I
iM.le Ministre - Baros Rnzette
j
5e Année, N° 38-3 Janvier 1925
Encore un droit de réponse
«Jaar, N° 38 - 3 Januari 1925
lihttr, Opstel en Aankondigingen 15, Boter straat, 15, Yper
Redaction, Administration et Publicité 15, rue au Beurre, Ypres
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- Weekblad -
voor bet Arrondissement Yper
OrgawQ der Vereeniging der Geteisterden.
der Ypersche Clubs, enz.
me,
«ité<
'Sres
Journal hebdomadaire
de 1’Arrondissement d’Ypres
Organe de i’Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
Mais vous n’en ferez rien, car déja la lettre
adressée au représentant Monsieur Colaert
est absolument édiliante au sujet de vos inten
tions.
Elie laisse percer une telle quantité d’excu-
ses futures possibles par la subcrdination
d’une foule d’éléments indépendants de votre-
volonté, elle dégage a tel point votre respon-
sabilité personnelle, que sa lecture nous
plonge dans un incurable malaise de pessi
misme et de désespérance.
Votre ligne de conduite n’a pas dérivé,
Monsieur le Ministre, et nous ne voyons dans
votre diplomatique missive qu’une vague pro
messe nouvelle a laquelle nous ne nous laisse-
rons plus prendre.
Les elections sont proches et les habitants
de notie region sauront se souvenir de ceux
qui se sont déyoués a leur cause depuis le
jour, oü. en haut lieu, on a entamé l’ère des
difficultés, des vexations, voire même du
sabotage.
Le ton de mon épitre vousdéplait peut-ètre.
Que voulez-vous
Si je revendiquais une aumóne, je vous sup-
plierais bien humblement de me l’accorder.
Mais comme i’objet de notre polémique
constitue un droil, droit que nous avons pour-
suivi vainement par des moyens pacifiques
pendant des années, droit qui nous est con-
testé et que l’on ne désire nous reconnaitre
que le jour oü l’appétit des regions plus favo-
risées que la nótre sera assouvi, je crois, qu’il
est de notre devoir, de crier haut et fort, afin
que Ton sache, aux quatre coins du pays,
combien les sinistrés qui out eu a supporter la
plus grande et la plus lourde part des mal
heurs de la guerre, sont injustement traités
malgré les solennelles promesses de nos
gouvernants.
Et maintenant, Monsieur le Ministre-Baron
Ruzette, traitez moi de tous les noms d’oiseaux
possibles et imaginables tenez-moi pour le
plus crétin et le plus grossier des journalistes
d’occasion écrasez-moi de vos foudres. I
Bruyère ne déposera la plume que le jour
oü les lecteurs de 1’Ypersche auront obtenu
satisfaction rapide et integrale.
BRUYÈRE.
Mais ce que je vous reproche, c’est d’avoir
fait voter des crédits sans exiger qu’ils fus-
sent employés, c’est d’entretenir la population
d’Ypres dans de vains espoirs, c’est de semer,
inconsciemment je le veux bien, le découra-
gement et le désespoir parmi la partie de la
population du pays qui a été le plus durement
éprouvée par la guerre.
Et ce que vous ne nierez certes pas, c’est
que vous avez fait entendre 4 notre déléga-
tion que des travaux, plus importants pour le
pays, méritaient un examen plus rapide et
qu’il fallait que les credits fussent d’abord
assurés a la solution de ces ouvrages, qui
étaient d’intérét gén ér al, avant de pouvoir en-
visager définitivement la question de notre
canal, qui n’est, suivant vous, que d’intérét
particulier.
D’autre part, vous reconnaitrez que si vos
services avaient requ de., instructions formel-
les a l’effet de donner une suite rapide a
l’objet de nos revendications, les crédits votes
eussent été dépensés, et le canal serait la
Or, jusqu’a présent, on est parvenu a éta-
blir les plans de deux méchants petits ponts
Voila le résultat de plusieurs années d’étu-
des de la part de vos services.
Si l’on poursuivait ces études avec le même
zèle, il se pourrait que aos arrière petits en-
fants, auraient la joie d’assister a l’inaugura-
tion de ce misérable petit tronqon de canal.
Et si c’est la le témoignage de vos bons
sentiments envers notre ville a laquelle vous
attachent tant de vieux et chers souvenirs, on
est en droit de se demander avec un juste
étonnement ce qu’il adviendrait de notre
pauvre nous si vous ne professiez, a
notre égard, que de l’indifférence.
3°) Parlons maintenant du Miracle des
Flamdres
Nous avons été les premiers a applaudir a
cette résurrection rapide des campagnes dé-
vastées et nous ne vous avons pas menagé nos
louanges.
Mais nous avons aussi été les premiers a
nous faire prendre a ce gigantesque Mi-
roir aux Alouettes car, voyant l’activité que
vous apportiez a la question du nivellement
des terres. confiants dans les promesses du
ministère qui affirmaient que la restauration
intégrale de nos villes, de nos droits, de nos
biens, se serait poursuivie avec la même célé-
rité, nous nous sommes empresses de réinté-
grer le pays.
Mettez done le même empressement a nous
donner satisfaction a l’heure actuelle, Mon
sieur le Ministre et, au lieu de devoir faire
entendre de dures vérités (car les tenues de
votre lettre cbnfirment une fois de plus que
la vérité blesse), le même personnage indéli-
cat, et mal einbouché ce ridicule Don
Quichotte qui a nom Bruyère, vous exprimera
la satisfaction de tous les sinistrés et vous
tressera des couronnes.
je lis avec infiniment d’intérét, votre ré
mise datée du 18 écoulé et insérée en pre
mière page dans notre cher Ypersche qui
est bien, quoique vous sembliez en douter,
forgane des sinistrés de la Région.
Avant de discuter les termes de votre let
tre, permettez-moi, Monsieur le Ministre, de
vous faire observer qu’il est toujours impru
dent d’accuser a la légère et de se laisser am-
prter par la colère. C’est ainsi que vous m’ac-
cusez d’être trés mauvais juge en matière
d’amabilité et voici que les termes de votre
réponse même constituent un témoignage
irrévocable de votre erreur.
D’autre part, l’innocent que vous condani-
ïzane plus jamais franchir votre porte n’est
jal’auteur de la diatribe qui a provoqué
rotrenoble courroux.
Lepersonnage indélicat et «mal embouché»
qui a nom Bruyère vous est totalement
ioconnu et, a seule fin de vous rassurer, il
s'empresse de vous faire savoir qu’il n’a
jamais sollicité et ne sollicitera jamais de
tons, la moindre petite faveur.
Et pour en finir et afin qu’il ne reste plus
®tre nous le moindre nuage de désaccord en
ce qui concerne nos sentiments respectifs de
courtoisie, je vous propose maintenant de
«ons en désintéresser et de laisser le l&cteur
de la correction des termes que nous
ttiployons l’un et l’autre dans nos discus
sions.
Ceci dit, examinons les faits.
Dèslors, les chambres ont voté des crédits
esquels, naticrellement, n’ont pas été employés,
depuis le moment oü vous avez distiibué
^bon politicien cette eau bénite de Cour,
lvers jugements industriels ont été rendus
Par les juridictions des Dommages de Guerre.
Certains industriels, disposés a construire
e'Ong de notre canal, lassés de ces vaines
^messes de restauration toujours répétées
"Uis jamais mises en exécution, ont jeté leurs
es sur des emplacements offrant les avan-
immédiats qu’ils n’étaient pas certains
0 tenir en s’établissant en notre villa.
e s°nt la des pertes irréparables que les
Ins sentiments (quelque peu tardifs cepen-
atté ^Ue VOus nous exprimez, ne peuvent
im ïr dePUas de longs mois, nous a&sistons
^Puissants et désespérés a l’exode de notre
Pn ation ouvrière vers la France-
ne m’est jamais venu a l’idée d’insi-
tés ^Ue Vous auriez refusé les travaux néces-
par la remise en état du canal auquel les
ts üennent d si juste titre. Ce sont la vos
Paroles, Monsieur le Ministre.
Ypres, le 2S décembrs 1924.
Monsieur l’Editeur du Journal
La Région d’Ypres
Votre numéro du 2y public une lettre de
Monsieur le Baron Ruzette, Ministre des Travaux
Publics.
Ainsi que vos lecteurs s’en sont certainement
doutés, je me suis senti visé par certains termes
de la dite lettre et je vous jrie d’insérer dans
votre prochain numéro la réponse que je crots
nécessaire d’y faire.
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LA
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Les articles non signés sont refuses
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BHÜ-*—--
YPERSCHE
J’) En 1923vous nous avez donné I’assurance
Emelle que le canal d’Ypres a l’Yser aurait
Mremts complètement en étatpour 192E.