiser a Bruxel-
es au mois d'Octobre, un Congrès National des
'inistrés. Une réunion préparatoire a ce Con
gés aura lieu a la Bourse de Brutfelles, le Di-
nanche 26 Septembre, a 2 heures précises. Tou-
es les Associations de Sinistrés du pays sont
jriées de s'y faire représenter par deux délé-
rués.' Elles sont priées de faire connaitre les
ioms et adresses de leurs délégués au Président
e la Fédération des Sinistrés, M. P. Beaupain,
5, Boulevard Cauchy, a Namur.
De retour dans nos Ruines
(Air Vers 1'Avenir!)
I
Chantons joyeux, le coeur plein de fierté,
En souvenir de notre délivrance!
Saluons tous la sainte Liberté,
L'ame bien haute et pleine d'espérance!
fous avons bien souffert dans l'ame et dans le corps,
(ais en ce jour chantons dans 'nos ardents transports
Hourrah! Hourrah! C'est la victoire!
Relevons-nous pleins de fierté
Au eri joyeux d'FIonneur, Patrie et Gloire
Liberté.
II
D'un long exil d'angoisse ct de douleur
Combien de nous sont restés sur la route!
Que d'autres sont tombés au clianrp d'lionneur
Mettant enfin les teutons en déroute.
ous laissons nos regrets sur les lointains tombeaux,
ais acclamons bien haut les noms de nos Héros
Hourrah! Hourrah! etc.
III
Dieu soit loué! Nous voici de retour
Dans nos cités oil nous pleurons nos ruines.
Avee courage, avec ardent amour,
Nous nous mettrons a rebatir Comines,
los grands maux sont finis, et nous savons souffrir
arsque la Liberté sur nous peut resplendir!
Hourrah! Hourrah! etc.
P. P. DENYS.
Comines, septembre 1920.
Pour la fête des combattant.s.
•es promesses de M. üaspar
Quand il y a trois semaines M. Jaspar a traversé
11 auto-limousine la Eégion dévastée, il y a
Pporté, comme bénédiction ministérielle, l'an-
puce d'une nouvelle faveur, qui aliait contribuer
uissamment a la prompte restauration de ce
ays 30,000 francs seraient avancés a qui-
®que reconstruirait une ferme de 10 hectares.
°ur une ferme de 50 hectares, on pouvait aller
Nue 50,000 francs
ous avons, dans notre numéro du 11 septem-
fe <Jernic'r, relaté cette nouvelle avec empres-
sement, mais instruits par ,1'expérience, nous
avons fait suivre cette annonce {le la réflexion que
nos 100,000 sinistrés se soht faite comme nous
Voila une bonne nouvelle, en théorie du
moins. Que sera-ce en pratique? Tout dépendra
des formalités a observer. Avec le système Ren-
kin pour les terres, on n'avait pas l'immixtion des
fonctionnafres... et chacun s'en trouvait trés bien.»
Notre scepticisme était fondé quand M. Jas
par promet, il ne tient pas.
Nous en avons une preuve de plus.
Un de nos amis, confiant dans la parole minis-
térielle, s'est done adressé au Ilaut-Commissaire
Royal, qui préside aux destinées de la Région de
P... oü il possède une ferme, aux fins de connai
tre les formalités a suivre pour obtenir les bien-
heureux 30,000 francs nécessaires a la reconstruc
tion somrnaire des batiments, et voici !a réponse
officielle qu'il en a re§ue
L'Etat off re h'accorder dés' avances pour la
reconstruction des batiments agricoles. Ces avan
ces s'élèvent a 30,000 francs pour une exploita
tion agricole dont l'étendue ne dépasse pas 20
hectares; pour une exploitation plus importante,
il peut être alloué une avance supplémöntaire
de 1,000 francs par hectare, sans que l'avance
puisse ceepndant dépasser les 5,000 francs,
A eet effet, vous voudrez bien introduire
votre demande auprès de 1'administration commu
nale de P...
A cette demande doit être joint
1° En quadruple l'acte de cession-subrogation
düment signé par l'intéressé;
2° En quadruple le devis estimatif des tra-
vaux de reconstruction a exécuter;
3° En double le plan (rez-de-chaussée-fa?a-
de-coupe) dressé sur échelle de 2 centimètres par
mètre.
Cette demande sera ensuite par mon inter
médiaire transmise au ministère de l'Intérieur qui
en demandera l'accord au Bureau des cessions et
nantissements.
Sitöt que le ministre m'informera que l'avance
demandée peut être consentie, et après verifica
tion du devis par ï'architecte du Haut Commis-
saire Royal Adjoint, vous pourrez commencer les
travaux et mes services vous avanceront les fonds
sur présentation des factures, jusqu'a concur
rence du crédit accordé, et ce au fur et a mesure
de l'avancement des travaux.
Et voila!
Voila ce que valent les promesses mirobolan-
tes de M. le ministrel
Des formalités incompréhensibles, stupides,
rendent irréalisables les plus encourageantes pro
messes.
Que diable! pept bien être eet acte de ces
sion-subrogation Qu'est-ce qu'on doit céder?
Qui et dans quoi doit-on subroger? Qu'est-ce que
le bureau des cessions et nantissements a a se me
ier de ca? Puisque le propriétaire lui-même re-
construit, qu'ondui déduise l'avance re?ue de l'in-
demnité que lui reconnaitra plus tard le tribunal.
Que faut-il de plus?
Pourquoi en quadruple eet acte de cession?
Pourquoi en quadruple ce devis? Pourquoi en
double ce plan? Pourquoi cette échelle de 2 centi
mètres par mètre? Notons bien qu'il ne s'agit pas
ici de monuments publics, mais de simples cons
tructions de modestes petites fermes, que le pre
mier maitrc-rnacon venu peut parfaitement faire
sans l'aide d'aucun architecte.
Qu'est-ce que les architectes de l'Etat ont a voir
dans les constructions que nous, sinistrés, nous
voulons rigor? Quand un de nos ministres, ou
mêrne un simple propriétaire beige non-sinistré,
veut reconstruire une petite ferme, -est-il obligé,
lui, d'avoir d'abord la permission du ministre de
l'Intérieur, et de soumettre son plan a un archi
tecte du gouvernement? Non, n'est-ce pas? Alors
pourquoi y serions-nous tenus? Ces 30,000 francs
sont notre argent; on nous le remet plus vite
paree que nous en avons de suite besoin pour re
construire telle ferme, c'est vrai; qu'on s'assure
done que nous les employons a cette reconstruc-
lion, rien de plus juste. Mais qu'on en prenne pré-
texte pour nous jeter dans les jambes des fonc-
tionnaires de tout poil et de tout acabit, chargés
de restreindre nos droits de libres citoyens bei
ges, cela dépasse vraiment les bornes!
Voila done une demande urgente qui doit se
ballader d'abord chez le secrétaire communal
(pourquoi?), Üe la au H. C. R., de la au ministère
de l'Intérieur, de la an Bureau des cessions et
nantissements, de la au If. C. R., de la chez Ï'ar
chitecte du H. C. R. adjoint, et de la retour enfin
chez le H. C. R.!
Croyez-vous qu'en six mois, cette demande aura
fait tous ces voyages?
Et n'en déplaise a M. le H. C. R. qui a énuméré
comme dessus les formalités a suivre, nous de-
vons lui faire observer qu'il en a encore oüblié
une. Cette demande doit encore être soumise a
l'approbation de M. le commissaire principal prés
hu Tribunal des dommages de guerre!
Qu'un seul de tous ces fonctionnaires trouve,
dans sa haute compétence, que le mur de la cui
sine peut se contenter d'une épaisseur de 22 cent,
seulement an lieu de 33 cent., voila tout le tra
vail a réexaminer, a discuter, a corriger?
Notre journal avait raison de dire Tout dé
pendra des formalités a observer
Nous ne parions pas des paiements. Nous sa
vons tous nous, habitans de la zóne dévastée,
qu'il faut attendre des semaines et des mois avant
de recevoir notre argent, tandis que nous ne pou-
vons pas faire attendre les ouvriers...
Et toutes les promesses ministérielles, une l'ois
mises en pratique, sont farines du même sac.
Les fonctiohnaires inutiles nous tuent.
Nog altijd nieuwe
fonctionnarissen
Er is, in het Ministerie van Binnenlandsche
Zaken, bureel der geteisterde streken, eene
plaats van algemeenen opziener der dienst van
de herbouwingen door den Staat, ingesteld.
HET
VPERSCHE
LA REGION
D'YPRES