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Pour les Sinistrés
possession de l'argant qui vous est
trer en 1 dü
lég*leae ème est absolument inaoceptable
Cn est prouvé que vos propres ressources
egpement insuffisantesjla Caisse d'Epar-
'eut vous faire un pret d'un cinquième,
gf ptierg et, dans des cireonstaaces exce.p
d'U* ellee, de 80 */o maximum du capital
®0tl"naj des obligations remises en nantisse-
""fg pret m'est conclu, d'ailleurs, que pour
ériode finissant le ir Janvier qui suit la
date
11116 de la signature du contrat et les renou-
ellefl)ents sont faitS exclusivement P0,ft'r
an
un
Sur ce prêt le sinistré devra payer urn intérêt
de6l/8 1>an- J
Nous sommes eci droit de demander si on
sef,,.. de nous.
Que nous reste-t-il a faire La conduite du
gouvernement a notre égard est vraiment
intolerable.
■pans la reunion du i3 Septembre divarses
^enures ont été précoaisées et notammenrt
lessuivantes
j) Demander une entrevue avec les Ministres
Ms Finances el des Affaires Economiques
Celasera fait, mais si nous nous rendons a
Bruxelles uniquement comme représemtants
des sinistrés il est vraisemblable que nous
n'obtiendrons pas de résultats satisfaisants.
2) Le non paiement des contributions
On pourrait avoir recours a cette mesure
mais elle ne nous amênerait pas plus prés de
notre butle paiement effectif des reparations.
3) Une interpellation d la Chambre
Nous ne pouvons pas compter sur l'appui
des députés des regions non dévastces.
Le Gouvernement a indemnisé intentionnel-
lement la perte de lain® et de cuivres pour
liquider un tas d'affaires insignifiantes.
En ces derniers temps tout l'argent dispo-
nible, soit environ 25® millions, a été affecté
ace genre de réparations
pLa démission des administrations commu
nies
Voila laseule mesure efticace et irresistible
lour obliger le Gouvernement a exéc:uter
syalement la loi sur la réparation des dom-
rnagus de guerre.
A vous, Messieurs, d'examiaer attentive-
ment cette affaire, de la discuter a fond et de
prendre essuite une décision en teute indé-
pendance.
M. J. Bruneel de Moutpellier, bourgmestre
eKemmel, appuie l'argumentation dévelop-
péepar M. le Président. II est convaincu que
'assemblée sera parfaitement d'accord pour
soumettre la dernière mesure a l'approbatiou
ela popnlatioM, c. a. d. la démission collec
tive de toutes les autorités communales de
Arrondissement d'Ypres au cas oü le Gou
vernement refuserait de retirer ses nouvelles
raesures restrictives.
Cette proposition, appuj'ée énergiquement
ar M. M. Delete (Messines) et Thibanlt de
üoesiughe, est adoptée a 1'uHanimité et saluéé
ïar d®6 acclamations répétées.
M. Vandromme, bourgmestre de Westoutre,
remarquer qu'il serait bon cependant
ntüiser tous les autres moyens possibles.
L assemblée se déclare d'accord et M. le
resident eonclut
Qu'une entrevue sera demandée
'v®c les Ministres des Finances et des
aires Eaonomiques
I ^ue 'a délógation déclarera formel-
qo ent a ce« Ministres, qu'au cas oü le
te® VeMlement ne retirer ait pas immédia-
et»t sa décision néfaste, les autorités
de ®Unales (bourgmestres et échevins)
ïaj ry0Qdissement d'Ypres, se ver
ga^ 'eur g*"and regret, dans l'obli-
e Conner leur démission en
fait
*bloc
JLa»dreSSer a "a population une com-
°n ainsi concue
Gon
*vis Important
LVernetncnt envoie maintenant en paie
ment des indemnités sujettes a remploi des
mandats en échange desquels 1'Agent du Trésor
remettra des obligations non négociables.
II ne faut pas que les sinistrés tombent dans le
piège
11 ne faut pas porter chez l'Agent du Trcsor
ni ces mandats violet sur jaune) ni les anciens
litres (impression bleue). II nous donnerait en
échange du papier sans valeur, avec lajuel vous
ne saurez payer ni votre entrepreneurni votre
magon, ni votre marchand de meubles.
Concitoyens
Gardes chez vous ces mandat-s et vos titres
jusqu'd notivel ordre.
Mais ne les échangez pas gardez-vous
en bien, vous seriez troinpés.
4. De convoquer immédiatement les
conseils communaux, a l'effet d'approu-
ver les mesures dont question sous le
n" 2. adhésion iinanime).
M. le Sénateur G. Bossuyt qui, entretemps,
s'est joint a l'assemblée, témoigne aux sinis
trés la plus chaleureuse sympathie de la part
des ouvriers chrétiens.
II estime également, que le dernier des
sinistrés, aussi bien que le premier, doit ètre
absolument certain de recevoir les indemnités
qui lui sont dues.
M. Bossuyt déclare en outre que d'après le
Ministère, il reste a payer de 5oo a 600 mil
lions et que la Caisse Générale d'Epargne et
de Retraite ne pourra consentir des prèts qu'a
raison de 5 a 6 millions par mois.
Dans ees conditions il faudra encore 8 acs
pour liquider complètement toutes les indem
nités pour dommages de guerre
L'konorable sénateur engage vivement les
sinistrés a rester unis et solidaires et a ne pas
tolérer que leurs droits sacrés soient foulés
au pied. {Applaudissements)
Les indifférents doivent être secoués. II y
en a beaucoup qui ne se rendent pas compte
que la situation est si navrante. II vous appar-
tient de leur dessiller les yeux pour reven-
diquer avec vous le respect de la loi et le
respect de la parole donnée. Applaudissements
répétés).
Pour terminer, il est procédé a l'appel des
autorités communales présentes trente-six
communes différentes de l'arronëissement
d'Ypres sont représentées depuis lors cinq
autres communes ©nt fait parvenir leur ad
hésion.
La séance est levée a 11 h. 45.
La dernière Station du Calvaire
PLUS D'ARGENT
De notre excellent confrère L'Horizon
de Dinamt
L'« Horizon se doit a lui-mêmcde formu-
lerune énergique protestation contre les agis
sements du Gouvernement a l'égard des si
nistrés.
Dieu sait a quelle épreuve la patience des
sinistrés a été soumise depuis la guerre. lis
ont supporté avec courage et resignation tou
tes les difficultés qui leur ®nt été suscitées.
Et pourtant on a pu dire que la fagon dont
ils ont été traités a cor,stitué pour eux un se
cond sinistre.
Néanmoins, il faut le reconnaitre, beaucoup
de sinistrés ont vu leurs efforts, leur patience
et leur tenacité récompensés par des verse-
ments assurés d'indemukés équitables.
lis est bien vrai que certaines indemnités
étaient payées en titres non escom.ptable^,
mais généralement il était fait un départ judi-
cieux entre ce qui devait être payé en argent
liquide et ce qui devait être payé en titres
suivant que le sinistré avait un besoin urgent
de fonds di^ponibles ou pouvait attendre quel-
que temps le reglement.
Le mal de cette situation avait ceci de grave
il était démontré que l'Etat n'avait guère de
créditrpuis qu'aucun organisme privé ne con-
sentait a escompter les titres de dommages
de guerre. Mais malgré tout, ce mal était sup
portable.
D'autre part il n'atteignait pas ce qui est
un des fondements essentials d'une nation
civilisée, la Justice distributive.
En effet, le même régime imparfait était et
avait toujours été appliqué a tous les cas et
a tous les concitoyens.
Mais voici tout autre chose on ne paye
plus
Même dans les eas oü hier un sinistré rece-
vait de l'argent liquide, aujourd'hui on ne
délivrera plus qu'un titre.
Nous avions cru a un faux bruit, comme il
en court aisément parmi des gens inquiets, a
une erreur passagère d'un bureau, mais il
faut nous rendre a l'évidence le Gouverne
ment avoue lui-même l'impossibilité oü il se trou-
ve de payer les sinistrés.
Et cela est fait en douceur sans bruit,
sans formes, comme si c'était une chose toute
naturelle.
Avons neus done, en Belgique, une
mentalité de banqueroutiers.
La première dette que l'on nie est une des
dettes les plus sacrées qui soit pour un gou
vernement, une dette solennellement procla-
mée aux temps oü la noblesse de sentiments
ou simplement l'honnèteté fleurissait Fame de
nos gouvernants nous ne disons pasl'ame
Beige
Si la Belgique en est la, qu'elle fasse faillite
une bonne fois et que tous ses créanciers
soient sur le même pied. Qu'elle ne défavorise
pas les plus intéressants et les plus malheu-
reux d'entre eux.
Tant qu'il y aura dans les caisses de l'Etat
un sou pour payer des fonctionnaires inutiles
ou exécuter des travaux somptuaires, les si
nistrés doivent être payés.
Mais, dira-t-on, le plus gros de la restaura-
tion est terminé, il ne reste qu'une poignée de
sinistrés a contenter
C'est précisément ee qu'il y a de plus inique
dans les mesures actuelles on refuse a ceux
qui ont eu la patience ou la vertu d'attendre,
aux moins débrouillards ouaux moinsinfluents
le traitement qui a été appliqué a ceux qui
ont eu la chance de passer avant eux.
Et il est piquant de constater que de cette
fa9on sont défavorisés les humbles et les pe-
t>its, ceux qui devraient pouvoir compter sur
l'appui d'un gouvernement placé sous le signe
de la Démocratie
II y a beau jour que les arrondissements
les moins éprouvés ont terminé l'oeuvre de la
réparation des dommages de guerre dans
les arrondissements éprouvés comme le notre
la tache forniidable des organismes de dom
mages de guerre est loin d'etre terminée il
reste des milliers de sinistrés non réglés.
Elle est jolie la règle qui consiste a ne pas
payer les derniers arrivés
Oui, je sais bien que l'on nous dit que la
situation actuelle n'est que passagère.
Elle ne doit pas durer une heure de plus.
Pour l'honneur de la Belgique elle n'aurait
jamais dü exister.
Notre arrondissement a encore, heureuse-
ment, des mandataires dévoués, énergiques
et vigilants.
S'ils ne peuvent réveiller la conscience de
ceux qui ont accepté la responsabilité du
pouvoir et de la mesure grave dont nous nous
plaignons, ils ne feront pas appel en vain a la
conscience du peuple Beige.
Mn.e VANDENDRIESSCHE
de la Faculté de Médecine de Lille
et de I'Ecole Dentaire de Bruxelles
57, Rue de Dixmude, 57 - a YPRES.
CONSULTATIONS tous les jours de 8 h.
a 12 h. et de 2 h. a 6 h. Le Dimanche de 9 h.
a 12 heures.