HET
VPERSCHE
LA RÉOlÖN
D'YPRES
hargang,IN" 12 - 9 JULI 1921
- - Weekblad - -
voor het Arrondissement Yper
2™ Année, IN» l 9 JUILLET 1921
Journal hebdomadaire
de 1'Arrondissement d'Ypres
Orgaan der Vereenïging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz.
T< Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE
Abonnement8 fr. per jaar
Buitenland 11 fr. (nieuw port inbegr.)
Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren
Naamlooze artikels geweigerd
Organe de l'Association des Sinistrés,
des Clubs Yproïs, etc.
Rédaction, Administration et Pablicité Rue d'Ypres, 21, POPERINGHE
Abonnement 8 fr. par an
Etranger 11 fr. (nouveau port compris)
On peat s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges
Les articles non signés sont refusés
Federation des Sinistrés
de la region dévastée
La prochaine réunion mensuelle des délé-
Lés des Clubs aura lieu a Ypres, dans une des
i du Tribunal des dommages de guerre
caserne d'infanterie) le Dimanche 10 juillet,
13 heures trés précises.
OrdRe du jour
4) Procés-verbal de la séance précédente
2) Communications
tó) jies droits d'entrée sur les meubles ache-
france (Ploegsteert)
4) Que faut-il faire quand une maison recon-
jtruite par l'Etat n'est pas conforme au plan.
pie le sinistré a signé (Voormezeele)
5) Voeux des clubs.
Un délégué de 1'Administration Communale
jeut représenter les communes oü n'existe pas
Lore de club de sinistrés.'
jpederatae der Geteisterden
van de verwoeste streek
De aanstaande maandelijksche vergadering
ir afgevaardigden van Bonden zal plaats heb-
ien te Yper, in eene der zalen van de Recht-
jmkvaii oorlogschade( Kazerne), den Zondag
10 juli a. s., om 3 uren stipt.
Dagqrde
m Verslag van de. voorgaande zitting
2) Mededeelingen
13) Tolrechten op de meubels gekocht bij
terbeleg door geteisterden komende van
frankrijk (Ploegsteert)
4). Wat staat er te doen indien het huis, door
|n Staat herbouwd, niet overeenkomt met het
Inveerd ontwerpt (Voormezeele)
Wenschen der bonden.
gemeenten, waar nog geen bond bestaat,
P'n verzocht zich te doen vertegenwoordigen
>or een lid van den gemeenteraad,
i secretaire, De sekretaris,
H. VERBEKE
Le président, De voorzitter,
ART. BUTAYE.
Bericht aan de Geteisterden
welke hunne huizen vlug willen
heropbouwen.
De Dienst der Verwoeste Gewesten in over
komst met den Dienst voor Oorlogschade
Neent aan de geteisterden welke hunne wo-
k willen herstellen of heropbouwen voor
schotten.
Deze voorschotten kunnen tot 50,000 frank
gebouw beloopen.
rvoor landbouwbedrijven, met meer dan 20
F, kan men 2.000 frank meer per hectaar be-
)men> doch het maximum is 80.000 frank.
Voorbeelden Men kan een voorschot beko-
eri v°°r eene hofstede van
20 Ha. van 50.000 frank.
25 Ha. van 60.000 fank.
DO Ha. van 70.000 frank.
35 Ha. of meer 80.000 frank.
Wat de geteisterde daarvoor moet doen
n aanvraag sturen aan het Gemeentebe
stuur der plaats waar het vernielde of te her
stellen gebouw ligt.
Op die aanvraag zal hij met zorg aandui
den, naam, voornamen, beroep, plaats en da
tum van geboorte, burgelijke stand en huidige
verblijfplaats.
Opdat de uitbetaling vlugger kunne geschie
den, doet men er al de stukken bij welke een
juist gedacht kunnen geven van de waarde van
1914 alsook een bestek voor de uit te voeren
werken.
Eens dit in orde zullen voor de aangenomen
gemeenten, de Hooge Koninklijke Commis
sarissen of hunne Adjuncten er wel voor zor
gen, dat de geteisterden binnen de maand een
eerste voorschot krijgen om hunne werken uit
te voeren.
Voor niet aangenomen gemeenten is de heer
Gouverneur met die taak belast.
Causerie, du lundi
MM. les haut commissaires. Hostilité
des sinistrés. Vers l'apaisement.
Bruits de scandale. Le retour a la
vie.
L'après-guerre nous a valu des rats, des campagnols...
et des hauts commissaires. Bien entendu, je n'entends
point faire de rapprochement; nos hauts commissaires
sont pour la plupart des fonctionnaires bien intention-
nés, respectós et respectables, auxquels il convient de
rendre hommage.
La loi sur l'adoptipn des communes leur a donné des
pouvoirs considérablesl lis remplacent le gouverneur,
la députation permanente et le législateur a été jus-
qu'é leur conférer un pouvoir de réquisition.
Au début, on parlait d'un haut commissaire, comme
on eüt parlé d'un ministre aux ordres d'un Louis XIV.
Le haut commissaire éblouissait, par le prestige de son
nouveau titre, par l'étendue de ses pouvoirs, par le
luxe de ses automobiles, par les espoirs que plagaient
en lui des sinistrés aux abois. Les meilleurs baraque-
ments ótaient réservés ce grand personnage et ses
serviteurs. Des serviteurs, il en venait de toutes parts;
des vieux, des jeunes, des architectes; des dactylogra-
phes. A remarquer, que les plus jeunes subalternes se
donnaient volontiers des airs importants. Un échappé
du commissariat d'arrondissement laissait volontiers
courir le bruit qu'a lui tout seul, il était, pour nos
régions adoptées, le gouverneur provincial et la dépu
tation permanente. C'étaient, pour la plupart, des étran-
gers. N'allez pas croire pour cela, que c'étaient des
Turcs, des Espagnols, ou des Chinois, mais des gens
venant de loin de Bruxelles, par exemple. C'était,
comnie vous voyez, un monde a part. Nos bons amis
d'Ypres, avaient beau crier Ypres aux Yprois! Ils
étaient la, bien campés, bien résolus - mettre en
application la fameuse formule: J'y suis et j'y reste!»
Eh bien, le vous dirai-je, ami lecteur, nos ministres
ont fini par ne plus se mettre en boule en présence
des nouveaux venus. Chez nous, le naturel est accueil-
lant. Nos bons amis de France le savent bien et c'est
une des raisons pour laquelle ils venaient si volontiers
nous faire visite, au temps heureux oü ils n'avaient pas
songer leurs ruines et k leurs morts. Et puis,
même nos sinistrés ont fini par comprendre, tout au
moins h adinettre, -que la mode est aux automobiles,
aux machines écrire, au fonctionnarisme, comme ils
ont bien vite fini par reconnaitre que ïes fonctionnaires
du haut commissariat sont, après tout, de bons fonc
tionnaires puisqu'ils travaillent, indiscutablement, au
relèvement de notre région.
De leur cóté, MM. les hauts commissaires, d'abord
imbus de leur importance, firent eux aussi de profita-
bles constatations. Les sinistrés sont des malheureux
sans doute, mais ce ne sont pas des nègres et il con
vient done de les traiter avec ménagement. Les sinistrés
sont des compatriotes beiges; il convient done de ne
pas faire violence k leur instinct d'indépendance et de
liberté. Enfin, les sinistrés sont des courageux et le
courage, oü qu'il se montre, réclame le respect. Et les
hauts commissaires d'agir en conséquence et de ne
plus se croire les roitelets d'un territoire conquis.
Bref, les hauts commissaires ont bien vite pu se
rendre compte, dévant la relativité des résultats obte-
nus, devant les critiques justifiées h propos des plans
d'alignement nous en reparlerons que la modes-
tie est une belle' chose. Les voilé, devenus de besogneux
fonctionnaires. Entre les hauts commissaires et les si
nistrés, ce n'est pas ëncore le grand, amour. Nous en
sommes auX rapports de bon voisinage.
Les choses en sont lé, mais voilé que de nouvelles
réciminations se font entendre. La Chambre s'est oc-
cupé du cas de M. Coppieters, qui ne se contente pas
seulement d'être haut-commissairemais encore séna-
teur et conseiller du Ministère des Travaux Publics,
émargeant ainsi,en qualité de fonctionnaire, plusieurs
budjets, ce qui est ni plus ni moins interdit par la loi;
on ne peut être a la fois fonctionnaire et mandataire
du pays. Outre ces fonetions que je viens d'énumérer,
et j'en passe, M. Coppieters, exerce aussi ou a exercé,
si j'ai bon souvenir, celle d'échevin de la bonne ville
de Gand. Le public s'étonne, juste titre, de pareils con-
seils. On se demande quand et comment M. Coppieters
trouve le temps d'exercer son talent dans ces divers
domaines. Qu'en pensent les sinistrés du littoral?
Ce n'est pas tout. La presse, notamment La Flandre
libérale et Le Soir ont répandu complaisamment le 1
bruit d'après lequel de grands abus auraient été com-
mis par un haut fonctionnaire des régions dévastées.
Interrogé ce sujet, M. le Ministre Vandevyvere a dé-
claré, loin de démentir le bruit, que plusieurs cas
font l'objet d'informations. L'information dans aeüx
affaires a abouti un renvoi de dossier au parquet;
dans d'autres affaires, dit le Ministre, des sanctions
administratives ont été appliquées (1) Ceci est plus
grave. En réalité, le Ministre en dit trop pu pas assez:
après de pareilles déclarations, non seulement chaque
fonctionnaire de nos hauts commissariats risque d'être
soupgonné, mais encore chaque mesure administrative,
prenant allure de sanction administrative, risque d'être
considéréé, tort ou a raison comme une trés grave
flétrissure. II est espérer que nous n'avons pas
déplorer sur nous des cas ayant donné lieu a pareilles
informations. Encore conviendrait-il que des précisions
fussent apportées et l'ho'nneur de tous les hauts com
missaires royaux, ou adjoints demande, ce sujet, des
déclarations nettes, ne laissant subsister aucune équi-
voque.
Ajoutons qu'il est beaucoup question, en ce moment,
des faibles résultats obtenus dans certains secteurs.
Dans eertaines communes, rien ou peu de chose n'a été
fait, tandisque, dans d'autres villages, le bruit du mar-
teau et de la truelle forme un beau tout d'activité. Pour-
quoi Pourquoi certains villages semblent-ils com-
plètement délaissés C'est le cas de Messines, c'est le
cas de Neuve-Eglise (oü' on attend toujours le plan
général d'alignement (1) et de bien d'autres localités.
A quoi attribuer tout cela Au mauvais vouloir, a la
négligence, ou l'incapacité Toujours est-il que M.
Vandevyvere s'est ému de cette situation. Ainsi, tout
dernièrement, il a soustrait Paction, si Pon peut dire,
d'un adjoint, pour les cöiifier un autre eertaines
communes de notre arrondissement.
Trés sage mesure. En réalité, le róle du haut com
missaire exige, outre le don du commandement
n'a-t-il pas sous ses ordres de nombreux fonction
naires de rares qualités d'énergie et d'esprit de
décision comme il# réclame eertaines connaissances
Réponse du 28 juin une question posée par M.
Cnudde, en date du 31 mai.