1928
Jaar, N° 38 - 31 December 1927 8e Année, N° 38- 31 Décembre 1927
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Dokter D. PEENE
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A nos Abonnés
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Weekblad -
voor het Arrondissement Yper
0rg»A2B «Sfflr Veawsemigfing der Ge»teis«ter«len.
dar Y perse he Club», eixz.
Journal hebdomadaire
de ('Arrondissement d'Ypres
Organ© de 1'Aasociation des Sirs is trés.
des Clubs Yprois, etc.
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Opstel en Aankondigingen 15, Boterstraat, 15, Yper
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xinnement 15 fr. 00 par an Etranger 32 fr.
25 ct. Ie numéro
Aan zijn lieve lezeressen en ge
achte lezers wenschtHet Ypersche
een gelukkig en voorspoedig jaar en
de beste gezondheid.
Aan iedereen Vrede, heil
welvaart
en
A ses charmantes iectrices et fi-
dèles lecteurs La Région d'Ypres
adressesesmeilleurs voeux de bonne
et heureuse année. Elle leur souhaite
aussi une excellente santé.
Paix, bonheur et prospéritéatous!
Suppression de Tribunaux
Par Arrètés Royaux du i5 décembre 1927,
sont supprimés a partir du 1 janvier 1928, les
Tribunaux de dommages de guerre suivants
Charleroi, Mons, Tournai, dont les attribu
tions sont transférées au Tribunal des dom
mages de guerre de Bruxelles
Bruges, Courtrai et Termonde, dont les
attributions vont a celui de Gand.
Les sinistrés de l'Arrondissement d'Ypres
n'ont pas a craindre la suppression de leur
Tribunal ce qui entrainerait l'obligation pour
cux d'aller a Gand- Notre unique chambre (il
eüt mieux valu nous en conserver deux) fonc
tionnera jusqu'a épuisement des affaires.
Afschaffing van Kechtban&en
Bij Koninklijke Besluiten van i5 December
worden, vanaf 1 Januari 1928, de volgende
Rechtbanken voor oorlogsschade afgeschaft
Charleroi, Bergen, Doornijk, wier werk
zaamheden worden overgebracht naar de
Rechtbank van Oorlogsschade te Brussel
Rrugge, Kortrijk en Dendermonde wier
bevoegdheid overgaat naar de Rechtbank van
Gent.
be geteisterden van het Arrondissement
^per moeten niet vreezen voor de afschaffing
hunner rechtbank, hetgeen hen zou verplich
Onnaar Gent te gaan. Onze eenige kamer
(het had beter geweest er ons twee te bewa-
ren) Zal blijven voorts werken tot alle zaken
zullen afgehandeld zijn.
Statiestraat, 18 YPER
Specialiteit voor
ftfloncS- en Tandziekten
G-bitten en Misgroeide Tanden.
Wij vernemen dat zekere lezers, ten gevolge
van afwezigheid of vergetelh id, hun abonne
ment voor 1928 niet betaald hebben de be
langhebbenden worden verzocht seffens die
som aan hunnen gewonen briefdrager te over
handigen of die som te storten op .onzepost-
checkrekening 46.173 (C. Dumortier).
Nous apprenons que certains abonnés n'ont
pas encore, par suite d'oubli ou d'absence,
acquitté leur quittance d'abonnement pour
1928 ces personnes sont priées de payer
d'urgence a leur facteur habituel ou de verser
le montant au compte chèques 46.173 (C. Du-
mortier).
Nos Artistes Yprois
Théodore Ceriez
L'intérêt soulevé, en notre ville, par la
donation d'une importante série des tableaux
de Louise de Hem, ravive bien des souvenirs
chez ceux qui ont connu de prés cette artiste
distinguée, et il serait bien difficile, nous
semble-t il, de dissocier son nom de celui de
son beau frère, Théodore Ceriez, dans l'ate-
lier duquel la plupart de ses oeuvres virent le
jour.
Hatons-nous de le dire, a la louange de
notre concitoyenne, l'influence de son parent
semble n'avoir été exercée que sur son dessin,
car, dès le plus jeune age, elle acquit une
technique tout a fait personnelle que ne mo-
difia pas beaucoup son apprentissage a l'ate-
lier d'Alfred Stevens a Paris. Sa facture
énergique et quasi virile, son coup de brosse
décidé qui, jamais, ne décèle le moindre effort
ou tatonnement, rendent son faire absolument
dissemblable de celui de Ceriez, dont la
manière léchée et fignolée s'inspire plutót des
petits maitres hollandais de la fin du XVI1P
siècle.
C'est en ce genre, actuellement suranné,
mais qui, par un juste retour des choses,
reviendra peut-être encore a la mode, que
Ceriez se fit une réputation bien justfiée d'ail-
leurs, de probité artistique et de maitrise dans
les sujets de genre.
Théodore Ceriez rappelait volontiers, avec
une pointe d'humour, qu'il était né a Pope-
ringhe, presqu'au lendemain de notre révolu-
tion, le 11 Octobre i832. Élève de notre aca
démie d'Ypres, qui forma, jadis, tant de bons
artistes, il fréquenta, ensuite, celle d'Anvers,
et c'est dans la métropole des arts qu'il apprit
a connaitre les grands maitres de notre bril-
lante école fiamande, et, en particulier,
Rubens, ce titan de la palette qui domire
tout notre art ancien et contemporain.
Le départ de Ceriez f our Paris marque
une date décisive dans l'éclosion de son art,
et, bien vite, il se fit remarquer a l'atelier de
Fauvelet. C'était le temps des rudes labeurs
et de la vie de bohème, et l'artiste, même a
un age avancé, rappelait volontiers des anec
dotes de cette époque de purée oü il était
de bon ton de manger de la vache enragée.
Que de plaisanteries, vraies ou pas vraies,
qui avaient eu pour cadre le Restant des
r stants ou d'autres bouis-bouis fréquentés
par les rapins a longs cheveux et feutre a
larges bords du temps de Murger
Le succès obtenu par les oeuvres de Meis-
sor.ier, et, surtout, les prix prodigieux pour
l'époque, atteints par quelques unes d'en-
tr'elh s, devaient exercer sur plus d'un artiste,
et, principalement sur Ceriez, un irrésistible
ascendant. C'est par cè phare lumineux que,
définitivement attiré, il sut s'imprégner de
cette élégance, de ce riche coloris, de cette
exécution soignée jusqu'a l'excès et de cette
correction parfaite du dessin tant prisés alors,
et qu'il composa ces séduisantes scènes d'in-
térieur qui, malgré tout, garderont leuis fer
vents admirateurs. Notre Musée possédait de
lui un panneau se recommandant de toutes
les qualités maitresses de l'artiste, et intitulé
L'ordonnance sous Louis XIII. Une réplique
de cette oeuvre, mais en des proportions plus
grandes, existait, avant guerre, dans la familie
B., qui l'avait héritée du major D. Plusieuis
autres families de notre ville détenaient des
ceuvres importantes de notre artiste, et nous
connaissons, en particulier, un Bibliophile»
de l'époque Louis XV qui trouverait sa place
tout.: indiquée dans notre bibliothèque.
Dans le Nord de la France, et, notamment,
chez un brasseur Lillois, nous connaissons
quelques belles oeuvres de Ceriez, mais, pour
pouvoir dresser une liste plus ou moins com
pléte de l'ceuvre de Ceriez, il faudrait pouvoir
consulter les papiers délaissés par sa familie.
A titre de cuiiorité, signalons que Ceriez
exécuta, il y a bien longtemps, ure copie de
notre fameux Broederlam de 1'Hospice Belle.
C'est en vain que nous tentames, jadis, de
retrouver la trace de cette copie, probable-
ment unique, exécutée pour un curé du Cour-
traisis.
Devenu directeur de notre académie, Ceriez
forma d'excellents élèves et son talent
s'exerqa, de préférence sur la fin de sa car
rière, sur des intérieurs de forges oil les
moindres fers, les multiples outils scintillaient
a la lumière abondante projetée dans ce
milieu obscur par une fenêtre laterale.
Oserions-nous, en terminant cette faible es-
quisse, rappeler Ia verve inépuisable, les mots
dröles qui pétillaient comme du champagne, les
saillies imprévues et l'esprit a la Vader Cats,
qui rendaient la société de Ceriez si attirante,
chaque soir, dans ce petit café de la Ville de
Thourout, dont le pe^t cénacle rappelait les
cabarets d'artistes de Paris PYRFS
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