Corsets B.W. ^1^
UDe correspondance intéressante
tfous donnons ci-après la lettre que notre
ateur M- Mollte a envoyé au Président,
sefl puTAYE, ainsi <lue la correspondance
iarS cette lettre. Elle est du plus grand
visee
flosremerciments a M. Muli.i e.
Dottigniesle 14/11/25.
Monsieur le Président
m>excuse d'etre empêché d'assister demain
p a la reunion mensuelle de la Fédération
llsinistrés de la région d'Ypres.
5j j'avais pu ctre des vótres j'aurais donné
maissance a vos membres de la lettre que j'ai
'cfite le T9 octobre a Monsieur le Ministre des
finances copie en a été^ envoyée a Monsieur le
ginistre des Affaires Economiqucs et Premier
ginistre et a Monsieur le Ministro de 1'Agri
culture.
je vous adresse ci-joint une copie de cette
lettre, celle-ci peut d'ailleurs ctre public'e.
je pense que ma lettre a été utile pour aider
modesternent vos efforts, elle a contribue ainsi
nobtenir du gouvernement la récente ameliora
tion pour le reglement des indemnités dues aux
sinistrés.
je compte suivre de prés les fa f ons dont ces
fj,clements seront effectués, c'est vous dire que je
Ms toujours disposé d aider a eet égard vos
membres en toutes circonstances.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président
Bwc mes regrets de ne pouvoir assister d votre
uunion l'expression de mes sentiments de haute
consideration. G. MULLIE,
Dottignies, le 19 Octobre 1925.
Monsieur le Ministre,
La presse et des informations multiples
vous ont fait connaitre les vives doléances
des sinistrés des régions ravagées de la Flan-
dre. Je crois de mon devoir d'attirer, a mon
tour, sur la gravité de la question de la repa
ration des dommages de guerre, votre atten
ion bienveillante et éveillée.
La cessation récente des paiements en es'pè-
ceset de la possibilité courante de négocier
les titres remis en contre partie des indemni
tés pour dommages de guerre provoque dans
l'arrondissement d'Ypres une situation désas-
treuse.
La loi sur la réparation des dommages de
guerra devait assurer la réparation du preju
dice matériel direct.
Cette réparation effective a été réalisée
dans les diverses régions du pays avec une
rapidité inégale. Les sinistrés industriels ont
eté les premiers écoutés et jugés les sinis
tres les plus malheureux et les plus touchés,
ceux des régions du front, n'ont pas été
Es premiers appelés et sont injustement les
derniers.
A l'heure actuelle, environ i/3 des sinistrés
de la région d'ifpres ont obtenu la réparation
de leurs dommages un second i/3 des sinis
trés ont obtenu le reglement d'une ou de deux
tranches de leurs indemnités le 3e tiers enfin
na pas obtenu jusqu'ici le moindre reglement
effectifTous ces sinistrés des deux derniers
lers °nt des dépenses engagées des immeu-
,es sont reconstruits ou sont en reconstruc-
jj0n> des meubles sont acquis ou commandés,
a des versements a faire a leurs entrepre
neurs ou a leurs fournisseurs. Ce n'est cepen-
3nt Pas avec des titres non négociables qu'ils
Pavent ou pourront s'acquitter de leurs en
gagements. La cessation des paiements par
at débiteur entraine des ruines multiples
divers échelons de l'activité sociale de
Ces regions.
diffi n ^nore Pas et Je ne sous-estime pas les
Ce CuEés financières de l'Etat, mais j'estime
s endant fine ces difticultés de trésorerie ne
lion a'6"1 ^us<;rder la mesure cause de la situa-
II esastreuse des sinistrés.
5es j6'3''' va*n d'établir ici les causes diver-
e vette carence financière du trésor la
cause initiale est cependant sans conteste le
remboursement des marks au profit précisé-
ment de ceux-la mème qui n'étaient pas en
général les victimes de la guerre retenons,
en opposition précisément avec la considéra-
ti°n exprimée ci-dessus, que la dette en faveur
des sinistrés a été proclamée Sacrée et pri
vilégiée
Depuis l'armistice et récemment encore des
mesures administratives et législatives ont
créé pour l'Etat des dépenses nouvelles et
des créanciers nouveaux. Ces derniers ont vu
le règlement de leurs créances s'effectuer en
argent liquide tandis qu'aux créanciers de
premier rang, aux sinistrés, il est offert des
titres de créance d'une valeur qui ne répond
de loin pas a ce que la loi a voulu attribuer
aux ayantS'droit.
A l'heure actuelle, ces titres se négocient
dans le public a 5o de leur valeur nominale,
et celle ci est libellée elle-même en francs
papier soit 20% da franc de 1914. Ces faits
indiscutables déterminent une situation lamen
table que les pouvoirs publics ne sauraient
laisser perdurer plus longtemps.
Certains sinistrés pressés par leurs engage
ments et n'ayant pu s'attendre a la défaillance
du Trésor sont obligés de réaliser leurs biens;
certains, forces de réaliser ainsi leurs immeu-
bles, se trouvent après cette opération être
complêtement ruinés. La vente des immeubles
se fait dans la région d'Ypres a fles prix
atteignant en francs papier a peine le mon-
tant des francs d'avant-guerre il leur reste a
abandonner a leurs prêteurs officiels et privés
leurs titres de dommage de guerre et le pro
duit de la vente. Pour d'autres, moins pressés
par les difficultés du moment, il existe annuel-
lement une perte sensible entre le produit
locatif de leur immeuble et la difference d'in-
térêt qu'ils ont a payer a leurs prêteurs, en
attendant la liquidation du titre de dommages.
Ces situations sont dues a la circonstance
que les sinistrés ayant eu foi dans les engage
ments pris a leur égard par l'Etat, se sont
engagés a leur tour en vue de la reconstruc
tion de leur gite.
II convient ici deproclamer qu'il est inexact,
de dire que les sinistrés du front sont des
concitoyens qui ont obtenu, et au dela, l'in-
demnisation de leurs pertes matérielles. II y a
peut-ètre quelques privilégiés qui ont eu la
bonne fortune d'obtenir un jugement hatif et
quelque peu favorable. Mais cela ne s'est
guère produit dans la région du front ici les
sinistrés qui n'avaient qu'une fortune immo-
bilière voient leur modeste avoir d'avant
guerre considérablement réduit et parfois,
comme je l'ai montré ci-dessus, tombé a
néant.
Pour se convaincre de l'exactitude de ce
que j'avance, il suffit de se rendre un samedi
au marché d'Ypres on pourra y apprécier
immédiatement par les dépenses et par le
mode d'habillement modeste des bourgeois et
cultivateurs qui fréquentent ce marché, de
l'index de fortune de ces habitants.
D'ailleurs, on peut dire que dans toute la
région du front la situation économique est
des plus déplorables, la petite industrie
d'avant guerre n'y est pas revenue tous les
établissements officiels et les garrisons y ont
été supprimés l'agriculture elle-même a
perdu le caractère industriel quelle s'était
acquise au prix de longs efforts en un mot,
la contrée souffre d'un grand malaise auquel
il importe de porter remèd-e. Seule une politi
que économique des régions ravagées est
capable d'enrayer le mal, qui s'étend tous les
jours et aggrave le préjudice causé par la
carence financière de l'Etat.
Pour ce qui concerne les agriculteurs de la
zone du front, ceux qüi sont proclamés par
fois les privilégiés parmi les sinistrés, je
n'hésite pas a déclarer qu'ils sont parmi les
plus malheureux. La fertilité de leur sol,
question souvent d'assainissement défectueux,
est telle ment mauvaise qu'ils n'obtiennent
pour leurs peines et soins, cependant intelli
gents et intenses, que des demi récoltes. C'est
la ruine compléte a breve échéance. Mieux
eut valu pour eux de ne pas rentrer dans
cette zone ravagée s'ils sont revenus c'test
heureux puur la reconstitution générale du
pays. Mais il faut reconnaitre que leur cou
rage est soumis en ce moment a une dure
épreuve, et ils ne résisteront pas au désir de.
quitter en masse cette région ingrate vers un
pays plus fertile, si le drainage des terres ne
peut pas ètre réalisé incessamment. Ce nesera
cependant pas avec des titres non négociables
que cette opération, §i utile dans la lutte con
tre la vie chère; pourra être röalisée.
J'ose espérer, Monsieur le Ministre, que
les considérationsexposées ci-dessus suffirönt
amplement pour vous décider a chercher
d'urgence une solution satisfaisante a cette
angoissante question du paiement effectif des
dommages de guerre. Ce qui a été réalisé
récemment par le Gouvernement beige cor
respond a un prélèvement sür le capital, et
cela a l'égard de ceux qui ont été proclamés
des créanciers sacrés et privilégiés Ce
prélèvement, qui va parfois ju<squ'a la ruine,
est limité a ceux pour qui la guerre a été par-
ticulièrement atroce, ayant souffert dans leurs
biens et souvent dans leur personne et leur
familie.
Cette injustice criante le Gouvernement doit
la réparer. J'ai reconnu déja que la situation
financière du pays estdifficile, j'apprécie beau-
coup les efforts que vous faites, aidé coura-
geusement par vos collègues et des financiers
avisés, pour rendre au crédit du pays la con-
fiance de l'épargne beige et des hommes d'af
faires étrangers. Vous attendez de ces efforts
des résultats précieux dans des domaines
divers, je serai heureux de voir vos espoirs
être des réalités je n'hésite cependant pas a
déclarer qu'il n'y aura, dans nos régions rava
gées, une vraie confiance dans le crédit de
l'Etat que si ce dernier se montre débiteur
honnète, c'est a-dire que si cette question de
règlement de la dette de l'Etat vis-a-vis dés
sinistrés est au préalable réglée avec justice
et équité.
Je serais heureux si vous pouviez me dire
qu'avant mème de prendre connaissance des
considérations ci-dessus, que jem'excuse d'a-
voir exposées un peu longuement, vous vous
êtes préoccupé de trouver une solution urgente
a ce problème de la réparation effective des
dommages de guerre. Cela me permettrait
d'espérer qu'atrès brève échéance les sinistrés
sortiront de l'impasse désastreuse dans la-
quelle ils se trouvent ceux qui n'ont pas été
payés jusqu'ici n'auront plus cette impression
déprimante qu'on leur refuse a eux et en
quelque sorte d'une faqon complete ce qui a
été accordé a leurs co-sinistrés, dont l'avan-
tage résulte uniquement du fait qu'ils ont
obtenu un jugement avant ces derniers.
Je vous prie d'agréer, M. le Ministre, l'ex-
pression de ma consideration la plus distin-
guée. (signé) G. MULLIE
Sénateur
des arrondissements Ypres et Courtrai.'
La Police des Chemins de fer
II se passe le soir dans nos trains fréquentés
par les ouvriers, des scènes dégoütantes,
révoltantes.
Nous ne donnerons pas, cette fois, des dé
tails, dans l'espoir qu'on voudra y mettre un
terme de suite.
Mais nous demandons une police sérieuse.
(Ju'on fasse observer la morale et cesser aussi
les chants obscènes Vraiment c'est honteux
pour une grande administration officielle de
tolcrer des excès pareils. Nos trains sont-ils
de grands lupanars ambulants ou doivent-ils
transporter d'honnètes voyageurs
S'il le faut, nous y reviendrons. Et tres
énergiquement.
P A Tfe ¥17 de beste
de voordeehgste