Mijnheer PETRUS LEFEVRE piagons nous sur le terrain administratif. Nous vonS besoin de nos monuments. J'ai le courage aVde ie dire. Je sais bien que des personnes inté- fessées m'attaquent dans certains journaux, on v a mème un qorrespondant de Zoutenaie qui [s'exprime en un langage trivial Yprois. Je serais d'après eux un homme c'ui reculerait devant sa reSponsabilité 't en is ikke niet I Je ne recule jamais devant aucune responsabilité, et je dis 'tis ik et l'inibécile (sic) qui a écrit 5a peut lesavoir. Unis comme nous le sommes par le Cartel restons unis jusqu'a ce que du moins nous ayons exécuté notre programme. Les grosses objections n'existent done pas. J'en reviens a1 St Martin, le seul objet de ce débat. L'adjudication a eu lieu, les travaux doivent être exécutés en déans les 3 ans. Pourquoi arrê- terait-on ces travaux Je ne vois pas trop pour- quoi, et je préfère ne pas qualifier cette opposi- tion. L'exécution de ces travaux n'empêchera pas la reconstruction dés maisons particulières, on peut faire les deux en même temps. II y a des agitateurs mais trés peu d'agités. Notre de- voir est d'instruire l'opinion publique. Prêtez nous pour cela votre concours et l'opinion publi- que changera. M. Colaert continue en exposant qu'Ypres a besoin de ses Halles pour le marché public, pour i des marchés agricoles, pour les viandes, pour le marché couvert, les fêtes, les concerts, les confé rences, les expositions. Pourquoi ne pas recon- struire le beffroi dont le dragon a été sauvé Faut-il renoncer a avoir un carillon et une haute horloge pour indiquer l'heure plus tard dit-on. Plus tard, p'est jamais. Les gouvernements changemt et nous n'auronspas toujours un. ministre bien disposé. Profitons en pour entamer des négociations pour l'emprunt. Notre Cartel vous lient. Nous reconstruirons nos maisons en même temps que nos Halles. C'est curieux que des Yprois ne comprennent pas ?a. Je ne parle pas de vous, mais il y en a qui ne sont jamais contents. Nous n'avons pas a nous occuper de l'Eglise de St Martin. On nous en fait cadeau. D'autres com munes aussi batissent leurs églises avant leurs maisons Vlamertinghe, Boesinghe, etc. et la c'est le seul monument l'église A Nieuport aussi, l'église seule est reconstruite. M. Ólorie. Oui, et cela crie vengeance au ciel M. Colaert. 11 n'y a que vous qui dites ga.. J'ai vu avec bonheur que l'église y est re- construite. M. Glorie. Et que toutes les maisons y sont encore en ruines. M. Colaert. Et cependant les habitants ne protestent pas M. Glorie. IIs protestent M. Colaert. Nos Halles aussi seront re- construites. En même temps que nous recon- struirons nos maisons, il nous faut reconstruire nos monuments. Sur ce point, je reste inébran- lable M. Glorie. En s'opposant a l'adjudication des travaux de St Martin l'opposition reste fidéle au Cartel. Elle ne s'oppose pas a la reconstruction des monuments, mais ce n'est pas encore le-rno-- ment de commencer. Le débat ne roule que sur une question d'opportunité. On y répond en disant que c'est un cadeau, mais ce cadeau est fait par un insolvable, qui se rendra par la plus insolvable encore, et qui dimi- nuera l'indemnité due aux sinistrés d'une somme équivalente II n'y a rien pour nous, sinistrés, qui sommes dans le besoin, et il y a des millions pour l'église qui peut attendre. Jésus Christ ne demande Pas qu'on lui élève.une cathédrale dans les ruines. Les fidèles ne se plaignent pas. On fera en cas de besoin encore une église provisoire. Nous devons tenir a nos droits et a nos préro- gatives. Nous nepouvons pas nous laisser imposer même des cadeaux par l'Etat, sans avoir été con gés. La loi qui est notre seule garantie doit être /espectée, l'Etat devait préalablement prendre notre avis, il ne l'a pas fait. Nous ne pourrons pas aPprouver cette conduite. PM Quant aux ministres et a leurs promesses, nous savons ce que ?a vaut. S'ils nous avaient donné la 10e partie de leurs promesses, nous sêrions en mellleure posture que nous ne sömmes. En attendant, les families sans demeures décentes sont légions, et la reconstruction de l'église et des Halles passerait avant eux Aussi l'agitation de la population se comprend trop bien. On ne rencontre pas d'agitateurs. M. Reynaert. La disparition de nos ruines n'écartera pas lesétrangers. lis viennentsimplement pour voir leurs tombes et paree que désormais Ypres est une ville historique. Si nous n'acceptons pas le cadeau que fait l'État m'aintenant, il est a craindre qu'il ne le refasSe plus. II faut reconnaitre tout, fois qu'il y a en vide une formidable opposition a ce travail immédiat. Elle s'appuie sur ce que celui-ci diminuera son indem- nité pour dommages de guerre. L'opinion publique est fortement alarmée. M. Colaert. Vous devez reconnaitre que l'emprunt résoudra la question. Or, eet emprunt sera mis en oeuvre dés novembre. Si M. Van de Vyvere ne tient pas sa parole, je le lui reprocherai publiquement. (sic). M. Reynaert. Attendons done d'abord le résultat de l'emprunt, avant de prendre une déci sion, et remettons plus tard la discussion sur l'approbatiqn des travaux. M. Van Nieuwenhove donne lecture de l'ordre du jour suivant qu'il propose Attendu que la loi du 10 mai 1919 sur les dommages de guerre, dans son article 24 stipule que le Ministre des Sciences et des Arts peut de l'avis conforme de la commission royale des monuments et des administrations intéressées, ordonner la re construction en leur état antérieur ou la conserva tion et la consolidation des ruines des édifices j présentant un intérêt national, historique ou artis- j tique Attendu que la loi sur I'adoption des commu nes en son article 6 stipule Le hautcommissaire royal dispose des crédits mis a sa disposition par le Ministre de l'Intérieur a charge du budjet des régions dévastées ainsi que de tous autres fonds mis a sa disposition, après avoir entendu le con- seil communal intéressé Le conseil communal réuni en séance du 3 sep- tembre, après avoir constaté que malgré les dispo sitions légales ci-dessus, il n'aété consulté a aucun moment, au sujet de l'opportunité de l'affectation d'un crédit énorme a la reconstruction immédiate de certains de nos monuments publics Devant reconnaitre que l'opportunité de cette reconstruction n'existe pas pour le moment ex- priine le regret de voir que le peu de préregatives qui lui sont Iaissées par I'adoption, n'aient pas même été.respectées et émettent le voeu que l'adju dication irrégulièrement faite, soit considérée comme non avenue et laissée sans suite. Qu'avant qu'une décision quelconque ne soit prise dans une matière qui affectera si gravement les intéréts de la villé, le dossier complet concernant les recon structions visées soit communiqué au conseil com munal pourqu'au voeu de la loi, il puisse exprimer son avis Décide d'adresser eet ordre du jour a S. M. le Roi et a Monsieur le premier Ministre, président du conseil. M. Van der Mersch, échevin. La proposi tion Reynaert peut nous concilier. M. Colaert ne savait pas plus que nous qu'une adjudication des travaux de S' Martin allait avoir lieu. Or, ce contre quoi il y a des protestations c'est contre la recon struction actuelle. Nous protestons aussi paree que nous n'avons pas été consultés. Je trouve l'ordre du jour de M. Van Nieuwen hove trop large. II serait plus logique comme le propose M. Reynaert, d'attendre l'emprunt avant de prendre une décision. Je propose done eet ordre du jour ci Les membres du Conseil Communal d'Ypres, soucieux avant tout de sauvegarder les finances de la ville, désirent avant d'émettre un voeu quel- conque au sujet de la reconstruction de la Collé- giale S* Martin a Ypres, être assurés au sujet de l'émission de l'emprunt qui doit couvrir les char- ges de la ville et des conditions de celui-ci. lis prient les membres du collége échevinal de se mettre d'urgence en rapport avec le ministre des affaires économiques afin. de négocier la forme et les conditions de eet emprunt. M. Glorie opine contre eet ordre du jour. Nous sommes devant une situation contre laquelle nous protestons. M. Van der Mersch etautrês. Oui M. Glorie. Alors, votez l'ordre du jour Van Nieuwenhove. Sinon, nous n'avons qu'adisparaitre comme autorité communale. M. Van Alleynnes s'étonne de voir M. lebourg- mestre, si violent jadis contre le H' C* R1 prendre sa défense aujourd'hui précisément dans un cas oü son autorjté de bourgmestre est méconnue. Est ce que les membres du Conseil vont se laisser faire Non n'est-ce pas Et nous verrons M. Colaert défendre nos prérogatives M. Colaert. Mais le ministre veut nous faire un cadeau M. Van Alleynnes. Ce n'est pas un cadeau du tout Et nous devions d'abord être consultés. M. Sobry, échevin.Nous ne devons protester que lorsque nos intéréts sont violés. S'ils ne le sont pas, pourquoi nous offenser Ne faisons pas les grands seigneurs Si vous protestez, votre délibé- ration sera cassée. M. Van Alleynnes.—Nous protestons contre la violation de nos droits. M. Colaert. Ne vous excitez pas, vous allez vous égosiller Chacun sait que M. le conseiller Van Alleynnes souffre en ce moment d'une extinction de voix. M. le Bourgmestre se permet de s'en moquer malgré les protestations de M-Van Alleynnes. (L'incident produit une pénible impression.) M. Colaert propose son ordre du jour Le Conseil communal d'Ypres, regrettatft qu'il n'ait pas été consulté au sujet de la reconstruction de l'église St Martin, passe a l'ordre du jour. M. Glorie. Quel sera l'effet de eet ordre du jour Tout restera comme c'est et on dépen- sera des millions sans nécessité absolue M. Colaert. Ce sera pour l'avenir. Quant aces travaux-ci, c'est passé. Ils sont adjugés (vives protestations). M. Glorie. II est regrettable que comme bourgmestre vous vous soyez laissé faire M. Colaert. Je regrette, mais je ne puis faire plus. M. D'Huvettere. Si le fait est irrégulier nous devons protester, mais puisqu'il est profita- ble, nous devons en profiter. M. Glorie. Mais on n'en sait rien. Emprunt ou non, c'est le sinistréqui paiera. Je plaide la cause du public Yprois. Les particuliers doivent être indemnisés. II y a done 3 ordres du jour en présence Une longue et diffuse discussion s'engage sur le point de savoir lequel sera le premier soumis au vote. Finalement, M. le bourgmestre décide qu'on votera d'abord sur le sien. Le vote a lieu. L'ordre du jour de M. le bourg mestre est rejeté par 9 voix contre 5. C'est un échec. M. Reynaert s'est abstenu. Nouvelle discussion sur la priorité entre les ordres du jour Van Nieuwenhove et Van der Mersch. M. le Président décide de mettre celui-ci aux voix d'abord. II est voté par 9 voix contre 5 et 1 abstention. Ont voté pour MM. Sobry, Van der Mersch, D'Huvettere, Bouquet, Iweins d'Eeckhoutte, Delahaye, Reynaert, Declercq et Colaert. Ont voté contre MM. Van Nieuwenhove, Del- hem, Van Alleynnes, Donck et Glorie. M. Lema- hieu s'est abstenu. Cette discussion closeon passe aux autres points j de l'ordre du jour. (La suite au prochain numéro). LIJKDIENST Op Dinsdag 20 September aanstaande, om 10 ure, zal erin de kerk van Zillebeke, eenen Lijkdienst gezongen worden, tot zielerust van overleden te Hazebrouck den 20 September 1910. Vrienden en kennissen worden verzocht dit be richt als uitnoodiging te aanzien.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 5