Reconstruction par l'Ètat, Hauts Commissaires royaux et Gouverneurs
pouncentage des adjudications relativementaux demandes déposées paries particuliere
f)5
Voici ce tableau significatif
Sectecir-s
poperinghe v
Yores (campagne)
(ville).
Wervicq
Roulers
nixmude
Gouverneur Flandre Occidentale
Anvers H. C. R.
gouverneur.
Gand M. C. R.
Liège H. C. R.
Gouverneur
Namur H. C. R.
gouverneur.
Luxembourg H. C. R.
gouverneur
Haipaut H. C. R.
i> gouverneur
Brabant H. C. R.
gouverneur
Littoral (Coppieters)
Totaux
Nombre
de demand"
déposées
1,089
1,111
685
2,166
349
1,249
465
380
78 j
Contrats
cbnclus'
1,010
1,018
532
1,765
289
133
415
abandonné
Adjudica-
tiohs faites
264
95
221
828
177
63
56
Pourcenta8e
des
adjudications
24~°/°
0 8.6»'»
32
38
50
1 2 Q/0
244
242 abandonné sauf 2
939
770
3.30
35 o/o
174
96
37
21
883
402
58
6,6
135
36
36
27 o/0
921
812
264
29
222
44
5
2.3
590
67
18
3
25
>_i>
Renseignements manquent
II résulte de ces chiffres, qu'au point de vue de
la reconstruction, la situation est désespérante a
Dixmude et a Ypres-campagne, tandis qu'elle est
bonne ence qui concerne Furnes, Wervicq et Ypres-
ville, ainsi que dans les provinces de Liège, Namur
et Luxembourg.
J'en attribue la cause a ce fait que les hauts com
missaires royaux adjoints des secteurs de Dixmude
et d'Ypres-campagne n'ont pas fait leur devoir.
M. Van de Vyvere s'est réservé le droit d'exa-
miner ces chiffres de plus prés. II a même tenté
une timide justification de ses fonctionnaires il ne
pouvait faire moins. Je crois cependant pouvoir
dire que ces chiffres sont basés sur des données
officielies et certes M. Buyl ne se serait pas aven-
turé a les citer a la légere.
S'appuyant sur ces chiffres, M. Buyl, a fait res-
sortir tout particulièrement la situation qui existe
dans le secteur de Dixmude et dans celui d'Ypres
campagne. Je sais bien que ces-chiffres ne doivent
12,072 7,958 2,603 21,5 o/o
moyenne générale
p?s être admis sans certaines réserves. Aussi, il y
a batiments et bdtiments. Personne n'ignore qu'a
Ypres, par exemple, de grandes constructions ont
été édifiées. II en faut évidemment tenir compte.
Mais il n'en est pas moins vrai qu'il est difficile de
s'expliquer l'écart énorme entre les travaux effec-
tués dans tel secteur et ceux effectués dans tel autre
secteur.
En ce qui nous concerhe, nous plafons sous les
yeux des lecjeurs eet instructif tableau, leur laissant
le soin de faire,ce propos, dés réflexions, comme
bon leur 'semblera.
Le débat qui s'est poursuivi devant la Chambre
auquel MM. Colaert et Vandromme ont égale-
ment pris part fut encore intéressant et instructif
par ailleurs. Nous aurons 1'oc.casion d'y revenir.
M. Du Verger.
Cet état s'arrête a fir, mars 1921. A cette date, Ie minis-
tre a donné aux sinistrés la latitude de déposer leurs deman
des jusqu'au 15 avril suivant. Les demandes önt afflué 2,000
pour Ypres seul.
YPRES
Séance dn Conseil communal du 16 Juillet 1921
La séance publique s'ouvre a 15 heures.
Sont présents MM. Colaert, bourgmestre
Sobry, Van der Mersch, Van Nieuwenhove, éche- j
vins Bouquet, Iweins d'Eeckhoutte, Lemahieu,
Delhem, Delahaye, Reynaert, Donck, Van Alleyn- j
nes, Glorie, Declercq, conseillers cornmunaux j
Versailles, secrétaire.
Le procés-verbal de la séance précédente est lu
et approuvé.
1. Communications.
1° M. le bourgmestre annonce qu'ayant été
averti que le Tribunal de première Instance ne
pourrait pas s'installer a la Caserne d'infanterie,
il a fait immédiaiement les démarches nécessaires
prés de M. le Ministre de la Défense Nationale
aux fins desavoir si cette défense émanait de lui.
11 attend toujours laréponse qui lui avait cepen
dant été promise pour Samedi après-midi.
Une discussion s'engage entre différents con
seillers au sujet de la possibilité de faire revenir la
troupe a Ypres, sans néanmoins entraver la ren-
tréeprochaine du Tribunal. Finalement le Conseil
communal émet le voeu de voir le Tribunal se
fixer a Ypres au cours des prochaines vacances et
de déterminer Ie choix de ses locaux de fagon a
permettre, aussitöt que possible, la réinstallation
du batajllon militaire. Des démarches seront faites
Pfès des ministres compétents.
2° M. l'échevin Van der Mersch remet au Con
seil communal, pour la bibliothèque de la ville, un
ouvrage, avec un hommage d'auteur de M.
''avocat Jules Nolf du barreau de Courtrai, natif
d'Ypres, traitant de la Réforme de la Bienfai-
sance publique Ypres au XVI* siècle
M. le bourgmestre félicite M. l'avocat Nolf
d'avoir étudié une question si intéressante pour
1 histoire de Ia ville d"Ypres et lui exprime la re
connaissance de ses concitoyens pour sa délicate
attention.
Le Conseil décided'envoyer une lettre de remer-
ciement a M. l'avocat Nolf.
II. Plan génêral d'alignement de la rue St
Elisabeth.
Une réclamation a été adressée contre I'aligne-
ment vöté au début de 1921. M. l'Echevin Van-
Nieuwenhove, tout en regrettant la décision anté-
rieure du conseil communal, estime qu'il est, trop
tard pour revenir sur cette dé,cision. Cette manière
de voir est partagée par les membres du conseil.
III. Cimetière communal. Concessions de terrain.
Approuvé.
IV. HospicesCivils. Location de jjiens ruraux.—
Location du droit de chasse. Bail sous seing privé.
Approuvé.
V. Fêtes communales. Programme.
M. l'Echevin Sobry expose le programme des
fêtes (Nousle publierons la semaine prochaine).
Celui-ci est adopté par le conseil communal.
VI. Fonds de chömage. Organisation.
M. l'Echevin Van der Mersch, qui a été chargé
d'étudier et de constituer le Fonds de chömage
expose au conseil le but de cette institution et le
règlementélaboré pour la ville d'Ypres.
Après l'armistice, le Gouvernement a payé direc-
tement l'indemnité de chömage aux ouvriers sans
travail. Lorsque l'industrie et le commerce sont
devenus prospères cette indemnité a été supprimpe.
Au cours du second semestre 1920, la crise
industrielle ayant privé a nouveau beaucoup
d'ouvriers de leur travail, le Gouvernement a désiré
que l'on vienne a leur aide, n'ayant plus les ressour
ces nécessaires pour intervenir directemeni. II a
préconisé dans chaque centre, quelque peu impor
tant, la création d'un Fonds de chömage soit
communal, soit intercommunal.
A) Qu'est-ce que le Fonds de chömage
C'est une institution, quia pour but de procurer a
l'ouvrier sans travail un subside journalier, lui
permettant de continuer a vivre et a pourvoir a
l'existence des siens.
Pour que l'ouvrier puisse bénéficier des avantages
du Fonds de chömage il doit faire partie d'une
caisse de chömage, laquelle il verse journellement
une petite partie de son salaire, dont le quantum
est déterminé par le règlement de la caisse a laquelle
il appartient.
Toute caisse dè chömage. peut-être agréée par le
Fonds de chömage a condition de soumettre p
celui-ci un règlement conforme aux dispositions
légales votées sur la matière.
Les caisses de chömage sont absolument
indépendantes des'syndicats, bien qu'en fait elles
sont le plus souvent organisées par ceux-ci. Peu-
vent fonder et faire partie des caisses de chöma;
ge les ouvriers et les employés.
Le Fonds dè chömage interviept en faveur
de l'ouvrier sans travail, en ajoutartta 1'indemnité
que cet ouvrier regoit de sa caisse de chömage, un
supplément proportionné a l'impörtance de cette
indemnité.
Ex. un ouvrier a payé a sa caisse pour receyoir
en cas de chömage une indemnité journalière de
4 fr. par jour, le Fonds de chömager», paiera
un supplément de 40 ou 50 °/0, suivant'lë
règlement de celui-ci.
B) Dans quels cas se. produit l'interventión'du
Fonds de chömage
Chaque fois qu'un ouvrier,, domicilié dans la ville
ou, s'il s'agit d'un fonds intercommunal, dans les
communes faisant partie de celui-ei, affilié a une
caisse de chömage, est sans travail, hormis les cas
de grève, lock-out, maladie et accident de travail.
C) Par qui est administré le Fonds de chö
mage
Par un comité, présidé par le bourgmestre ou
l'échevin délégué, compósé de deux membres du
conseil communal, de déléguésdes caisses de chö
mage, affiliées au «Fonds de chömage» et de quel-
ques persopnes s'occupant spécialement des oeuvres
spéciales'.
D) Comment la ville participe-t-elle au Fonds
de chömage
Par l'octroi d'un subside destiné
1) a permettre au Fonds de chömage d'ajou:
ter le supplément a l'indemnité que l'ouvrier regoit
de sa Caisse de chömage
2) a payer sa part dans les frais d'administration
du Fonds de chömage Celle-ci est de 30:%,'
la Province intervenant pour 20 et 1État pour
50 pour cent.
E) Faut-il créer un Fonds de chömage com
munal ou intercommunal
Le Fonds intercommunal a lè grand avantage dè
réunir les efforts de différentes communes et de.
diminuer les frais généraux d'administration.
Cet exposé terminé, M. l'Echevin soumet au
Conseil Communal les propositions suivantes
1approbation du règlement tel qu'il est présenté
par le cpmité,provisoire du Fonds de chömage
2) création d'un «Fonds de chömage» intercom
munal avèc les communes des environs de la ville.
3) allocation d'un subside de 4.000 fr.
4) désignatiori des membres du comité MM.
H. Delhem, G. Delahaye, conseillers cornmunaux;,,
Emile Lameire et Maurice Cottyn, délégués par la
caisse de chömage de la centrale des ouvriers chré-
tiens du batiment, Eeckhout et Coutelle, délégués
par la caisse de chömage de la centrale des ouvriers
du batiment, del'ameublement et des métiers réunis
(ce sont les deux seules caisses de chömage existant
en ce moment a Ypres) Hallaert et Grimonprez.
II termine en affirmant que le comité du Fonds
de chömage examinera tous les cas qui lui seront
soumis, avec la plus grande impartialité, avec la
plus stricte équité, avec le désir de venir en aide
dans la mesure la plus large possible aux ouvriers
atteints par le chömage, mais aussi avec celui de
répriiner sévèrement tout abus qui serait découvert
ou signalé.
Le conseil adopte successivement ces quatre con
clusions.
III. Adhèsion au Fonds de Crise
M. l'Échevin Van der Mersch sollicite l'interven
tión de la ville dans le Fonds de Crise créé
par le Gouvernement.
Celui-ci vient en aide aux ouvriers d'une caisse
de chömage lorsqu'il est reconnu, après examen
minutieux, que celle-ci a épuisé tout son avoir.
La part de la ville est de 10 le reste incombe
a "la Province et a l'État.
Le Conseil vote a l'unanimité l'adhésion de la
ville.
Après certaines communications a huis clos la
éanceest levée a 17 heures.