n Sa séance du 13 Janvier 1924 Reunion de la Federation des sinistrés (’arrondissement d’YPRES de notre parfaite considération. Le Président, H. VERMEULEN. °nsr de je- H faut que l’on taille.- a ^vais enfm residue a ceux qui y out droit. narisme en général, maïs il y a malheureuse- ment contre nous un sentiment qui prend corps en Belgique et qu’entretient une partie de la Presse, c’est de laisser croire au gros public que les sinistrés sont des sangsues insatiables qui épuisent nos finances et, que, bien que tout soit a peu prés terminé, ils réclament encore et toujours et sans raison. On nous montre comme le boulet que traine la Belgique, et le sinistré devient ce pelé et cc galeux dont nous vient tout le mal. Une grève survenue bien mal a propos, au moment de l’impression des titres du dernier emprunt, a voulu qu’aujourd’hui encore ces titres ne soient pas aux mains de leurs sous- cripteurs. La haute et malpropre finance a mis a profit cette situation pour boycotter les titres des régions dévastées et nous les avons vu dégringoler de nombreux points. Bientót eet emprunt sera épuisé, il n’y aura plus d’ar- gent. Ces valeurs,. par suite des circonstan- ces ra'ppelées et du courant d’opinion du public, ne trouveront plus la faveur de la souscription et, alors, que deviendrons-nous puisque cette situation se complique de la sup pression probable du Ministère des Affaires Enonomiques On nous livrera entres les mains de notre grand argentier, M. Theunis, et celui-ci, qui ne parle que de compression, reportera ces paiements, qui dépendront alors du Ministère des Finances, a des dates oü ses possibilités le lui permettront. II se retranc-hera, sans aucun doute, derrière la carence de l’Alle- magne et, dès lors, Messieurs, je vous laisse a penser quelle sera notre destinée. Unissons-nous, que notre devise nationale se rajeunisse L’union fait la force et avec des chefs de la trempe de M. Glorie, nous som nes sürs du succès. Ces victoires a lui ne se comptent plus et je peux vous affirmer que c’est a lui, secondé par M. Buyl, que nous devons le retrait du projet de loi sur les cessions. M. Glorie a obtenu la collaboration de la Presse, il s’en est servi largement, au moment psychologique, il a pressenti certains députés, ses anciens collègues, et leur a montré les dangers de la loi. Bref, il a obtenu ce qu’il avait demandé. La cause des doramages de guerre lui est chère et je vous le répète avec un chef aussi éclairé et aussi tenace nous ferons réussir notre cause. M. Ledoux donne lecture a 1’Assemblee d’un article paru le matin même dans La Nation Beige et disant en substancè qu’il fallait surseoir au paiement des indemnités des dommages de guerre jusqu’au moment oü l’Allemagne se serait acquittée, faisant excep tion toutefois pour les anciens combattants. (Nous publierons eet article dans notre prochain numéro). Cette lecture soulève a divers moments des mouvements de protestation dans I’assistance. M. Ledoux dit- que eet article se passe de commentaire, mais il conclut, en disant, qu’il est grand temps que l’on se regroupe et que sous le drapeau de la Fédération Nationale de tous les Sinistrés de la Belgique on mène le bon combat. A l’époque oü le Pays n’aurait jamais osé exprimer par la voix des journaux une telle mentalité, nous avons déja rencontré des difficultés sans nornbre, aussi bien a la Commission Consultative qu’a la Delegation Permanente auprès de la Fédération des Coopératives. Nous devons empêcher que söit supprimé le Ministère des Affaires Economi- ques qui a vu naitre la question des domma ges de guerre et doit la voir mourir. On ne doit pas mettre cette oeuvre sous la tutelle d’un inconnu tel que le serait en l’occurence: le Ministère des Finances. II ne faut pas que nous permettions que les jugements rendus soient triturés a nouveau et remis en question par ces gens du Ministère, qui veulent se créer une nouvelle ulilité, et mettront de la passion pour retirer la reparation qui a été. accordce aux malheureux. Je pense qu’il n’cst «MM Ifassistance était particulièrement nom- letise. Sont aussi présents M. Glorie, ancien présentant, et MM. Ledoux et Dethier, comité de notre Fédération nationale des listrés. A 3 heures 1/4, le Président, M. Butaye we la Séance et demande s’il n’y a pas jbservation a présenter au procès-verbal Ja dernière Séance. Celui-ci est approuvé. M. Butaye annonce, a l’Assistance, que M. Buyl et Beaupain se sont fait excuser asdeux pour indisposition. II donne lecture s lettres qui lui ont été adressées. M. Butaye dit son espoir de pouvoir comp- t sur leur présence a la Séance mensuelle iFévrier. En présence de la situation grave, le Prési- :nt propose de ne pas traiter l’ordre du jour, liprévoyait la discussion sur les difficultés ie l’on rencontre a traiter avec certains ganismes des Dommages de Guerre. II de unde que cette question de détail soit lais- téde coté, aujourd’hui que l’essence même e la réparation des dommages de guerre se ouve menacée. Le danger est grand a l’hori- mpour ceux qui n’ont pas encore été règlés, H’organisation, au Ministère, de toute une yrielle de fonctionnaires chargés de remanier s jugements passés et de les remettre en uestion, met en péril la situation de ceux-la tiontre^u indemnisation de leurs domma- tset croient pouvoir dormir sur leurs deux reilles. Plus rien n’est certain, toutes les éven- lalités sont possibles. Aussi est-il urgent de reorganiser, de se regrouper, de réveiller *utes les sociétés qui sommeillent et de remet- e sur pied de guerre, pour la campagne du dntemps prochain, aussi bien ceux qui peu- El)t se dire du service actif, puisqu’ils sont “core sur la brêche pour obtenir satisfaction, üe ceux-la qui avaient cru avoir mérité la ®sion, paree que leur temps de lutte était assé. Il y a trois ans, nous avions réuni toutes skrces possibles, la levée des Sinistrés était ’®plète, nous avons manifesté, nous avons tobattu et nous avons obtenu satisfaction. u)ourd’hui que nos forces paraissent faiblir, Ministère des Affaires Econ. miques parait ■s nous traiter en ennemis et demande ;EQe sa suppression pour nous obliger a nous tenir tête gn face, mais a nous M. Butaye donne la parole a M. Geuten, Directeur de la Coopérative de Wervicq. M. Geuten regrette infiniment 1’absence de M. Buyl, dans un moment aussi solennel. Il aurait désiré que l’Assemblée lui montre sa reconnaissance pour la lutte qu’il ne cesse de mener depuis 5 ans et son espoir de le voir soutenir encore, jusqu’au bout, la défense des lois qui protègent les Sinistrés contre les en- torses que veulent y apporter le Ministre et sa longue théorie de fonctionnaires. Ce que nous avons fait il y a 3 ans est pour nous la plus grande garantie de ce que nous pouvons obtenir aujourd’hui. Nous avons fait une manifestation grandiose et des journaux en ont donné des comptes rendus, qui signa- laient, sans exagération, notre bon droit. Ace propos, M. Geuten lit un article de la Gazette Messieurs, cela parait déja lointain, c’est de 1’histoire... Mais, c’est une histoire que nous devons rajeunir. Il ne faut pas que nous laissions tomber dans 1’oubli les Buyl et les Glorie qui se sont attelés a notre char, sans jamais la moindre défaillance. Ils nous ont accompagnés lors de notre visite au ROI, lors de la démarche que nous avons faite au Ministère ils ont fait des conférences un peu partout, pour exposer a ceux qui avaient souf- fert par la Guerre, quel était leur droit a la restauration, leur dormant ainsi 1’espoir et le courage d’attèndre satisfaction. M. Glorie a été payé de la plus noire ingratitude, ses éléc- teurs n’ont pas compris ce qu’il avait fait pour eux. Il fut calomnié par des gens qui don- naient rendez-vous a des fonctionnaires du Ministère dans des maisons de prostitution de Bruxelles et, c’est la, que se sont manigai - cées les combines occultes, hostiles a M. Glorie qui, lui, ne combattait qu’au grand jour, pour le maintien des droits sacrés de ceux dont il était le mandataire. MM. Van- dromme et Bruneel, ces deux autres dévoués, ont éprouvé la même incroyable ingratitude. Nous payons cher celle-ci Il ne faut done pas que l’on compte sur la reconnaissance. Nous devons recommencer la lutte pour eet idéal revoir nos belles ré gions se relever entièrement. Nous n’avons jamais roulé sur For. Pour faire notre cam pagne, nous n’avions pour toute richesse que l’énergie de notre cceur et de notre volonté. En 1919, nous faisions nos pauvres petites affiches a la main et je trouve, Messieurs, que c’était bien l’expression de la misère de ceux qui se groupaient pour demander a la collec- tivité réparation. Pas de bluff, mais serrons nous coude a coude en plein accord et nous irons, s’il le faut, a Bruxelles pour montrer aux gens, qui vivent la bas dans une douce quiétude, qu’il y a encore en Belgique des milliers de leurs concitoyens qui attendent un toit pour se loger. M. Butaye donne ensuite la parole a M. Ledoux. M. Geuten, dit-il, vient de faire de Fart retrospectif il vous a rappelé par la lecture des journaux de l’époque' ce que vous avey fait pour surmonter les difficultés d’alors. Aujourd’hui, il faut que ces choses passées redeviennent de l’actualité. On vient de vous dire toutes les embuches que l’on sème sur notre chemin Restriction des coefficients de remploi entraves aux cessionnaires sup pression d’intérêts arrèt de la Cour de Cas sation disant que les Tribunaux des Domma ges de Guerre ne sont que des colléges ad- ministratifs suppression probable du Minis tère des Affaires Economiques etc., etc.. Tout cela suffit déja, Messieurs, a démon- trer la passe douloureuse et étriquée que 1’on nous prépare, si nous ne faisons pas bloc pour empêcher que Ton nous étouffe et pour assainir la situation, en faisant passer un vent de vraie justice et de liberté sur le régime avec lequel on doit traiter les sinistrés. Ces avatars que je vous signale ont leur origine au Ministère et dans le fonction- ®loir e plus lrcer a combattre dans le maquis plus sombre 1Core du Ministère des Finances. On a érigé “Ministère des Dommages de Guerre, et j> ldoit rester debout aussi longtemps restera des dommages a juger. «Ue chacun dans son arrondissement, dans Cub, dans sa coopérative, dans sa com- dise bien en rentrant, a ceux qui ne Pas ici aujourd’hui, que la campagne, Par cette presse qui puise ses sugges- au Ministère des Affaires Economiques, saboter les restaurations faites et a 1 se reconcentre, que l’on avec la dernière'activité pour arrêter -> courant d’opinions et obtenir que i et si votre comité prenait la décision f e-ter sur cette situation toute spéciale, Fibres se feraient un devoir de lui ser- Le cicerones. L osons esperer, Messieurs, que nous Lfons compter sur Votre puissante inter- L on P°ur amener les administrations in- Lsées a nous rendre nos routes a l’état Lalde 1914 et Vous prions d’agréer 1’as- Lnce c- h Secretaire, jDECLERCQ.

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 3