Lettre de M. Ie Depute Edg. Missiaen
Yper, den 7 Mei 1925.
M. BUTAYE, Voorzitter
der Federatie van Geteisterd en, Yper
Mijnheer de Voorzitter,
Gevolg aan Uw brief van 5 Mei 1.1., mij
uitnoodigende tegenwoordig te zijn op de
vergadering der Federatie van Geteisterden,
spijt het mij U te moeten melden dat het mij
onmogelijk is die vergadering bij te wonen.
Inderdaad, Uwe federatie geeft mij niet de
minste waarborg van onpartijdigheid. Ik heb
hier namelijk voor mij liggen, verslagen uwer
vergaderingen, in Het Ypersche verschenen,
waarin ik zie, dat eene dagorde van geluk-
wenschen gestemd werd aan M. Poincaré,
toenmalige voorzitter der Fransche Repu
bliek, omdat hij de grootste politieke fout
begaan had, die ooit een staatsman beging,
namelijk de bezetting van het Roergebied. Ik
heb ten andere eene dagorde uwer vergade
ring liggen waarop staat uitdrukking van een
wensch tot afschaffing van den acliturigen ar
beidsdag. Ik weet dat die wensch niet is
gestemd geworden, maar indien dit waar is,
is het niet omdat sommige aanwezige leden,
het niet gaarne hadden gedaan. Ten andere
heb ik regelmatig in het blad uwer Federatie
H(t Ypersche kunnen bestatigen, dat de socia-
listen er ofwel dood gezwegen, ofwel afge
keurd waren, ofwel hunne houding met moeite
werd bekend gemaakt, terwijl onze politieke
tegenstrevers altijd bewierookt werden, en
de minste hunner woorden of daden, met
groot lawijt aan de lezers werden medege
deeld. Ten andere de twee laatste weken
werden de lezers van uw blad uitdrukkelijk
aangeraden, niet voor de socialisten te stem
men. In die voorwaarden meen ik dat mijne
plaats niet is, midden derger.en die plannen
beramen, niet om mijn persoon, maar om
mijne partij te benadeeligen.
Daarbij ben ik overtuigd, dat de Federatie
van Geteisterden, zeer goed mijne hulp kan
missen, want in de vier jaar dat ik in het
Parlement zat, werd geen enkele maal mijne
'hulp ingeroepen. Ik van mijn kant heb de
Federatie niet noodig, om de werking die ik
mij voorgeef te doen, te verwezenlijken, want
ook ik heb geen enkele maal beroep hoeven
te doen, om in staat te zijn hulp aan de geteis
terden te verleenen, op de Federatie.
Wanneer ik het onnoodig oordeel aan uwe
^vergaderingen deel te nemen, beduidt dit
geenszins dat ik niet bereid ben 'U te steunen
en te helpen, daar waar ge mijne hulp mocht
nuttig vinden, want tot op heden, is niemand
te vergeefs mijnen steun komen vragen,
wanneer ik bij machte was te voldoen aan
het verlangen mijner verzoekers.
Gelief hierbij te aanvaarden, heer Voorzit
ter, de verzekering mijner hoogste achting.
Edg. Missiaen.
La parole est donnée a MGeuten qui lera
un exposé sommaire de la situation.
MGeuten Supposons que chacun soit dé-
dommagé (ce qui est loin d'etre le cas), et que
le temps des promesses soit passé. Nous en
sommes al'heure des réalités Que constatons
nous
Les établissements publics d'Ypres, de
Messines, de Wvtschaete et d'ailleurs ont
disparu. Nous vous faisons grace de les
énumérer, vous les connaissez.
Nos mo3'ens de transport par-eau n'existent
plus.
Nos routes sont impraticables il en est au
Bizet, au Touquet, a Hollebeke, a Lange
marclc et ailleurs, oü rien n'a été fait, les cha
riots s'ent'oncent dans la boue jusqu'a l'es-
sieu.
Le Président, M. l'Avocat Arthur Butaye,
déclare, contrairement aux allegations de
M. le député Missiaen, que la Fédération des
Sinistrés ne s'est jamais occupée de politique;
tous ceux qui assistent régulièrement aux
séances peuvent le témoigner.
II souhaite la bienvenue a M. le député
bourgmestre Colaert et le félicite d'avoir
voulu honorer de sa présence la réunion de
ce jour. Applaudissements
M. Colaert remercie et déclare que les sinis
trés pourront toujours compter sur son dé-
vouement. (Alouveaux applaudissements)
M. le Président l'ordre du jour dé la
présente réunion comporte notamment la
Formation d'une association pour le
relèvement et la defense des intéréts
de VArrondissement d'Ypres
Les délégués ont eu connaissance, succesr
sivement en francais eten flamand, du rapport
trés circonstancié présenté par M. Louis
Geuten a l'assemblée du 8 mars 1925 de notrè
Fédération.
Songez que sur 5 ponts il y en a encore 4 a
reconstruire entre la France et la Belgique.
Songez que les rues y conduisant sont
encore abandonnées.
Songez, qu'après onze ans, il y a des
alignements qui ne sont pas encore fixés. Son
gez que depuis cette époque, le revenu de
certaines propriétés est nul.
Songez, que dans notre commune de Wer-
vicq il y a encore prés de 400 baraquements
occupés.
Et l'on s'étonne de ce que nous ne soyons
jamais contents
Quant a l'agriculture, la première récolte a
été perdue, ravagée par les mulois.
Les années suivantes ont été assez rémuné-
ratrices c'est même grace a cela que les cul
tivateurs ont pu suppléer a leurs indemnités
pour dommages de guerre, insuffis rntes pour
leur réinstallation.
La culture du tabac est déficitaire, aucun
cultivateur n'a regu toute l'indemnité néces
saire a la réédification des séchoirs pendant
ce temps on compromet la valeur de notre
franc en jetant sur le pavé des livres sterling
et des dollars pour l'achat a l'étranger. C'est
la une mauvaise politique.
Le cheptel est 'loin d'atteindre les chiffres
d'avant guerre.
Lescheminsdes champs sont impraticables.
Que de vies humaines sont exposées au
danger de mort par les explosifs répandus en
terre, quand on procédé au labourage et au
drainage des champs.
Des milliers d'abris se trouvent encore sur
des terrains de culture, ils ne produisent rien
a l'agriculture, on ne tient pas compte de
cette perte dans le loyer ni dans les contribu
tions du cultivateur.
L'agriculture est la ressource principale de
notre arrondissement, encourageons la et
mettons au pilori les propriétaires rapaces
qui profitent d'une ére de prospérité passa-
gère pour imposer des loyea-s fantastiques,
qui rejetteront les cultivateurs dans la misère
lors d'une mauvaise récolte ou d'une baisse
désirabie des produits de la têrre.
L'industrie s'est déplacée Celle qui est en
partie installée végète celle qui est encore
a installer le serat-elle un jour Quant a obte-
nir les fonds nécessaires, il ne faut y songer
pour le moment, et le jour oü on recevra de
l'argent, les charges seront si lourdes qu'on
se demande si on pourra y faire face.
Qu'a-t-on fait de la priorité promise avec
solennité
Nos ouvriers trouveront-ils toujours de
l'ouvrage, une fois la restauration terminée
C'est la une question angoissante, qu'on
devrait étudier a fond avant que le mal ne soit
consommé.
Nous possédons des ouvriers d'élite, pro-
pi es a tous genres de travaux, mais nous
constatons qu il 3' en a beaucoup qui doivent
émigrer. II y en a beaucoup qui ne revien-
dront pas a preuve, toutes nos villes et nos
communes, a part 3, sont en dóficit de 4.000,
3.000, 2.000, 1.000, 5oo habitants.
Aveugles sont ceux qui ne prennent pas des
mesures pour l'avenir.
Un vieux proverbe. flamand dit que la oü
l'ouvrier et le petit bourgeois ne gae
leur pain quotidien, la misère sévit et
merce languit. eco
Nous venons de vous exposer
ment la situation devant laquelle no
trouvons actuellement. Nous conclu0n
VI
noüs n'éviterons la catastrophe finalt
faisant appel a toutes les bonnes volont
Le moment est proche oü nos cfobJ
sinistrés et nos coopératives de domm S
guerre entreront dans I'histoire
- Cest-a.(j.
disparaitront. II faut qu'ils renaissent
une autre forme. Disons hautement qUe j
voulons vivre et non pas végéter. Paiqe
timents de solidarité de la population d I
l'arrondissement nous voulons éviterle m
me et la ruine d'une terre arrosée du
sanj
r;
plus pur de nos Héros.
Nous ne pouvons y faillir, c'est pöurqn
Messieurs, nous vous proposons la iondat
d'une Association pour le relèvement et
défense des intéréts de l'arrondisseit
d'Ypres.
Le but saute aux yeux de tous, la néces;
s'en impose, c'est notre unique planche
salut Voici quelques points qui doivent
cipalement nous guider
Continuer a soutenir les droits légitimesc
sinistrés
Exiger le retour de tous nos établisseme
publics, par tous les moyens, même part
procés pour obtenir l'exécution de testament
Remise en état de nos routes
Reconstruction du canal de l'Yperlée
l'Yser
Etude d'um canal vers la Lys ou Route
Démolition de tous les abris qui gêm
l'agriculture
Défense des droits des cultivateurs
Encourager la culture du tabac et du hc
blon comme avant guerre
Propagande pour l'industrie hótelière; I
Propagande et appel a l'industrie pourvtl
s installer dans l'arrondissement d'Ypres;
Pa3-er*ent des contributions avec les li
gations des dommages sans remploi
Facilitésdouanières avec nos voisinsduSt
Recherches de travail pour les ouvriers,;
besoin fondation d'une bourse de travail;
Groupement et défense de tous les co:
mercants
Soutenir les desiderata des communes
Appuyer toutes les revendications d'intéi
général de nos sociétés existantes
En un mot soutenir tout ce qui peut cont
buer au relèvement et a la béfense des if
rêts de notre arrondissement.
Et les Moyens a employer
Faire comprendre aux autorités que
voulons collaborer a notre relèvement.
Ecarter toute critique acerbe etpersonnc
afin de ne pas nous aliéner la bonne volo
de ceux qui peuvent venir a notre secours.
Faire des annonces dans les journauxps
la vente des terrains propres a l'industrie.j
Persuader eelle-ci que dans notre cotf
on trouvera la main d'oeuvre nécessaire
Par des relations attirer l'industrie.
Par une propagande ininterrompue atl
l'étranger dans nos contrées.
Signaler aux autorités compétentes les
liorations ou aménagements possibles.
Eviter toute lutte de clocher, de politii
ou de langues.
Prendre toutes mesures utiles que le nou1
organisme jugera nécessaire. (ApplauE
ments).
En ce moment, M. le sénateur Dep^1'
entre dans la salie.
M. le Président le félicite d'avoir
assisrer a la réunion et l'invite a prendre f3'
au bureau.
M. Emile Beirnaert-Vandaele l'JEtat>
Province ou les communes ne pourraien'
exonérer des taxes e4 impositions, I°ut|
moins pour une année, les petites industr
qui viendraient a s'implanter dans la ré;
M. le Président il est évident que
surtout la petite industrie qui doit
c'
oit être en
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