JaaiN N 42 30 Januaii 1926 6e Année, N° 42 - 30 Janvier 1926
Dommages de guerre
0e Oorlogsschade
Weekblad -
Voor het Arrondissement Yper
der Vereeniging der Geteisterden.
der Ypersche Clubs, enz.
0i Opstel en Aankondigingen 15, Boterstraat, 15, Yper
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Journal hebdomadaire
de i'Arrondissement d'Ypres
Organe de l'Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
Waamlcoze artikels geweigerd
La Fédération des Sinistrés avait convoqué
arsamedi 3o courant les Colléges échevr
„jjde l'arrondissement d'Ypres aux fins de
!nCjre leur décision en vue d'une démission
llective.
lette réunion n'aura pas lieu la visite a
,resdu2i dernier du Ministre des Affaires
:onomiques permettant a la Fédération
ispérer sous peu une sérieuse améüoration
nsle paiement des dommages de gue-rre.
De Federatie der Geteisterden had voor
iterdag 3o dezer de Schepenencolleges van
arrondissement Yper bijeengeroepen ten
nde hunne beslissing te kennen over een
zamenlijk ontslag.
Deze vergadering zal geen plaats grijpen
et bezoek te Yper, op 21 dezer, van den
[inister van Economische Zaken laat inder-
lad aan de Federatie verhopen dat er, bin-
m kort, een merkwaardige verbetering zal
:bracht worden aan de betaling der oorlogs
pade.
LA FUITE
es grands Dommages de Guerre
RédactionAdministration et Publicité 15, rue au Beurre, Ypres
Abonnement 9 fr. 50 par an Etranger 15 fr.
On peat s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges
Les articles non signés sont refusès
Quand on parcourt la série des gros
Mimages qui sont sortis de cet arrondisse-
ent, on arrive pour les anr.ées 1924 25 a
5oo.ooo francs
Cette somme, dont la moitié aurait suffi a
ssurer le bien-être de plusieurs centaines de
ersonnes, si elle avait été utilisée a Ypres,
:rt maintenant a construire des écoles pro-
ssionnelles dans le pays Wallon, des églises
;des villas dans d'autres provinces, même a
"néliorer le réseau d'éleciricité d'un arron-
'ssement voisin 1
'-a Société Horticole a son tour, s'ap-
fète a fuir avec ses indemnités... en Cam-
lne- Encore deux millions de francs qui
°urraient, qui devraient servir a ramener la
le dans ce pays-ci qui larguit et qui vont
:rvir a enrichir une région a l'autre extrémité
u pays
Lorsqu'il ne restera plus rien, les juges
apercevront qu'il existait dans la loi un
:xte qui leur donnait le pouvoir d'imposer
remploi suivant les besoins économiques
es heux en attendant, ils trouvent plus
'mple de suivre le courant.
Pourquoi construire, dans des lieux déja
lches> des écoles professionnelles et des
S'ses avec l'argent des malheureux de notre
ays dévasté, lorsque, plongé dans une misère
C°n°mique presque compléte, il appelle de
Du*es ses forces, des institutions ou des
1Iles P°ur le faire vivre
Qu'on ne vienne pas dire que l'industrie ne
peut pas se développer a Ypres, que la main-
d'ceuvre y est inférieure, que les fabriques
qu'on y construit ne rendent rien.
On impute au manque d'eau l'arrêt de
l'essor économique. II n'y a pas d'eau non
plus a Renaix et a Tirlemont, du moins pas
d'eau navigable, et ces villes en sont-elles
moins prospères
L'eau n'est nécessaire qu'a la grosse indus
trie métallurgique, a celie de la construction,
de la grosse alimentation. II est un tas d'in-
dustries qu'on peut exploiter sans le concours
de l'eau. Faut-il des voies na\igables pour
établir des fabriques de biscuits, de tissus, de
meubles,de brosses, de chaussures, de cordes,
de vernis, de lacets, de poudre d'os, d'essen
ces pour la savonnerie, d'émaux, de ressorts,
de tissus métalliques comme a Ledeberg, de
voiturettes comme a Deynze, de cire a cache-
ter, djextraits tannants, d'alun
Pour quelle raison ces industries la ren-
draient-elles moins a Ypres qu'ailleurs Les
produits qu'elles emploient ne sont nulle part
mis en oeuvre aux lieux de production et
peu vent aussi bien étre travaillés a Ypres
qu'en d'autres endroits.
La main d'oeuvre est inférieure? Prouvez-le,
non par de pompeuses déclarations, mais par
des comparaisons mathématiques. Vous n'en
trouvez pas, au contraire, des centaines
d'ouvriers vont travaillei dans le Nord de la
France oü leur travail est trés apprécié.
Ou e'est la main d'oeuvre exercée qui fait
défaut. Evidemment, une industrie qui com
mence n'a pas l'expérience d'une industrie
ancienne. Quelle dérision Faqonnez-la, cette
main d'oeuvre. Prenez quelques ouvriers
étrangers qui mettront ceux de la ville au
courant comme ont fait tous les centres indus-
triels a leur début. II vous eu coütera un an
d'attention et de patience. II y a des gens
intelligents et des büches. Aidez les premiers,
employez les autres dans la mesure de leurs
facultés. C'est sürement plus pénible de pro
céder ainsi que de s'é'.ablir dans une région
oü la main d'oeuvre vous arrive toute faite.
Mais dans ce cas, ces déplacements, sous
couleur d'ex'gences «économiques, sont de
p rs calculs d'égi ïstes.
L'objection de l'industsie existante qui
périclite n'est pas bonne non plus. Toute
industrie a ses périodes d'activité et de repos.
Voyez l'industrie métallurgique et textile et
certaines industries de lu.xe.
Si l'on est arrêté par ces phénomènes la,
c'est qu'on n'a pas l'ame d'un industriel. Ce
que l'on recherche, alors, c'est un placement
de fonds fait avec le moins de risques (ouvriers
dressés sur place) et le plus de chance de
profits rapides (demande momentanée de
bouteilles et de gobelets). Ces remplois-la ne
tiennent compte que de l'intérêt unique des
propriétaires et devraient étre interdits.
II est en tout cas inconcevable que dans
l'état de délabrtment de cette région, on lit
le toupet de venir soutenir qu'il y a plus d'in-
térêt économique a construire des écoles
professionnelles, des églises et des usines
dans des parties du pays qui n'ont pas scuf-
fert que dans cet arrondissemert-ci d'oü la
vie se retire tous les jours.
Si l'intérêt de la région sinistrée doit être
sacrifié sans répit a de petits intéréts particu
lier s ou a des ambitions politiques, il ne faut
plus de juges.
Qu'on envoie tout au ministère. Celui-ci se
chargera bien de régler les remplois poqr le
plus grand bien des circonscriptions électo-
rales des ministres présents et a venir.
Les grands remplois sont devenus des-
c.ombinaisons politiques farcies de spéculation
sous couleur de philanthropic. Dites-moi, y
a-t-il un autre nom que celui de spéculation
sans vergogne pour qualifier ces achats a vil
prix, pour lesquels on obtient trois ou quatre
fois ce qu'on en a payé, avec faculté de recon-
struire pour le plus grand bien d'un parti ou
d'un porte-monnaie, aux antipodes des régions
dévastées
II appartient a la justice de mettre une fois
pour toutes de l'ordre dans ces intrigues. Et
si la justice est impuissante, c'est le devoir
des députés d'interpeller vertement le gouver
nement sur ses tendances a ruiner la région
et de le renverser s'il répond comme aux
interpellations présentes, par des niaiseries et
des mensonges.
La question du Règlemeni
des dommages de guerre
Notts lisotis dans VHorizon de Dinant
Ainsi que nous l'avons annoncé dans notre
dernier numéro, la Chambre a entendu la
semaine dernière la fameuse interpellation
sur les conséquénces funestes du nouveau
modede liquidation des dommages de guerre
Cette interpellation s'est terminée cette
semaine par le vote d'un ordre du jour de
confiunce dans le gouvernement pour que
celui-ci niette en ccuvre tons les moyens dont il
dispose aux fins d''assurer d I'avertir le paiement
en espèces de tuus les dommages de guerre soumis
au remploi.
C'est mince comme satisfaction aux sinistrés
et comme résultat pratique.
Si après cela les dommages de guerre ne
sont pas réglés rubis sur l'ongle c'est a déses-
pérer du régime parlementaire
Nos députés, Messieurs Housiaux, de Sélys-
Longchamps et de Pierpont, comme en une
séance précédente Monsieur Périquet, ont
défendu vaiilamment la cause des sinistrés.
Bel et touchant ensemble qui prouv-e que la
question est au dessus des querelles des partis.
A Monsieur de Sélys nous devons d'avoir
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LA RÉQION
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