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I Weekblad --
voor het Arrondissement Yper
Journal Hebdomadaire
de l'Arrondissement d'Ypres
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Orgaan der Vereeniging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz;.
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Fédération des sinistrés
de l'arrondissement d'Ypres
Assemblee du diiaaaehe 13 mars 1921
La séance s'ouvre a 2 '/s h., dans une des nou-
velles salles de la Caserne d'Infanterie, a Ypres,
généreusement mise a notre disposition par M. Ie j
Commissaire principal, M. Esquelin.
iLe Président expose -que depuis la der-
nière réunion, malgré les assurances données par
M. Ie ministre Van de Vyvere, le paiement des
sommes allouées par jugements, référés ou coopé- i
ratives, continue a rester en souffrance. La faute en
est, parait-il, au ministère des finances. Depuis le
lancement de l'emprunt, il a arrêté ses paiements
prétextant que désormais ils.devaient être imputés
sur les fonds de l'emprunt. La Fédération des Coo-
pératives s'est vivement élevée la-contre soutenant
que, les fonds de l'emprunt n'éjant mis a sa dispo
sition qu'en mars 1921, toutes les sommes attri-
buées avant cette date devaient être, comme aupar-
avant, a charge du ministère des finances. II y a eu
conflit, intervention des ministres, et finalement la
juste thèse de la Fédération Nationale des Coope
ratives a prévalu. Le ministère des finances a pris
ses dispositions pour liquider eet arriéré qui s'éle-
vait déja a prés de 180 millions 1 Les sommes
allouées depuis mars seront payées par la Fédéra
tion, en sorte qu'en attendant que le ministère des
finances alt liquidé son arriéré, il se fera que bien
des jugements de mars seront payés avant ceux de
janvier 1
2. La designation d'un secrétaire définitif de
la Fédération de l'arrondissement est remise a l'as-
semblée d'avril.
3. Af. Benoni Vermeulen ,S' Jean) a la parole
pour développer la motion proposée par son club.
Les machines agricoles, importées d'Allemagne, ne
sont pas appropriées toujours a la nature de notre
sol, et sont comptées aux sinistrés a des prix qui dé-
passent de beaucoup le coefficient reconnu par
Arrêté Royal. Les bêtes allemandes laissent a dési
rer également et sont comptées trop cher. Les
sommes donnéesaux agriculleurs (3000ou 5000 fr.)
Pour constituer des abris pour le bétail ne sont pas
<ies avances a valoir sur indemnités, mais des sub
sides. Cela n'est pas toujours observé. En outre, il
est regrettable que, sauf M. Ronse, les H. C. R. Ats
a'ent tous refusé ces subsides. Enfin ceux-ci ne peu-
vent plus être accordés depuis le 1 janvier 1921.
Ceci doit être changé. Dans bien des villages du
front, comrne a Poelcapelle et a Langemarck, il
etait impossible de revenir se fixer a cette date,
Puisqu aujourd'hui encore les terres n'y sont pas
toutes nivelées. II faudrait qu'on prolonge le délai au
m°ins jusqu'a la fin de l'été. Cela fut demandé,
j^ais le ministère de l'agriculture s'y est refusé.
est afrs°lument injuste. La récupération im-
Porte aujourd'hui des engrais chimiques allemands
vant'rS CU'tivateurs ne connaissaient pas aupar-
n e'adonneralieuadetrèsfacheuxmécomptes.
^es engrais sont.
1 taudrait
comptés aussi a des prix exagérés.
qUeg 011 nous distribue les engrais chimi-
I USlle's et a des prix raisonnables. Enfin,
les subsides ci-dessus de 3000 et 5000 francs sont
destinés a secourir les sinistrés. Or, en fait, on les
accorde indistinctement a tous, même, a des culti-
vateurs non-sinistrés qui ont, de l'autre cöté du
front, gagné de l'argent pendant toute la durée de
la guerre. Ces gens-la disposent cependant déja de
ressources personnelles, et, ces subsides aidant,
ils évincent ainsi souvent nos sinistrés, qui revien-
nent de France dénués de ressources. Nous devrions
réclamer, et obtenir que les largesses du gouverne
ment soient réservées aux seuls sinistrés.
M. Vermeulen est vivement applaudi. Ses paroles
donnent lieu a d'intéressantes discussions aux-
quelles prennent paft MM. Esquelin, Colaert, M.
Reynaert, Desimpel, Joye et d'autres. Finalement,
on se met d'accord sur un voeu a formuler et que
nous donnerons plus loin.
4. M. le Président fait connaitre que le Club
Yprois de Poperingbe a émis le voeu de ne plus voir
a l'avenir les Commissaires d'État considérer tou
jours comme objets de luxe les vélos, les pianos
d'étude et les instruments de musique. La notion
du luxe appliquée en principe aux objets de
cette nature ne se congoit pas. La loi n'en parle pas,
mais une circulaire ministérielle ordonne aux com
missaires de les considérer comme objets de luxe.
11 est vrai qu'une circulaire ne lie ni les commis
sions arbitrales ni les Tribunaux. Mais en fait, la
perspective de perdre du temps, et d'avoir encore
des frais a exposer en cas d'appel, fait que toujours
le sinistré préfère subir cette injustice. II est encore
une fois l'éternel sacrifié. La circulaire en question
devrait done être annulée par une circulaire nouvelle.
Cette proposition rencontre l'adhésion unanime.
MM. Van Alleynes et Geuten, qui représenteront
notre Association au sein du Congrès de la Fédéra- -
tion Nationale des Sinistrés qui se tiendra a Bru-
xelles le jour de Paques, se chargent d'y faire
adopter notre vceu. Un assistant suggère au Pré
sident l'idée d'y intéresser aussi le Touring Club
Beige, ce que le Président s'engage a faire.
5. Le Président annonce qu'au cours du
mois de février, deux clubs nouveaux de sinistrés
se sont formés, l'un a Vlamertinghe, l'autre a
Boesinghe.
6. Les membres sont invites a présenter les
vceux divers de leurs associations.
Af. Vermeulen (Ypres) se plaint de ce que les
plans d'Ypres et des communes ne sont pas encore
approuvés complètement. M. Colaert s'attache a
démontrer que le plan d'Ypres est approuvé. Cepen
dant M.leH. C. R. deSchoonen rentre, parait-il, sous
peu avec la décision bien arrêtée d'imposer a Ypres
sa conception d'un nouveau quartier au Zaalhof,
dont personne ne-veut, et que le Conseil Com
munal a rejetée. On verra, dit-il, qui l'emportera,
du bourgmestre d'Ypres ou du H. C. R. M. le
Ministre Van de Vyvere a dit a M. Colaert de ne
pas céder et if ne cèdera pas.
Af. Colaert engage tous les occupants des bara-
quements du fonds du Roi Albert, dans toute notre
région, de refuser comme un seul homme de payer
un loyer pour leurs baraques. Le Fonds n'y a pas
droit. La Ville d'Ypres a refusé, pour ce motif, de
se charger de la perception de ces loyers, et le nii-
nistre lui a donné raison.
Af. Geuten (Wervicq) se plaint de l'administra-
tion des magasinscommunauxqui gaspillent l'argent
de tous en accumulant des stocks de bois qu'ils ne
peuvent vendre a cause de leur prix exorbitants,
et qu'ils laissent littéralement pourrir. Ils ont aussi
des stocks de briques dont ils élèvent ou baissent
subitement les prix sans motif aucun. Ainsi a Wer
vicq, on vient d'en élever le prix de 100 a 125 fr.
M.joye, interrompant, annonce qu'a Bas-Warnê-
ton, les magasins communaux viennent de les bais-
ser de 125 a 100 francs Poursuivant, M. Geuten
propose de demander la suppression pure et- sim
ple des Hts Cts Rx qui font plus de mal que de bien
a la région sinistrée.
Af. Glorie demande ensuiie la parole sur le même
sujet. II faut en finir, dit-il, avec le H' C1 R1. Cet
Organisme figure au büdjet pour des chiffres effroya-
bles. L'orateur cite alors quefques chiffres. Les 6
Hts Cts Rx du pays ont coüté en traitements
2.800.000 en 1920, non compris les frais de route,
de bureaux, de locations d'immeubles. Au point
de vue administratif, ce rouage ne rend pas de ser
vices. A cause des travaux en cours, il semble
impossible de les suppriiner du jour au lendemain,
mais cette suppression pourrait se faire dès qu'a
Bruxelles on sera a même de payer couramment
les sinistrés au lieu d'y décourager leur initiative.
Le gachis règne Ia-bas en plein. Le cas de M. Van
Nieuwenhove, d'Ypres, en est un exemple typique.
En attendant la suppression de l'institütion elle-
même, on devrait tout au moins réduire son crédit.
Mais il n'y a pas que le Hl C1 RL II y a encore ie
service des transports et celui des magasins com
munaux pour matériaux de construction. Ce service
figure au projet de budjet pour la somme formi
dable de 30 millions. M. Glorie cite a ce propos
des chiffres révoitants. S'imagine-t-on que les dé-
penses pour matériel roulant (pneux, abris, répasa-
tion, etc. pour autos) coüte 9 millions par an
Af. Depuydt de Kemmel, attire l'attention sur
le scandale des briqueteries. Le sinistré ne pëut
se procurerde briques pour reconstruire sa maison,
et il existe des briques par milliards. II y a des
briqueteries a Ypres, a Boom, mais on ne peut y
en acheter. Le sécrétaire des bureaux d'achats de
matériaux pour l'État va faire établir des brique
teries a Wytschaete des Bruxellois cherchent par-
tout dans la contrée des terres a briques, disant
qu'ils ont des contrats avec l'État. Qui les tient la-
bas au courant Comment peuvent-ils, eux, faire
ces contrats, et pas nous A qui et a quel prix
vendront-ils Le service de la motoculture aussi
coüte énormément trop cher. Tous. ces services
officiels dont les Bruxellois tirent tous les béné-
fices, coütent au pays un argent fou, et ne font aux
sinistrés aucun bien appréciable.
Af. Glorie est allé voir M. le Ministre Van de
Vyvere pour lui demander s'il était vrai que les
sinistrés qui retiraient leurs contrats de reconstruc
tion avec l'État lorsque celui-ci restait en retard dé
construire, avaient a payer des honoraires, a des
architectes du Gouvernement. Le Ministre a répon-
m
a.
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