REDEVOERINGEN (Plaatsgebrek belet ons al de redevoeringen in dit nummer laten verschijnen. Ter wille van de waarheid hebben wij, 1 bovenstaand verslag, opzettelijk vermeld in welke taal dié jedevoeringen werden uitgesproken). pjscoursde IVh le Major Joseph Clinckemaille, <ju 3me de Ligne, délégué de S. M. Ie Roi Permetfez-moi lout d abord de vous dire que je sUis (rès sensible a 1 honneur qui m'est réservé, en jemetfant lout a l'heure, comme Invalide Yprois, un drapeau, au nom du Roi, a la Société des Inva- Jides.de guerre d'Ypres. Le cadre prestigieux des ruines .de nofre chère wille jse prête merveilleusement a cette cérémonie. Les ruines des Halles, symbole de nos vieillès franchises cominunales, celles de notre superbe Cathédrale, le spectacle désolé de nos antiques rem- parts, tous ces témoins de la furie teutonne, rehaus- sent la cérémonie d'aujourd'bui. Qui aurait crii quenófre vieille cité que nous aimions tant, si paisible, si tranquille, aurait jamais subile sort que 1914-1918 lui a réservé. L'allemand par jure, orgueilleuxdesaforce, foulant aux pieds les Charles de notre Indépendance, Ce Chiffon de Papier a passé, semant la ruine et la «desolation. Eiles sont venués, les hordes étrangères, elles ont passépar Liège, Namur, Dinant, Tamines, Tirlemonl, Louvain, Anvers, Termonde. Elles ont foulë aux pieds les lois sacrées. de j'Honneur, de l'Humanité. Dinant, Tamines, Tirlerpont, Louvain, Termonde Villes Martyres Martyres par leurs ruines, Mar- tyres par l'aasassinat de nosfemmes, denos vieillards <t de nos petits enfants. Elles furent arrêtées devant le petit Fleuve, désor- rinais sacré elles furent arrêtées devant Ypres. Et alors. leur rage, devant eet arrêt, devant les unursdes baïonnettes alliées, neconnut pas debornes. Nieuport, Dixmude, Ypres, antiques cifés, vous qussi vous éiiez dé^ignées comme holoqauste sur .l'Autel du Sacrifice I pour la défense de Notre Hon- neür. pour la défensé sacree du Patrimoine Beige. Notre vieux Beffroi, le premier, fut blessé dans -ses'flarics.'Le bombardemént, danssa rage, n'épargna ,rien. Et les Halles, et le Beffroi, et nos Eglises, et nos vieux Monuments, et nos vieux Asiles, tout y passa. Et, péfidanf que notre Cité s'ecroula, Nous, les'Soldats, nous montions.notre garde vigilante a lYser. Nous avonsconnu cette terrible bataiile de l'Yser. La France nous avait demandé de résister 48 heurqs. Avec les 6000 fusiliers marins, 60.000 fusils beiges résistèrenl viclorieusement aux assauts des formida- lles armées allemandes,' mais ce, pendant plus de 10 jours. Je ne crois pas devoir vous rappeler, mes Chers •Camarades, les longues veilles aux tranchées, je ne vous rappel lerai pas Steenstraete. Dixmude, le boyau de la Mort. Je ne vous rappellerai pas notre soif, a nöus, de rejeter l'ennemi abhorré, au dela de nos frontières. Tout cela date d'hier, tout cela nous est trop frais a la mémoire. Nous étións sürs de vaincre, nous avions la Foi inébranlable dans la Victoire finale, car nous avions a la tête de notre brave petite armée, le plus grand Souverain des temps présents, Chevalier de 1 Hon neur, Chevalier sans peur et sans rêproche, un -Souverain que le monde entier nous envie. Qui de nous ne se souvient d'avoir tressailli dans toutesses fibres quandnousLe voyionsaux tranchées, calme et grave. Qui de nous n a tressailli d une joie fiére, en se sachant commandé par un homme comme Lui. Qui de nousne se rappelle notre Reine bien-aimée, notre infirmière, a nous les Invalides, Celle qui, avec sa grace charmante, nous prodiguait ses soins, ses consolations, Celle qui était notre mère. Le sacrifice consenti joyeusement par nous fut Srand. Les routes de 1 invasion sont jalonnées par les tombes des Nótres. Ici elles sont plus nombreuses, a chaque pas nous rencontrons 1 humble croix, portant 1 inscription sublime Mort pour la Patrie. Si nos ruines sont grandioses, ce qui coftfribue encore particulièrement a cette grandeur, ce sont les cimetières des Nótres, ce sont les cimetières anglais oü plus de 250,000 enfants du Grand Empire Britannique ont fait le dernier sacrifice, dorment de leur dernier sommeil. C est le, voisinage du Mont Kemmel qui fut le théatre, avec Verdun, d'une des j plus grandes épopées de la grande guerre. Rappelons-nous, un instant, les hèures sombres qui précédèrent de peu'notre offensive victorieuse et libérafrice. Rappelons-nous notre stupeur, lorsque un jour, nóus apprïmes la prise de notre Mont Kemmel. Une brêche importante était faife dans nos lignes. La route vers Calais était ouverte, Notre Armée était menacée d être tournée. Une brêche est ouverte. Le poilu Francais est la pour la combler et lis vinrent, les Braves fantassins, les Cavaliers infrépidés. Et ils passèrent dans nos villages, lis savaient que la plupart d'entr'eux ne reyiendraient pas. Ils passèrent en chantant. Ils se ruèrent a l'assaut du Mont Kemmël. qui fut repris au prix de sacrifices éiiórmes. Une fois de plus, le poilu Francais avait sauvé la civilisation, N'oublions jamais nos Grands Alliés, vénérons la mémoire de leurs morts, a légale de celle des Nótres. Soyons les gardiens de leurs tombes. Tous ces morts, si prés de nous, nous ont donné la legon du plus pur patriotisme. II me semble que nous' entendons ici encore les plaintes des blessés, les rales des mouranfs. II me semble que les visages douloureusement contractés de nos chers morts, sont la devant nous. Le vent nous apporte le souffle de leurs voix. Ces voix nous demandent, nous implorent, elles nous disent qu'il ne faut pas que le sacrifice de tant de vies jeunes, le sacrifice de tout ce qui était le meil- leur des Nations, soit vain. Leurs voix nqusdisent de reconstituer Notre Patrie, de la rendre plus belle, plus rayonnante que jamais. Leurs voix nous disent de nous remettre au travail, de contribuer tous ensemble au relèvement de nos ruines. Et sürtout, ces voix nous prêchent l'union Nous fümes dans les durs combats, et soldats Flamands et soldats Wallons, noüs fiïmés au front, unis. é'gaux dn sacrifices; égaux dëvant la mort. Si nous, Flamands, nous somrrtes fiers de nos belles campagnes. de la mer-veilleusefertilité de notre sol, si nous sommes fiers, et de nos usineS et de notre grand port, les Wallöns eux sont fiers, des richesses natu relleste leur sol, de leurs mines, de leurs verreries, de leurs grands ateliers de construction, Flamands et Wallons, Wallons et Flamands, nous avóns tóus besoin les uns des autres. Notre Belgique est unique au monde. Elle peut presque se suffire a elle-même. Arriére tous ceux qui voudraient diviser un terri- toire aussi riche. Arrière ceux qui prêchent la désunion. Arrière ceux qui veulent la ruine de cette belle Patrie, pour le salut de laquelle tant des nótres sont tombés. "Soyons dignes de nos morts. Ne soyons pas traï- tres a leur mémoire, C est ce que nous demandent les 147 militaires Yprois, les 700civils, morts pour nous. Comprenons le sens de leur sacrifice. Je vöudraisque nos Drapeaux s'inclinent un instant, en mémoire deux, découvrons nous! Soüvenons nous I (A ce moment les porte-drapeau des Sociêtês inclinent 1'emblème National et la musique militaire joue en sourdine, l'Hymne National). Et maintenant, Morisiëur le Président de la Société des Invalides, d'Ypres, mes chers Camarades et Concitoyèns, j ai le grand honneur de vous remettrè, au nom de notre Roi bien-aimé, ce Drapeau. II vous rappellera les glorieux drapeaux et éten- dards de nos régiments. Soyons fiers de nos trois couleurs. Soyons dignes d'elles. Tenez Ie bien haut, le symbole de la Patrie. N'oublions jamais que 40.000 des Nótres sont tombés derrière ses plis,'soit a la bataiile, soit lachement assassinés le long des murs de nos Villes incendiées. Restonsa jamais groupés et unis sous ses plis, et en patriotes sincères et convaincus, unissons nous tous dans un cri unanime Vive le Roi I Vive la Familie Royale Vive la Belgique REDE van den Heer TIMMERMAN HECTOR, Algemeen-Sekretaris der N. F. I. Afgevaardigde van het Midden Komiteit van het Nationaal Werk. Mevrouwen, Heerén, Waarde Makkers, Op 't aangenaam èn niet minder ontroerend oogenblik dat mij hier de groote eer te beurt valt, midden van U allen, het woord te nemen, voel ik mijn boezem door allerlei diepe en overtollige ge voelens beklemd. Ik vind geen treffende woorden genoeg om U uit te drukken al mijne diepe genegenheid voor U, waarde Makkers mijne erkentelijkheid jegens U allen, weldoeners der verminkten en invaliden mijne fierheid hiér als vertegenwoordiger van al de duizende belgische invaliden uw vaan te komen begroeten mijn geluk bij het bestatigen der tegen woordigheid van de overheden, en van die talrijke menigte, die er aan gehouden hebben het klaar bewijs te leveren van hunne sympathie jegens de oorlogsinvaliden. Uw vaandel, prachtig door vorm en kleur, heeft eene bijzondere beteekenis. Denkt, Makkers, dat het niet alleen, vermits het eene gift is, de bewon dering uwer s'tadsgenooten uitdrukt, maar nog hunne téedere gevoelens ten uwen opzichte. Bedankt zijt gij, edele en milddadige weldoeners, in naam van al de belgische invaliden, voor het prachtig voorbeeld dat gij geeft aan al degenen die misschien voor ons dezelfde gevoelens koesteren, maar ze nooit zoo lief en mild wisten uit te drukken. Waarde Makkers, weest er dus steeds fier over Laat het alleen zwaaien cp den weg van eer en recht Blijft er steeds krachtig en talrijk rond ge schaard. Laat het nooit vervallen door onverschil ligheid. Een vaandel, Makkers, is het zinnebeeld eener maatschappij het is het uiterlijk teeken dat haar doet kennen en eerbiëdigert dóór de menigte dat de leden vergezelt in vreugde en smart dat drei gend omhoog geheven, in zachtén en vroolijken rhythmus vöortgezwaaid of treurig langs zijn stok hangende de gevoelens uit van al degenen ciezich in zijn schaduw bergenEen vaandel, is de schoonste gift welke men aan uw verbond döen mocht. Talrijk en werkzaam zult gij, invaliden van Yper en omstreken, vereenigd blijven. Het heil ligt in de Eendracht Zoolang wij zullen vereenigd blijven, zoolang wij allen naar een zelfde doel zullen streven, zal de zegepraal ons toelachen. Het belgiseh Verbond der Oorlogsinvaliden moet eene macht uitmaken en wij moeten kunnen zeggen met den vlaamschen schrijverWij wonnen wat wij wilden, en wilden wat was recht Reeds veel bekwamen wij/door onze vëreenigde krachten het pensioen, de voorkeur in zake de openbare ambten, de prijsvermindering op de spoor wegen, het stichten van het Nationaal Werk dat ons de volledige herstelling geven moet, en nog andere voordeelen welke ik mij op dit oogenblik niet herinner. Wij moeten volharden, want andere dagen brengen andere behoeften, en morgen misschien zullen wij nieuwe rechten moeten veroveren of ver dedigen. Wij nemen de gelegenheid te baat om te vragen aan de overheden en ook aan de bevolking altijd, in gelijk welke omstandigheden, de invaliden te steunen. 'tZijn de invaliden die de levende slacht offers van den oorlog zijn. Zij zijn verminkt of ziek van de slagvelden terug gekomen waar zij geleden, gestreden, hun leven ten beste gegeven hebben voorde vrijheid, voor het heil en de glorie van ons dierbaar Vaderland DISCOURS de Monsieur CHARLES HALLAERT, Président de la Fédération des Invalides de Guerre. Mon Major, Messieurs, Au nom des invalides de l'arrondissement d'Ypres, je remercie en Vous, mon Major, Sa Majesté le Roi qui poür nous confier ce drapeau nous a fait le grand plaisir de choisir comme délé»

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 7