Conseil Communal d'Ypres
11 n mot a propos
cis Is vllle d'Ypres
Nous lisons dans La Flandre Libérale
du 5 septembre ig25
D'une correspondance d'Ostende, au
Nieuwe Rotterdamsche Courant publiée
paree journal en une série d'articles, sous le
titre La grande misère de la cóte beige
nous reproduisons les extraits suivants, qui
ont rapport a la ville d'Ypres
...Les architectes y ont archaïsé ferme
on a fait de la ville une espèce de décor de
théatre comme pour y jouer lesMaitres
chanteurs de Nuremberg.». On a pu voir, plus
que jamais, que la plupart de nns architectes
ont une ame moyen-ageuse, qucique commo-
dément standardisée
Et voici qu'Ypres a pris l'aspect d'une
étrange ville morteIf s architectes, a une
couple d'exceptions prés, en ont pour ainsi
dire banni toute vraie vie, tout sentiment sain
et sincère.
...Mais il y a un rnal plus grand que ces
anomalies architecturales. Car ce n'est pas
seulement dans sen apparence qu'Ypres a
perdu toute vie. C'est en tome réalité, qu a
défaut d'un peu de réflexion, malgié ses con
structions flambant neuves, Ypres va mourir.
C'était, avant la guerre, un marché impor
tant, un centre commercial qui attirait toute
la région. C'était aussi un centre de tourisme,
que les étrangers, qui peuplent nos stations
balnéaires, venaient visiter en été. On y faisait
un peu de petite industrie, facilitée par de
bons moyens de communication de bonnes
chaussées, plusieurs lignes ferroviaires, un
canal, servaient au transport des matériaux
et des marchandises.
II y avait plus encore Ypres possédait une
garnison, une école régimentaire, une école
d'équitation pour officiers, une excellente
école moyenne, une école de bienfaisance.
Ypres était une petite ville oü il était plai-
sant de vivre comme dit la chanson bruxel-
loise. Le bier.-être y régnait.
Et maintenant
On a rebati trés vite, mais... on a oublié de
reconstruire le canal. Les bourgeois aisés
avocats, rentiers, médecins, professeurs, ont
tous émigré, et ils vivent en des conditions
relativement meilleures a Bruges, a Gand, a
Courtrai, a Anvers. Le marché, oü se ven-
daient surtout des produits agricoles, n'est
plus fréquenté après la guerre, et même
pendant, les paysans ont cherché e»t trouvé
d'autres débouchés. L'industrie est virtuelle-
ment morte. Qui pis est, Ypres, qui vivait en
quelque sorte de sa garnison, de son école ré
gimentaire, de son école d'équitation, de son
école de tnenfaisance... Ypres a perdu tout
cel a.
On a construit une nouvelle caserne répon-
dant a toutes les exigences modernes il pa-
rait qu'elle a coüté un demi-million. Mais,a un
certain moment, on a changé d'avis le bati-
ment est la a moitié achevé et sans toit de
nouvelles ruines pour Ypres. De même, il n'est
plus question ni d'école régimentaire, ni d'école
d'équitation.
Alors que, dans toutes les villes de Belgi-
que, la crise des logements continue a sévir,
a Ypres, on trouve des maisons, en voulez-
vous en voila, et cela a bas prix. Malheureu-
•sement, il y a pénurie d'amateurs.
Car beaucoup d'habitants, qui étaient ren-
trés a Ypres après 1'armistice, se sont vus obli-
gés d'émigrer de nouveau, paree qu'ils ne pou-
vaient plus réussir a gagner leur vie, en gran
de partie par suite de la disparition des insti
tutions susnommées. Car même l'école de
bienfaisance, qui était une fondation. privée
que la ville était obligée de respecter, ne fut
plus réouverte.
Tout cela n'est évidemment pas exclusive-
ment la faute des administrations publiques.
Mais ce canal inutilisable qui empêche l'indus
trie locale de refleurir Et tout l'argent dissi-
pé pour cette caserne a defni-achevee,
en train de pourrir P Et la fermeture deRoutes
ces écoles Et le marché, ne peut-o
rien faire pour le ranimer Ne pourrart-on
pas faire un peu de propagande dans Py
tt a l'étranger, pour une ville qui, en s
rnontre encore les ruines gigantesqu
grandioses de ses Halles N'y aürait-il pas
m lyen d'insuffler quelque nouvelle vie a son
commerce en y transportant 1 une ou au re
institution officielle A t on done si rnagni -
quement reconstruit Ypres pour la laisser
de nouveau mourir, cette fois de mort natu
relle
Ce que je dis ici d'Ypres, est en grande par
tie vrai pour Dixmude et Nieuport aussi. Et
on fait si peu, hélas, pour y remédier
Le sort d'Ypres est suffisamment terrible
pour qu'on ne prète pas la main a la mort de
finitive d'une ville pour laquelle on a verst
tant de larmes, et dont on parle tant dans des
discours officiels.
Réunion du Satnedi 5 Septembre 1925
A 14 1/2 heures, le Conseil s'enferme a huis
clos pour la désignation des membres de la
Commission de l'Assistance publique
On sait qu'au courant de ce mois les Bu
reaux de Bienfaisance et les Hospices civils
sont, de par la loi, obligés de se fusionner en
une seule administration. II en résulte que les
commissions de ces deux établissements doi-
vent être remplacées par une seule commis
sion nouvelle. Le nombre des administrateurs
sortants se trouve done réduit de moitié, la
question est de savoir qui l'on sacrifiera, et
nécessairement il y aura de fort méritants
parmi lesnon-élus.
La discussion fut longue, parfois orageuse.
Elle finit par les nominations suivantes
Membres effectifs
M. Félix Struye, (12 voix),
Suppliants
M. Biebuyck Eugene, (8 voix),
M. Vanderghote Henri, (4 voix).
M. Masschelein Alphonse, (10 voix),
M. Vergracht Félix, (to voix),
M. Lahousse Gaston, (10 voix),
M. Ommeslagh Raymond, (10 voix),
M. Vermeulen Hector, (10 voix),
M. Van Nieuwenhove Aimé, (10 v.),
Melle Boone Berthe, (8 voix),
M'lle Irma Cornillie, (8 voix),
M. Angloo Nestor, (3 voix),
M. Bouquet Remi, (8 voix),
M. Swyngedouw Charles, (8 voix),
M. Desaegher Henri, (4 voix),
M, Vanaerde Léon, (8 voix),
M. Tack Georges, (9 voix),
M. Berghman Germain, (4 voix).
A 4 h. 20 la séance publique commence.
Tous les membres du Conseil étaient présenls
au huis clos. A Tissue de celui-ci M. Donck
se retire.
II. Adjudication des travailx de la nou
velle rue rejoignant la Plaine d'Amour au
Marché au bétail.
La soumission de M. Degroeve Frans, a
Warneton, est acceptée.
HL Les Hospices demandent Thomologa-
tion d'une adjudication publique du droit de
chasse sur des terres a Wytschaete, Zillebeke,
Zantvoorde et Hollebeke.
Accordée sans observation.
IV- Les Hospices civils demandent de
pouvoir vendre un terrain sur lequel une ba-
raque est établie. Accordé.
V. Bureau de Bienfaisance. Comptes de
1924. Approuvé sans observation.
VI. Ecole Moyenne de l'Etat. Comptes de
IQ24. Approuvé.
VII. Ecole Moyenne de l'Etat. Budget
pour ig2Ó.
Approuvé. M. Sobry s'abstient paree'que
les frais du chauffage central sonttrop élevés.
VIII. - Voirie. Reglement
des rues. Le texte flamand de
sur i'
X
parait au présent numéro.
Avant le vote, diveises obse
présentées au sujet de ce régie,
entr'autres est d'avis que 1
entreti
toirs doit ètre a charge du propri^^ N.
Cette matière de la voirie do
a un grand nombre d'ubserv;
nne
ations
°ccas;(
tiques, de la part des conseille,^
négligences et des abus qui Se COm^ SUr ies
peu partout en ville au grand domm^11
facilité de la circulation. Finaleraent^^'1
ment est voté a Tunanimité.
IX. - La Fabrique d'Eglise de Si
demande a pouvoir louer publiqu
terre a Voonnezeele. ent®t(
Admis.
- Une lettre de M. le baron de Mor
Bellaing, informe qu'd possède un
de 1649 relatif a Thistoire d'Ypres
II offre d'en faire don a la ville
accepté avec reconnaissance. ^ts
M. Declercq estime qu'd seraitb0n
la Ville invite la nouvelle Administratief
Tassistance publique a faire d'instante"I
marches auprès du Gouvernement afin d'1'
nir que 1'Ecole de bienfaisance, insii^'
qui appartient a Ypres, soit au moins rè-
placée par une autre institution d'imp0rtan°
égale.
M. Colaert est assuré que la nouvelle Co,
mission remplira son devoir a ce sujet
M. Bouquet demande que la Ville pre,,
une décision au sujet de la destination a do,
ner a la nouvtdle Halle aux viandes, etesti,
qu'il serait regrettable de consacrer ce ba
monument k un marché aux viandes donii
besoin ne se fait pas sentir.
M. Van Nieuwenhove. Nous avons ja|j
requ une protestation de tous-les bouch^
de la ville contre le projet de supprimer"
marché.
M. Colaert. II a été aussi question!
faire un marché au beurre, ou bien un bun
de police. Nous étudierons cette quesli
quand le moment sera venu
M. Glorie demande oü en est la quest
du Palais de Justice.
MColaert. II y a un grand retard de
part de l'Etat a s'exécuter.
Plusieurs membres font observer all,
bourgmestre que de divers cótés arrivent
nouvelles fort facheuses relativement a
monument.
MColaert fera son possible.
MDelaliaye se plaint du grand domi
ge que subit notre bibliothèque publique ill
les caveaux humides de la caserne.
M. Colaert. Nous allons nous occf
de la déplacer. On pourrait la placerprovia
rement dans une salle d'une de nos écoles,
M. Van Alleynnes. Depuis deun#
et demi, il y a un retard de 55 a 60
dans les paiements des dommages de goff
pour Tarrondissement d'Ypres. Le Goon
nement semble décidé a ne plus payer
argent, mais en. titres non négociables,
indemnités même sujettes a remploi. Untn
grand nombre de sinistrés, ayant reqi
première tranche en argent, ont pris des'
gagements et seront tuinés s'ils ne f j
plus paver leurs entrepreneurs. LapossQ
de la vie de la ville d'Ypres esteD}
Jamais notre ville et notre arrondissenier
se sont trouvés dans une situation sicri
Que ferons-nous
M. Van der Mersch estime qu fa.
pour 1'Administration communale e
comme telle une démarche énergiq®
du ministre. Toutes les communes
•le faire. tm
M. Colaert. - Des démarches seron
par moi auprès du ministère. v,
- M. D'Huvettere. - L'Etat devrai^
les dépenses inutiles. Ainsi, il exis-e je0
min empierré allant de la Uhausse
a la Chaussée de Menin, le long j:
de fer de Roulers. Get empierre®^
or on va maintenant dépenser
ndant, o"'
argent pour Tenlever. En attene-^^
coupé par des tranchées pour £i
praticable. C'est inconcevable
rend certains services, il eXls
laisse
La séance est levée a 5 b. 3o
Ce
règlei