tfog 't Komensch Roetje
In het nummer van 26 Januari ig24. verscheen
hit volgende schrijven
Schoenmaker blijft bij uw leest
Wanneer een boer spreekt over paarden of
land, een koopman over handel, een lasten
betaler over taks of supertaks, dan kan het
ffel gebeuren dat die lieden heel interessant
zijn, en hun publiek 't een en 't andere aan-
leeren maar wanneer diezelfde lieden het
hebben over tekniek, dan zullen zij enkel die
genen interesseeren die er nog min over weten
te vertellen dan zij zeiven 't is te zeggen
bitter weinig want de bevoegden zullen
eventjes de schouders ophalen en de redenaar
den rug toekeeren.
Welke bekrompenheid ware het dan niet
vanwege die personen, moesten ze hunne
bekwaamheid neerpennen in een dagblad
0m alzoo hunne dwaasheden nog rapper aan
den man te brengen en zich natuurlijk nog
wat belachelijker te maken.
Nochtans een lastenbetaler (zoo teekent hij
toch) schreef den 22n December 1923 in «Het
Ypersche in 't lang en in 't breed (betrekke
lijk het verstandige van zijn schrijven) over
de meest moderne wegenistekniek hij had
het over de eensteenige betonbekleeding waar
van de Rhoubénite een der meest gekende
systemen is.
Het staaltje van de baan van Meenen moest
voldoende zijn volgens de deskundige om
alle verdere proefnemingen met dat systeem
daar te laten, nochtans het moet iedereen in
't oog springen dat de kilometer in Rhoubé
nite gelegd alléén nog berijdbaar is de maca
dam welke nochtans veel herstelkosten mêe-
bracht is schier onbruikbaar geworden de
kalsijden door Gheluwe en Gheluvelt zijn
eveneens vol kuilen en gaten.
Dat de
betonbekleeding niet
kan hersteld worden is valsch, de schrijver
zal er zich kunnen van overtuigen binnen
enkele maanden dat alles eens goed gaan
onderzoeken en bezien zal zeer leerrijk, en
een nuttig wandelingske voor hem wezen.
Wat betreft de aanmerkingen nopens sleet
en fondatie, daarvoor heeft de schrijver geen
andere gegevens dan zijne dwalende gedach
ten, hoe zou hij immers kunnen weten dat op
het Komensch kalsijdje geene fondatie van
0/20 m. steen zal zijn hij mag gerust wezen,
defondatiën zullen sterker zijn dan deze zijner
gezegden, zooniet...
Als die lastenbetaler een man is die geerne
elders proefvelden ziet nemen, wel dat hij dan
eens tot Brussel ga, in het Ter Kamerbosch,
op de Tervueren laan, zal hij proeven zien
van grooteren omvang en dat uitstapje zal
veel goed doen aan de gezondheid zijner ge-
dachten' F. STEIJAERT
Ingénieur bij het H. Koninklijk Kommissariaat.
Opsteller van het projekt der baan
Yper Komen.
Een snijdend antwoord deed zich niet lang
afwachten. Vele onzer achtbare Lezers hebben
ten anderen de uitslagen kunnen nagaan. Voor
de tweede maal in min dan twee jaar bevindt
zich dat Komenroetje in eenen erbarvielijken
toestand het verkeer langs daar is nitt alleen
moeilijk maar uiterst gevaarlijk gewordenAan
de Gemeenteoverheid is het de noodige maatregels
te treffen de baan afsluiten of aanstonds de
gevaarlijke kuilen aanvullen
En op onze beurt nu zeggen wij aan de vrien
den lastenbetalers dat alles eens goed
gaan onderzoeken en bezien zal zeer
leerrijk, en een nuttig wandelingske
voor hen wezen. Zij zullen zich al rap
overtuigen hoe jammerlijk hun geld verloren
geworpen werd.
Daarbij zullen zij zich met bitterheid afvragen
hoe het komt dat op 't grondgebied van i per
eene goede kalsijde vervangen wordt door dat
specimen van de meest moderne wegenistekniek...,
terwijl verder zeer gemeene en minderachtige
keigraviers plaats maken voor eene prachtige en
goede kalsijde. Is dat wel recht
Wie zal aan de Stad Yper de l5o tot 170.000
franken instaan die zullen van doen zijn om dat
armzalig roetje te bekalsijden
Een Lastenbetaler.
Belgische Kamers
O© Oorlogsschade
Interpellation de MAllewaert d M. Ie Ministre
des Finances concernant le retard apporté
au payement des dommages de guerre et le
non-payement des intéréts aux sinistrés
(Suite)
M. le Président. La parole est M. le ministre des
finances.
M. Houtartministre des finances. Messieurs, c'est le
1 septembre 1926 que l'office de liquidation des dommages de
guerre a été rattaché au département des finances. Je dols
vous dire que cette adjonction n'a pas contribué k embellir
la vie du chef de ce département. Sourires En effet, nous
renons d'entendre l'honorable M. Allewaert nous dire que
depuis le dépot de son interpellation il avait regu des lettres
par centaines, même par miliers. Je vous laisse k penser ce
qu'il en est pour le ministre des finances lui-même, qui est
censé pouvoir faire tout ce qu'il veut, et qui, suppose-t-on,
dispose d'un trésor inépuisable.
11 me serait facile de répondre que les reproches que Ton
fait ne remontent pas seulement a trois mois. Je pourrais
opposer a ceux qui les font le vers du fabuliste Comment
l'aurais-je fait si je n'étais pas né. (Rires.) Seulement, je ne
crois pas devoir me désolidariser de mes honorables prédé-
cesseurs, MM. Van de Vyvere, de Liedekerke, Poullet et
Baels, qui ont fait toutce qu'ils ont pu pour donner satisfac
tion aux sinistrés dans la plus large mesure possible.Mais ils
ont,comme moi, rencontré des obstacles dérivant de la situa
tion générale, de cette situation financière malheureuse, qui,
nécessairement, devait briser leur bonne voionté. Actuelle-
ment, la situation est a peu prés la même il n'y a qu'une
différence, c'est-a-dire la dissolution du ministère des affaires
économiques.
Tous, nous avons désiré faire des économies et, a cette
fin, il a fallu simplifier l'organisation des services, de faqon
pouvoir réduire graduellement le nombre des fonctionnaires
au strict nécessaire. Dans la pratique, l'application de cette
politique de simplificaiion a inévitablement rencontré des
oppositions et provoqué des protestations. Ce que j'ai voulu,
c'est que cette simplification ne nuise pas aux sinistrés eux-
mêmes. Je vais m'en expliquer.
M. Debunne. Les sinistrés ne s'occupent pas des simpli
fications qu'on peut apporter a l'administration. Leur seule et
principale prèoccupation, c'est d'être payés conformément k
la loi et le plus vite possible.
M. Houtart, ministre des finances. Je tiens a dire que
je ne ferai pas de promesses je vous exposerai nettement
notre politique. Je puis vous signaler le chiffre des sommes
que nous avons dépensées pendant ces derniers mois.
Les paiements en espèces aux sinistrés ont été puisés au
cours des derniers mois a trois sources 1° le solde de
l'emprunt contracté au profit des régions dévastées sous le
couvert de Ia Fédération des coopératives pour dommages de
guerre. Ce solde étant peu important, on n'a pu y trouver, au
cours de 1926, que 6 millions a peine.
2° La Caisse générale d'épargne intervient par rachat de
titres on nous a dit satiété que les sinistrés ne peuvent
rien faire des titres pour dommages de guerre, et que, pour
leur être utiles, ils doivent ètre convertis en argent.
C'est la précisément le röle qu a bien voulu assumer la
Caisse d'épargne a raison de 5 millions en moyenne par
mois. Elle a continué cette intervention (et j'y ai insisté) dans
les plus mauvais jours jamais elle ne l'a interrompue et elle
maintiendra son concours en 1927
3° La troisième source, c'est le budget. Je vous demande
de constater que, durant les premiers mois de l'année 1926,
on n'a jamais pu prélever sur le budget une sornme supérieure
a 600.000 francs. Ce n'est pas par amour-propre que je le
dis, mais pour démontrer que, gréce aux nouvetles mesures
que j'ai ptises, ies sinistrés ont encore quelque espérance a
avoir.
Durant le mois d'octobre, j'ai eu la satisfaction de faire
payer aux sinistrés 4,489,000 francs a charge du budget
durant le mois de novembre 7,470,000 francs, et, tous les
mois, une somme de cinq millions en moyenne leur sera
payée dorénavant en espèces. Mais, évidemment, je le répète,
la situation est difficile, et je ne puis m'engager au dela des
disponibilités.
M. Debunne. Ce qui est i-ntéressant, c'est le nombre
de sinistrés qui ont été satisfaits avec ces sommes.
M. Houtart, ministre des finances. -- Cela dépend bien
enterdu de i'importance des sinistrés. Ce sont des points
que nous ailons examiner.
L'histoire de la réparation des dommages de guerre n'est
pas une bien vieille histoire, et elle a pourtant déja quatre
chapitres distincts.
Le premier chapitre est celui des promesses et des espé-
rances illimitées nous allions refaire le pays plus beau qu'il
n'était avant la guerre, et les Allemands paieraient tout.
(Rires.)
La seconde phase, plus avantageuse pour les sinistrés, est
ceile des réalisations, réaiisations parfois somptueuses oü
des légions d'ouvriers peuplaient les régions dévastées et y
faisaient naitre un ensemble de nouvelies bütisses, toutes
pimpantes, qui faisaient revivre une Flandre fraiche, bril-
lante, quasi plus belle que ceile d'avant-guerre peut-êtie.
Mais arrivé la troisième période, vers 1923-1924 c'est la
période oü l'on commence a sentir qu'on va trop loin, que la
caissefse vide trop vide, qu'il est difficile de contracter ainsi,
coup sur coup, de nouveaux emprunts, que les sinistrés sont
encore trés nombreux qui attendent les réparations, et qu'il
faut nécessairement appliquer des régies restrictives au
paiement des indemnités. Cette troisième période dure unan
ou deux.
Enfin, il ya le quatrième chapitre, qui est encore trés prés
de nous c'est la carence presque compléte on ne paie plus.
Ce dernier chapitre a duré d'une manière plus ou moins
rigoureusp quelques mois, mais je suis chargé, moi, de l'épi-
logue de cette histoire.
M. Debunne. Malheureux
M. Ho-utart, ministre des finances. Malheureux, comme
vous dites épilogue chargé de tous les mécomptes, de
toutes ies déceptions, de toutes les impatiences, et, pis que
cela, non seulement de ces promesses illusoires du début,
mais d'engagements formels pris envers un certain nombre
de sinistrés.
M. Dierkens. Pris en exécution de la loi.
M. Houtart, ministre des finances. Et pourtant, je suis
impuissant a tenir toutes les promesses. Pourquoi Pour ce
motif qui pèse sur toute notre politique depuis un an, depuis
six mois surtout la situation financière du pays. Etant
donné que les titres pour dommages de guerre peuvent diffi-
cilement être escomptés par ceux qui doivent débourser de
l'argent, je ne pouvais faire face sur-le-champ a toutes les
demandes de paiement qu'en recourant k un crédit, qui
aboutirait a une emission de billets de la Banque Nationale,
done a l'inflation. Et il doit être entendu que c'en est défini—
tivement fini de ce crédit-la
On ne peut non plus faire appel au pubiic pour de nouveaux
emprunts long terme le pubiic n'est pas encore assez
revenu de ses inquietudes pour prêter a l'Etat et aux diverses
administrations publiques des sommes suffisamment consi-
dêrables.
Quel était le système auquel on avait songé au point de
vue des titres II se décomposait en trois catégories d'opé-
rations. Quand il s'agissait des communes, on disait
Adressez-vous au Crédit communal...
M. Allewaert. Qui n'a pas d'argent.
M. Houtart, ministre des finances. Or, actuellement,
les ressources du Crédit communal sont taries. Ce sera une
des premières préoccupations du gouvernement, je dirai
même que je recherche actuellement le moyen de rendre au
Crédit communal des ressources suffisantes pour qu'il puisse
contribuer a assainir les finances communales, en mobilisant
avec plus d'aisance les titres de dommages de guerre des
communes.
Je considère, quant k moi, que eet assainissement des
finances communales fait partie du plan général d'assainisse-
mentfinancier du pays, qui est Ia base de notre politique.
Quand il s'agissait des industriels et des commerqants, on
disait Adressez-vous a la Société nationale du Crédit k
l'lndustrie. Ceile ci a trés largement accompli sa mission,
elle a rendu d'immenses services au commerce et a l'industrie
mais il s'esttrouvê un jour oü eile-même n'a pu se créer des
ressources qu'en s'adressant a sa voisine, la Banque Natio
nale, c'est-a-dire en provoquant l'augmentation de la circula
tion fiduciaire. Ij a bien fallu arrêter ce système.
Et aujourd'hui, que faisons-nous je l'ai dit tors de mon
exposé dans la discussion du budget des voies et moyens
nous allons, sur les ressources du Fonds d'amortissement
rembourser chaque moisvingt millions k la Sociétc nationale
du Crédit a l'lndustrie pour lui permettre d'apporter a nou
veau son concours aux industriels et aux commer?ants du
pays, soit directement, soit a l'intervention de i'Assoclation
nationale des Industriels et Commergants.
Quant aux parliculiers, on leur disait Allez a la Caisse
d'épargne. Et la Caisse d'épargne, même dans les temps ies
plus difficiles, n'a jamais refusé, dans une mesure modeste, il
est vrat, son intervention. II est a remarquer que ce service
rendu par la Caisse d'épargne est onéreux pour i'Etat, car la
Caisse d'épargne ne peut, en ce moment-ci, prêter au taux
d'intérêt des titres de dommages de guerre, c'est-a-dire a 5
p. c. Lorsque la Caisse d'épargne rachète un titre de domma
ges de guerre, il faut que l'Etat puisse légitimement attacher
a ce titre de dommages de guerre un supplément d'intérêt
pour arriver a l'intérêt normal auquel se font actuellement les
prêts. C'est done un sacrifice supplémentaireque l'Etat fait au
profit des sinistrés
Voila done quels sont les principes et je tücherai, petit a
petit, en ce qui concerne les communes d'abord, en ce qui
concerne les sinistrés ensuite, de développer cette politique.
Cependant, nous sommes nécessairement toujours retenus
par le problènie butigétaire. M. Allewaert a demandé tout k
l'heure ce que signifiait ie budget, c'est-a-dire les 500 millions
qui y sont inscrits il a demandé si nous allions payer 500
millions. Certes non, les lois portant réparation des dom
mages de guerre déierminent la nature dés indemnités qui
doivent être couvertes par des titres et la nature de celles qui
doivent être couvertes par des paiements en espèces. Nous
appliquerons la loi sur ces 500 millions il y a une somme de
60 millions, cinq millions par mois, qui sera payée sur
le budget il y a en outre l'intervention de la Caisse d'épar
gne a concurrence de cinq autres millions par mois pour le
rachat de titres lorsque la situation des sinistrés exige une
aide particulièrement avantageuse pour eux. Done,10 millions
par mois seront payés en espèces, Ie reste sera payé en titres.
Ce paiement en titre seul peut se faire trés largement, puis-
qu'il ne porte pas atteinte aux facultés de la trésorerie.
Pour ies payements en espèces, il en est autrement. Nous
sommes dans une période u'assainissement financier et de
budget étriqué cette année sera une année de difficullés,
il taut bien le dire, puisque nous entendons maintenir les
ressources du fonds d'amortissement, qui est notre sauveur
au point de vue financier.
En 1927, nous mettronsdonc a la disposition des sinistrés
une somme en espèces de 120 millions, outre les titres que
nous leurailoüerons.
L'honorable M. Debunne reprochait tout a l'heure a cer
tains de mes prédécesseurs d'avoir payé trop largement, au
début, pour les sinistrés importants, et d'avoir versé de trop
fortes sommes k des personnalités ou a des sociétés qui
étaient riches. Jeconnaisde longue date mon honorable col-
lègue, et je connais aussi son bon sens. N'admettra-t-il pas
que ces paiements, qu'on peut critiquer a certains points de
vue et avec certains prejugés, ont cependant été utiles a la
classe ouvrière
M. Missiaen. II fallait payer le nécessaire et non du
supertlu. (A suivre.)