jjjjS PENDANT LA GUERRE - Novembre 1914 a lai 1915 xri®1 per esc ay - ge Bijvoegsel - jl,& Jrtegioii a Yp ets N° 43 Stiite de la Reunion du 12 Décembre IQ14 est donné lecture ensuite d'un article du journal l'Echo du i o décembre, et dont voici le texte (éreux Un beau geste ^oS vaillants soldats ne se contentent pas de donner „pmi des lemons d'humanité ils savent aussi, a l'occa eoneu cornme nous ailons le voir, se montrer superbes de *1' ,uX désintéressement. p'histoire est d'hier et n'a pas encore été racontée se rattache a un fait d'armes dont Ypres a été le théatre. C'était pendant le bombardement de la petite cité fla- je vers la fin de Novembre. Les obus allemands faisaient e dirigés avec une précision systématique sur les princi- 'j monuments, principalement sur la Halle des Drapiers, ,0jer souvenir vivant d'une antique corporation. Des caves jsines du vénérable édifice, résolus a ne pas s'éloigner sous menace de destruction, quelques notables contemplaient, .c un douloureux effroi, les ravages de cette furieuse canor.- je Déja crépitait l'incendie, quand un bataillon de Chasseurs (®mandé par le frère de Louis Madelin) se précipita, capi- :ie en tête, a l'intérieur des batiments pour tenter d'arracher flammes les richesses artistiquts et le trésor qu'ils ren- miaient S'imagine- t-on ce qu'a dü être un tel sauvetage dans ce uier d'enfer Lorsqu'il fut accompli, un personnage de la jte du Koi Albert vint offrir au commandant du bataillon icents francs pour ses Chasseurs. Aussitót, ceux ci décidèrent animement que la somme serait distribuée aux pauvres de die. L'acte consacrant ce généreux abandon fut ensuite usigné sur les registres de la Cité, dans une séance tenue is les caves oü s'étaient réfugiés les membres de la muni palité. Ah, les braves gens que ces Chasseurs... Comme il est tau leur geste, fait de courage et de charité et combien pré- tiise la consolation qu'il nous apporte au milieu des épreuves la guerre. Au moment de lever la séance, entre dans la salie M. lert, bourgmestre d'Ypres. Les salutations d'usage échangées, Stoffel lui cède sa place, M. Colaert regrette de n'avoir pu assister a une de nos édentes reunions, son état de santé ne lui permettant pas ire de fréquents déplacements. II prie le Comité de ne plus revenir sur le premier diffé- qui s'est produit entre eux deux C'est a la suite d un intendu de ma part et faute de renseignements suffisants le róle de votre Comité, que cette divergence de vues a prendre naissance chez moi déclare M. le Bourgmestre. Notre lettre en date du 10 ct. n'étant pas encore en pos 1 de M. Colaert, le secrétaire lui donne connaissance de contenu et le Comité reqoit ainsi verbalement les ren- Jiements demandés- Une longue discussion s'engage ensuite entre M. le ugmestre et les Président et Membres du comité, au sujet questions importantes que nous avons a résoudre et sut [telles on parvient finalement a se mettre d'accord, de part 'autre. Pour finir, M. Colaert adresse des remerciements a tout omité pour le concours que celui-ci a bien voulu lui appoiter l'administration de la ville et il espère pouvoir revenir sous pour assister a nos séances. Monsieur Stoffel, en peu de mots, fait connaitre a M. tart la mission qu'a accomplie le comité pendant son absence, 'l|t ressortir surtout les nc mbreuses difficultés que ses mem- Hit eu a surmonter pour venir a bout de cette tache qu ils ïient imposée avec tant de désintéressement et de bonne 'öntc. Nous ne demandons ni remerciements ni recompenses, k Bourgmestre, dit en terminant M. Stoffel, maïs nous «'ions navrés d'apprendre qu'un fonctionnaire, qui n'a pas son devoir ici en ville, et n'a rendu a celle-ci aucun service, 'ienne bénéficiaire d'une recompense quelconque. Je nomme capitaine de gendarmerie MX. Peu de garnitures de pompes a incendie étant encore 'aMes, nous demanderons au commandant de la place de réquisitionner une pompe et 5o mètres de tuyaux a 1 eco e Waisance. La séance est levée a 4 heures. le Secrétaire, Le Président, ManNieuwenhove. A. Stom-el. iev qant ruine et qui devraient être démolis, éiant un danger public. Cette liste a été remise a l'autorité qui visitera les maisons indiquées, en compagnie de M. Angillis père. Le pompier Declercq Jules a été assez grièvement blessé hier pendant son service. Pendant la durée de sa maladie, son salaire lui sera payé, s'il consent a se faire soigner par le médecin. La séance est levée a 3 1/2 heures. Le Secrétaire, Le Président, A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel. Réunion du 17 Décembre Monsieur Valcke, représentant le gouvernement de la province, se présente a la réunion de ce jour et commence par remercier les membres du comité pour les services qu'ils ont rendus a la ville et a sa population. Monsieur Valcke nous entretient ensuite sur Fs questions du ravitaillement, du reglement sur la délivrance des laissez- passer et du payement de la rémunération a la familie des miliciens. Monsieur le commissaire adjoint Vanden Fïende nous annonce l'arrivée, a hauteur de l'usine Fol, de 2. wagons conte- nant i5 mille kilos de farine destinée a la ville. Le comité décide de ne pas la mettre en vente avant de connaitre le prix coütant de cette denrée et de ne plus en débiter aux boulangers que 2 fois la semaine a des jours fixés. M. Trillet demande l'autorisation de vendre a l'armée franqaise, qui occupe la caserne, le charbon que les dames du comité de secours aux réfugiés y ont laissé. Le comité consent, et fixe le prix qui sera de 4.5o frs. les 100 kilos. Le montant de cette vente sera ajouté a l'argent disponible pour le paye ment des bons de pain. La séance est levée a 3 1/2 heures. Le Secrétaire, Le Président, A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel. Réunion du 19 Décembre 1914 L'excédent des 600 francs de l'armée franqaise se réduisant a une trentaine de francs, le comité décide de ne plus délivrer de bons de pains qu'a la Vve Deweerdt. Une demande sera faite a Monsieur le Bourgmestre Colaert, pour lui rappeler qu'il est de toute urgence que les salaires dus aux fossoyeurs, employés des pompes funèbres et pompiers en service, soient payés aux intéressés, ceux-ci ne recevant plus de bons de pains par les soins du comité. Une longue discussion s'engage ensuite concernant la question des eaux alimentaires. Plusieurs membres déclarent impotable l'eau qui va nous être fournie bientót par l'étang de Zillebeke, beaucoup de cadavres, tant de chevaux que d'hommes, ayant enterrés dans la vallée de eet étang. Ils préconisent la captation des eaux de l'étang de Dickebusch. Faute de ren seignements précis, le comité ne prend aucune décision jusqu'a nouvel ordre. Une lettre émanant du major commandant la place d'Ypres est envoyée au Président de notre comité en voici la teneur Place d'Ypres, le ig Décembre igiq. Le Commandant d'armes a Monsieur Stoffel, président du fcomité temporaire d'Ypres J'ai l'honneur de vous rendre compte qu'en vue d'as- surer la fin de maladies vénériennes qui me sont signalées, dans nos troupes, j'arrête i° Qu'une étroite surveillance devra être assurée par la gendarmerie franqaise avec l'aide de la gendarmerie beige et de la police d' pres. 20 Que toute femme de mauvaise vie sera arrêtée et conduite a l'ariière. Pour le major de la Garnison (s) L. de Br. La séance est levée a 3 Jieures. Le Secrétaire, Le Président, A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel. Réunion du 15 Décembre 1914 Le commandant de la place a demandé au Président du "lé 4e vouloir lui indiquer quels sont les immeubles mena- Réunion du 22 Décembre Le comité adresse la lettre suivante datée du 20 ct. a M. le bourgmestre de la ville d'Ypres, a Poperinghe Nous avons l'honneur de vous rappeler le paragraphe de notre lettre du 3 ct. ayant trait au payement des salaires des fossoyeurs, employés des pompes funèbres et pompiers. A partir de ce jour, nos ressources ne nous permettent plus de livrer journellement un bon de pain a cette categorie d'ouvriers. Le salaire qui leur revient pour le mois de No- vembre n'étant pas encore payé, il est a craindre que nous ne puissions plus compter longtemps sur leurs services et nous vous prions de vouloir donner des ordres pour que ces employés puissent entrer au plus tót en possession de ce qui leur revient tomme salaire. (A Suivre) ijfis iloii

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Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 16