LA RÉQION D'YPRES ES==: Supplément La politique des dommagas de guerre 2' 'aargajig, Nr 10. - 25 JUNI 1921 2e Année, N° 10. - 25 JUIN 1921 aMMMwmiiwiiiiiiiiiiiiiiiiii.uMMiaMiiiMniiiiiiiiiiiaiiwiiiiiiiiwiBiipiiaLBimBggBWB—ipi Dans notre avant-dernier numéro, nous avons dit jVi. Ie représentant Glorie avait parlé'au Club. Yprois d'Ostende, au sujet de La Politique des pommages de Guerre, le 29 mai dernier. Nous sommes hc-ureux de pouvoir donner ici un résumé decetteconférence,aussi instructive qu'intéressante. Nous laissons la parole a M. Glorie qui, après quelques mots d'in traduction, continue comme suit Et tout d'abdrd, quelle est la politique que nous avons a poursuivre au point de vue des dommages de guerre Quel est le but que nous avons a poursuivre, puisque e'est la l'objet de la conférence que j'ai a vous faire II est aisé a form'uler. Le but que .nous avons a poursuivre est double H nous faut d'abord maintenir les droits qui nous ont été reconnus il faut ensuite obte- j nir la prompte réalisation de nos droits. Maintenir nos droits Certes, le pays, dans un bel élan de solidarité j a proclamé le droit a la réparation intégrale. II a fait ce qu'il devait faire. Cela ne suffit ce droit doit tester respeclé. jyialheureusement, le Gouvernement a bientöt donné I'impressiOn qu'il cherchait a le réduire e'est ainsi que, par des circulaires ministérielles, j il a étendu la catégorie des objets de luxe. Est j venue ensuite la fixation arbitraire des coeffi- I cients. Enfin, le projet de loi déposé par M. Jas- par mena9ait de réduction trés sérieuse les droits des sinistrés. La politique du Gouvernement peut se caractériser par ces mots vers la réduction des droits reconnus aux sinistrés. L'orateur analyse alors le projet .déposé par M. pspar eten fait ressortir lumineusement les crian- tes injustices. f; <c Lorsque j'ai vu oü le Gouvernement vouiait envenir, poursuivit l'orateur, j'ai songé immédiate- ment a la résistance. Par la parole et par la plume, j'ai dénoncé les tendances de l'odieux projet. J'ai discuté avec nos amis du Club Yprois de Poperinghe nos moyens d'action. Et puis, successivement, a Ypres, a Neuve-Église, a Ploeg- steert, a Warnêton, a Kemmel, a Dickebusch, a Namur', a Bruxelles, partout oü j'en ai eu l'occa- sion, j'ai continué la croisade. J'ai rencontré de Kite's parts des dévouements prêts' a s'offrir, des volontés disposées a Paction, tout en me ren- dant compte toütéfoisde l'immense difficulté qu'il y a a faire sortirde l'indifférence générale un vé- ritable mouvement d'opinion. Néanmoins, nos efforts ont été couronnés de jsuccès. La presse a fini par s'émouvoir. L'opi- nion publique se rendit compte du bien fondé de nos griefs et prit parti pour nous. Nous eümes d'abord une première satisfaction celle d'assis- Mer: au départ de M. Jaspar du département des affaires' économiques. Peut-être, ne suis-je pas i étranger a ce départ je m'en réjouis et je m'en j réjouis döublement d'abord parceque nousétions débarrassés d'un ministre qui, au lieu de nous servir, avait trouvé bon de nous menacer directe- ment dans nos droits ensuite paree qu'il nous a été donné dans la suite de constater qu'un mauvais ministre des régions dévastées pouvait f devenir un excellent ministre des affaires étran- I gères. f 8 Par contre, le projet de loi resta, et fut der- I "'dement soumis a la Chambre. Au dernier mo- I ment, M. Van de Vyvere, ministre des affaires I econ°miques, capitula devant nos critiques et de- 1 Vant les exigences de l'opinion publique: II n'était f P°ssible de faire avaler par le pays le projet de I 01 tel qu'il avait été. déposé. Néanmoins, il con- I n encore des dispositions malheureusesqui nous f j^rme|tent dire que, malgré nos protestations, I a 'é8i{eré une fois de plus contre les sinistrés et doi^0'3''0" dU' prihWa* ^e'Ses sont et 'vent rester égaux devant la loi., MGlorie passé ensuite en revue les modifications introduites.Cette loi dit-il, telle qu'elle a été votée n'est plus une catastrophe, mais, elle n'en est pas moins une cruelle déception pour tous les si nistrés et elle nous commands plus que jamais de rester unis, attentifs et vigilants. Les circulaires conüdentieües Je signale un autre danger. M. Jaspar s'était proposé, ainsi que je vous le disais tout k l'heüre, de faire admettre le principe d'après lequel, en ce qui concerne les meubles, Ie bénéfice du remploi n'allait plus s'étendre qu'aux meubles strictement indispensables eu égard a la composition du ména ge. Au dernier moment, cette disposition fut retirée, le gouvernement s'étant rendu compte que le légis- lateur ne l'aurait certes pas admise. Toutefois, une circulaire confidentielle, m'as- sure-t-on, enjoint a"ux commissaires de l'État d'ap- pliquer le principe dont le législateur n'a pas voulu. Par dés voies indirectes, obliques et détournées on cherche ainsi a atteindre le but proposé. Eh bien e'est ceque nous ne pouvons admettre. Nous demandons la loyale exécution des lois et cé n'est pas aux ministres a indiquer les" moyens de la saboter. Méfions-nous des circulaires confiden tielies dénongons-les combaftons-les Ne permettons pas que par voië indirecte on puisse obtenir ceque par voie di.recte nous n'avons pas voulu accorder et, pour tout dire, proclamons biem haut notre dégout a l'égard de la politique des circulaires ministérielles qui ressemble beau- coup a la politique du poignard dans ledos. Réalisation de nos droits PasSant en revue les deux systèmes de répara tion, M. Glorie expose tour a tour les avantages et les inconvéniente" du' système de la réparation par équivalence et celui de Ia réparation par voie d'indemnisation. A son avis, il ne faut pas supprimer le système de la réparation par l'État tant que le sys.tème de la réparation par voie d'indemnisation ne sera pas mieux mis au point. Cette idéé, je l'ai toujours défendue, dit-il, notamment au congrès des sinis trés, et, d'après ce que je viens d'apprendre, M. Van de Vyvere aurait décidé que le Hèut Com missariat pourra encore admettre des contrats lors- qu'il s'agit de sinistrés- se trouvant dans certaines conditions spéciales. II reste beaucoup a faire pour que le système d'indemnisation puisse être considéré comme satis- faisant. Première difficulté il faut obtenir un jugement. Au début le tribunal était èncombré il n'y avait pas de commissaires en nombre suffisant et les commissaires n'étaient soumis a aucune di rection. Ace propos, je m'associe aux éloges que vous avez décernés a M. Esquelin.' A entendre notre vaillant commissaire de l'État, ces éloges devraient se reporter plutót sur ses collaborateurs. En cela, je retrouve une part de vérité seul, M. Esquelin, malgré toute sa bonne volonté, ne pourrait suffire a la tèche et il convient de laisser une large part de mérite a tous nos commissaires de l'État qui se montrent actifs et dévoués mais, en M. Esquelin, nos commissaires de l'État ont trouvé un chef, un chef démocratique qui attend autant, si pas plus, des bons conseils que des ordres impératifs et qui, par son activité intelli gente et dévouée, a su mettre de l'ordre lü oü, précédemment, il n'y avait que désordre et anar chie. <- Seconde difficulté il faut obtenir régulière- ment le pqiefnent des indemnités ou tout au moins les titres. M. Van de Vyvere nous a promis de nous donner satisfaction sur ce point. II a fait une déclaration en ce sens, a Ypres, lors de la réunion tenue sous les auspices de la Fédération des coopé- ratives. J'ai répondu que j'allais être heureux d'avoir l'occasion de le féliciter a ce sujet si satis faction nous était réellement accordée. De lamenta- blcs retards,subsistent: toujours. Je me vois forcé de retarder mes felicitations. Troisième difficulté le système des avances est, en jui-même, défectueux. Le sinistré qui a obtenu une première avance pour rebatir et qui reb&tit effecjivement devrait, dès la mise des fon- dations, par tour de faveur, pouvoir obtenir un jugement définitif lui permettant de s'engager avec un entrepreneur sans risquer de s'engager trop. Appel aux sinistrés Et l'orateur de terminer Ce rapide coup d'oeil vous montre tout ce qui resté encore a réaliser. Les résultats obtenus nous permettent de ne pas nous désespérer. II s'agit Simplement de nepas rester en cours de route. Le but que nous avons a atteindre est la sous nos yeux. Soyons unis. Si demair, devait surgir un nouveau Jaspar avec un nouveau projet de malheiir, soyons assez unis, sóyons assez forts pour créer un mouvement d'opinion, assez forts, as'sez puis- safits pour balayer un ministre et pour enterrer un projet. Continuons a faire valoir nos revendica- tïons en vue d'obtenir une plus rapide réalisation de nos droits. Restons solidarres et nous serons forts. Vous connaissez la formule socialiste prolé- taires de tous les pays, unissez-vous. Eh bien je reprends la formule et je vous crie sinistrés de toutes nos régions dévastées, unissez-voüs, et que de toutes nos régions détruites et ravagées s'élève un même cri, puissant et vo lontaire réparation et justice Inutile de dire que cette éloquente allocution fut chaleureusement applaudie, Y P E R Ge móet eens gaan kijken De Engelschen hadden willen een kerkhof maken van Yper, maar de strijd begonnen door de Yper- lingen tegen dat Onredelijk ontwerp is zegepralend afgeloopen en Yper ging herleven. Nochtans de hardknekkigheid der Engelschen is vermaard en eens dat ze iets in hun kop hebben dan hebben ze het niet in hunnen .rug en niets baat tegen te werken. Dat hebben we kunnen zien in al hunne onder nemingen in den vreemde en zien net nu in 't bijzonder te Yper, waar we alle dagen nieuwe lijken zien aanbrengen en begraven op eene plaats aan den westkant van 't Minneplein, hetgeen vol gens alle bestaande regels van gezondheidsleer zou moeten verboden zijn en men laat ze maar doen, en ze palmen maar altijd grond in die brave .tommies juist gelijk of ze in hun land waren. Moest een Yperling eens het gedacht hebben in zulke voorwaarden, daar een lid van zijne familie te begraven dan staken ze hem voorzeker aan de Torrepoqrte, maar de Yperlihgen zijn geen Engel schen,... gelukkiglrjk voor ons. En zoo wordt Yper stillekens- aan toch een kerkhof binst dat de overheden erop.staan te kijken en niet eens de macht hebben het te beletten zijn de engelsche listen dan sterker dan den Yperschen wil? Men zou het wel moeten denken als wanneer men dat al ziet en wilt gij u daar zelf van overtui gen, hewel ga eens kijken naar de insekten en vuile muggen die daar in den omtrek rondvliegen om alle soort van ziekten te doen waareeren en alzoo de laatste Yperlingen te zien wegmaaien. Wij heb ben al misérie genoeg gehad he 't Is tijd-dat er een einde aan kome. Poorteklokke Errata Dans le supplément de notre numéro du 28 mai dernier, a propos du vote du projet de loi Jaspar et de l'abstention de notre député M. Colaert, nous avons reproduit d'après les annales Je n'ai pas voté oui paree que je ne puis me rallier a la créa- tion de deux categories d'INSTITUTEURSc'est deux catégories de SINISTRÉS qu'il feut lire.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 3