HET VPERSCHE LA REGION D'YPRES ■„a,-gang, y° I 23 APRIL 1921 '2™ Année, IV" I 23 AVRIL 1921 - - - Weekblad - - lï voor het Arrondissement Yper Journal hebdomadaire de l'Arrondissement d'Ypres Orgaan der Vereeniging der Geteisterden, der Ypersche Clubs, enz. keer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE Abonnement8 fr. per jaar Buitenland 1 1 fr. (nieuw port inbegr.) Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren Naamlooze artikels geweigerd F anni^ersabre Ijn hing 1 hang joyeux, qui ne venait plus, hélas, Icarillon de nos HaÜes, et qui cependant trouvait écho jS le coeur de tous ies Yprois, et de tous les sinistrés de hondissement, saluait, il y a un an a peine, l'heureuse issance de La Région d'Ypres. Ee nouveau-né, dont les premiers cris avaient résumé I un programme, devait bientót être l'ami de tous, int impose, en écartant toute politique et travaillant devise l'union fait la force de faire connaitre jpays notre situation navrante, de lutter pour le redres- fcent de nos griefs, d'étudier les remèdes a appliquer, de [opérer en un mat a la renaissance de la région dévastée Igroupant toutes les bonnes volontés. sNous entendons encore ses premiers vagissements voix déja forte, qui trouva écho jusqu'au Palais lal, il ne cessa de répéter Plan, plan, plan... et fcomprit que la question du plan de la ville devait être itionnée rapidement, sans les mirifiques changements I par certains de nos «stfcètes qui avaient gagné la ladie du sommeil, pendant qu'ils pérambulaient dans du silence qu'ils voyaient déja édifiée autour des |ies de nos Halles. fout jeune encore, alors qu'il pouvait a peine balbutier premières paroles, notre nouveau-né rencontre un pre- ministre, qui voulait se détourner de lui, paree |avec l'obstination d'un enfant qui voulait ce qu'il vou- il lui réclamait sans répit les indemnités promises aux listrés, que la caisse vide de l'Etat ne permettait pas de Ier. Faute de moyens d'exécuter les engagements con- ictés, M. le Ministre, sans oser prendre de décision, pa qu'il y aurait peut-être bien lieu de réduire les efficients de remploi. Et alors, notre nouveau-né, hardi, paree que bien jeune pre, et aussi,, paree que sincèrement convaincu qu'une ctoire n'est qu'une faillite, si les vainqueurs ne peuvent Itraindre les vaincus a réparer les dommages causés, pseilla a M. le Ministre, pour le déclouer DE LA |01X de ses perplexités, de les exposer a nós soldats |se trouvent en Allemagne, avec mission de faire res- |er le traité de paix, qu'ils feraient le reste. jEt voila qu'un an plus tard, c'est a ce remède qu'on Wa probablement en venir. Que n'avions-nous alors puissance autre que celle d'un petit journal a peine t il y a longtemps que les boches y auraient mis un D moins d'obstination et un peu plus d'espèces son- Sites. En attendant, le conseil n' ay ant pas été suivi, sans en P« grief a personne, Het Ypersche qui est bon enfant, mis a crier, a crier bien fort, pour mettre les sinistrés jjgarde contre les spoliations dont ils étaient menacés, et )ur les inviter a s'unir pour faire respecter leurs droits, hes cris ont été entendus; si bien que, dans presque 'utes 'es communes de l'arrondissement, se sont formés |cercles de sinistrés qui se sont groupés en une fédé- JPni non dans le but de tout critiquer, mais au con- a'^er le Gouvernement dans la lourde tache de '«constitution de notre région. t ans les réunions de ces groupements, les sinistrés expo rt leurs griefs et leurs désirata, en dehors de tout esprit 0 "'que, si bien que tous les Députés de l'Arrondisse- tent Veulent bien les honorer de leur présence, y prendre (L aUX ^cussions, et transmettre en haut beu les voeux sunstrés. Les sinistrés leur en sont reconnaissantt. Organe de l'Associatïon des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. Rédaction, Administration et Pablicité Rue d'Ypres, 21, POPERINGHE Abonnement 8 fr. par an Etranger 11 fr. (nouveau port compris) On peat s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges Les articles non signés sont refusés Volontiers La Région d' Ypres fait connaitre les efforts faits par les mandataires des sinistrés pour faire valoir leurs justes revendications. Et, si trop de désintéressement répond a leurs efforts, si nos Députés ne peuvent parler que devant des bancs quasi-vides, s'il faut réveiller tout le pays non sinistré pour ouvrir les yeux sur nos misères, alors Het Ypersche lance un appel général, et c'est l'ar rondissement sinistré d'Ypres tout entier, qui dans une manifestation grandiose, inoubliable, crie le 1 aoüt 1920, sa détresse. L'écho répond de tous les coins sinistrés du pays, se répercutant périodiquement devant les chambres, oü l'in- différence est rompue, et oü oh a fmalement compris que la question des sinistrés reste une question nationale qui ne peut être négligée. Toujours sur la brèche po'ur défendre les droits des sinistrés, la Région d'Ypres s'est multipliée sans cesse, pour faire connaitre ces droits, et pour enseigner aux sinis trés comment ils ont a les fajr.^aloir, lqs mettaiUjiu cou rant desdifférents:organisnies qui peuvent s'^ea -oecuper. Très sincèrement elle a su rendre hommage au dévoue- ment et au zèle de ceux qui se multiplient dans ces dif férents organismes pour donner une satisfaction rapide. Mais, non moins sincèrement, elle n'a cessé de répéter que l'organisation première de notre Tribunal des dom mages de guerre était défectueuse que le remède trouvé dans la multiplicité des organismes qui peuvent solutionner les questions de dommages de guerre n'en était pas un - que les sinistrés s'y perdraient et de nouveau, celui que les sinistrés préconisaient de faire des chambres par com mune ne fut point suivie, paree que trop simple, et trop expéditif sans doute. Mais après qu'on- aura suivi notre conseil d'en imposer aux Boches même par la force, notre Gouvernement, ayant les moyens de payer, voudra bien se convaincre, l'expérience ayant écarté les appréhensions que d'aucuns avaient contre les chambres par communes d'en arriver a ce moyen simple et expéditif pour liquider tous les dom mages de guerre. En dehors des intéréts communs a tous les sinistrés de l'Arrondissement d'Ypres, La Région d'Ypres, devait bien de temps en temps s'occuper des intéréts particuliere des habitants de la ville. Dans ce domaine encoréelle n'a jamais mis.aucun parti- pris, soit en exprimant ses craintes que la co-existence de deux Pouvoirs Haut Commissariat Royal et Pouvoir Communal pour 'présider aux destinés de la ville, aurait fatalement amené des difficultéssoit en appréciant a leur valeur les dispositions prises par l'un ou l'autre, ou en regrettant l'absence de mesures qui auraient du être prises par l'un ou l'autre. Nous ne voulons pas nous étendre davantage sur l'oeu- vre déja accomplie par notre journal; ayant répondu au seul désir de se rendre utile La Région d'Ypres ose espé- rer de ne pas avoir démérité de la confiance que les abon- nés et lecteurs ont bien voulu lui donner. Cependant, si d'aventure, certains n'étaient pas entièrement satisfaits le plus bel enfant ne peut plaire a tout le monde - qu'ils ne fassent aucun grief aux rares parents qui, dans un but complètement désintéressé, ont bien voulu guider les pre miers pas du nouveau-né, qu'ils viennent a leur tour lui tendre la main. C'est avec l'aide de tous, que La Région d'Ypres veut lutter pour le droit de tous. Na een jaar strijden Het eerste jaar van strijden is voorbij. Geboren in d'ellende zöó luidt de geboorteakt, geboren te midden van allerhande tegenstrijdige krachten, die het herleven van onze stad en streek beletten, geboren op het oogenblik dat de teleurstelling, de wanhoop, de ver bittering onder de geteisterden tot hun toppunt waren ge rezen. Hei Ypersche is geworden de tolk der gansche bevol king van ons verwoeste gewest; het is geworden de band, die al de geteisterden, tot welke partij zij ook behoren en waar ook hunne verblijfplaats weze, aan elkander ver- eenigt en ééns doet gevoelen; het is geworden den kreet van gansch onze ongelukkige streek, een kreet die hoog, soms zeer hoog galmt en die wilt en moet en zal aanhoord worden. Een jaar van strijden is voorbij. En is de vooruitgang minder belangrijk dan wij hoopten, toch is er eenen groo- ten-stap gedaan en Het YpersjzJie heeft egn ruim deel in die vooruitgang. Fier.a13-.3en de stichters van het blad op - de afgedane taak terugblikken. 1920 was het jaar der droomers, der vreemde moeials, die hier eenen nieuwen wereld wilden schapen volgens hunne droomen en zoogezegde theoriën van Urbanism, zonder zelf eenen duit heraan te verteeren, maar wel, inte- gendeel, met het oog om buit te trekken uit de centen die aan de geteisterden toekwamen. In Yper moest alles ver anderd worden, onze ongelukkige stad moest het onderste naar boven gekeerd worden, zonder de minste rekening te houden van den vroegeren toestand, miskennende de rech ten, de noodigheden, de wenschen der gansche bevolking. Op den buiten zag men overal heerschappen rondloopen, droomende van nieuwermoodsche hofsteden, nieuwer moodsche dorpen, nieuwermoodsche buitenwoonsten, te genstrijdig met alle vroegere en soms eeuwenoude gebrui ken en noodzakelijkheden der streek. 1920 was het jaar der moeials, der droomers, der geldverkwisters. Minister Theunis zou ons kunnen zeggen wat dat spej aan België heeft gekost. In 1920 waren wij onbekwamen Nochtans, hoe schoon en tevens hoe modern was ons vroeger Yper niet, hoe prachtig onze dorpen, hoe vruchtbaar onze velden... ons hoekje land was de schoonste streek van België. En nochtans, gedurende ons lange ballingschap, waar wij ook heendoolden, nieverst vonden wij steden, dorpen of lande rijen die de onze overtroffen. In geen enkele streek heeft onze gevluchte bevolking moeten ondervinden dat zij, op gelijk welk oogpunt, tegenover andere volkeren ten achter was. En al die .schoonheid, dien pracht, die vruchtbaar- heid was dat niet het werk van onze oudere en van ons Wij waren onbekwamen Voor de verkwisters kwam het geld in overvloed, wij moesten ons vergenoegen met de kruimels van hun tafel. Het Ypersche nam moedig den strijd daartegen op. Uit zijn streven ontstonden de clubs, ontstond de federatie der geteisterden. Antwoordende aan zijne oproepen, greep de zoo deftige en indrukwekkende betooging van Thuyn- dag plaats, vingen de maandelijksche vergaderingen aan. die geworden zijn als tot een Kongres van al deze die streven voor den vooruitgang van 'het verwoeste land, ver gaderingen waar onze wakkere volksvertegenwoordigers de kracht komen putten waarmede zij te Brussel onze be langen verdedigen. Door onze eendracht zijn wij tot een

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 1