Leest en verspreidt 't YPERSCHE.
nion, au general commandant le 9e corps francais, dé-
peint scrupuleusement la détresse dans laquelle nous étions
tombés. Permettez-moi de vous en rappeler les terraes.
Mon general. Un comité, constitué d'urgence a
Ypres, pour pourvoir aux nécessités de l'heure présente et
veiller a la sécurité des habitants de la ville, prend la res-
pectueuse liberté de vous signaler: 1) Que la ville est
sans pain et sans viande depuis deux jours2) Que des
effractions nombreuses se commettent dans les maisons
inhabitées et que les maisons ouvertes sont dévalisées
3) Que les incendies provoqués par les bombes incen-
diaires des Allemands, font d'effrayants ravages, faute
de bras. En conséquence, il vous prie de prendre d'ur
gence, les mesures que la situation comporte.
Je ne m'arrêterai pas pour vous remémorer les moyens
que votre perspicacité mit en oeuvre tant le jour que la
nuit, pour surmonter les difficultés de toutes espèces, se
multipliant sous vos pas, et doiit l'effet du bombardement
incessant, rendait la solution si pénible et si compliquée.
Petit a petit, cependa'nt, les vivres arrivaient en ville, les
distributions quotidiennes eurent lieu en une, deux et par-
fois trois séances, suivant l'importance du supplément que
si généreusement, les boches ajoutèrent a notre ration. Le
pain d'abord fabriqué a l'aide de farines trouvées et ré-
quisitionnées, parcimonieusement reparti entre toutes les
families, nous fut distribué presque en abondance quand
les farines de Dunkerque purent nous parvenir. Mais si,
a partir de ce moment, le ravitaillement ne vous donna
plus de soucis, d'autres calamités vinrent alourdir la tache
que vous aviez assumé de rëmplir. La période des obus
incendiaires vous mit sur la dent pendant de longs jours
et laissez-moi vous avouer l'émotion éprouvée une riuit
de novembre, rue de Lille en découvrant a une de nos
pompes et donnant l'exemple d'un complet mépris du
danger, un vieillard a barbe blanche poussant de toutes
les forces qui lui restaient, les leviers si durs a manceuvrer.
Cette fois encore, malgré la pluie de projectiles, l'incen-
die fut circonscrit et ses dégats limités.
Le 22 novembre fut pour vous et vos compagnons un
jour de deuil; leur volonté et leurs efforts ne suffirént
pas a sauver du désastre total, nos Halles majestueuses
et notre superbe collégiale. La nuit suivante, tout le con-
tenu de la salie des archives se consumait comme en vase
clos, derrière la porte en fer inouvrable, faute de clefs.
Le lendemain, dans une cave sous l'école moyennfe, lieu
de réunion de votre comité, d autres émotions vous atten-
daient.
Nous nous souvenons tous, du concours que nous ont
prêté les soldats francais, pour sauver des Halles et de
l'église St-Martin, tout ce qui put letre, pour manceuvrer
les pompes quand nos civils exténués étaient a bout de
souffle. S. M. le Roi fit remettre le même jour a ces
vaillantes troupes, une somme de 600 fr.mais le coeur
francais dominait le souci des privations et deux de leurs
officiers vinrent en leur nom, déposer entre vos mains, le
don royal, avec prière de le repartir entre les indigents
de notre cité martyre. A ce moment, mon cher Président,
votre locacité habituelle vous fit défaut; vos paroles de
remerciement furent brèves et saccadées pendant que vos
larmes en appuyèrent la signification.
Décembre se passa assez normalement; quelques raf-
fales d'obus, mais l'espoir de voir bientót la ville dégagée,
ramena notre bonne humeur. Les commentaires sur la
situation pénible de nos families, de nos amis et de nos
concitoyens réfugiés vers l'arrière, allaient leur train; quel
plaisir éprouvions-nous, de voir réintégrer leur foyer par
plus de 3,000 fuyards
Janvier fut le dernier mois de notre... si paisible exis
tence. Un recensement accusait 7,000 habitants a Ypres,
les magasins se rouvraient et les primeurs des Halles de
Paris garnissaient leurs étalages. Pendant que des com
pagnons entreprenaient la mise en süreté des régistres de
l'état-civil de toutes les communes de 1'arrondissement,
régistres empilés au greffe du tribunal, vous passiez tout
votre temps disponible a distribuèr aux éprouvés, les vieux
effets, le linge et les chaussures qu'en d'innombrables
caisses et ballots, nous avaient expédiés nos amis d'Amé-
rique. Vous faisiez ainsi beaucoup d'heureux et vous ap-
pliquiez déja par le fait, le principe du remploi mais d'un
remploi non limité par un coefficient
La fin de janvier mit une ombre au tableau: les trou
pes frangaises, qui depuis novembre gardaient le secteur
d'Ypres, allèrent nous quitter; votre confiance comme la
notre baissait et les regrets de voir s'éloigner de nous, ces
divisions aguerries étaient partagées par la population.
Février et mars n'apportèrent guère de variations dans
nos occupations journalières et nos habitudes adaptées aux
circonstances. Monsieur le Bourgmestre Colaert présidait
nos réunions et de temps a autre, un conseiller communal
nous fit l'honneur d'une hative visite. La composition du
comité fut modifiée: les murs de la ville se couvrirent
d'affiches a tel point que certain jour, on se serait cru en
période électorale. Vous rappelez-vous le texte d une de
ces affiches émanant celle-ci, de l'autorité militaire Gra-
vement elle annonga un prochain bombardement ennemi
de la ville, elle engagea tous les habitants a se retirer en
France par des trains mis a leur disposition en gare de
Vlamertinghe. Le conseil fut écouté 3 Yprois récem-
ment rentrés avaient pris peur et seuls quittèrent défini-
tivement la ville.
C'est vers cette époque que vos compagnons eurent de
sérieuses inquiétudes au sujet de votre état de santé. Les
émotions, les privations et les soucis continuels avaient
miné petit a petit, les forces de votre robuste constitution,
votre volonté imperturbable ne se vit plus obéie par des
muscles affaiblis. II a fallu l'énergique intervention de
notre docteur et les admonestations de vos amis, pour
vous faire garder la chamibre. Quelques semaines de
repos ont fait le reste et vous ont permis de ühausser a
nouveau ces inséparables bottes a cap, seul insigne de
votre autorité.
Avril en nous amenant le printemps, nous apporta aussi
l'orage. Ge fut d'abord la prise de la cóte 60; quelle
superbe .preparation par l'artillerie de nos alliés le 19,
a 9 heures du soir et le lendemain presque a la même
heure, quelle terrible riposte nos morts se comptaient
cette nuit, par dizaines et le chemin pour les conduire au
champ de repos, était devenu inaccessible tant les dé-
tonations firent fureur. Tirois jours après, c'est l'attaque
par les gaz a Pilkem et Boesinghe, la nuit même, Pope-
ringhe se vide et le major de notre place eut beau nous
faire cómprendre l'importance de ce nouveau danger et
nous engager a quitter les lieux, Stoffel continuait gaillar-
dement a circuler dans les rues, coneolant les uns, encou-
rageant les efforts des autres.
La panique de Poperinghe eut cependant son écho a
Ypres quelques jours plus tard; le bombardement ininter-
rompu aidant, beaucoup de nos concitoyens nous quit
tèrent. A nos dernières réunions du comité administratif,
nous n'étions guère plus de 6 ou 7 tous atteints d une dé-
pression morale contre laquelle il nous était presqu impos
sible de réagir; nos troupes du secteur nord avaient dü
se replier a 1 1/2 .kilomètre de leurs tranchées primitives
et les suites pouvaient être d'une première importance pour
notre ville. C'est dans de telles conditions qu'un ordre
d'évacuation émanant de l'autorité anglaise, vint mettre
fin a votre mission.
II y a aujourd'hui six ans qu'obtempérant a eet ordre,
vous quittiez la ville, emportant pour tout bagage, la satis
faction d'un devoir accompli. Ce jour la, 4,000 Yprois
de plus, prenaient le chemin de l'exil. A votre départ,
400 habitations a peine étaient rasées par obus ou détrui-
tes par incendie; il en restait 3,400 auxquelles il ne man-
quait que les vitres. Cinq jours après votre évacuation, la
ville brüla par quartier comme si une main criminelle y
eut mis le feu.
L'histoire de cette guerre apprendra peut-être un jour
a nos enfants, la cause et les raisons de ces incendies,
mais nous, qui si durement en supportons les conséquen-
ces, devons renoncer a en chercher les origines, car la
note n'est pas règlée.
Si l'élément destructeur a mis tous les Yprois sur un
pied d'égalité devant le néant, il a aussi détruit l'oeuvre
de preservation et de consolidation des immeubles, a la
quelle durant 6 mois, vous vous étiez consacré corps et
amec'est un regret a ajouter a tant d'autres.
Chevalier de la Légion d'Honneur, détenteur de la
Croix Civique 14-15, Chevalier de l'Ordre de Léopold,
votre ancien comité ici réuni, vous affirme combien il
s'est trouvé honoré par les promotions dont a été l'objet,
son chef bien-aimé. C'est en première ligne que vous les
avez gagnées ces croix et vaus les avez méritëes par les
hautes qualités que continuellement vous nous donniez en
exemple mépris du danger, courage inébranlable devant
l'adversité, dévouement le plus absolu vis-a-vis de vos
concitoyens.
Eln ce jour anniversaire de nos adieux émouvants, lais-
sez-nous vous offrir en souvenir de notre vie commune
sous le canon allemand, cette reproduction d'un groupe,
d'une familie étroitement unie et dont tous les membres
profondément attachés a leur chef, ne visaient qu'a rendre
moins ardue, la tache que celui-ci avait bénévolement
accepté d'accomplir.
Leur affection vous reste acquise a jamais, leur bon-
heur est de vous savoir en si bonne santé, leur plus cher
espoir celui de vous voir revenir bientót parmi eux, pour
contribuer ensemble, a la résurrection de cette ville, ber
ceau de votre enfance.
De eerlijke BelgaSchJ
Vele onzer mensohen hebben ontegen
zienlijke oorlogsschade geleden. Enkele
door onverdroten werk en op lev
meer groote winsten gemaakt, 't zij met j1"
andere plaatsen dan die waar zij voor N
lat af
waren, voort te zetten, 't z|j
eene handelszaak aan te pakken in die i |Sto'
Plechtiglijk heeft de Belgische Staat al/'
tastbaar recht uitgeroepen dat elke rechts/'
stoffelijke schade, voortspruitende uit den
de Natie integraal moeten zal hersteld erT"
worden en dat dit herstel en of die vergoed®
gen zou van 't al of niet betalen van de aan
opgelegde oorlogscontributie.
Deze der geteisterden, die na eerst aanzien!'
felijke en rechtstreeksche oorlogsschade ge|ec|e|
ben, den moed hebben gehad de handen aan
slaan en aldus een zekere winst hebben verwezen)
den getakseerd en genoopt tot het betalen eener I
op hunne oorlogswinsten.
Het eerlijke Belgische Goevernement staat d
over dien geteisterde in de dubbele hoedanig!
schuldenaar en schuldeischer. Ook zoo de
kwestie tegenover den Staat
Men zou denken dat gelijk ieder ander zakei
Staat de toestanden uit die dubbele verhoud]
spruitende eenvoudig en eerlijk oplossen zou.
Tot klaarder begrip stel ik voorbeelden
De Staat is tegenover den geteisterde schulden,
42,500 fr. over geledene en te vergoeden oorlog
en tevens schuldeischer voor 42,500 fr. over hela
verwezenlijkte oorlogswinsten.
Meent gij dat de Staat zeggen zal Wij ge
wederzijds kwijtschelding onzer schulden, gezien
derzijds tot hetzelfde bedrag beloopen en we ons
zijds met gesloten bewezen betalen kunnen
Neen, dat ware gewoon weg te alledaagsch ei
makkelijk voor den Staat om eerlijl( te kunnen s
worden
Eerlijk zal de Belgische Staat vinden: 1) Mei
menten van den geteistede af te persen dat hij (a
de) aan hem (Staat) de algeheelheid dér
oorlogswinsten uitbetale en 2) dat hij (5
aan hem (geteisterde) verklaren zal dat
(geteisterde) -de vergoeding der géledene ooil^ss
betalen zal als hij (Staat) zal willen of kunnen
Lezer, hoe vindt gij de grap Vindt gij nietè
Bélgische Staat veel geleerd heeft van Duitsclli
gewoon weg van de Duitsche grondbeginselen van
lijkheid en lafheid, van meineed en dwang zijne
bestuursprinciepen heeft gemaakt
Een tweede voorbeeld zal bij U de meening
sterken.
De geteisterde is schuldeischer van den
50,000 franken over geleden en te vergoed
schade en is maar getakseerd geworden om aai
10,000 franken belasting op oorlogswinsten' te
Meent gij dat de Staat den geteisterde ter
beider rekeningen 40,000 franken zal betalen?
te eerlijk Dit ware te logisch Lezer, gij rekent
den waard. De Staat zal anders handelen en goed
zich subito 10,000 fr. te doen betalen hem 0'»
schuldigd als belasting op verwezenlijkte
terwijl hij (Staat) ongegeneerd den geteiste
zal de 50,000 fr. welke hij (Staat) hem
over te vergoeden oorlogsschade te betalen hee
laten geworden als het hem (Staat) past
En zou de Staat dan de schaamteloos
zoeken te drijven dat hij de oorlogsschade verrn»
vergoeding over het bedrag der getakseedse
sten Chilosa 1
Reeds te Dihant werd den heer minister
duidelijk gemaakt door den heer A. Butaye
terden wat al te helleveegsch en te stie mof
behandeld door den Belgischen Staat. ll^
voering knippen wijNous sommes la-bas,
pour rappeler a la Belgique ingrate ses Pr®
obligations, promesses et obligations dont i
ce moment elle se soucie aussi peu que 81
Allemagne. En verder: II faut same"-veaUi
la Belgique et ne pas le laisser tomber aun
des Boches t
De handelwijze van den minister van ^((je( ji
plicht ons hem de eigenste en zelfde w
heer A. Butaye den minister Vandevyver
te richtenaan hem den heer Theunis,
aan den Belgischen Staat in 't algemeen.
De handelwijze van den fiscus tegef0
den weskwestie in dit artikel is doodeen
CL-