HET
i'PERSCHE
LA REGION
D'YPRES
Jaargang
ff, N° 13 30 JULI 19Ü
2me Année, INÜ 13 30 JÜiLLLI 1921
r - - Weekblad - -
voor het Arrondissement Yper
Journal hebdomadaire
de 1'Arrondissement d'Ypres
Orgaan der Vereeniging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz.
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pport fait
Sénat de Belgique
par M. BRUNEEL au nom
la Commission de surveillance dans
I régions dévastées (1), sur la recon
duction des maisons détruites par la
verre, a la séance du 6 Juillet 1921
Messieurs
leux clioses font particulièrement impression
Ie visiteur qui paroourt les regions dévastées
Leloppement des cultures et la rareté 'des
nations.
I voit bien de loin, dans cette immense éten-
fémerger aux emplacements des villages dé-
fi, des groupements de trois rouges ou noirs
ant l'illusion d'une reconstruction avancée,
I vues de plus prés ces toitures ne recouvrent
|us souvent que des baraquements provisoires
suf fit de visiter pour se rendre compte que
y vivent trés a l'étroit, sans le moin-
soiici des exigences hygiéniques les plus élé-
aires, sans installations sanitaires convena-
sans eau potable.
[visiteur en tire tout naturellement cette con-
que les travaux de la festauration agrioole
tas exactement les travaux de reconstitption
ont été menés avec rapidité et succès tandis
reconstruction des batiments n'a pas subi
ême impulsionque celle-ci est a son début
eelle-la touche a sa fin. Cette apprécia-
correspond a la réalité.
effet, le rapport adressé a M. le Ministre de
iculture par le service spécial de la reconstitu-
iagricole établit, a la fin de l'année 1920, la
iion suivante pour la zone dévastée de la
Ire Occidentale
Terres.
dévastées (totalement ou
iellemenl) 126,715 hectares,
restaurées en 1919 46,306
restaurées en 1920 55,963
a restaurer au 31 déc.
28,936
Juis lors, les travaux se poursuivent active
ly l'on peut être assuré que la remise en état
tare sera terminée dans toute la région pour
de l'année.
Cheptel.
wait en 1914: 18,467 cbevaux, 116,364 têtes
H 8,252 moutons, 135,860 porcs.
avait en 1920: 9,167 cbevaux, 39,480 têtes de
10,272 moutons, 35,851 porcs.
Population.
es chiffres du mouvement de la popula-
iltants en 1914 263,324.
1920 232,307.
^jeste done plus qu'un déficit de 31,317
Habitations.
aux habitations, il y avait dans la zone
aaisons en 1914, il y en a 27,148 en 1920.
KL? 12,628 baraquements.
1 re, vue, ces chiffres pris dans leur en-
La
»bermi!S!0n est composée de MM. le comte t'Tint de
Ueivj^,SidentDelannoy, vice-présidentBruneel,
Sttuv. ,,er'le baron d'Huart, Du Bols, Nolf, Serruys,
ye' VlI,ck et Wiser.
semble ne disent pas grand chose, mais en les dé-
composant on parvient a en tirer quelques ren-
seignements intéressants. Sur les 66,540 maisons
de 1914, 10,983 sont demeurées intactes, les dégats
ont done porté sur
66,540 10,983 soit 55,557 maisons détruites en
tout ou en partie.
Ce chiffre a son tour se décompose en 16,602
maisons détruites partiellement et 38,955 détruites
en totalité.
D'autre part, des 27,148 maisons existantes en
1920, il faut défalquer celles demeurées intactes au
nombre de 10,983, soit:
27,148 10,983 16,165 maisons réparées ou
reconstruites.
II suffit de mettre enregard les trois chiffres
38,955 complètement détruites. 16,602 partiel
lement détruites. 16,165 réparées ou recon
struites, pour se rendre compte de l'ensemble de
l'ceuvre de la reconstruction accomplie, tant par
rinitiative privée que par '['intermédiaire de l'Etat
reconstructed.
Ces chiffres ne conoernent que la zone dévastée
de la Flandre Occidentale dans les limites fixées
par le Ministère de 1'Agriculture.
Mais cette région comprend la plus grande par
tie des reconstructions effectuer.
De l'analyse de ces documents on peut conclure:
1. Que la restauration des terres s'est effectuée
avec une merveilleuse rapidité sous l'impulsion
du Ministère de l'Agriculture et de son administra
tion et que les éloges qui leur ont été déoernés sont
pleinement justifiés. lis ont su admirablement
tirer parti des qualités d'ardeur au travail, d'en-
durance, de ténacité qui sont la caractéristique de
notre population agricole et lui ont donné le
moyen de réaliser par eux-mêmes, en moins de
deux ans, une oeuvre qu'au lendemain de l'armis-
tice on pouvait considérer comme une utopie.
II convient d'aj outer que les frais généraux de
l'administration, afférents a ces travaux, ne dépas-
sent guère 1 p. c.;
2. Que la reconstitution du cheptel est loin d'être
terminée, mais la récupération a été considérable-
ment entravée par l'épidémie de peste bovine qui
a sévi l'année dernière
3. Que le rapatriement des habitants dans les
régions dévastées s'effectue r&pidement en dépit
des difficultés et que seul le manque d'habitations
empêche le retour d'être complet;
4. Que la reconstruction des habitations s'opère
beaucoup trop lentement pour poüvoir abriter
convenablement les habitants, le cheptel, les pro
duits qui se trouvent dans le pays dévasté oü,
faute d'abri, ils sont exposés aux pirês éventua-
lités.
Pourquoi cette reconstruction est-elle si lente
a s'effectuer èt quels sont les moyens d'y porter
remède
II n'y a que deux méthodes pour procéder h. la
reconstruction.
L'initiative privée et la reconstruction par l'Etat.
L'initiative privée fut dès le début frappée d'im-
puissance paree qu'elle ne peut s'exercer qu'a la
seule condition pour le sinistré de posséder les
ressources nécessaires.
Ges ressources il ne les possède pas il ne peut
les obtenir qu'a rintervention des tribunaux de
dommages de guerre, et cette intervention a été
tout a fait insuffisante, le rapport de l'honorable
M. Nolf en fait foi.
De l'mpuissance de 1'initiative privée est née
la dernière méthode
La reconstruction par l'Etat ou dédommage-
ment par voie d'équivalenee, qui permettait tout
au moins provisoirement de suppléef a la lenteur
de la procédure judiciaire.
Si lè sinistré s'est mis a l'ceuvre sans retard pour
niveler ses champs, eest paree qu'il était fixé im-
médiatement quant au montant des- indemnités
qui lui seraient attribuées et qu'il était assuré du
paiement.
S'il ne s'est pas décidé a entreprendre la recon
struction de son habitation, c'est paree que les" tri
bunaux des dommages de guerre étaient incapa-
bles de lui assurer les mêmes garanties et ce ne
sont ni les allocations provisionnelles, ni les avan
ces administratives qui lui donnent la sécurité
sans laquelle il n'aura garde de s'embarquer dans
une entreprise qu'il n'a pas la'cèrtitüde de mener
a bien.
II y a lieu de considérer, en outre, que lors même
qu'il a obtenu un jugement définitif, ce qui est
plutöt rare, il n'est pas au bout de ses peines. Trop
souvent la délivrance des titres octroyés en vertu
d'un. jugement ne s'effectue que trés irrégulière-
ment; ces titres s'escomptent difficilement, leur
liquidation ne s'obtient qu'après des démarches
et des rappels multiples et, faute d'une liquida
tion régulière, le sinistré est exposé a devoir inter-
rompre les travaux en 'cours, n'étant pas a même
de payer en temps utile eeux qui les exécutent.
Enfin si le juge, libre de ses actes, lui applique
un coefficient inférieur a celui des adjudications
du moment, il peut s'attendre a devoir suppléer
de sa poche les sommes nécessaires l'achèyement
des travaux ou a renoncer les terminer.
(a suivre.)
YPER
Ge moet eens gaan kijken.
Wij moeten 't bestuur feliciteeren omdat het
in. 't algemeen alles, wat het doet, grootsch of
kolossaal opvat en achter geen geld ziet om alles
te schikken naar de laatste verbeteringen.
Een bewijs daarvan ligt, onder vele andere, in
de Instelling van den Frigo in de oude krijgs-
bakkerij bachten St-Jakobskerk. De manier van
doen van 't bestuur bestaat hierinvan gr'oote ge
bouwen te maken en groote instellingen te doen
in de stad, zoogezeid ten voordeele der inwoners
die er niet zijn en die, bij gebrek aan huizen, er
niet kunnen komen. En zoo schrijft men de his
torie; maar zoo luid de Poorteklokke niet.
Het is niet in ons gedacht te spreken over de
herstellingswerken der gebouwen van de oude
Amunitië, die natuurlijk, met het stelsel, daar
gelijk overal toegepast, schrikkelijk veel geld ge
kost hebben; die schikken wij in de reeks werken
zonder dringende noodzakelij kbeid, als de monu
menten en andere gebouwen die maar herbouwd
worden voor de parade en waarvan het geld beter
zou besteed worden om onze buizen eerst en voor
al weder te maken. Later zullen wij dat wel eens
op het tapijt brengen. Hier nemen wij alleenlijk
in acht de Frigo, 't is te zeggen de instelling op
zijn eigen genomen met de kostelijke machienen
van vijftig en nog meer peerdenkracht, die zeker
wel zóóveel kosten als de weerde van de peerden