L'YPERLEET Schoone Postkaarten I X« J Cette fois nous ne demanderons rien aux fabuleux, ni aux temps préhistoriques, ■„êrneau temps des Romains. Nous lais- "ng de cöté César, Ftolémée, Strabon etc... \jous savons bien que la notitia dignitatum IfiusqW i>nPerii Parle du Portus cepatiaci, jjd'Anvillq place a Scarphout, non loin Mldborg, a l'embouchure de l'Ypère Mais, J point ^interrogation il faudrait placer icil L'Vperleet dont le cours n'était pas régu- jdsécoinme a présent, formait alors prés de 'uer de vastes estuaires, comme c'est le cas ur tantd'autres rivières, et il parait incon- !(able qu'avant d'ètre dirigé vers Bruges, avait aux environs de Mariakerke et jatende, trois ou quatre embouchures, dont comprenait le Keingnaertsans parler 'aDeautre a Middelkerke. Oudenburg placé ane lieue et demie de la Mer sur I'Yperleet, fendroit mêmc oü ses eaux se divisaient, ouvait être considéré comme un port. C'est l'opinion des auteurs de l'Histoire 'Oudenburg et c'est aussi la nötre, mais nous 'avons rien de plus a dire de I'Yperleet dans temps reculés. Nous laisserons cette tache 'autres, plus experts que nous dans l'art de (ïiner des énigmes et nous ne remonterons plus haut qu'a l'époquè oü l'histoire de. rivière commence a s'appuyer sur des icuments authentiques. Tout nous dit qu'avant le IXe siècle, 1'Yser [TYpérleet étaient deux rivières parfaitement istinctes, ayant chacune un cours différent un régime spécial. Sous croyons aussi que ce n'est qu'après X'siècle que eet état de choses commerqa se modifier de la mar.ière que nous tache- msd'expliquer tantöt. Du IX® au XII® siècle (890 1166), I'Yperleet ml, quoique aussi peu large que l'Yser, fut nigable, depuis Ypres jusqu'a Bruges. Ceci est démontré par des preuves nom- mes que nous fournissent les archives des tablissements religieux de la contrée qu'arro lient les deux rivières, entre autres les ibayes des Dunes, de Loo, de St-Nicolas Furnes), d'Eversam, de Spermaille, d'Ou- siburget de la Commanderie de Slype. Des actes des siècles postérieurs au XIIe instatent parfaitement qu'autrefois il y avait ©rivières, coulant a peu de distance l'une l'autre. Ainsi le 27-61282, le nommé rtfrid de Woumen, autorise les religieux de 00 a construire un pont ou une passerelle l'ancien Yper a l'endroit dit Cleihof, ud'établir ainsi une communication entie lis terres sises entre le dit Yper et iser et celles qui sont situées a Woumen. Eni522au mois de juillet. le Magistrat de Ville et chatellenie de Furnes ordonne la ite des roseaux croissant dans le lit du Vies Yper» et dont le fauchage annuel était 'torisé par le magistrat du Franc. (Archives jmmunales de Furnes, Délibérations er'en) iö2o-i525.) Wtefois il serait difficile de fixer exacte re cours de eet ancien Yperleet entre «ckem et Plasschendale peut-être n'y ltviendra-t on jamais. Nous est avis cepen- 111 que le petit canal de Vladsloo, du moins Partie de ce canal qui coule dans le nord Qixmude dans la direction de Nieuport, 'Trait bien ctre un vestige du cours primi I'Yperleet et, qui sait, peut être une <ttle de l'ancien lit même. Ne pourrait-on en dire autant de quelques uns de ces ruisseaux qui se suivent dans la direc Sud au Nord, tels que 't Hoogvaer- ^n' de Walebeke, 't Spreidevaerdeken, ftarteweghleet, 't Ghistelledeken, 't Rei- vliet, 't Dorpsleet, etc... Jns ces temps, I'Yperleet baignait done Partie découverte du Franc de Bruges, 'inent créées depuis, diverses «paroisses» °^iYser n'a jamais pu passer comme eXemPle Slype. Etant donnée la situation géographique d aujourd'hui, on peut fixer approximative- ment son cours de la faqon suivante Brielen, Boesinghe, Zuidschote, Bixschote, Merckem, Noordschote, Woumen, Dixmude, Beerst, Keyem et Schoore (oü il passait tout prés de l'Abbaye de Spermaille) il touchait la Commanderie du Temple, traversait les territoires de Slype et de Snaeskerke, passait presque sous les murs d'Oudenbourg, s'ap- prochait de Plasschendale pour couler plus loin entre Jabbeke et Stalhille et aboutir enfin a Bruges (Scheepsdale). On avait done sur la rive droite Bixschote, Merckem, Woumen, Beerst, Keyem, Schoore, Snaeskerke, Ouden- bourg et Jabbeke sur Ia rive gauche Brielen Boesinghe, Zuidschote, Noordschote, Dix mude, Slype, Plasschendale, Stalhille et Scheepsdale. II coulait a l'Est de la ville de Dixmude, tandis que, au contraire, l'Yser coule a l'Ouest. A partir de la Knocke, les deux cours étaient a peu prés parallèles ils sont même nettement indiqués sur une carte du XVI® siècle que nous possédons a Bruges, aux archives de l'État, quoique a cette époque, il ne restat plus aucune trace de l'ancienne voie navigable. Nous l'avons dit déja, cette situation a dü se modifier après le Xe siècle, soit au com mencement du XIe, quand le régime de I'Yperleet subit une véritable révolution. Pour des motifs qui nous sont inconnus, vers cette époque on sentit le besoin de relier I'Yperleet a l'Yser, au moyen d'un bcut de canal, entre Merckem et la Knocke. Par suite de ce travail ou pour toute autre cause, l'Yser s'élargit, mais I'Yperleet s'envasa insensible- ment sur tout son parcours entre Merckem et Plasschendale et vers la fin de ce XP siècle, on pouvait prévoir déja que la rivière allait, dans un temps rapproché, devenir impropre a la navigation. (1) Heureusement qu'il se forma vers la même époque un affluent de l'Yser a la hauteur de Nieuport, qui finit par rejoindre I'Yperleet sur un point a proximité de Slype. Cet affluent, naturel ou artificiel, qui fut canalisé depuis et devint une section du canal de Plasschendale, sauva en partie la situation entre Nieuport et Bruges. Mais la section de 1'Yperleet entre la Knocke et Nieuport était perdue et la navigation dut se faire, entre la Knocke et Nieuport, par l'Yser, auquel la population donna dès lors le nom d' Yperleet. Nous le trouvons désigné ainsi sur beaucoup d'anciennes cartes, entre autres celles de Pourbus et de Blaeuw. Des auteurs modernes même confondent encor-e ainsi, P. Va?idtr Maelen, dont nous citons l'ouvrage plus loin, dit, en parlant de Beerstl'Yperlée, rivière canalisée, baigne cette commune. (2) Pour ce qui concerne l'affluent de I'Yper leet qui coulait de Plasschendale vers Ostende, c; n'est que vers 1414-1415 que l'on songea a s'en servir. Par suite de l'obstruction du Zwin, triste précurseur de sa prochaiue fermeture, Bruges songea dès lors a s'ouvrir de nou- velles communications avec la mer. Un coui s d'eau négligé jusque la, nommé 1'Ypei - leet, la reliait a Ostende. II se ramifiait autrefois en deux golfes, Ter Streep et Lombardtsyde. On dirigea les vues de ce cöté. A la prière de la Ville, les Etats de Flandre firent l'inspection del'Yperleet. (3) Cette révolution ne mit cependant pas moins de deux cents ans a se produire elle était un fait entièrement accompli en 1189. Déja, dès 1166-1167, nous voyons la naviga tion se faire par l'Yser seul. Tout bien considéré, il est done certain qu'Ypres ne cessa en aucun temps a être en communication par eau avec Bruges. C'est pourquoi nous croyons que M. Alph. Vanden Peereboom se trompe tant soit peu dans son important travail Ypriana quand il s'ex- prime ainsi (i285.) La chaux provenait de diverses localités parfois assez éloignées de notre ville, notamment de St-Omer et de Calais. Les bois amenés probablement du nord par le port de Damme a Bruges, furent transportés de cette ville a Ypres sans doute par voiture car notre ville et Bruges n'étaient pas encore reliées alors par des voies navigables un canal avait, il est vrai, été creusé entre Ypres et le Brouck en I25i, mais c'est en i3ii seulement que Robert de Béthune autorisa nos échevins a approfondir l'Ypre, a c.reuser, a cöté de cette rivière, un canal latéral (zilinc) destiné au transport de matières pondéreuses par ba teaux (eschutes), et a percevoir des péages sur ce nouveau canal. YprianaBruges 1878 tome I n° 104.) Voila en peu de lignes notre opinion sur I'Yperleet sous les règnes de Baudouin II et ses successeurs, jusque Marguerite d'Alsace et Baudouin VIII, et voici sur quoi nous nous basons. Etablissons d'abord que l'ancien cours, tel que nous l'indiquons ci-dessus, est des plus acceptables. Pour certaines localités telles que Brielen, Boesinghe, Zuidschote, Bix schote, Merckem et Noordschote la démon- stration n'est pas nécessaire, car elles sont encore sises sur l'une ou l'autre rive de I'Yper leet et cette situation est reconnue par tous les hydrographes, entre autres Ph. Vander Maelen, dans son Dictionnaire Géographique de la Flandre Occidentale. Restent done les autres Woumen, Beerst, Keyem, Schoore, Slype, Snaeskerke, Ouden burg, Jabbeke, Stalhille et Scheepsdale. (A suivre). ten bureele dezer. Uitslagen van liet kampioenschap voor 1927 van de biljartclub WILLEN IS KUNNEN te Yper Te spelen punten 35o Eggermont Arth., verliest door forfait tegen Vanbeselaere A., Raekelboom, Vandammë, Gruwez, Coffyn-, Markey, Versaevel A. Te spelen punten 200 Vanbeselaere A. wint op Eggermont door forfait Raekelboom door forfait Beurten i3o i58 200 160 3g 68 64 45 42 Coffyn M arkey verl. tegen :Vandamme Gruwez Versaevel A. Te spelen punten 200 Raekelboom ver liest tegen bovenvermelde spelers door forfait. Te spelen punten 200 Vandammë wint op Eggermont door forfait Raekelboom door forfait Vanbeselaere 200 196 64 B Markey P. 200 Ii5 62» Versaevel A. 200 i3g 52 verl. tegen Coffyn 184 175 57» Gruwez 160 170 55 Te spelen punten 175 Coffyn A. wint op Eggermont door forfait Raekelboom door forfait Vandammë 175 181 52 Gruwez 175 88 37 Markey 175 123 38 Versaevel xj5 126 38 verl. tegen :Vanbeselaere i3o 200 39 «Dp® us tits 1 ïte Sis (1) II est possible que ce canal fut construit en 1939. Le véritable cours de l'ancien Yperleet entre Dixmude et Plasschendale est trés difficile a définir, et peut-être n'y parviendra-t-on jamais exactement, car les transformations que ce cours dut subir sont multiples. C'est vers le XIe siècle que le fronton supérieur (ia partie entre Dixmude et Ypres) parait avoir été relié l'Yser et, dès lors, le trongon central (la partie entre Dixmude et Plasschendale) devint impropre a toute espèce de navigation. (La Bbloique Maritime. N° du 1-2-1882). (2) La carte du dépot des Archives de l'État, d Bruges, n° 202, nomrne également Ypbrleet la partie entre Nieuport et Bruges. (3) L. Gilliodts-Van Severen. Inventaire des Chartes de la Ville de Bruges. Tome IV, page 339. 200 200 - 196 i3g 162 160

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 4