II IL I II U! SÉNAT La i j’istifie que 130 ages ciation nationale des industriels et commer- qants beiges pour la réparation des donimages de guerre. lei encore il serait intéressant de savoir quels sont les dommages qui seront réglés a Tintervention de eet organisme et quels sont ceux qui continueront a l’ètre par la Fédéra- tion des coopératives Le budget prévoit un crédit non limitatif de 170 millions pour assurer le paiement des in téréts des titres délivrés ou a délivrer du chef de la réparation des dommages de guerre et éventuellement des intéréts arriérés des exer- cices 1920 a ig23. D’aprèsla réponse faite a la commission, les intéréts pour les années 1920 a 1928 donneront lieu en 1928 a l’émission de titres au porteur. La loi porte cependant que les indemnités de réparation sont productives d’un intérét de5 p. c. d partir du ier janvier [920 et jusqu’en ces derniers temps les intéréts ont toujours été liquidés en espèces. Sous la loi de mai 1919 on payait encore en espèces les intéréts a partir de cette date, non seulement sur les indemnités de répara tion, mais même sur les indemnités complé- mentaires. II ne semble pas que l’article 49 de la loi, qui permet a l’Etat de se libérer par la déli- vrance de titres, soit applicable au paiement des intéréts. La mesure proposée va rom- pre i’égalité entre les sinistrés en portant prejudice a ceux qui seront jugés en dernier lieu. II ne faut pas perdre de vue que beaucoup de sinistrés, et je parle surtout de ceux dont la perte a été totale, ou quasi totale, ont été obligés d’emprunter pour se réinstaller. line serait que juste de leur conserver le bénéfice d’un paiement en espèces sur lequel ils ont légitimement compté. Le ministre a défini a la Chambreles devoirs qui incombent a l’inspection du remploi. Ce service n’a pas a reviser les jugements, de telle fagon que les décisions des juridictions de dommages de guerre ont toute l’autorité qui s’attache a la chose jugée. Mais si l’inspection du remploi n’a pas a revenir sur ce qui a été jugé, elle n’en a pas moins un pouvoir d’appréciation, dont 1’exe.r- cice peut parfois être délicat, puisque sa mis sion ne consiste pas uniquement a constater si les indemnités ont été dépensées, mais si elles l’ont été utilement. Le ministre a signalé qu’en dehors des cas de fraude qui sont déférés aux juridictions compétentes, il a récupéré sur 987 affaires une somme de 3,i3i,623 francs pour des cas d’erreurs, et ce a la suite d’accords avec les sinistrés. Un controle est nécessaire, nul ne le con- teste mais on s’est plaint, a tort ou a raison, de la fa con dont certaines reductions ont été obtenues. Comme il importe d’éviter la possibilité d’abus et qu’il est nécessaire, d’autre part, de donner aux sinistrés les garanties indispen- sables quant a la libre disposition de leurs biens reconstitués, je demande a i’honorable ministre de bien vouloir nous faire connaitre quels sont les droits qui sont réservés au sinistré en cas de désaccord avec l’administra- tion et quel est l’acte qui constate qu’il a satisfait a ses obligations Les questions que je viens de trader tou chent a l’exécution des décisions rendues par nos juridictions de dommages de guerre. II va sans dire que je fais miennes les con- sidérations émises dans le rapport de notre honorable collègue M. Beauduin en vue d’obtenir plus de célérité dans la fixation des indemnités. La lenteur dans l’instruction des affaires provient souvent des retards qu’apportent les experts dans le dépot de leurs rapports. Il faut intensifier le travail des commissa riats, veiller a une bonne organisation des services, et surtout a un bon recrutement du personnel. Budget du Ministère des Affaires Economiques et budget des dépenses recouvrables en execution des traités de paix Je voudrais aussi attirer l’attention du gou vernement sur la situation de nos villes recon- stituées. Déja au cours de la discussion du budget des travaux publics, nos honorables collègues MM. Serruys, Hamman et Deswarte, antici pant sur la discussion actuelle, nous ont parlé de Nieuport, et tons trois furent d’ac- cord pour réclamer l’exécution des travaux qui doivent assurer la remise en état des in stallations maritimes pour lesquelles un crédit de plus de cinq millions avait été primitive- ment prévu, crédit qui ne figure plus au bud get qui nous est soumis. Je ne puis que me rallier.aux excellentes considérations qu’ont fait valoir nos honora bles collègues. Je tiens toutefois a souligner qu’au moment oü nous pouvons entrevoir le touronnement de cette oeuvre admirable de reconstitution de nos régions dévastées, c’est un même appel qui s’élève de nos villes détruites, qui toutes trois s’inquiètent de leur avenir. C’est Nieuport, qui signale avec raison que sa vie économique est intimement liée a la mise en activité de son port. C’est Dixmude, qui, par l’organe de ses administrateurs communaux, lance un appel aux industriels du pays. C’est Ypres enfin, qui demande a ne pas déchoir et a conserver son rang de chef lieu d’arrondissement judiciaire et administratif avec ses institutions d’avant-guerre. Ces ap pels ne peuvent nous laisser indifférents. La Belgique, au prix d’un effort considéra- ble, a relevé les ruines de nos cités détruites et des capitaux énormes ont été engagés dans cette oeuvre de solidarité nationale. Le gou vernement a pour devoir d’aviser aux moyens de rendre ces capitaux productifs. La ville d’Ypres comptait 3,780 maisons, que logeaient une population de pres de 19,000 habitants. Toutes furent détruites deux milles environ sont reconstruites les autres suivront. En y ajoutant les cités ouvrièrés que l’Etat a fait édifier et qui n’exis- taient pas en 1914, on peut dire que la ville reconstruite comptera plus d’habitations qu’- avant-guerre. La population aujourd’hui est de 12,000 habitants. Si l’on veut éviter une crise immobilière, il importe de restituer a la ville d’Ypres son outillage économique et de lui conserver les établissements et institutions dont elle était dotée en 1914. C’est done avec raison que le commerce local réclame avec insistance la prompte remise en état du canal d’Ypres a l’Yser. Je note avec satisfaction, et j’en remercie le ministre des travaux publics, que le budget contient un crédit de 1,676,000 francs pour les travaux a exécuter, et j’espère obtenir l’assurance que ceux-ci pourront être entre- pris sans plus tarder. Je note aussi avec plai- sir que le budget des recettes et dépenses extraordinaires contient d’importants crédits pour la réfection des routes, dont un million pour cede d’Ypres a Menin, qui est devenue impraticable. Ypres, qui était avant la guerre une ville d’art renommée, semble pouvoir compter encore dans l’avenir sur les ressources que lui apportait le tourisme. Elle est devenue un lieu de pélerinage célèbre, qui attire chaque année des milliers de visiteurs, donnant lieu a une circulation trés intense d’automobiles, qui, malheureusement, est enrayée a raison de l’impraticabilité des voies d’accès. Je me permets done d’insister pour que les travaux de réfection et d’entretien soient en- tamés sans tarder. Je regrette, d’autre part, que le crédit pour le rétablissement a Warneton du pont sur la Lys ait disparu au budget. La population d’Ypres réclame le maintien de son tribunal de première instance, et il semble qu’a eet égard toute menace ait disparu, puisque la reconstruction du palais de justice est chose décidée. Séance du mercredi 25 juin 1924 M. E. NOLF. Les budgets qui nous sont soumis ont été discutés longuement a la Chambre. Je tiens cependant a revenir sur ce qui a été dit au sujet du paiement des indemnités pour dommages de guerre. Les crédits prévus accusent une diminution énorme, s’élevant a 625 millions pour les in demnités a allouer du chef de dommages de guerre et 3oo millions pour les reconstructions et restaurations par l’Etat. La réduction du crédit pour les reconstruc-. tions par l’Etat ne présente rien d’anormal, puisque l’Etat, sauf pour des raisons d’écono- mie évidente, n’accepte plus de nouveaux engagements et se contente d’exécuter les contrats souscrits antérieurement. Mais la réduction de 625 millions s’explique moins bien si l’on songe que 47 p. c. des de- mandes ne sont pas solutionnées, soit d’après les chiffres figurant au rapport de la Chambre 617,382 demandes sur i,3o6,657 introduites. Le gouvernement justifie cette réduction en disant qu’il pourra se passer du crédit pri- mltivement fixé en portant a cinq ans le délai de remploi, en supprimant les avances admi- nistratives et surtout en réglant par titres nominatifs certaines indemnités qui, jusqu’ici, étaient payées en espèces, parmi lesquelles figurent les indemnités non soumises a remploi, quel qu’en soit le montant, et les indemnités pour moins-value aux terres. Je demande a I’honorable ministre de bien vouloir nous apporter a eet égard les preci sions nécessaires et de nous dire quelles seront désormais les indemnités qui seront payées en titres et quelles sont celles qui seront réglées en espèces. Le paiement par titres nominatifs a été sug- géré au gouvernement par la commission des finances de la Chambre pour des raisons bud- gétaires, en présence de la carence de l’Alle- magne mais si ce mode de paiement peut- être envisagé raisonnablement pour les dom mages qui n’affectent qu’une faible partie des biens des sinistrés, il n’en est plus de même lorsqu’il s’agit de dommages importants. Je demande que le bénéfice du régime actuel soit maintenu a ceux qui ont perdu lentièreté ou une grande partie de leur avoir. Celui qui s’est trouvé dans la nécessité de se réinstaller avant d’avoir obtenu son juge- ment a bien souvent dü recourir a l’emprunt Pourpourvoir aux frais de sa réinstallation. 11 a dü légitimement croire qu’il ne serait Pas moins bien traité que ceux qui ont eu la chance d’être jugés avant lui, surtout en Présence des declarations qui, a main les reprises, ont été faites qu’il n’y aurait Pas deux catégories de sinistrés. Les documents qui nous sont soumis, en ne P^rlant que des indemnités non sujettes a I reniploi, semblent indiquer qu’aucune mesure restrictive ne sera prise en ce qui concerne a reconstruction des immeubles détruits. J en conclus done que, contrairement a ce Qui avait été dit, les sinistrés continueront a tenir des titres négociables pour la totalité es indemnités qui leur seront allouées, et il 1 ^mhle résuEer de la réponse qui a été faite a I Comm>ssion que les cessionnaires qui ont I 1 *en dehors de tout esprit de spéculation d’av^ I3 ™me fa9on- H serait utile °'i a eet égard une déclaration du gou- Vernement. reduction du crédit de 626 millions se j encore Par cette autre consideration °rénavant un certain nombre de dom- seiont traités a l’intervention de l’Asso- SSJÏ

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 3