lli 3 1 111! lli II le tribunal I' ou encore au ma. y jii I Hi pas exagéré de dire a ceux a qui on a donné iin toit qu’ils ne peuvent se considérer chez eux, et que si nous nous laissons faire un jour viendra oü l’État leur dira qu’ils ne sont plus propriétaires. Depuis un temps la Fédération Nationale luttait et elle avait derrière elle une force, mais celle-ci n’était pas suffisamment orga- nisée. Il iaut reformer nos fangs et nous oblige- rons bien le Gouvernement et le Pays a nous accorder satisfaction. La parole est alors donnée a M. Glorie. DISCOURS DE M. GLORIE M. Glorie n’a garde de tirer vanité des éloges qui viennent de lui être adressés. Les efforts d’un seul homnie sont bien pèu de chose dans un vaste mouvement comme celui organisé pour la défense des droits des sinis- trés. Si ses efforts ont pu laisser une certaine trace, il y a aussi et surtout i’effort des autres. Parmi ceux qui se sont dévoués a- cette belle cause, il faut en citer plusieurs qui sont a ses cotés et M. Glorie fait applaudir, tour a tour, les noms de MM. Geuten, dévoué dès la première heure, Ledoux, secrétaire de la F. N. des sinistrés dont il a été un des fon- dateurs, l’avocat Butaye, toujours sur la brê- che avec la même ardeur et le même désin- téressement. Il regrette 1’absence de MM. Beaupain, qui a mis au service de notre cause son beau talent et son noble dévoüment, et Buyl, qui dernièrement, a deux reprises différentes, malgré l’indiffércnce générale si pas l’hostilité latente, a courageusement élevé la voix, a la Chambre, pour la défense de nos droits me- nacés (vijs applaudissements) Il constate aussi l’absence de MM. l'au- dromme'et Bruneel et suppose ainsi que cela se confirme qu’ils sont retenus ailleurs. Toutefois, poursuit M. Glorie, je n’ai pas pour mission de dire-ici le mérite de tous ceux qui se sont distingués a des titres divers, dans le mouvement organisé pour la défense des sinistrés. Il serait d’ailleurs impossible de n’en pas oublier beaucoup. Je pense que vous attendez de moi que je vous dise nettement mon opinion au sujet de la situation qui vient de vous être dépeinte comme particulièrement critique. Hélas I je me vois obligé de dire que je partage dans une certaine mesure, le pessi misme manifesté par les orateurs précédents. Il est difficile d’échapper a cette impression quand on envisage les tentatives faites pour modifier les droits reconnus aux sinistrés, Involution de la jurisprudence, certaim.s réformes annoncées. Les Droits des Sinistrés Et tout d’abord quelle est la situation point de vue des droits des sinistrés En pleine guerre, on a compris qu’il impor- tait de proclamer, én faveur des sinistrés, le droit a la xéparation. Ce fut l’objet d’un arrêté-Ioi. Après la guerre, il s’agissait de réaliser ces belles promesses. Tóutefois, on a compris qu’il n’était guère possible, vu les ressources dont on disposait, d’assurer immédiatement la réparation intégrale de tous les dommages occasionnés par la guerre. On s’est done borné a voter une loi assurant la réparation des dommages directs résultants des faits de guerre et portés aux biens et aux personnes. Plus tard, on verrait s’il n’y avait pas possibi- lité d’aller plus loin. Par l’effet de cette loi, le sinistré étaitassure notaminent d’obtenir La réparation du dommage du bien détruit cu endommagé sur la base de la valeur £914 Le bénéftce de remploi pour autant que ce remploi fut jugé conforme a l’intérêt écono- mique et de Ia région et du pays Le droit de céder valablement a autrui son droit au dommage Le paiement des indemnités a l’époque et suivant les modalités imposées par des dommages. C’étaient la pour le sinistré de trés sérieu- ses garanties. Toutefois, a peine la loi fut elle entrée en application qu’on ne tarda pas de s’apercevoir qu’elle devait entrainer d’énormes dépenses. Le gouvernement ne pouvait s’empêcher de s’en préoccuper. Que faire Un beau jour, M. Delacroix, chef du gou vernement, se demanda en pleine Chambre s’il était lout a fait juste si un sinistré qui avait en 1914 une maison valant 20.000 Ir. en requt une valant a présent 80.000 fr. Vers la même époque, M. Jaspar discou rant au Sénat, a propos d’un projet de loi relatif aux coefficients, proclama, sans détour, que, d’après lui, on était allé beaucoup trop loin en fait de réparation des dommages de guerre. On aurait dü se contenter de payer au sinistré le dommage sur la base de la valeur 1914, quitte a lui donner un supplément après paiement effectif par l’Allemagne. C’est en s’inspirant de la nécessité d’apporter des mo difications, qu’il avait déposé un projet de loi rel. tif aux coefficients et travMllaic a tel autre projet encore en piéparation. Telle était la doctrine nouvelle. Le projet de loi relatif aux coefficients de vait avoir pour effet de permettre au gouver nement de fixer les coefficients après avoir pris l’avis du conseil supérieur des dommages de guerre. Des commentaires de M. Jaspar faits au Sénat, il résultait clairement que eet avis qui aurait pu constituer pour les sinis trés une réelle garantie ne devait être pris qu’a titre consultatif. Ce bout de loi fut adopté et le gouvernement n’a reculé, dans la suite, que devant les conséquences qu’il devait en trainer c’eüt été l’arrêt de la restauration de nos régions dévastées. M. Jaspar avait annoncé un autre projet et il devait tenir parole. Son projet mieux connu dans nos régions sous le titre de la fameuse loi Jaspar a été maintes fois exposé ici et il serait supeiflu d’insister a ce propos. Qu’il me suffise de rappeler que ce projet, en cas d’adoption, devait entrainer cette double con sequence d’abord, d’apporter de notables restrictions au droit des sinistrés en matière de remploi et, ensuite, de permettre au gou vernement de fixer, lui-même, par voie de simple arrêté royal, l’époque et le mode de paiement des indemnités. Cette dernière dis position était particulièrement grave et il n’est pas douteux que si elle avait été adoptée la plupart des sinistrés seraient encore, a l’heure actuelle, dans des baraquements du Fonds du Roi Albert. Depuis lors, la doctrine de MM. Jaspar et Delacroix n’est pas morte et un nouveau projet de loi a vu le jour. Il tendait tout d’abord a rendre illusoire le droit de cession reconnu par la loi et ensuite a faire que le mandat des magistrats ne fut plus que d’un an avec faculté pour le gouvernement d’y mettre fin en cours de mandat par le rempla cement du magistrat en fonctions par un ma gistral du tribunal ordinaire. La disposition relative aux cessionnaires ne visait pas seulement les cessionnaires a venir mais aussi les cessio- naires qui avaient con- tracté sous l’empire de la loi actuelle et qui même avaient obtenu jugement et exécution de jugement l’État pouvait se considérer comme quitte moyennant le seul rembourse- ment du ptix de la cession. N’en déplaise aux bonnes intentions de MM. les Sénateurs, c’était, sans le vouloir, consacrer la ruine de finitive de nombreux cessionnaires. Car, la, oü 1 État avait déboursé 100.000 fr. pour la reconstruction d’un immeuble, le prix de Ia cession n’étant que de 25.ooo fr., l’État n’au- rait pas manqué de réclamer la somme de 75.000 fr. comme ayant été déboursé au dela de ce qu’il devait. Adopter la seconde disposition, c’était por ter atteinte non pas a l’indépendanT'Z' gistrats - car quelles que soient S aura toujours des magistrats indéne d°'S11 mais a la garantie d’indépendance a la bonne organisation de la justice SSent’elle Quand on se rappelle la doctrine pée par M. Jaspar, quand on fait l’analJ d projets de loi qui en sont comme la co quence, on s’aperqoit, sans efforts, que toT' ces lois et modifications ne ten dent a^3 d’autre qu’a Ia restriction du droit des^in^ trés. Tout cela apparait Tailleurs, il fa^‘] dire, non seulement comme le résultat d’ doctrine mais comme la conséquence d’une situation la situation financière ffiu pa J Voici done notre première constatation dU cóté un grand et loyal effort pour donner sa- tisfaction aux sinistrés dans la plus large rae i sure d’un autre cóté un effort tenace poured arriver par des moyens plusou moins détour-! nés a Ia limitation du droit des sinistrés. Cela étant, il n’y a pas lieu d’être trop ras- surésl’emprunt fait en faveui des sinistrés sera bientót épuisé et un nouvel emprunt i effectué dans les mèmes conditions, n’est pas' a prévoir et pour cause (l’offensive con-' tre le franc) les plus graves problèmes d’ordre, financier, rendent la situation du gouverne ment difficile et il ne. faudrait pas trop s’éton- ner si, a un pareil moment, fidéle a unetacti- que déja maintes fois exquissée, il cherchaita échapper, provisoirement tout au moins, aces obligations vis-a-vis des sinistrés. Il se pour-; rait done que M. Vande Vyvere, malgré lui, fut amené a proposer de nouvelles mesures défavorables. La reconstruction est tres avan- cée mais riennenoüs dit que l’achèvementdes travaux ne donnera pas lieu a des difficultés le champ de bataille peut être considérécom me déblayé mais, pour le malheur de nos sinis trés, il se pourrait qu’il y ait encore par ci par la des nids de mitrailleuses. (Applaudissments). Réponse a une calomnie A ce propos, qu’il me soit permis de poser une question quelle a été mon attitude par rapport a celle du gouvernement Un journal, répandu dans eet arrondisse ment, a trés clairement répondu a cette ques tion, en laissant entendre qu’étant avocat j'avais tont intérêt a ce que Ia loi fut de plus en plus embrouillée. Une faqon comme une autre de soutenir que j’ai aidé a tripatouil- ler la loi, a la modifier, a la changer. (Mouvement de protestation). Mes faits et gestes sont la pour infliger a ces détracteurs le plus crue! démenti. (A pprobation). Dans la presse, j’ai combattu de toute moa énergie Ia politique préconiséepar M. Jaspaf- (A pplaitdissements). Loin d’etre étranger au mouvement des si nistrés dirigé tout enffer centre la mutilation j de leurs droits, j’ai pris la parole a Naniuq organisé un mouvement a Bruxelles, pris uoe part active a la manifestation d Ostende, par I ticipé a Ia propagande organisée dans not arrondissement, allant de village en village* struire les sinistrés de ce qui se Pr®Para’t,^t tre eux et enfin, comme si tout cela n e pas suffisant pour dissiper toute équiVO<1^’ je n’ai pas pris une médiocre part a a g j diose et salutaire tpanifestation d Ypie^ plaudissematts) et ceux qui y ont assis souviendront, que l’ordre du joui <lul U^re prouvé a cette occasion et qui ^eva'. -gj connaitre nos revendications, a e e présenté par moi-même. (Appl ^l0^0"o^airdf Enfin, Messieurs, j’aiaussi fait, a ce -aCJ-|e mon devoir a Ia Chambre. II est toujou de se faire applaudir par des amis- moins, c’est de défendre a la ^jra- thèses souvent ingrates, d’affronter diction et la critique, de se heurter^jrece versaires redoutables. Je Pu‘s 'n^. ce qUe je témoignage que la aussi j’ai remp sanSfai' considérais comme étant inon devo blesse et saus eoniplaisance.^^^^/Zf)- ii. I rrmmTT-iTTTii ■mm m t iiimibui»i

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 4