HET
fPERSCHE
LA REGION
D'YPRES
gang. N° 1<> 6 AUGUST! 1921
'2™ Année, N» 16 AOIJT I9'21
- - Weekblad -
voor het Arrondissement Yper
Journal hebdomadaire
de 1'Arrondissement d'Ypres
Orgaan der Vereeniging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz.
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pédération des sinistrés
l'arrondissement d'Ypres
second dimanche d'aoüt 1921 étant la veille d'une
ie fête, pendant les vacances, plusieurs des délé-
ihabituels ont oxprimé le désir de voir supprimer
Sunion mensuelle ordinaire de ce mois.
;haine réunion aura done lieu a Ypres le
Itembre. Nous comptons que nos délégués y seront
|nt plus nombreux.
ederatie der geteisterden
n het arrondissement Yper
ar de tweede Zondag van Augustus 1921 juist
voor den grootsten feestdag der verlofdagen
hebben eenige der afgevaardigden gevraagd dat
Jrgadering dezer maand geen plaats zou hebben.
vergadering is dus vastgesteld op 11
te Yper. Wij hopen dat de afgevaardigden
((talrijker die besprekingen zullen bijwonen.
Ipecrétaire, Le Président,
Ie Sekretaris, De Voorzitter,
L VERBEKE. Art. BUTAYE.
WELKOM
de Ga. cl van Poperinghe en omstreken wen-
wij hartelijk welkom
goede elementen die niet alleen 't welzijn der
'operinghe maar ook en meteen 't herleven
instreken uit der harte wenschen en willen be-
stelligen wenseht Het Ypersche Welkom Wel-
Welkom
Sénat de Belgique
'port fait par M. BRUNEEL au nom
la Commission de surveillance dans
5 régions dévastées, sur la reconstruc-
'on des maisons détruites par la guerre,
W séance du 6 Juillet 1921
(Suite)
fsque le Ministre Renkin prit la direction du
itement de Plntérieur, il fut amené a inter-
liirectement dans l'ceuvre de la reconstitu-
ayant dans ses attributions les services des
['Commissariats royaux et des communes
pes. Le Fonds du Roi Albert ressortissadt
Rent a son Département.
I fonds du Roi Albert avait a cette époque
ff. environ 10,000 baraquements provisoi-
Mépensé plus de 100 millions des con-
!Jns. éminement peu durables.
lettmiSt-re estime 1ue le moment était venu
F re fin au régime des constructions provi-
Lp°ur Prócéder a des reconstructions défi-
Lu 06 suPP^er a l'impuissance de l'initia-
L par l'intervention directe de l'Etat com-
ponstructeur.
L?* venait de présider a la reconstruction
EL réseau de chemins de fer dans les con-
feale6 rapidité 1ui fit l'objet de l'admiration
ltïtaura,ion s'était effectuée, dés la retraite
Nextié annem^es' sous la direction d'un per-
li la riIïlent^ avec des auxiliaires qui prirent
restauration du patrimoine national.
Mis en confianoe par ce premier succes, il réso-
lut d'entreprendre la reconstruction paï l'Etat des
immeubles détruits par la guerre et, sous forme
d'avances administratives, autorisées par la loi du
14 février 1919, d'indemniser les sinistrés par voie
d'équivalence, sans attendre l'intervention judi-
ciaire, en leur donnant des batiments de même im
portance en lieu et' place de ceux qui avaient été
détruits.
II est a remarquer cependant que les tribunaux
de dommages ne sont phs dessaisis pa» cette inter
vention et qu'ils devront se prononeër pendant ou
après l'exécution des travaux.
II est a craindre que oette procédure provoquera
de nombreuses contestations.
L'annonce du nouveau régime, appliqué d'abord
a quatre ou a cinq communes, généralisé ensuite,
fut-accueillie avec faveur. La certitude de recou-
vrer, par l'intermédiaire. de l'Etat. une installation
de même importante que celle qui avait été dé-
truite, eut raison de beaueoup d'hésitations et
ramena au pays de nombreux habitants qui, dou-
tant de la résurrection, se tenaient sur une pru
dente réserve.
Mais bientót les difficultés surgirent de toutes
parts.
II eüt fallu un personnel expérimenté, rompu
aux affaires; on dut en improviser un. Les haut-
oommissaires royaux furent chargés d'une mis
sion fort lourde a laquelle ils n'étaient pas prépa-
rés, et qui, pour la plupart tout au moins, s'écar-
tait absolument de leur compétence. Ils s'effor-
cèrent d'y remédier en multipliant le nombre
des fonctionnaires attachés a leurs services et
qui se monte a 356 pour Ie pays
Le littoral en comp.te 34
Le nord de la Flandre Occidentale avec les com-
missariats-adjoints de Bruges, Roulers, Dix-
mude et Furnes54
Le sud de la Flandre Occidentale avec les com-
missariats-adjoints d'Ypres, Poperinghe et
Wervicq 436
La Flandre Oriëntale et Anvers 24
Le Brabant et le Hainaut avec le commissaiiat-
adjoint de Bruxelles 20
Liége, Namur, Luxembourg avec les commissa
riats de Dinant et du Luxembourg 28
Total 356
II eüt fallu des devis rigoureusement établis, des con-
trats soigneusement étudiéson en fut réduit k travail-
ler en régie.
L'Etat devint le plus grand entrepreneur du pays,
mais ses services furent organisés non point commer-
cialement, mais administrativement avec tout le luxe
de la paperasserie et de filière hiérarchique qui en-
tralnent avec eux Paction lente et l'absence de respon-
sabilité. II n'en fallait pas davantage pour compro-
mettre le succès d'une entreprise appelée k rendre dans
le pays dévasté des services inappréciables.
Pour être k même d'exécuter son programme que
comporte la reconstruction de milliers de maisons,
l'Etat devait s'assurer des matériaux, des moyens de
transports, de la main-d'oeuvre.
Des contrats formidables furent passés k son compte
en vue de lui procurer sans délai les matériaux néces
saires. L'êpreté au gain des producteurs, des intermé-
diaires, des employeurs ne connüt plus de hornes. Cer
tains produits atteignirent jusque dix-sept fois la va-
leur de 1914, ainsi que le constate le rapport de l'hono-
rable M, Vinck. Des stocks énormes furent constitués
qui encombrèrent les dépêts et que l'on ne pouvait
transporter dans les régions dévastées, ni par voie
- d'eau, les rivières n'étant pas encore navigables, ni par
chemin de fer, fautei de «aatériel suffisant.II fallut
recourir a la traction automobile sur des routes défon-
cées et au prix de dépenses excessives. II suffit de rap-
peler a ce sujet deux postes du budget de 1920 oü les
bandages figuraient pour 6,000,000 et l'essence pour
4,000,000 de francs. II n'est guère possible d'évaluer le
montant des pertes que la liquidation de certains stocks
entrainera, moins de les céder k des pays au change
favorable et de favoriser ainsi l'exportation de pro
duits dont nous avons cependant un pressant besoin.
Alors qu'il eüt' fallu un effort généreux pour venir en
aide aux malheureux sinistrés et opérer rapidement
l'ceuvre de la reconstruction, la durée du travail fut
considérablement réduite sur l'intervention des pou-
voirs publics et les salaires dont le minimum était im-
posé par les mêmes pouvoirs pour les entreprises de
l'Etat, suivirent une marche ascendante et parallèle au
relèvement du coüt de la vie, sans qu'il soit possible de
déterminer d'une fagon précise auquel de ces deux
relèvements appartenait l'initiative première.
Quoi qu'il en soit, on aboutit a des résultats financiers
désastreux qui suscitèrent des plaintes et des récrimi-
nations de toutes parts.
Les sinistrés eux-mêmes qui escomptaient la prompte
réalisation de leurs espérances furent désappointés par
la lénteur de la mise en marche de la machine admi
nistrative et par le petit nombre de travaux entamés
en regard des sommes énormes dépensées.
On allait la ruine; M. Renkin lui-même düt renon-
cer au système des régies pour recourir aux adjudi
cations forfaitaires.
Habitués sous- le régime du contrat américain h préle
ver des bénéfices considérables, dont le montant s'éle-
vait én même temps que le chiffre des dépenses, sans
qu'ils fussent exposés au moindre risque, les entrepre
neurs se résignèrent difficilement k accepter nouveau
les entreprises forfaitaires. Ils se groupèrent, formèrent
de puissantes associations avec lesquelles il fallait
compter et en dehors desquelles il était difficile de
traiter. Ils imposèrent des prix élevés en écartant toute
concurrence.
Les agents du pouvoir central étaient trop novices
pour avoir raison d'une aussi puissante coalition et,
par une politique sage des matériaux, ramener des
proportions raisonnables le coüt des constructions. Ce
sera le róle de la Commission des matériaux qui fonc-
tionne en ce moment.
En l'absence de cette action régulatrice, sous l'em-
pipe de la nécessité de construire, les coefficients con-
tinuèrent k monter k ce point que des esprits pondérés,
tels les membres de la Commission provinciale d'agri-
culture du Luxembourg, effrayés de ce qu'ils ne crai-
gnaient pas d'appeler du gaspillage, crurent nécessaire
de protester solennellement par la voie de la presse
contre le coüt excessif des reconstructions dont cer-
taines atteignaient le chiffre fabuleux de treize fois
la valeur de 1914.