Ftéparations
De Staat bedrieglijKe bankbreKer
L'Etat Beige se proclame
en état de faillite
se
et que partout les Hotels de Vitte
ferment
Cette mesure de fermeté est la consé-
quence logique du geste gouvernemental,
et n'est ni illégale ni révolutionnaire.
It n e se passera pas hu it jours avant
que te gouvernement ne se soit rendu a
discrétion et n'aura décidé de payer a
nouveau comme si rien ne s'était passé
Et que nos édiles ne craignent pas de
perdre leurs écharpes. Nos populations
leur seront plus dévouées que jamais.
Bien mieux, ces édiles-la seront les seuls
qui seront sürement réélus aux élections
prochaines.
Que nos Colléges échevinaux remplis-
sent done leur devoir visa-vis de leurs
administrés que tous, chacun séparé-
ment, envoient leur démission au gouver
nement et laissent désormais celui-ci seul
prendre la charge d'administrer nos com
munes.
Ce sera 48 heures de crise, mais de
crise salutaire, etl'arrondissementd'Ypres
sera sauvé.
Wanneer een schuldenaar zich uitgeeft als
niet meer in staat om zijne verplichtingen na
te komen, maar terzelfdertijd zijne familie en
vrienden bij voorkeur betaalt, zullen zijne
schuldeischers deze handelwijze bedrieglijk
vinden en zijne faling verwekken. Hij zal als
bedrieglijke bankbreker uitgeroepen en geker
kerd worden.
Van dergelijke slechte wil in de betalingen
is het dat MM. Poullet en Janssen, de eene
eerste Minister en Minister van Economische
Zaken, de andere Minister van Financien,zich
plichtig maken.
Zoo de staat waarlijk niet meer bij machte
is in zijne betalingen te voorzien, met welk
recht dan beslissen deze twee heeren dat zij
zullen voortgaan met de eenen te betalen, maar
dat de algeheele geteisterden, de wezenlijke
geteisterden, deze alleen niet meer zullen be
taald worden Met welk recht
De meest aanvankelijke gerechtigheid kan
zulke handelwijze niet dulden.
Al de schuldeischers van den Staat zijn ge
lijk. De eene betalen en de andere niet is eene
rechtsverloochening. 't Is een staatsaanslag 1
't Is meer dan een euveldaad, 't is een
schandige onhandigheid daar zij metterdaad
het Belgisch Krediet zelf het hart doorboren.
Lorsqu'après l'armistice, l'Etat promqlga
la loi sur les dommages de guerre, il s'engagea
solennellement a relever les ryines dont une
partie du pays étaif couverte et a rendre a ce
coin de la patrie, qui avait été témoin des glo-
rieux faits d'armes de nos enfants, la prospé-
rité dont il jouissait avant 1914.
Les eftets de cette loi devaient constituer
one dette d'honneur, ou plutöt, un engagement
sacré, reconnaissant aux habitants des con-
trées qui avaient été sacrifiéès au salut du
pays tout entier, les droits aux réparations
complètes des pértes qu'ils avaient subies.
Et dans l'esprit du législateur, il fallait que
cette reparation fut rapide, de faqon a per-
mettre a la categorie des Beiges les plus
éprouvés, de se créer les ressources néces
saires pour subvenir a leur existence.
Cependant, dès le début, et cela, malgré
les promesses solennelles de nos ministr.es
qui assuraient aux sinistrés la stricte applica
tion de cette loi, on résolut, dans les bureaux
ministériels, de la corriger en enjoignant aux
commissaires d'Etat l'ordre, non pas de veil-
ler a ce que la valeur d'expertise de 1914 des
immeubles ne fut pas dépassée, mais de c ei
cher par vuie de pressions ou de ftienaces a
réduire les sommes auxquelles les sinistres
avaient droit.
Après cette première attaque qui, par sa
réussite, avait mis nos bourreaux en appetit,
on se lanqa dans la confection des circulaires
restrictives. C'est dans ces circulaires que
l'Etat mit a jour sa faqon d'intei prèter la juste
et loyale application de la loi.
Ce fut d'abord la déclaration de guerre aux
cessionnaires qui, hélas, n'avaient commis
d'autre faute que celle de croire que tous les
Beiges sont égaux devant la loi et que la loi
doit être observée aussi bien par les ministies
et le personnel de leurs bureaux que pai le
plus commun des mortels.
Sur la foi de jugements en référés, des ces
sionnaires avaient reconstruit des immeubles
dont ils avaient acquis les droits aux dom
mages. Ces jugements, ou tout au moins cer
tains d'entre eux, furent convertis en chiffons
de papier lors du jugement définitif.
Nous pouvons citer tel cessionnaire qui
obtint pour certaines affaires les coefficients
5 1/2, 5, 3 1/2, 3 et enfin, pour l'un des cas,
une somme inférieure a l'expertise de la
valeur 1914.
C'est ainsi que l'on comprend la juste repa
ration du dommage subi.
Et qui nese rappelle du nomhonni de certain
inspecteur qui, pendant de longs mois, rem-
plit dans notre region, la mission de retarder
le règlement des attertations de remploi.
Nous savons bien que ce fonctionnaire
agissait par ordre d'un haut manitou qui
jouit ici de l'estime de tous les sinistrés 1
A présent, le Ministère de la Justice, nous
refuse la reconstruction de l'institution de
bienfaisance, le Ministère de la Guerre nous
enlève tout espoir de retour de notre bataillon
et jusqu'a l'avènement du nouveau Ministère
Laboulle nous avons vaineinent lutté pour
obtenir le rétablissement de notre canal.
Voila sommairemerit établi, le bilan des
bienfaits que nous a octroyés l'Etat.
Et voici que pour consommer notre ruine
compléte, les ipinistres Poullet et Janssen,
viennent de décider d'arrêter tout paiement
aux sinistrés.
Entretemps, on paie les bons de réquisition
des laines et des cuivres des régions occupées.
C'est de bonne politique car, de cette faqon,
nos ministres comptent s'attirer la sympathie
de quelque million d'administrés.
Quant aux vrais sinistrés qui ont vu leurs
biens sacrifiés a l'intérêt général du pays,
qu'ils se débrouillent
Qu'importe qu'ils se soient liés contractuel-
lement envers leurs entrepreneurs et que
ceux-ci en exigeant l'application du mode de
paiement adopté, les acculent a la faillite, a la
ruine 11
Qu'importe qu'il y ait ici des propriétaires
sans abri, des ménages sans pain.
Qu'importe que chaque semaine nous
ayions a enregistrer le départ vers la France,
de plusieurs families d'ouvriers, faute d'indus-
trie, faute de ressources.
Nous sommes si éloignés de la capitale et
la guerre de 1914 est si lointaine déja. Ypres
et l'Yser font partie de l'histoire de Belgiqüe.
C est deja de 1 histoire ancienne.
Te rappelles-tu, ami lecteur, le jour de la
mobilisation, alors que tu bouclais la besace
au dos de ton gars en te détournant pour
cacher les deux larmes qui perlaient a ta
paupièie, et souffrant atrocement de ce dé-
part, peut-être sans espoir de retour
I e rappelles-tu, brave volontaire de guerre
1 enthousiasme avec lequel tu courus t'enróler'
quittant parents, femme, enfants, amis, pour
t en aller vers le combat, vers la mort
Et vous tous, sinistrés, qui abandonnfites
vos maisons, vos meubles, mille objets, mille
souvenirs qui vous étaient si profondément
ers acceptant volontairement, sans regret
la souffrance et l'exil.
II y a de cela onze ans.
Ah comme a cette époqUe
d'etre Beige. n ®hit j
L'incendie, l'accumulation des
tuine;
massacres, les coups déchiquet£s
mort, mille visions affreuses, tous' 6
ces consentis pourquoi
Pour faire honneur a un
'V\
sang)
sacrj
engagenie]
Pu
que séculaire.
Que l'on n'aille pas croire qUe
lons la mémoire de ces faits pour fo^
moindre regret de la chose accompli"1111'
Mais l'engagement volont
pris par le pays et contresigr^
Roi en 1918 n'a t-il pas la mêtue
que celui qui a amené dans notreT
dre, la ruine et la dévastation 8
air«me,
ré Pat
Que ceux qui se sont faits nos hn„
U«urreaux
pas d'argent puisqu'il y a des milli0l
lieu de s'appliqner a notre rénovati0n
dent a cette question
Et surtout que l'on n'objecte pas qu'ü
fepo
n)
pour ie canal de Charleroi, les
Pon
sur la Meuse, les routes pour i«
circuj
et mille autres travaux dont l'utilité
d'autos, les bassins d'Anvers et
'minédia
ne se fait pas sentir, mais que l'0n
quand mème pendant que nous
sons ici dans la misère.
execu
ctoupi
BRUYÈRE.
Le Conseil des ministres a décidé qu'il
plus les moyens de payer ses créanciers. II
proclame done en état de cessation de pai
ments, en état de faillite.
Cette situation correspond-elle a la réaliti
Non, mille fois non.
II y a quelques semaines, M. Theunis, qi
devait le savoir, et mieux que M. Janssei
proclamait a la Chambre que nos finance
étaient saines mais qu'il fallait faire des óm
mies.
Payer ses dettes d'abord, dépenser le sa
plus après, telle est la seule planche de sali
pour la Belgique. Et que fait le gouvernemeu
Un peu partout, de nouvelles gares pc
remplacer des gares existantes qui auraia
encore pu trés bien servir, telles qu'el
pendant deux ou trois ans au moins
Elargir certains canaux qui, par ce tei
de crise commerciale, auraient pu trés t
'sutfire encore, tels quels, pendant dear
trois ans HM'
Décider de dépenser une centaine de a
lions pour agrandir les installations d'Anver
qui, telles quelles, pouvaient encoresuffin
pendant deux ou trois ans aux besoins
trafic
Remettre l'étude la question de la J(
tion du Nord-Midi qui coütera un
milliard et dont l'inutilité est démontrée,
Entretenir dans les ministères une arm®
d'huissiers et de fonctionnaires inutiles,
occuper un tas d'appartements et d'immeu 1
couteux au lieu de les réduire tous u
Chercher le moyen de dépenser
lions et des millions a preparer un peupa
dans les seules grandes x illes, bien ent'
des Fètes et des Expositions pour 0
le GGllorrrieux CCentenaire de la
rité (I) de la Belgique
Proposer d'augmenter les traite"16"^
députés alors' qu'il y a c.inq fois plus e
didats-députés qu'on n'en peut éhre e
cette augmentation n'a fait l'objet t
programme électoral
Etc., etc. raj
Non, l'Etat ne doit pas se procU»!er
de banqueroute. L'Etat peut pavei'
Mais si, connaissant la situation
la connaissent, nos ministres veu
nuer a gaspiller notre argent et p°ur^
plus payer ceux qu'ils doivent PaYer'
des criminels ou des fous.
1 coi^J
eulent 1
C
v 1 1