TENTOONSTELLING 1 EXPOSITION pluie de Dollars Rome ne fut pas batie en un jour... La Grand'Place d'Ypres (ui 25 Juni tot 3 Juli Du 25 juin au 3 juillet hen door de bevolking warme soep ten' W jtgedeeld. De aanblik van deze bende ^vkelaars was bijzonder pijnlijk. En noch- s was de plaatselijke bevelhebber zoo on- tSDS \elijk deze ellendige menschen en hun ooten door middel van kolf- en vuist- fn van de Markt te doen verjagen. Dit bevel werd onthaald op gehuil en tan- geknars en onder ooggetuigen van dit hestachtig tooneel waren zelfs Duitschers die ween Nochtans wild had maar zooals naar gewoonte en naar het voorbeeld der terechtstellingen, heeft deze slechts de bevelen van hoogerhand uitgevoerd Indien er meer Duitschers waren, die even uitdrukkelijk de tijdens den oorlog gepleegde inbreuken op het volkenrecht veroordeelden, dan zou zulks onbetwistbaar van aard zijn om betere verhouding tusschen de naties mogelijk te maken het geldt hier inderdaad vooral een kwestie van goede trouw. end en met weerzin het hoofd afwendden, het was niet de troep die deze daden Depuis le déluge, de lointaine mémoire, le Ciel nous gratifie parfois d'autre chose que de la Hotte ou de la drache dite natio nale, qui vaut a notre pays une réputation d'humidité bien justifiée. Dès les temps bibli- ques, les Hébreux requrent, sous forme de pluie, la manne qu'ils recueillirent dans de vastes paniers, appelés, également, mannes, le contenant désignant, en.même temps, le contenu. Au lieu de ces brioches, cuites bien prés du soleil, et qui remplaceraient, avanta- geusement, notre pain a 2 fr. 75, la terre ne recoit plus, comme pluies-phénomènes, que des sauterelles, produit comestible pour des estomacs de Bédouins du désert, ou une maigre distribution d'aérolithes, matièresiaé- rale, probablement détachée des étoiles qui, au mois d'Aout, filent dans l'espace comme du macaroni napolitain. Les musées se disputent fort cher ce minerai céleste, qui a, généralement, le tort d'aller se plonger au fond des Océans. De toutes les pluies bienfaisantes, la pluie révée, la pluie convoitée, celle pour laquelle on fait la guerre ou simplement des bassesses, celle qui est l'éternel souci des gouvernements comme des individus dans la purée c'est la pluie d'or, du beau métal jaune que nous ne voyons plus que dans les sébiles, aux de- vantures des agents de change. Hélas le miracle opéié par Jupiter en faveur de la belle Danaë, enlermée dans une tour d'airain, ne se renouvelait plus, ef, c'est d'un oeil scepti- que, que nous contemplions, dans nos pares, les grappes rutilantes du faux acacia, si bien dénommé pluie d'or. 11 était, sans doute, écrit dans l'une ou autre prophétie qu'il était dévolu a la jeune mérique de renouveler ces phénömènes an- t'ques, et de déverser, sous forme de pluie de 'lolla rs, sur notre vieux monde, the old elle une partie de l'or sous laquelle menace d'étoufter. Le congrès rotarien Ostende nous a valu cette pluie d'or, régé- eratrice de notre pays appauv.i, et, après es rudes journées de labeur, entrecoupés de c°pieux lunchs ft de chants rotariers, les 0ngressistes se sont lépandus a travers le ays, semant partout la bonne graine de leurs P 'ucipes philantropiques, et aussi les bank- yS dont leurs porteteuilles étaient bourrés. DOi^rp's 'es a vu également arriver, un petit j re Seulement, serrés, en rangs d'oignons visi^e 'eUl"S autocars> tr^s D. S. A. et leur cité j,express n'a Pas eu, pour notre pauvre petit el'et:' Peut ètre attendu, après le récent par RCad-u de la bagatelle de quinze millions, 'eder' P°ur la reconstruction de la ^hedrale de Ren Princ 6st vrat que ïms. c'était du cóté du r.oyau öOjS d fa'lait pivoter et c'est ce que dv°ns iait, pleurant la détresse dt notre Musée et la pauvreté de notre Bibliothèque qui, jusqu'ici, n'a requ qu'un bouquin, valant dix francs, alors que toutes les largesses sont allées vers Louvain. Des messieurs graves, aux larges bésicles cerclées d'écaille et aux faces glabres, ont entendu nos jérémiades, mais leur silence n'eut d'égal que celui qui règnait dans la tombe de Tut-Anch-Amon, avant sa découverteCes facies d'outre Atlantique paraissaient piongés dans les rèves et les émotions que laissent les vins généreux de France et les saveurs aristocratiques du homard a l'Américaine. Et, cette fois encore, la pluie de dollars ne s'est pas abattue sur Ypres. PyrèS. L'lnauguration du Mémorial britannique d'Ypres Dans le pays entier, on a vu s'ériger, un peu partout, des monuments aux morts de la grande guerre, mais aucun n'atteindra, de loin, en importance et en grandeur celui dont les travaux s'achèvent, en ce moment, a Ypres. La Grande-Bretagne, en érigeant le gigantes- que are de triomphe de la Porte de Menin, a voulu, a la fois, commémorer la bravoure de ses soldats qui pendant quatre ans défendirent le saillant d'Ypres, et en même temps glorifier ses milliers d'enfants qui tombèrent au champ d'honneur. D'une conception large et imposante ce monument a été érigé sur les plans de sir Reginald Blomfield, R A. Litt. D., pour compte de la Commission impériale des tom bes militaires. Afin de commémorer le souvenir des disparus de l'armée britannique, on a gravé sur les parois intérieurts des galeries lés milliers de noms des soldats dont les corps n'ont pu être retrouvés ou identifiés. La voie carrossable, bordée de chaque cóté d'un large trottoir, aurait été plongée dans une demi obscurité, par suite de la grande profon- deur du monument, si deux vastes ouvertures circulaires, des sortes d' oculus n'avaient été ménagées dans la voute. On connait les beaux effets de lumière produits par un éclai- rage de ce genre, a en juger par le Panthéon de Rome, l'église de la Madeleine a Paris, et d'autres monuments copiés de l'antiquité. Si l'oeuvre architecturale en elle-même est d'un incontestable mérite, par conlre Rempla cement semble devoir donner lieu a certaines critiques. On se représente assez mal, en efièt, un are de triomphe aussi imposant érigé a l'extrémité d'une rue aussi peu large que la rue de Menin, et sëparé de quelques mètres a peine, des maisons d'en face. Ce n'est que du cóté extérieur, au dela des fossés des remparts, que le reeul sera suffisant pour permettre d'embrasser d'un coup d'oeil cette gigantesque porte. Tous les arcs de triomphe moderr.es sont plus ou moins calqués sur ceux de l'antir quité et se profilent généralement a l'extrémité d'une via sacra ou au milieu d'une vaste place. L'arc de triomphe de l'Etoile, a Paris, et l'arc du Cinquantenaire, a Bruxelles, ont de plus le mérite de s'ériger sur un terrain en surélévation. L'inauguration officielle de ce memorial est définiiivement fixée au dimanche 24 juillet prochain. Elle sera faite par le fieldmarshal lord Plumer. Tousles baiaillons britanniques qui ont participé, durant la grande guerre, a la défense du saillant historique d'Ypres, se- ront représentés .1 cette cérémonie grandiose. Plusieurs musiques militaires y assisteront également. Ce monument, pour l'inauguration duquel on attend des foules considérables, ne man- quera pas de constituer pour toujours, une des grandes curiosités de la region et sera un lieu de pèlerinage pour les nrembres des fa milies des milliers de disparus dont les noms se liront sur les massives murailles, immoi"- talisés comme dans un Panthéon. PYRÈS. Ypres non plus ne put être reconstruite en un jour, ce.qui n'empêche que la rapidité avec laquelle la troisième perle llamande s'est relevée du nóaiit de ses ruines a étonnó le monde. Malgré tout, grace a l'effort prodigieux et surtout tenace de ses habitants, le commerce et l'industrie renaissent et l'avenir est plein d'espoirs. Mais cela n'est pas toutLa co quette ville d'Ypres, dans l'enceinte de ses remparts moyennageux, ne fut jamais une ville exclusivement mercantile. Un cóté admirable de sa laborieuse population ce fut son aspira tion a une vie de plus en plus intellectuelle .et les idéés nouvelles apportées par les éléments étrangers n'ont fait qu'accroitre cette heureu- se disposition des esprits. Malgré le dégout inspiré par les abomina tions de la guerre; malgré toutes les souffran- ces morales et physiques, la vie doit repren- dre, complete, et elle serait incomplète si on ne la vivait uniquement que pour satisfaire les besoins matériels. Généreusement, le patron del'Hótel Excel sior, Grand'Place a Ypres, a, mis a la dispo sition de quelques peintres, des locaux pour y organiser une exposition de tableaux." Cette exposition s'ouvre le Samedi 25 Juin et se termine le Dimanche 3 Juiilet. Tout effort vers l'art, quel qu'il soit, mérite l'attention et tons voudront l'encourager par une visite a l'exposition susdite, dont l'entrée est du reste gratuite. Qui ressuscitera la Grand'Place d'Ypres Telle qu'elle était hier, hélas s'écriait Maeterlinck en novembre 1914, je n'ose plu's dire telle qu'elle est aujourd'hui, —cette place, avec la masse énorme mais indiciblement harmonieuse de ces halles a la fois puissantes et élégantes, sombres, farouches, fières et pourtant cordiales, demeurait l'un des plus parfaits, des plusmerveilleuxpaysagesurbains que l'ont put voir sur notre vieilte terre. Dans un autre ordre, avec d'autres éléments et sous des cieux plus austères, elle méritait d'etre aussi précieuse aux hommes, aussi sacrée et aussi intangible que la place Saint-Mare de Venise. la Seigneurerie de Florence ou la place du Dóme de Pise. Elle formait un objet d'art unique, irréprochable, qui arrachait un cri d'admiration aux plus indifférents, un ornement qu'on espérait impérissable, une de ces chcses de beauté qui, comme le dit ie poête anglais, sont une joie pour tou jours Groote Markt - in HOTEL EXCELSIOR - Grand'Place van werken van J| d'®uwes de Charles De Block Hilaire Van Biervliet Koos Van der Kaaij Maurice Deraedt Ger. Patfoort Félix De Block Lieven Colardyn Firmin Colardyti Kunstschilders en Beeldhouwer. Peintres et Sculpteur. 1' COUntrv

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 3