s Quand aurons-nous un ministère des régions dévastées De deux choses l'une ou c'est la vérité et alors je me demande oü l'on va chereher les fonds né cessaires pour payer certains travaux somptuaires ou alors c'est un mensonge voulu pour masquer d'autres opérations. Yous n'avez pas d'argent? Mais au lendemain d'une guerre ruineuse et alors que la nécessité ne s'en fait guère sentir, vous reprenez immédiate- ment 7,000,000,000 de mark et les travaux fantas- tiques de la jonction Nord-Midi. Vous n'avez pas d'argent? Mais vous décidez la creation d'un Palais des Arts a l'heure oil Ton mangeait encore du pain gris. Vous n'avez pas d'argent? Et vous venez de décider la creation d'un Palais des tliermes a Os- tende, palais dont le coüt a charge de l'Etat siélè- vera a 5 millions. Vous n'avez pas d'argent? Mais a Dinant vous décidez des travaux somptuaires a une êglise qui s'en est toujours bien passée et sous prétexte de réparer la toiture vous décidez la creation de ga leries a jour et de contre-forts en pierres de taille qui n'ont jamais existé'. Vous n'avez pas d'argent? Mais vous avez créé des functions et des fonctionnaires par milliers. Ces fonctionnaires qui Souvent se contredisent les uns les autres et qui emploient toutes les ressour ces a entraver mutuellement leur tache. Mais surtout oü je sens le mensonge voulu pour comme je le dis plus haut masquer d'autres opé rations, c'est lorsque je vois un office des régions dévastées acheter, me dit-on, des hois pour plus de 100 millions, bois sur la vente desquels on pré- voit a l'heure actuelle une perte certaine de 30 pour cent. Ce même office des régions dévastées, dirigé par un ancien militaire incontestablement brave, mais inapte aux affaires, trouve des millions et des millions de francs pour acheter des stocks de briques et de matériaux aujourd'hui immobilisés. A Dinant, on a stocké pour plusieurs millions de bois dans le cas de crise de transports et corn- me si on le faisait exprès, on a placé ces bois a cöté de la ligne de chemin de fer, de sorte que la première locomotive venue en lancant ses f'lammè- ches, pourrait détruire cette fortune en quelques minutes. Tout ce qui touche de prés ou de loin aux régions dévastées, aux tribunaux de dommages de guerre, peut se résumer en ce mot cumul. Ici, ce sont les avocats qui soignent leur cabi net et qui sont commissaires de l'Etat, la ce sont les experts auprès des tribunaux qui sont com- missaires-vovers on qui occupent d'autres fonc- tions similaires. Partout, on voit des hommes ayant deux ou trois fonctions différentes et sous prétexte de vie chère accumulant les uns sur les autres des traitements leur donnant un rapport aussi sérieux qu'immérité. Car it est impossible que ces hommes si actifs ou si intelligents qu'ils soient, puissent exercer a la fois plusieurs profes sions et examiner toutes les questions comme elles méritent de l'ètre. En un mot, partout c'est l'anarchie, le chaos, les profits scandaleux. II ne manque cependant pas d'hommes en Belgique, et notamment parmi les anciens combattants, qui avaient bien mérité de la Patrie pour remplir ces fonctions de commissai res de l'Etat et autres. On a préféré les prendre parmi des gens déja en place et qui ont su du- rant la guerre preparer leur candidature soit a l'intérieur du pays occupé, soit ii Paris ou au Ha vre, tandis que les uns souffraient de ce cöté et que les autres luttaient au front. II est temps que réunis, nous demandions une fois pour toutes de la clarté et de la méthode. Quelques-uns d'entre nous demandent la sup pression des tribunaux des dommages de guerre, a mon avis ce serait une erreur. Les Tribunaux de dommages de guerre ont été constitués légalement et ils restent la sauvegarde du sin'istré, ils sont, quoi qu'on en dise, la loi, et cette loi reste malgré tout une des choses les plus sacrées et les plus nécessaires a une époque oü on semble précisément vouloir sè passer de régle- mentation et secouer le joug parfois lourd, du droit et de la justice. Je ne demande pas non plus la suppression des Hauts-Commissariats dont la presence se justifie, si les titulaires savent rester dans le domaine qui leur est assigné. L'Etat a pour devoir de payer aux sinistrés ce qui leur revient et il a incontestablement le droit de contröler le remploi des sommes qu'il a versées suivant les décisions du tribunal des dommages de guerre. Tel devrait ètre le röle des hauts commissariats, malheureusement ce n'est pas le röle qu'ils jouent en ce moment. Le dévouement et l'intelligence des Hauts Com missaires ne font de doute pour personne, mais il est certain, et j'ai pu me rendre compte que les innombrables bureaucrates, que les fonctionnaires qui ont su plus ou moins adroitement se fourrer dans cette nouvelle sinécure, ne songent qu'a faire de l'entrepreneur en grand, traitant avec des en trepreneurs plus petits et songent surtout a subs- tituer a l'initiative privée, Faction officielle de l'entrepreneur officiel des magasins, des maté riaux officiels. Les entreprises par l'Etat, les adjudications par l'Etat sont autant d'entraves a la prompte res- tauration du pays. II faut demander une fois pour toutes, l'aboli- tion des organismes de reconstruction, mais il faut exiger du Parlement que l'office des régions dévastées soit supprimé purement et simplement. Cet office des régions dévastées est un gouffre qui engloutit des millions et des millions natio- naux avec une désinvolture décortcertante et cri- minelle. On jongle avec l'argent du public et des contribuables et on s'en sert pour établir des ma gasins de l'Etat ruineux qui sont une forme de bolchevisme, c'est-a-dire de la ruine et. de l'inco- hérence. L'Etat n'est ni constructeur ni marchand. L'exemple venu de France devrait être suffisam- ment probant la, on a fini par s'apercevoir que l'Etat ne pouvait rien faire de bon en pareille oc currence et l'ori supprime a grand coup les orga nismes inutiles et dispencïïeux. Ici, en Belgique, je ne sais par quelle aberra tion, on continue a les maintenir envers et contre tout. II faudrait également donner a toutes les déci sions des tribunaux de dommages de guerre, a toutes les décisions des Haut Commissaires, toute la publicité nécessaire. En résumé, je demande la suppression du cu mul, la limitation des pouvoirs des baut-commis- saires royaux, la publicité des allocations accor- dées, des primes a la production, mais je demande surtout et j'insiste pour vous, la suppression totale el catégorique des magasins de l'Etat, des magvv sins communaux, de l'interdiction a l'Etat de se transformer en entrepreneurs privés Wandeling in Vper inapt: Le nouveau profet de loi Jaspar Considérations II nous a été donné d'émettre quelques c dérations au sujet de ce nouveau projet. Af dhui notre attention s'est portée sur Pad'1''' lellement bref, qu'il passerait presque i In coda venerium. II porte Le dernier de Partiele 15 et les articles' 16 et 53 de la' 10 mai 1919 sont abrogés. Pourquoi cette abrogation se demande 1® Le? La loi qui garantit nos droits a-t-e"e éte. si mal faite que son interpretation et sion exigent son abrogation partielle? Pour t t t Een oud Yperling is pas zijne geliefde stad wederom gaan bezoeken en deelt ons de volgende aanmerkingen mede over de werken van heropbouw die hij op zijne wandeling gezien heeft Aan de statie is men ernstig bezig aan het maken van nieuwe voorloopige groote gebouwen. Of het noodig was, hoeft niet gezegd te worden. Het oud barakje dat nu tot statie dient, is waarlijk te armoedig. Het was goed in de eerste tijden, maar had sedert lang moeten vervangen worden door wat treffelijker gebouw. Men is ook druk aan 't werk in de kazernen. Daar moeten zoohaast mogelijk een twintigtal kamers gereed gemaakt worden om al de bureelen van het Staatskommis- sariaat te huisvesten. Vier of vijf, groote en kleine, zijn er opgemaakt, geplafoneerd en gevloerd, maar het ziet er niet uit of men zal gedaan hebben met einde Oktober, zooals het beloofd was. De hoofdbureelen van de recht bank van oorlogsschade zullen dus Poperinghe waar schijnlijk met einde November verlaten. Daarna, volgens het beschikt is, zal men overgaan tot het gereed maken van een ander dozijn kamers voor de Rechtbank van eer sten aanleg. Dit werk zou voltooid zijn rond Februari, indien de winter wat voordeelig is, zoodat de Rechtbank in de hoofdplaats rond Paschen wederom zou kunnen zetelen. Mochte het waar zijn Onnoodig te zeggen hoe de belanghebbenden van het arrondissement erover zouden tevreden zijn. Bovendien, voor de stad en de omliggende dorpen, ware het het begin van de verrijzenis. Aan St-Pieters kerk, is men aan het plaatsen van hooge stellingen. Wat bliksems heeft men daar te ver richten Er zijn andere werken die meer dringend zijn dan het heroprichten van die grootsche gebouwen. Ware het niet beter daarvoor nog een paar jaar te wachten, en eerst het geld te bezigen om huizen te verschaffen aan de burgers der stad Groote stellingen bestaan ook voor de pA* gebouw was wonderbaar genoeg, een der best ges der stad. De werken van heropbouw worden ujt^ door M. Alph. Angillis, en zullen 2 tot 3 jaar Aan het klooster van de Lamotten, is het bouwen. Met Paschen, volgens men mij Zegcle de lokalen der scholen gereed zijn. Ik twijfel er a M. Vannieuwenhove gaat neerstig voort herbouwen van zijn huis. I lij zal welhaast aan ch verdieping zijn, en in 't drooge vóór den winter. Recht er over, waar eertijds het beroemd Het Gouden Hoofd was, en in de laatste j^' Fransche klooster Le sacré coeur zet men de vesten van een ander privaat huis. Het is de H J' M. Deschoonen die de grond gekocht heeft en daj( huis bouwt dat hij later als burger van Yper Zj, wonen. Die heer is de stad genegen, en heeft haat eigen penningen,, een krediet veileend om de instrum te koopen voor een nieuw stedelijk muziek. Degene die de plans gezien hebben van het te siitj huis zeggen dat het een prachtig gebouw zal zijn, «Op de markt, is het hotel Het Zweerd ree(|s, gevorderd. Te naaste jaar zal het reeds open zijp p ficiat Ik heb gezien, aan 't einde van de Thouroutst,. dat men aan het werken is aan een gedeelte der van het krankzinnigengesticht. Er werd mij verteld men daar logementen ging maken voor die heeren vaj kommissariaat die hunne bureelen in de kazernen hebben. Indien het waar is, zullen die heeren nog), moeten wachten, want er is hier bijna nog niets get|t Aan het einde der D.ixmudestraat vind ik me[ noegen het huis van M. Vermeulen terug. M. Vermes is een knappe burger, die spijts alle moeilijkheden zijm voort gaat. Zijn huis was het eerste dat herbouwd», in stad. Het huis van wijlen M. Biebuyck, gewezen voor ter der Rechtbank, is opgemaakt. Recht over de Bank, in St-Jacobstraat, is hett Van Becelaere ook voltrokken en bewoond. In de Boterstraat, is een prachtig groot huis op trokken. Het is de pastei-bakkerij van den heer Hij zal er met begin van 1921 komen inwonen, volg men mij zegde. Hertelijke wenschen In de Steurstraat, is men aan het herstellen vt kapel der Arme Klaren. Is het waar dat die kapel» parochiekerk van St-Nikolaas zal dienen Dat wait/ goed gedacht, en zou geen millioenen kosten zooaLT herbouwen nu van St-Pieters. Later, zullen de YperïJ al den tijd hebben om hunne praalgebouwen wederoj te richten. Het klooster der H. Familie is ook ar verrijzen. Toekomende jaar, zullen de scholen door gericht worden. Recht er over staat reeds een ander nieuw be»: huis, de slachterij en spijswinkel van den heer Var! berghe, een der eerste, van stad, gebouwd door eigeni tiatief. Op het statieplein heb ik met genoegen gezita; het huis van den heer dokter Delie hersteld is en nul woond is door den heer Cornette, hotelhouder, een waarachtig plezier ten minsten een huis te zien met hetzelfde uitwendig zicht als vóór den oorlog. Daarbij is het huis van den heer architekt Cooi wederom door dezen heer bewoond, en. er aanhoudt verrijst nu ook het huis van den heer Veys, voorzitten Rechtbank. En daar ik wat tijd over had om den trein van temarck af te wachten, ging ik gaan rusten in een caféi den hoek van de Statiestraat, en hoe verwonderd en was ik met van te zien dat het gehouden was door en Marie van den Sultan. Oude Ypersche kennissen, reeds wedergekeerd uit ballingschap... Is het waar dat er in Yper reeds 6000 in« zijn Daar zijn, Mijnheer, mijne bestatigingen. Velen gen dat er te Yper niets gedaan werd. Het schijn' onwaar. Zekers, zou er oneindig meer gedaan s zijn indien men de burgerij wat meer ondersteund plaats van ze tegen te kanten. Maar laat ons hope® in 1921 dat stelsel niet meer in voege zal zijn Aanvaard, M

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1920 | | pagina 2