HET fPERSCHE REGION D'YPRES laargang, IN0 27 22 OCTOREK (9'>i 2™»Année, N° '27 '22 OCTOBRE 1921 - - - Weekblad - - - voor het Arrondissement' Yper - Journal hebdomadaire de 1'Arrondissement d'Ypres Ir. Orgaan der Vereeniging der Geteisterden, der Ypersche Clubs, enz. Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, PO PER-INGHE Abonnement 8 fr. per jaar Buitenland 11 fr. (nieuw port inbegr.) Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren Naamlooze artikels geweigerd Organe de l'Association des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. Rédaction, Administration et Publicité Rue d'Ypres, 21, POPERINGHE Abonnement 8 fr. par an, Etranger .11 fr. (nouveau port compris) On peut s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges Les articles non signés sont refusés grande pitte des ruines d'Ypres Dus ce titre, Le Soir du Jeudi 13 Octobre a un article de Mr P. Bonduelle. •Bonduelle protéste contre la reconstruction des et de St. Martin, et son sentiment reflète si bien -,:or. publique Yproise que nous nous faisons un plai- I'iéproduire eet article. Sur la dixième fois nous le répétons les Yprois toposent pas aujourd'bui a ce que jamais plus tard (alles et St Martin soient rebatis. Bien au contraire 11 y a tout simplement qu'il né faut pas que cela bsse maintenant. Nous devóns consacrer nos mai- fressources financières - a des travaux plus indis- Sbles et de première nécessité. Cest l'opinion de la ii unanimité des Yprois. II se' trouve encore quel- Lcraintifs qui ont peur. de dire ce qu'ils pensent ii ne voudraient pas avoir l'air de combattre quel- Ipuissantes influences. Celles-ci devraient se sou- qu'ii est toujours dangereux de trop comprimer aerté de la pensee. Es ressorts qui se détendent sont souvent dange- bici done l'article de M. Bonduelle Ceux qui s'intéressent a l'avenir de la belle cité jres ont appris avec un veritable sentiment de soula- Èit que la reconstruction, en ce moment, des mo ps détruits par la guerre émeut et soulève enfin lion publique Yproise, comme elle a ému et soulevé pion de tous les artistes du monde entier. 11a fallu Tévidence et l'imminence de la mauvaise i poür secouer 1'apathie et provoquer Tindignation. |3epuis des -mois on travaillait sournoisement (on Imande avec quels crédits), mais il y a quelques se- fes on crut sans doute en haut lieu le moment favo- Ipour avouèr ce que Ton ne pouvait plus cacher et prune adjudication restreinte pour rebatir le tran- ht le chceur de la collégiale Saint-Martin. [Tout a été préparé dans le plus grand secret, ni le pi Communal, ni le Collége n'ont rien su, et le Pgmestre, M. Golaert, déclara au conseil communal, N ailleurs, convaincre personne, que lui-même avait pnu dans l'ignorance la plus absolue et n'avait eu pissance de Tadjudicatien que l'avant-veille. ILe Cercle des Yprois de Poperinghe, le Cercle Percial et industriel, la Centrale des Syndicats de la |e envoyèrent de vigour'euses protestations au con- pmmunal. Le journal .local La Region d'Ypres, in- pte de l'opinion publique presque unanime, mani- I vigoureusement son sentiment. res ruines qui s'étendent de la Grand'Place a la F Vandènpeereboom et a l'ancien jardin public [grandioses. Le moignon de la tour Saint-Martin, Pouette du beffroi mutilé, et ce qui reste des Halles, e?lise et du cloitre Saint-Martin forment un ensemble 1Ue Par sa beauté pittoresque, et par le poignant sou- des évènements auquel il est indissolublement lié. e« ruines 'constituent un but de pélérinage. Les vi- jfS y affluent par centaines de mille, et les détruire F m°difier on ne saurait assez le répéter, f causer a Ypres et a la Belgique toute entière un Simar ge moral et matériel. °Us ceux qui aiment leur pays avec clairvoyance se rendent compte de ce dommage et font vigilance pour éviter l'irréparable. C'est cette vigilance qu'on veut tromper et, devant Timpossibilité d'ün argument valable, on a trouvé ce misérable expédient de faire rebatir le transept et le chceur de Saint-Martin, ce qui permet .de donner a la reconstruction ainsi amorcée, une apparence de nécessité et se basant sur let beSoins du culte. Ceux qui décidèrent cette reconstruction savent par- faitément que cette église, incomplète, incommode, d'un aecès difficile, présentera pour l'exercice du culte les plus sérieux inconvénients. Mais ils savent surtout que la vue, au milieu des ruines, du chceur élancé, du transept privé de ses 'nefs, de sa' tour et du cadre qui lui donnait jadis son prestigieux aspect, sera insupportable. Ils comptent bien en tirer argument pour compléter par la suite la re- construction totale. Indépendamment de la question esthétique et senti- mentaie, les' Yprois avec lesquels nous avons causé font valoir qu'il est criminel de consacrer des dizaines de millions a la reconstruction de monuments inutiles, alors que presque toute la population, faute d'habitations, vit en exil que 90 p. c. des Yprois rentrés au pays habi- tent des baraques ou des abris qu'aucun négociant, au- cun industriel n'a encore pu reprendre l'exercicé de sa profession que la reconstruction du canal 'd'Ypres a l'Yser, indispensable a la renaissance du pays, se heurte a des impossibilités d'ordre pécuniaire. Ils disent avec beaucoup de bon sens que l'exécu- tion de travaux d'une construction difficile aura pour effet de rendre encore plus grave la crise due a la rareté d'ouviers qualifiés et a l'encombrement des voies de tran sport. Ils disent que l'afflux des visiteurs amenés par les ruines constitue a l'heure actuelle le seul gagne-pain d'une partie importante de la population et qu'il est pour le moins imprudent de tarir cette ressource avant d'avoir fait renaitre le commerce et l'industrie M. Bonduelle donne ensuite le compte-rendu des débats qui ont eu lieu au Conseil Communal d'Ypres. Et continue ainsi Les choses en sont la. On assure, a Ypres, que les travaux seront entames sans délai. On semble vouloir mettre les Yprois devant le fait accompli mais ceux-ci qui' après deux ans de contact avec les ruines de leur glorieuse cité, en ont pénétré toute la signification, redoutent de les voir dis- paraitre et ils en exigent le respect. Leurs cris d'alarme viennent réconforter et encou- rager ceux qui désespéraient du sort de l'héroïque cité. Ils trouveront des arguments pour la defense de leur belle cause en consultant le voeu adopté a l'unanimité par le XII6 congres national des architèctes les conclusions unanimes du comité consultatif du ministère de 1'inté rieur, comité dönt faisait partie M. l'architecte Coomans, auteur et promoteur actuel des reconstructions les voeux de l'Union des villes, de la classe des beaux-arts de l'Académie Royale dë Belgique, concluant tous a la conservation des ruines. Rappelons-leur aussi ce que disait l'architecte Dhuic- que, en juin 1920, pour commenter Ia décison de M. Renkin M. Renkin, ministre de l'intérieur, ému de la tra- gique grandeur de ces ruines, conseient de leur significa tion historique, pénètré de l'obligation primordiale qui s'impose au gouvernement de résoudre avant tout le re- doutable problème du logement, avait décidé de mainte- nir au cceur de la ville les ruines du groupe central de ses monuments. Veuillez bien remarquer que cette décision n'engagerait en rien l'avenir. Dussions-nous arrêter, en effet, que les Halles et la cathédrale d'Ypres ne seront pas reconstruites, qüe cette décision ne pourrait jamais que nous engager nous-mêmes. Les générations qui nous suivront seront libres de décider si une recontruction des edifices disparus leur convient au centre de la cité rebatie. Car nul ne saurait prédire aujourd'hui l'orienta- tion que prendra sa renaissance. Quant a nous, c'est une oeuvre aux exigences immédiates qui s'impose a nos acti- vités. Elle suffit amplement j'imagine a les ab sorber et a absorber, en outre, les crédits dont dispose le pays. Celui-ci ne comprendrait pas que Ton se langat dans des entreprises somptuaires, dépourvues de tout ca- ractère d'utilité pratique. La décision du ministre s'in- spirait done d'une évidente sagesse et il n'est pas un nomme de bon sens qui puisse y contredire Va-t-on accepter une solution imposée comme un défi Dans une question aussi simple, oü le sentiment seul montrait clairement la voie a suivre, est-ce en fin de compte M. Théunis qui, une fois de plus, sauvera la si tuation P. Bonduelle L'Eglise St-Mart asm a ia Chambre Discussion intéressante, la semaine dernière, a la cham bre, concernant la reconstruction (éventuelle) de Téglise Saint-Martin, a Ypres. Nous copions les annales parlementaires. Monsieur Glorie, représentant, avait la parole Je suis également d'accord avec Thonorable M. Me- chelynk lorsqu'il insiste sur la nécessité d'éviter l'arbi- traire goiivernemental. Dans les régions dévastées eet arbitraire gouvernemental a trop souvent Toccasion de se manifester et je veux en citer un eXemple Tout dernièrement, on a mis en adjudication les tra vaux de restauration de la cathédrale de Saint-Martin. II s'agit de premiers travaux dont le coüt s'élève a en viron 5 millions mais Tensemble des travaux rie cputera pas moins, d'après les hommes compétents de 40 a 50 millions. Ce sont done 40 a 50 millions qui sont enga ges. Or, d'après l'article 24 de la loi du 10 mai 1919 sur les dommages de guerre, les administrations intéres- sées doivent être préalablement consultées, doivent être entendues quand il s'agit de reédifier ou de maintenir a l'état de ruines des monuments ayant un caractère his torique ou artistique eh bien 1'administration commu nal d'Ypres n'a pas même été consultée. En vertu du même principe inscrit dans l'article 24 de la loi sur les dommages de guerre, le ministre des sciences et des arts doit lui aussi donner son avis que dis-je la loi lui confie même plein pouvoir de décision je crois pouvoir dire qu'il n'a pas même été invité a donner son avis. L'administration communale d'Ypres a protesté éner-

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