lie peuvent se cumuler avec aucune autre in demnité recue a l'occasion des mêraes dom- mages, sauf les sommes allouées pour la cons truction d'abris provisoires Ces indemnités seront diminuées des som mes déja repues a l'occasion des mêmes dom- mages Cette rédaction est vague et confuse. M. de Liedekerke l'avait fait observer lors de la discussion du projet de loi, mais on n'y a rien changé 011 l'a seulement complétée par l'ad- jonction du deuxième alinéa, que la commis sion n'avait pas inséré dans son texta. Faut-ii combiner l'article 26 avec l'article 28 Cela reviendrait a déduire le montant de l'indemnité recue pour expropriation de l'in- demnité totale de reparation. Supposons une indemnilé derépaiation de 10.000 francs une partie de l'immeuble évaluée 3.000 Ir. au prix de 1914 est expro- priée. 11 resterait 7.000 fr. et le remploi sur cette somme. Vous vous rendez compte du résultat. II est vrai que l'indemnité pour expropria tion ri'est pas tout-a fait une indemnité reque a l'occasion d'un dommage, mais elle pourrait, si 011 prenait le texte a la lettre, influencer peut-être l'indemnité de remploi. Elle ne peut agir sur l'indemnité de ïéparation, car le résultat absurde auquel nous.conduit le calcul que nous venons de faire provient précisément de cette action. D'oü faut-ii déduire cette indemnité? De l'indemnité de remploi Peut être, seulement la partie expropriée se compose toujours d'un fonds que le sinistré devra racheter ailieurs a quoi bon déduire alors la valeur de ce fonds Faut-il ne rien déduire Le fonds peut comprendre des ruines ou matériaux récupérables. La valeur de celles- la devra être déduite quelque part. Ce sera affaire au commissaire qui établira la valeur 19x4 il devra déduire les ruines subsistantes de l'indemnité mtégrale de réparation, mais comme il doit ètre procédé de même lorsqu'il n'y a pas d'expropriation, il faut en conclure que l'existence d'une expropriation ne change rien au mode usuel de.calcul des indemnités. II y a une autre indemnité dont le róle est plus difficile a établir. C'est celle que les armées ont versee a titre de réparation par- tielle pour leurs requisitions, les incendies qu'elles ont causés. C'est même celle que les acheteurs d'animaux vendus en cours de fuite ont yersée a titre d'acompte sur la valeur réelle de ces animaux. D'pü faut-il la déduire Les avis sont partagés. Les uns la dédui- sent de l'indemnité de réparation, les autres de l'indemnité de remploi. Les premiers en lont une question de droit, les seconds une question de fait. Quand on touche 'lors du dommage, une indemnité partielle, il semble bien que ce soit une indemnité de réparation et que l'indem nité ultérieure a allouer ne sera plus que la différence entre la valeur totale du dommage subi et celle de cette indemnité partielle. Les partisans de la seconde opinion sou- fiennent que dans ia plupart des cas, le rem ploi était devenu impossible au moment du dommage, que l'indemnité reque ne peut done venir en décfuction de l'indemnité de répara tion a allouer, car ce serait rendre le remploi virtueilement impossiide et qu'il faut déduire cette somme de i'indemnité de remploi, paree qu'elle n'a pu servi r a effectuer une réparation réelle et qu'elle est restée improductive. L'argument n'est pas sans force. II a con duit certains commissaires, hélas trop rares. a accorder le remploi pour pertes de bétail sur la totalité du stock détruit ou enjevé, en se bornant a déduire l'indemnité recue de l'indemnité de remploi. Cela peut vous paraitre bien indifférent et •en tout cas de pur tyle de savoir s'il faut déduiee l'indemnité u qüe de l'indemnité de réparation ou de l'indemnité de remploi, mais I outre que cela compte pour les intéréts, on les indemnités sont susceptibles, il -l tou une question de principe dans ce sujet. Je veux bien admettre que le remploi n ai pu se faire a l'époque oü a été veisée 1 in em nité de réparation partielle et qu il v a lieu e permettre de l'effectuer entièrement aujourd hui. Mais je ne cónqois pas dans ce cis, pour quoi on puisse déduire l'indemnité recue te l'indemnité de réparation. C'est admettie que l'indemnité de réparation réelle nest que a différence entre ces deux indemnités cepen dant, 011 accorde le remploi sur 1 indemnité compléte. II semble que l'indemnité recue doive être déduite de l'indemnité de remploi. C t st en réaiité une indemnité de remploi, car elle n a pas servi a réparer quelque chose au temps oü elle a été payée. Llle était destinée a réparei plus tard, or c'est précisément cette répara tion de plus tard qui constitue le remploi. C'est done une indemnité de réparation en droit et une indemnité de remploi en fait. Quel monstre C'est pourtant vrai, elle n'a servi a rien, done elle n'a pu const tuer une indemnité de réparation productive. Le besoin du remploi sur le dommage entier le démontre clairement. II laut done la déduire de l'indemnité de rem ploi, Hélas, quelques commissaires philantropes de Wervicq ont seuls compris cela. Les autres, idéologues funèbres et solennels ont trom presque toujours que l'octroi d'une indemnité partielle au temps du dommage devait même faire exclure le dommage entier du remploi. II en existe un qui refuse ainsi le remploi quand le dommage est trop petit et qui ne l'accorde sur un grand dommage que lorsqu'il l'a rendu petit Oh suave inconscience. QueSques Impressions «l'ura BruxelSes Je me mets en route de grand matin, et après avoir marché une aemi-heure j'arrive a la gare tout crotté de boue. II faudra avant de pénétrer dans la capitale que je fasse la ré- vision (j'allais dire «des dommages deguerre») de ma toilette, car, malgrérna mine de paysan, je ne_tiens pas a montrer qü'un provincial tst plus 'malpropre qu'un ketje bruxellois. Assis dans le train, je devins rêveur. Je fus réveille en arrivant anx hord's de la Lys prés de Courtrai, etj'aperqus unmagnifique établis sement industriel transporté ici par les dom mages de guerre d'Ypres. Pauvres Yprois, décidément on les a déshabillcs proprement. Me voila en gare de Courtrai. J'admire les nouveaux tunnels réclamés deppis 5o ans et jamais obtenus. Les Courtraisiens peuvent allumër une belle chandelle aux Régions Dé- vastées, ,-ar c'est grace a celles-ci que les tun nels ont été - construits. Vous souriqz, amis lecteurs, mais écoutez bien ma petite histoire et vous en serez convaincüs. II prit un jour la fantaisie aun Ministre de faire admirer par les Sénateurs et Députés les belles faqades des nouvelles constructions de nos régions dévastées, dans lesquélles certains architectes ont grossi leurs pourcentages, (nous restons muets sur les misères que les belles faqades cachent). Or done, ces J\ essieurs arrivent a Courtrai oü les autos offi-ciels les attendent Pour sorrir de la gare c'était un véritable steeple - chase, sauts de barrière, footing cross. II a été établi que d'aucuns avaientleur '■hapeau hosselé, d'autres un teil bleu d'au tres encore le fond de leur culotte arraché, on ne dit pas si certains y perdirent leur porte feuille. Nos pères consents plus ou moins goutteux ne sont pas habitués a un travail si considerable aussi, après avoir pris place dans les autos, ce tut un concert de récrin i nations et, séance tenant*-, il fut décifJé" qu aussitol retournes a Bruxelles, ils attrape- raient le Ministre des Chemins de fer tignasse qu'ils ne lacheraient pas avant d'"! la certitude d'établir des tunnels. V0us que quand les intéréts de nos hon0rï sont en jeu, ils obtiennent tout ce qu'j|s 6 lent. Mais consolons-nous, les voyage^ profiteront. II manque le bouquet de la fin Df,„, r ^UUrqtn ne pas commemorer ce haut fait d'armes effort héroïque, par une plaque comméi% tive au moins les courtraisiens et les gé^' tions futures pourront-ils admirer aleur^ le grand esprit d'initiative de leurs ancêtre Et, comme la chanson, le train roulait ro, lait toujours, j'admirais les belles campagaf oü nulle trace ne rappelait la guerre, jeso geais machinalement aux nótres, aux abri etc., etc. Arrivé a Denderleeuw, ici encore des r,o veaux tunnels qui n'existaient pas avi guerrc. Je me faisais la réflexion que pp travaille a rebours. Au lieu de refaire n anciens travaux qui sont démolis, on fait nouveau, qui n'existait pas avant-guerre. Influences et Mystères Me voila débarqué au terminus de Brus les 1 J'enfilais la rue Neuve, oü je remarqu: l'étalage d'un magasin de tabacs dont I cigarettes turques, égyptiennes, anglais faisaient l'ornement. Mélancoliquement, constatais que nos jtunes gens veulentfum tout ce qui vient de l'étranger alors que n tabacs sont bien meilleurs. D'ailleurs, règle générale, depuis la guer toutes nos marchandises indigènes doive céder le pas aux exotiques Du train 1 vont les choses, les Beiges se suicideront: profit-de l'étranger. Tout le monde contrib inconsciemment a la baisse de notre frar ct, quand il sera trop tard, on sera peut ét encore obligé de fumer des feuilles de choi comme pendant la guerre. Oh Tabac Beige, tes frères te tuent. Oh horreur que vois je, chez un fourni seur du Roi Des photographies de généra Beiges et Alliés, alors que sous l'occupati boche je constatais, pendant mon évacuatio au même endroit run que des photograph d'officiers ennemis Décidément l'argent 1 pas d'odeur et le patriotisme est bienmalat Cela me rappelle un peu l'arroganceetlesa bisme de certains profiteurs de guerre d'a cord avec l'ennemi, qui, du haut de leur gr; deur, nous jetaient a la face Ioibéciles, q n avez-vous fait comme nous Merci du compliment mais je préfè rester pauvre toute ma vie que de me h( dans le sang de mes compatriotes- Bien n acquis ne profite guère, le dernier mot n pas dit, et sans le rechercher je rencontre le profiteur peut être au bout du rou'.e quand sa bobine s-ma déroulée. En cheminant je rencontre des monurae: magnifiques. Ce sont des écoles moyei"1 athénée, supérieure, professionnelle. Etd que bien de nos écoles prima'res ne sont même reconstruites chez nous. Sur six tons de l'arrondissement d'Ypres, quatreO tons, Messines, Passchendaele, ReusbruSS1 II ervicq, n'ont pas une école moyenne nous sommes au vingtième siècle Care ïéveil Si les Russes avaient eu de 1 ms"' tiori, le monde n'aurait pas eu a dépl°ret bolchevisme. Je crois que je réfiéchis trop et mes ges me font oublier que Messines, PassCl daele, Rous brugge et Wervicq se trouvent1 West Flandre et ne sont habités que Par Beiges de troisième rang. Je continuais lamarche et mes regards^ uttiiés par une grande brasserie. Immé" ment, je me faisais la réflexion que la e"c, nos concitoyens se sont laissés gater' ment diable a-t-on pu abandonner l'usage notre bonne bière composée exclusivei"6" grams, orges et houblons Je ne suis PaF Pnète, mais je prédis qu'on y revi*»"" sensiblement par la force des choses>e| laire de réclame pour personne je Pul6

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 2