La querelle linguistique
Oe Justiceschool
Cercle Philatélique d'Ypres
dont ils surgissaient n'existe plus et
P°,ntUdanS cette agonie des pierres, une
c'eSt' uration intraduisible, une analyse tra-
tra°S de l'énorme batiment qui semble nous
ê'qUe cc orgueil, avant de tomber
dir® Voila d°e quoi j'étais fait
térieur /est volatilisé, la voute de bois
'te plus> les Peintures> les fresques, sont
"Entjes, les voütes du rez-de-chaussée sont
2Öe - s les plafonds sont brülés ce qui
tr°U are, c'est la ligne des faqades et jamais,
v rptte ligne ne s'est montrée si noble
jamais ceu e>
aussi est Pure comme une femme tres
lie et dont la beauté va nous échapper. Et
He va nous échapper L'ennemi imbécile,
ne touche pas la grace des choses qui par-
|gnt aux hommes depuis des siècles, ne lais-
sera pas derrière lui ce lambeau. II s'achar-
nera dessus, son vieux dieu réclame probable-
merit ce nouvel holocauste, et un autre nom
s'inscrira, dans l'histoire des peuples, a cóté
deceux de toutes les villes, de tous les villa
ges oü la rafale des malfaiteurs aura passé.
Un habitant que je questionne me dit que,
dans la n11^ dimanche 22 novembre, au
plus fort de l'incendie, cela avait Fair d'une
fête démoniaque toutes les ogives étaient
jlluminées, et, au dessus de la crête, il y avait
untel échevellement de Hammes que le beffroi
disparaissait dans le brasier. Et pendant que
les Halles aux Drapiers se consumaient, la
Cathédrale s'incendiait, le Nieuweik, l'Hötel
de Ville, la Halle a la Boucherie et son musée
et les vieilles maisons qui voisinaient, brü-
laient. C'était un formidable brasier c'était
le brasier dont on apercevait les lueurs de la
ferme de Poperinghe.
La Cathédrale et le Beffroi étaient entourés
d'échafaudages on restaurait avec la ferveur
que i'on a pour ce que les regards de nos
pères ont caressé et pour ce qui est sorti des
mains des grands ancêtres... Mais nos ancê-
tres ne sont pas ceux de nos voisins, c'est
lagloire qu'il faut nous faire payer.
Aussi, la Fiance et la Belgique étaient trop
belles, cela ne pouvait pas être plus long-
temps
Je sais bien que nous devrions cacher notre
douleur et notre colére, qu'en les avouant
nous causons une joie nouvelle a ceux qui
nous les valent, mais le moyen de se taire
quand notre coeur éclate d'indignation Et
puis, il y d'autres peuples qui nous entendent
et qui nous jugent.
Nous avions fait notre pèlerinage autour
de grandes victimes, nous avions pénétré
dans les Halles, puis dans le musée oü les
marbres du premier étage s'étaient abattus au
rez-de-chaussée, se parant, pour leur agonie,
de teintes humaines, et nous voulions pour-
suivre mais a l'instant de franchir les décom-
bres qui obstruaient la porte de la Cathédrale,
la vilaine chanson des obus, qui avait repris
depuis un instant, se fit plus insistante.
Lun deux tomba sur ce qui était la con-
Clergerie, un second sur le palais de justice,
Un autre sur la bibliothèque...
Et celui qui nous décida a borner la no re
cbemin, ce fut le gros noir qui plongea
dans l'éghse même, heurtant un pan de mur
('U1 s effondra dans le tonnerre magnifique et
'crrifiant des grandes choses qui disparais-
sent.
En rentrant a Poperinghe, comme j'ache-
de conter mon voyage au médecin princi-
pa lui me recevait a table, il me dit, d'un ton
(E" ne prêtait pas a rire
lé~~ ^°yez'V°us, moi, je voudrais être cho-
ra Je vous promets que je ne chómerais
et que je ne me tromperais pas d'adresse
ce n'était fichtre pas un sanguinaire qui
ah ainsi C'était un savant trés doux, trés
n^le' brés probe il avait articulé cela du
I ^ans s°n assiette, les mains tremblantes
es l'eux mouillés de larmes.
Gaston Chérau.
Nous avons requ la lettre suivanteque nous
accueillons avec empressement
K Pour nousYprois d'avont guerre, qui
avons toujours connu la bonne entente dans nos
families et lasainecamaraderie qui régnaient dans
toutes les classes de notre ancienne population
nous apprenons avec le plus profond regretpar
la vote des jourrtaux la mésentente qui règne d
Ypres et qui tend d grandir de jour en jour par
la querelle linguistique. Nous ne voulons pas
envenimer la question en nous mêlant d des
querelles locales.
En vue d'une oeuvre de pacification nous
voudrions voir paraitre dans les colonnes de la
Region d' Ypres un article qui a paru
dans la k Libre Belgique Cet article nous
parail senséet mérite d'attirer I'attention de tous
les bons citoyens qui aiment leur rille d' Ypres,
qui aiment vraiment leur Flandre et pratiquent
le même amour pour la grande patrie commune
la Belgique.
Voici le bel article en question
II serait si simple de s'entendre, mais il
faudrait de la bonne foi et de plus de la bonne
volonté, de part et d'autre. C'est un devoir
tout particulier pour les bons citoyens de
manifester activement l'une et 1'autre dans
cette question. II ne faut pas oublier, en effet,
si pénible qu'il soit d'appuyer sur ce fait, qu'il
y a des professionnels qui cherchent leur voie
et leur profit dans l'exploitation de la querelle.
II y en a en Flandre, il y en a en Wallonië. Ils
prospèrent, comme les champignons, de la
décomposuion de la matière sur laquelle ils
ont installé leur personne. Pour eux il n'y a
point de concession possible. Ce serait la fin
de leur carrière. Ils n'en ont pas trouvé
d'autre, ils s'accrochent d'autant plus a celle-
ci. Des gens animés de bonnes intentions,
mais peu réfléchis, se laissent dévoyer par
eux. Quand on note que toute la presse d'ex-
pression franqaise, a peu prés, a reproduit
sans commentaires ou avec approbation le
stupide grief inventé par la Defense wallonne
contre la répartition des crédits en matière de
travaux publics, on peut penser que l'opinion
n'est pas mise en garde contre Taction des
pêcheurs en eau trouble. Nous l'avons dit, la
Défense wallonne n'est pas systématiquement
outrancière dans ses campagnes. Elle compte
des collaborateurs a qui on ne peut dénier un
vif souci de Tintérêt national, mais qu'elle se
garde done, puisqu'elle veut maintenir le
statut beige, d'accueillir des collaborations
qui sciemment ou non le manque de copie
peut expliquer bien des choses amènent de
l'eau sur le moulin séparatiste. C'est assez des
frontistes et des outranciers qui font leur sé-
quelle, sans qu'on entretienne en pays wallon
un esprit de mécontentement et de révolte.
La question des langues en Belgique tient,
mis a part les cas d'application qui recèlent
certes des difficultés, en quelques principes
a tirer au clair
Le Flamand a t il le droit d'ètre instruit.
éduqué, administ'é, jugé dans sa langue Le
Wallon a-t-il un droit équivah nt pour le fran-
qiis? Le droit de l'un peut-il restreindre,
molester le droit de l'autre En d'autres
termes, la question des langues doit-elle se
résoudre par la contrainte ou par la liberté
Ces principes fondamentaux éclaircis, il
faut se demander si les langues ont des droits
ou si ce sont les individus qui ont des droits
sur leslangues.
Car il y a une sorte de mystique dont il faut
montrer la fausseté et qui retire la question
des langues du plau sur lequel elle est norma-
lement posée.
Pourquoi, au milieu de tant de ligues qui
se créent, plus ou moins utiles, les Flamands
et les Wallons soucieux de l'unité nationale et
de la concorde parfaite entre les deux races,
ne s'associeraient-ils pas en une ligue pour
dissiper les malentendus linguistiques, ligue
qui inscrirait comme son premier principe,
celui si cher aux catholiques et qui leur a valu
tant de 'succès paree qu'il est commandé par
le bon sens, haut prisé dans le pays, le princi
pe de la liberté. Les catholiques ne cessent de
réclamer la liberté d'enseigner leurs enfants
selon leurs convictions. Cette idéé-force fait
des progiès visibles a tous les yeux. Pourquoi
les mêmes catholiques ne renforceraient-ils pas
leur position, en lui donnant une assise plus
large, et cela en réclamant au même titre le
droit de choisir la langue de leurs enfants
Teut au moins, s'il n'était pas fait appel au
bon vouloir du public catholique et du public
en général, pourquoi au-dessus des groupes
parlementaires, flamands et autres, ne se
créerait il pas le groupe de ceux qui cherchent
la conciliaiion, par la liberté en matière lin
guistique Ce serait travailler dans le plan de
M. Renkin, mais au lieu de s'arrêter aux
combinaisons politiques, aux constellations
de groupes, ce serait pousser ju qu'aux prin
cipes, travailler en profondeur. On se plait a
dire qu'il n'y a qu'une minorité d'extrémistes
dans le pays. En se groupant et en agissant
collectivement, les modérés manifesteraient
leur écrasante majorité et réduiraient au si
lence une poignée de mauvais citoyens.
Zooals vroeger medegedeeld hebben de
heeren Sobry, Glorie, Missiaen en Leuridan
zich Dinsdag 1.1. naar Brussel begeven waar
ze door den heer Minister van Wetenschap
pen en Kunsten ontvangen werden.
Het blijkt uit dit onderhoud dat de heer
Minister met de beste inzichten is bezield.
Eenerzijds wil hij de meerderheid van den
gemeenteraad niet afkeuren die de afschaffing
der school heeft gestemd en, anderzijds, wil
hij als Minister van Wetenschappen en
Kunsten de ouders niet verplichten hun
kinderen uit de school te trekken die hun
voorkeur heeft.
Dienvolgens heeft hij die Heeren aange
raden, buiten elke politieke beschouwing, een
oplossing te zoeken die aan iedereen voldoe
ning zou kunnen geven. Hij verhoopte dat
die oplossing tegen 't einde van dit jaar zou
kunnen gevonden worden. Hij voegde erbij
dat hij volgaarne zelf naar Yper zou komen
indien hem bericht werd dat een oplossing
overwogen wordt.
Mocht de kalmte op het onweder volgen
en de Yperlingen niet meer gestoord door
een schoolkwestie die niet had moeten opge
worpen worden daar al de bestaande scholen
aan gansch de bevolking steeds voldoening
hebben geschonken.
Examens
M.M. Arthur Van Egroo. d'Ypres, ancien
élève de l'école moyenne de TEtat a Ypres
et de TAthénée royal de Gand (humanités
modernes) et Denys Desiere, ar cien élève de
l'école moyenne de TE at a vpres, viennent
de passer leur examen d'admission avec
succès pour la Section Germanique a l'école
normale moyenne de TEtat a Gand.
Nous apprenons en mème temps que M.
Cailliez Alphonse, ancien élève de notre école
moyenne et de TAthénée de Gand a réussi
l'examen d'admission a l'Université de Gand
(études d'ingénieur).
Félicitations pour eux et pour leurs parents.
Dimanche 9 Octobre 1927, a 16 heures, a
1'Hótel Continental, a Ypres, Première
Kémnon Mensuelle de la saison d'hiver.
On compte sur la présence de tous les
membres.