Caisse Commerciale de Rooiers Tijdperk van 25 November tot 10 December! 6,05 's jaars Voorheen G. DE LAERE C° HALFMAANDELIJKSCHE REKENINGEN Ia filtration des eaux de l'Etang de BicKebysdi T a filtra.ti°n des eaux de surface constitue opération de nature délicate qui nécessite "°Sessais nombreux portant sur une période tlativement lonêue et' lorsqu'il s'agit d'épurer eau busch telle que celle de l'étang de Dicke- oblème a i commune. une ]e problème a résoudre est d'une com i peu commune. Le Bassin artificiel de Dickebusch est ali jente plexité peu - Bass: par le Kemmelbeek et le Scherpenberg- Ijgek qui se réunissent en un seul ruisseau le yyverbeek. La Pente des deux Premiers est de 40 'tres sur deux kilomètres de longueur, soit 2cm- Par raètre. Le Vyverbeek a une pente moins accentuée mais, encore trop forte pour permettre une ;Cantation efficace avant l'entrée de l'eau lans 1 etang. bes fortes pluies entrainent done des quan- tités considérables de particules hmoneuses de matières végétales. De plus, l'étang est fortement envasé (plus tje 2 m.) et les plantes aquatiques qui s'y .léveloppent a profusion s'y décomposent chaque année. Enfin, les vents dominants de l'Ouest pous- sent vers la prise d'eau, qui se trouve a l'Est, degrandes quantités de matières flottantes. On conqoit que, dans ces conditions, les eaux sont souvent fortement chargées et tou- jours de composition variable. II existe divers systèmes de filtration, notamment la filtration intermittente, la filtra tion ordinaire a sable submergé et la filtration a sable non submergé. 1) Les filtres intermittents sont mis au repos tousles jours de manière a assurer l'aération des couches filer antes. Cette filtration assure une oxydation et une nitrification meilleures que dans la filtration continue, mais la réduction du nombre de bactéries s'y fait moins bien. La filtration n'étant pas continue, il faut marcher a une vitesse relativement grande. De plus, la mem brane filtrante ne résiste pas pendant le temps de l'exposition a l'air. 2) La filtration classique a sable submergé est généralement la plus pratiquée. Ce système comporte une couche d'environ I m. de sable fin. au dessus de laquelle l'eau est maintenue a. un niveau constant. II se forme un feutrage a la partie supérieure du sable. Le filtre n'atteint sa pleine action qu'après une certaine période de fonctionnement, après qu'd soit müri. II s'est constitué alors une membrane a la surface du sable, par le dépot de toutes les particules organiques et morganiques qui étaient en suspension. Cette membrane forme une couche visqueuse pro- voquant la rétention des bactériés. Le fonctionnement du filtre a sable submergé ex,ge de trés grands soins, car ce fonctionne ment est trés irrégulier tantöt, l'eau passe trop rapidement et alors, l'eau n'est pas ePUrée, tantót, par suite du colmatage, elle Passe trop lentement et le débit devient msuffisant. C'est la couche superficielle qui est !e filtre véritable. Lette couche superficielle qui est trés fragile €st d abord insuffisante, puis rapidement trop ePaisse et imperméable. Avant que cette c°uche soit formée, le filtre n'existe pas fiuand la couche devenue trop épaisse a cessé être perméable, le filtre n'existe plus. 'nsb le bassin filtrant est perpétuellement, soit en voie de formation, soit en voie de col- imperméabilisant, soit en vote de Voyage. et^a SUrveillaRce technique des installations es opérations doit done être confiée a des hoi turtles compétents. et ^Lre a sable non submergé, de Miquel °uchet, comporte une couche de sable de 1 m. a r,3o m. d'épaisseur. L'eau est dis- tribuée en pluie sur la surface du sable. II n'y a pas de membrane filtrante l'épuration se fait dans les fins canaux du sable. Au passage des fins analicules du sable, 1 eau se décharge de ses matières en suspen sion. Les matières argileuses, collcïdales en suspension sont arrêtées dans les canaux trés fins, trés sinueux formés par les grains de sable, soit que leurs dimensions soient trop grandes, soit qu'elles restent collées aux grains de sable qui s'entourent d'une mince pellicule retenant les parties les plus ténues. Le mécanisme de ce procédé realise artifi ciellement ce qui se passé dans la nature pour la filtration des eaux de source. C'est en effet par filtration sur sable non submergé que les nappes d'eau souterraines sont formées par les pluies. La première idéé en est due, au reste, a un géologue, M. Janet qui, en 1902, avait pro posé d'alimenter Paris, en eau potable, au moyen d'une eau de rivière épurée par les sables de terrains naturels. Son projet con- sistait a disposer, au dessus d'une butte a déversement périphérique (butte de Mont morency) une immense pomrae d'arrosoir qui distribuerait l'eau en pluie les sources émergeant a la périphérie de la butte verraient leur débit accru dans de grandes proportions et l'eau recueillie aurait eu les qualités ordi- naires des sources jaillissant en terrains sableux on aurait ainsi créé de toutes pièces des sources a débit régulier, en régularisant l'arrosage de la butte. Sa proposition ne fut pas acceptée, mais le Docteur Miquel, Directeur du Laboratoire de Bactériologie de la Ville de Paris, a qui il en avait donné connaissance, soumit ces idéés a un controle experimental rigoureux, et créa le filtre a sable non submergé. Les expériences de M. le Docteur Miquel lui donnèrent trés rapidement des résultats si remarquables, tellement supérieurs a ceux des bassins filtrants submergés dont il avait depuis nombre d'années la surveillance, qu'jl en fit, avec M. Mouchet, son collaborateur, l'objet d'une communication a l'Académie des Sciences. M. Miquel a démontré que la teneur bacté- rienne va croissant de la surface du filtre a la profondeur de 3o a 40 cm., puis décroit, tandis que les moisissures présentent un minimum a 3o ou 40 cm. que le colibacille n'atteint pas la profondeur de o,5o m. II est cependant intéressant de noter que bon nombre de techniciens considèrent ce système de filtration comrae étant encore dans la période des recherches. Un essai de filtration de l'eau de l'étang de Dickebusch, sur filtre a sable submergé, a été fait en 1922. Ce filtre n'a donné aucun résultat pratique Ie colmatage de la surface du sable, par le dépot de matières argileuses, était tellement rapide que des raclages journaliers s'imposaient, contrariant ainsi continuelle- ment la formation de la membrane filtrante. Après ua an d'essai, il fut reconnu que ce système classique de filtration ne pouvait pas être appliqué avantageusement pour la filtra tion des eaux de Dickebusch, et M. Sandron fut chargé d'un voyage d'études, a la suite duquel, un filtre d'essai a sable non submergé fut construit dans un baraquement de l'Es-- planade. Ce filtre donna de suite d'excellents résul tats et les essais qui furent eontinués pendant deux années furent a ce point concluants que, M. le Docteur Hanseval, Directeur du Labo ratoire de Bactériologie de l'Université de Gand, qui était chargé de faire les analyses, écrivait a la suite de l'un de ses rapports II en résulte que votre filtre fonctionne trés bien et va vous permettre de distribuer une eau donnant toutes garanties au point de vue de l'hygiène. Je n'en suis d'ailleurs pas étonné, c'est le filtre qui a été le mitux étudié et le mieux mis au point. En présence de résultats aussi probants et d'une appréciation aussi formelle, il n'y avait plus a hésitei', le système de filtration a sable non submergé était celui qui se présentait comme étant le mieux approprié autraitement des eaux de l'étang de Dickebusch. Par ailleurs, d'autres facteurs intervenaient en faveur de ce système, notammentceux relatifs aux frais d'établissement et d'entretien des installations. Ici, la supériorité du filtre a sable non submergé est flagrante. En effet, le filtre a sable iron submergé peut débiter 4 a 5 m3 par m2 et par 24 heures et cela en conservant toutes ses qualités puri- ficatrices. Ce débit est double du débit maximum des bassins fihrants ordinaires. Or. a surface égale, les frais de construction de filtres non submergés sont moindres que ceux des filtres. submergés. I.e sable n'étant jamais saturé d'eau, les parois des cuves a sable dans un filtre non submergé n'ont pas a supporter la même charge que dans un filtre submergé oü a un rnètre de matériaux divers noyés on superpose un mètre d'eau de plus, l'étanchèité des parois n'est pas nécessaire, car jamais l'eau ne tend a se séparer de la masse filtrante, au contraire, il y a plutöt une sorte d'aspiration, de syphonncment produit par l'écoulement de la masse liquide au sein des canaux capillaires qu'elle parcourt dans le sabL. Quant a la conduite et l'entreti.en de l'in- stallation, ils se résumem a trés peu de chose pour un filtre non submergé et un seul ouvrier peut y suffire alors que, le fonctionnement d'un filtre submergé exige la prései. ce d'un chimiste. Enfin, il n'y a pas lieu d'envisager la néces- sité de laver ou de changer la mastte filtrante: les expériences ont rnontré que la faculté puri- ficatrice du sable s'améliore avec le temps il est a présumer que, a mesure que l'eau a lavé plus a fond les éléments constituent la masse filtrante, lui enlevant plus complète- ment chaque jour les matières solubles, seis ou.autres qui servaient d'aliments aux micro organismes, ceux-ci épronvent plus de diffi- cultés a se reproduire dans les drainages et, par suite, deviennent de plus en plus rares dans l'eau effiuente. L,'avant projet dressé suivant les idéés exposées ci-dessus fut approuvé par le Comité de Controle qui, en sa séance du i3 Février 1925, chargea M: Sandron de la rédaction du projet définitif comportant une installation de filtration a sable non submergé, complétée et p, rfeqj-ionnée par l'aménagemer.t des anciens bassins de la digue, et l'êtablissement de bas sins de c'étantation tt de dégrossisseurs, 1 estimation de la dépense étant de 600.000,00 francs. Les travaux furent adjugés le 10 Juin sui vant pour la somme forfaitaire de Ó29.32t,i5 francs. (A suivre). Nous devons par suite de l''abondance des matières remeiire d notre prochain numéro, lx suite des articles sur l'industrie Yproise. Bar,gesloten bij de BBRQüE DE BRtljlELLEJ (Kapitaal 200.000,000 - Resemfoads 94,440.800) Rekeningen 8 maanden 5,75 p. h. 1 jaar p. h. MeMMaBSseanraNa ■rmawir.iiM «in IM I Mi. V-WtTi «Oiauti. fj

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Het Ypersche (1925-1929) | 1926 | | pagina 3