2°) t,aleur I9It; ®eub], a Mon Cher Collègue, Par votre lettre du 3o avril vous avez bien voulu me transmettre une deliberation du Con- seil Communal de la Ville de Herve, au sujet des restrictions qui pourraient étre apportées aux droits des sinistrés. J’ai l’honneur de vous faire savoir, comme je l’ai du reste déclaré a la Chambre des Represen tants, quit n’est pas question de toucher aux droits acquis des sinistrés, ni de procéder a une nouvelle revision de la loi sur la réparation des dommages de guerre. Les nécessités de la Trésorerie et le souci de préserver le pays des dangers d’une inflation monétaire out imposé au Gouvernement l’obliga- tion de restreindre, autant que possible les paiements en espèces. Touiefois, les nouvelles mesures proposées n'at- teindront nullement les p. tits sinistrés. Le paiement complet et rapide des indemnités sujettcs a remploi sera effectué en titres négocia- bles, car, tons ceux qui construisent ont besoin d’argent. Ainsi que le Gouvernement I’a déclaré a plu- sieurs rsprises, les indemnités destinées d la re construction des habitations et des bdtiments agricoles, industriels et commerciaux, continue- ront ci étre règlés en espèces. La seule exception envisagée concerne les sim ples degradations d la réparation desquelles le propriétaire peut facilement pourvoir au moyen de ses ressources intactes. Dans ce cas le paie ment pourra se faire en titres et le paiement en espèces pourra etre differe. Pour ce qui concerne la reconstitution des mobiliers, la liquidation en espèces continuera d couvrir ce qui est indispensable. Les cas dans lesquels une partie sera payee en titres seront déterminés en tenant compte de la situation du sinistré. Il n’y aura pas de revision des décisions jttdi- ciaires sauf le cas de fraude. Les déclarations répétées du Gouvernement doivent r assurer complètement les sinistrés. Comme vous le constaterez done, il ria jamais été question de jaire rembourser une partie des indemnités qui ont été accordées précédemmenl aux sinistrés. Toutes les mesures qui ont été prises n’ont porté aucune atteinte aux droits des sinistrés et ont ajfecté uniquement le mode de liquidation des indemnités accordées du chef de dommage de guerre en se basant surtout. sur la situation des sinistrés. Je puis done vous donner l’assurance que comme par le passé le Gouvernement continuera d appliquer loyalement la loi sur la réparation des dommages de guerre. (.s’) A. Van de Vyvere. Comme l’a trés bien fait remarquer le Cour nier de Herve du 18 mai, en commentant la réponse de Monsieur le Ministre, celle-ci contient certaines déclarations satisfaisantes, telle celle ou Monsieur le Ministre déclaré qu’il n’est pas question de toucher aux droits acquis des sinistrés, ni de procéder a une nouvelle revision de la loi sur la réparation. des dommages de guerre. Nous en prenons acte. f Mais ou la réponse de Monsieur le Ministre justitie pleinement les appréhensions et les protestations des Sinistrés, e’est lorsqu’il déclaré que les nécessités de la Trésorerie et le souci de préserver le pays des dangers d’une inflation monétaire ont imposé «au Gouvernement 1’obligation de restr.eindrej au tant que possible les paiements en espèces. Nous n’ignorons pas que la situation finan- cière du pays soit trés difficile. Mais a? qui la faute Sont-ce les seules charges résultant de la réparation des dommages subis par les vrais sinistrés qui l’ont rendue précaire La crise financière dont souffre notre pays n’est-elle pas plutót due en trés grande partie aux erreurs qui ont été commises au début de 1’armistice et pendant les premières snnées qui ont suivi la signature de la paix et dont les véritables sinistrés ont été les premiers a souffrir. N’est-il pas profondément injuste que le Gouvernement actuel fasse principalement supporter, par les seuls sinistrés, les consé- quences de ces erreurs, qui ont surtout pro- fité aux enrichis de la guerre et a ceux qui s’enrichissent encore a la suite de la guerre et qui empoisonnent la vie publique depuis 1’ar- mistice et nous éclaboussent d’un luxe désor- donné N’est-il pas injuste encore de n’atteindre parmi les seuls sinistrés que ceux qui ont le plus souffert pour étre restés les derniers Peut étre aura-t-on un jour l’audace de dire, ce qui serait la plus grande insulte a leur misère, qu’ils n’ont a s’y prendre qu’a eux mêmes s’ils ne sont pas arrivés parmi les pri vilégiés et que comme, on nous l’a laissé pressentir a certaine commission, qu’il en est pour les sinistrés restant comme pour les créanciers d’une faillite qui n’ont pas fait dili gence pour faire valoir leur créance en temps utile Semblable excuse que ne pourrait inve- quer que l’avocat d’une mauvaise cause, serait d’autant muins fondée que les sinistrés n’ont jamais pu faire sortir leur dossier a leur gré et qu’il est indéniable, et nous pourrions citer des faits, que des sinistrés, dont le besoin est réellement urgent, et d’autres qui ont sacrifié a la Patrie le meilleur de leur sang,, malgré des démarches sans cesse renouvellées auprès du Commissaire de l’Etat chargé de l’instruction de leur dossier, ne sont pas encore parvenus a le faire sortir de son bureau pour voir le Tribunal statucr sur le fond Combien ne serait-il pas profondément injuste dés lors et outrageant pour le sinistré de le rendre lui-même responsable des con sequences des mesures actuelles (A suivre). cial, pour les marchandises ou matières pre mières les industriels, artisans ou négociants si petits soient-ils devront pour obtenir de l’argent, ayant cours, passer par la nouvelle Association Nationale des Industries et Com- merqants. II en serait de même parait-il, a présent pour les dommages agricoles. 4°) Toutes les indemnités même soumises a remploi pour dommages mobiliers si le sinis- tre n’a pas été complet, e’est-a-dire, s’il n’y a eu que pillage ou enlèvements plus ou moins importants. 5°) Toutes les indemnités non soumises a remploi quelque soit leur importance et même si les indemnités totales sont inférieures a i5.ooo francs. 6°) Toutes les indemnités forfaitaires allouées en vertu de l’article 14 des lois coordonnées, ou indemnités dites de délogement. Au surplus les intéréts tant sur les indem nités de réparation que de remploi échus depuis le ier janvier 1920 jusqu’au jour de la création des titres, ne seront plus payables en espèces. Toutes les indemnités non payables en espèces, y compris le montant des intéréts échus, feraient l’objet de titres au por-teur, qui seraient payables en trente ans. Telle est la situation actuelle et telles sont les modalités apportées dans le paiement des indemnités. Pour être exacts, nous devons dire que jusqu’a présent et depuis que ces mesures nous ont été communiquées a titre officieux, nous n’avons pas encore vu de titres au por- teur mais bien des titres semblables a ceux qui étaient précédemment créés et portant toujours l’ancienne rubrique payable en cinq ans mais avec ces ajoutes marquées en rouge Non négociable par la Fédération des Coopérat'ives et Intéréts Réservés C) Quelles seront les conséquences de ces modifications pour les sinistrés A la suite d’une protestation du Conseil Communal de Herve centre les modifications apportées au mode de paiement, Monsieur le Ministre des Affaires Economiques a remis a Monsieur le Député Winandy la réponse que voici Bien qu’ayant constaté un ralentissement dans les paiements en janvier, février et mars derniers, nous ignorions les circulaires qui avaient prescrit des restrictions atteignant même les indemnités allouées pour la recon struction des immeubles a concurrence de ,0 la Fédération ne pouvant plus liquider les indemnités pour reconstructions d’immeu- bles qu’a concurrence de 80 de leur mon tant. Comme l’a déclaré a la Chambre Monsieur le Ministre des Affaires Economiques en ré ponse a une interpellation, ces circulaires n’avaient qu’un caractère provisoire pour permettre certaines études et ont été abrogées pour être remplacées par des instructions ver bales qui sont appliquées actuellement, et qui déterminent comme suit les modalités appor tées au paiement des indemnités d’après un projet, dont il a été donné lecture le 17 avril dernier a la Délégation Permanente des Sinis trés prés la Fédération des Coopératives, mais qui n’a pu nous être communiqué pour copie paree qu’a ce moment il n’était pas encore définitif. A) D’après ce projet peuvent encore ètre payees en espèces par la Fédéra tion des Coopératives i°) les indemnités pour reconstruction ou remise en état d’immeubles dont les dégats sont supérieurs a 20 %valeur 1914. 2°) les indemnités soumises a remploi pour mobilier de ménage en cas de destruction totale et seulement a concurrence de 5o avec minimum de 10.000 francs et maximum de 3o.ooo francs, c’est-a-dire que si le sinistré est complet et lorsque les indemnités totales soumises a remploi sont inférieures a 10.000 francs, elles peuvent êtrepayées intégralement en espèces lorsque les indemnités soumises a remploi sont supérieures a 10.000 francs, elles sont payables en espèces a concurrence de 10.000 francs, si elle ne dépassent pas 20.000 francs. Si elles dépassent 20.000 francs etne dépassent pas 60.000 francs, elles sont Payables en espèces a concurrence de lamoitié. Si elles dépassent 60.000 francs elles ne sont ■Payables en espèces qu’a concurrence de 3q.ooo francs. les indemnités soumises a remploi pour onimages agricoles dans les mêmes limites *lUe les indemnités pour les mobiliers de ménage. Ilnous est revenu, sans que nous puissions Certi(ier le renseignement, que depuis lors ces enmités en matière agricole auraient été en SUr rn®me P*e(d que les indemnités d ma^re industrielle et commerciale et ne la p,rai,ent P‘us être liquidées en espèces par gjeC^rat'On des Coopératives. esn' Pavent plus être payées en Var Fédération des Coopé- rQtwes es mdemnités pour remise en état d’im- <>eS d°nt les degradations sont inférieures es ’ndemnités soumises a remploi pour de ménage dans la mesure que nous - voir, e’est a-dire pour la partie io.ooo francs lorsqu’elles sont in- 20.000 francs et a concurrence de maximum en espèces de 3o.ooo -epassent 20.000 francs. mobiliers Venons de ^Passant erieuresè °°/o avec 1 elles dé Ploi et lndemnités même soumises a rem- louées ^Ued(lUe minimes qu’elles soient, al- P°Ur le matériel industriel et commer- RAPPORT présenté par M. l’avocat M. HOULTEAUX, secrétaire de l’U. G. S. (suite) jijNIFE S T A TIO N „rganisée a VISÈ le 29 Mai 1924 fUnion des Groupements de Sinistrés de la Province de Liége J()\ 1

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 3