Corsets D.W. Caisse Commerciale de Rooiers Tijdperk van 10 lot 25 Septembgr5,00 °/0 's jaars Voorheen G. DE LAERE 8c G° HALFMAANDELIJKSCHE BEKENINGEN Les profiteurs de guerre Enregistrons un événement Baüadede ia cueillette du houblon t le rnonde a pu échanger, a l'armistice, 1 °arks jetés ici par charretées par l'occu- leS "tontre des francs qui, en 1918, valaient paIltre septante centimes. On. sait ce que ces Urks sont devenus. Ce que les bonS patnotes esPera'enL c'est cette operation révélerait l'existence des f Itunes mal acquises. Ils ont été leurrés, dit teinent la Gazette. Les gens qui en ont 'changé des millions n'ont pas plus écopé que 'eux qui n'en Possédaient flue quelques een- taVes. Quoi Ce sont cwux- ci qui ont payé pour ceux-la. Car les individus qui ont trafiqué avec l'en- nemi n'ont pas eu a se plaindre de leur lot. L«s seuls qui aient été sérieusement inquiétés, ce sont ceux qui avaient un magasin bien achalandé et qui avaient ouvertement ravi- taillé les troupes allemandes. L«s autres, les milliers d'autres qui, en qualité d'intermé- diaires, ont gagné des cents et des milles, sont restés impunis, et les personnés qui les ont vus a l'ceuvre ont pu sincèremen't croire qu'jl jouissaient de la protection des autorités. Aujourd'hui ces nouveaux riches plastronnent, écrasent les honnêtes gens de leur luxe de mauvais goüt et discréditent la bourgeoisie dont ils se vantent de faire partie. L'échange des marks ne les a pas signalés a l'attention dés parquets, il ne les a pas dési- gnés non plus a la vigilance du fisc. Etpour- ,quoi Paree que les bordereaux d'échange ne sont parvenus a celui-ci que devinez quand - au mois de juin 1925 Parfaitement. Ces bordereaux qui devaient dénoncer l'existence des biens a confisquer ont dormi dans des car tons, et ils n'en sont sortis qu'au moment oü les précieuses indications qu'ils contenaient n'avaient plus de valeur. j Faut-il voir la une simple coïncidencé Dans ce cas, il convient de reconnaitre que le Ihasard a admirablement servi les fripons. Car [enfin si les bordereaux avaient été remis aux Services des contributions il y a trois ans, les t profiteurs de guerre auraient écopé au lieu Iqu'ils bénéficient aujourd'hui d'une ananistie qu'un parlement qui se respecte n'aurait I jamais du leur accorder. II y a trois ans, la loi sur les bénéfices de guerre n'était pas une loi platonique. On devait l'appliquer, mais, pour l'exécuter convenablement, il fallait met- tre a la disposition des fonctionnaires chargés den assurer l'application la documentation necessaire. Puurquoi ne leur est-elle pas par- venue en temps utile Est ce que les socia- listes, qui ont tout a dire rue de la Loi, feront une enquête ace sujet Séviront-ils contre les bureaux coupables d'une grave négligence Ou bien, oubliant leurs diatribes, fermeront ils les yeux et consflftsreront-ils que les choses °ut été pour le mieux ^ans le meilleur des sondes En attendant, les coquins qui ont fricoté avec les Boches pendant la guerre ne se refu- sent rien. lis conservent la jouissance de l'ar- gent qu ils nous ont volé et, n'ayant point de scrupules, ils font au fisc de fausses déclara- hons qu il est bien difficile de contróler. Non seulement ils n'ont pas rendu gorge, ils n'ont Pas restitué a la collectivité les milliards qu'ils ui out volés, mais c'est nous qui devons verser eur Place, chaque année, les milliards dont ?.n &°uvernement généreux des deniers pu 'cs a un besom impérieux. e qui se passe est scandaleux et bien fait P°ur corrompre la mentalité dee bons citoyens ju sont parvenus a sortir propres de la tour- ente qui a sévi du 4 aoüt 19i4. au 18 novem- bre 1918. Et jais c est Parce que les fripouilles ont été iourd^b tranclu'Hes qu'on entend dire au- T>p„f - U' par des §ens dont l'honorabilité ne peu* etre mise en doute si c était a recommencer, je ferais du comine ;rce avec les Boches. Je fabriquerais du savon. J'accaparerais la graisse. Je ravitaillèrais en tabac les troupes alle mandes. Notez que la plupart des braves gens par- lent ainsi parce qu'ils sont indignés et que, si la guerre recommenqait, ils se montrferaient aussi bon patriotes qu'avant Mais il y en a parmi eux qui se laisseraient tout de même tenter. Et il faut maudire les gouvernements qui portent la lourde respon- sabihté d'avoir perverti la moralité publique et augmenté le nombre des'individus prêts a vendre leur patrie a la première occasion. Journal du Commerce). L Indicateur ojficiel des trains qui a paru le 5 juin dernier, est un document extraordi- nairement important. Cependant il ne semble pas que la Presse se soit déja occupée dé signaler le fait nouveau qu'il révèle. Depuis l'existence de l'hornme, celui-ci a marché et navigué, et ses moyens de locomo tion sur terre et sur mer n'ont cessé de pro- gresser et de se régulariser. On se rend aujourd'hui d'Ypres a Constantinople^ et en Chine avec une sureté de marche t-lle qu'on connait la minute précise oü l'on passera par telle localité, combien de temps'on s'y arrè-: tera, et l'heure et l'endroit choisi d'avance pour arriver a sa destination, l'n homme d'affaires, sans quitter son bureau ni même son siège, cause de vive voix avec l'un de ses correspondants demeurant a l'autre bout de l'Europe. Tout cela est mis a la portée d'un chacun, règlementé et tarifé. On s'y est fait, et cela semble tout naturel. C'est cependant prodigieuxQu'en pense- raient nos grands-parents, eux qui mettaient plusieurs jours a se rendre a Bruxelles au prix de grandes fatigues et parfois d'aventu- res de tous genres Ouand nos Yprois d'il y'a un siècle par- taient du relai de l'Hótel de Gand, rue des Chiens, pour se rendre a Paris, ils entrepre- naient un voyage long, fatiguant et dange- reux, et commenqaient par faire leur testa ment Et maintenant Maintenant, prenez VIndicateur ojficiel des trains des chemins de fer Beiges et des chemins de fer vicinaux ce petit bouquin qui se trouve dans toutes les mains. Vous y trouve- rez quelque chose de neuf, d'inoui, et qui fait rèver... Ouvrez le a la page 27, et méditez le con- tenu de cette page. Elle s'intitule Lignes aériennes passant par Bruxelles. Lignes aériennes O ui. II y a désormais des lignes aériennes, et on vole en quelques heures de Bruxelles en Angleterre, en Suisse, en Norvège, régulièrement, si régulièrement même que le voyageur est renseigné sur Ia minute précise de son arrivée a Bale ou a Copenhague, et sur le coüt exact de la traver- sée par Pair. On ne se contente plus de marcher, de rouler en voiture, de naviguer par les océans, on vole a trav. rs les airs avec une précision mathématique. Et 1' Indicateur ojficiel pour la premiere fois, donne I'boraLe des lignes officielles qui passent par Bruxelles. Ce n'est qu'un commencement L'an pro- chain, il y aura deux pages de lignes aérien nes, puis cinq, puis dix. Sait-on oü s'arrêtera le progrès Et quejles sont ces lignes a'ériennes de Bruxelles 13 n'y en a encore, provisoirement, que trois 1) On part d'Amsterdam a 7.55 du matin pour arriver a Rotterdam a 8.25, s'y arrêter i5 minutes, atterrir a 9.45 a Bruxelles, en' repartir a 10 heures juste et se poser a Bale a 14 heures. Done six heures en tout et cela coüte 425 francs (42 florins seulement au Hollandais d'Amsterdam). 2) Pour aller de Paris a Malmoe (Suède), le Parisien s'ernbarquera a 8 h. precises, il s'arrêtera quelques minutes a Bruxelles, Am sterdam, Hambourg et Copenhague, et, a 7 heures du soir, le même jour, il pourra se promener a Malmoe. Cela lui coütera 980 fr. 3) Inhabitant de Londres peut tous les jours partir a 9 heures du matin pour arriver a XI,45 h. a Bruxelles, y diner (55 minutes), et se trouver a 14 h. a Cologne. S'il est pressé, il repartira de Cologne a i5 heures, après y avoir conclu son marché avec son correspon- dant prévenu, et il sera rentré a Londres le même jour a 7 heures du soir pour souper Cela lui aura conté 475 fr., pas mcme cinq livres, pour Pallet et autant pour le retour. La page 27 de 1' Indicateur ojficiel du 5 juin 1925 a, sans aucun tam-tam, simplement, comme si de rien n'était, enregistré un des faits les plus importants de l'Histoire de FHumanité. Les cónes blonds de nos vendanges Pèsent drus aux sapins ombreux Le fermier prépare ses granges, Ouvre les séchoirs sulfureux. Hola dit il, venez nombreux. Le gars, la vieiile, la fillette Ils ont sonné les jours heureux Du houblon mür pour la cueillette. Et sur deux lignes on se range Dans l'ombre des longs sillons creux On égrène la grappe en frange Dans des paniers de joncs ffbreux, Cependant qu'un gars vigoureux Abat les perches en athiète Et ramasse en tas plantureux Le houblon mür pour la cueillette. Plus d'un galant'propos s'échange, Plus d'un roman s'ébauche entre eux Les vieilles ont un rire étrange, Qui dénorice les amoureux. Malgré eet air malencontreux, Les amants poursuivront leur fête, Ce soir, dans' les sentiers poudreux, Quand la cueillette sera faite. ENVOI Mitche, quel éclair dans tes yeux Et ta chemisette est défaite Jean se rengorge, glorieux 't Is al of la cueillette est faite (la kailleuloise) G. Lotthé. de beste de sterkste de voor leeligste Rangesloten bij de BflHQUE DE BRUXELLES (Kaptol 200.009,000 - Reserven 55,650.000) f Rekeningen 6 maanden 5,25 p. b. 1 jaar 5,60 p. h. 1

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 3