PRES PENDANT LA GUERRE - Nimmiire 1914 a Mai 1915
-7-2^ Het Y'persche - 3e Bijvoegsel - La Flégion d Ypres N° 13
Aan da Landbouwers Hoveniers,
C. DERYCKE l LEROY
Dixmudestraat YPER.
V F» R E S
Réponse a l'article de Jean d'ARDENNE
(15 Novembre 1917)
2e Suite
Le Comité Définitif
Transmis le 20 Novembre 1917 au «XX* Siècle».
(Suite)
Si mes souvenirs sont exacts il fut déja question de ce musée
nS je second rapport. Monsieur le Commandant Delannoy, Chef
ja Mission Beige a Rousbrugge, fit enlever une grande partie
s richesses qui s'y trouvaient et un inventaire en fut dressé.
gnore dans quel état ces objets sont arrivés a destination.
Faut il faire connaitre les moyens de locomotion dont on
sposait a cette époque troublée, pendant laquelle tout allait plus
moins a la dérive Les voitures capitonnées étaient introuva-
es, C'est vrai, il restait les automobiles militaires et les auto
mions, et cela pour enlever, dans une ville journellement
imbardée, des objets dont la manipulation exigeait des soins qu'il
ait impossible de leur donner, pour les faire cahoter ensuite par
is chemins rendus impraticables a cause du charroi et du passage
intinuel des troupes. Ceux qui ont fait transporter vers cette
loque leur mobilier en savent quelque chose, et je me demande
qui leur reste de leurs objets d'art et deleu-s meubles anciens?
II n'est done pas étonnant que des particuliers, toujours
;rnés, toujours leurrés, n'ont pas bougé et qu'ils ont préféré
itendre les beaux jours qu'on leur promettait. Plusieurs eollee-
ons de grande valeur furent irrémcdiablement perdues.
Faut il faire grief a leurs propriétaires de n'avoir rien fait
our les sauver Je ne le crois pas. Nous qui restions a Ypres et
ui savions dans quelles conditions ces déménagements devaient
e faire, nous avions foi dans les promesses nous attendions le
légagement d'Ypres et étions mème d'avis qu'il était préférable
lecourir le risque de voir défoncer une partie de notre maison
ar un obus, plutöt que de confier un transport de meubles
mdens a des conducteurs d'auto, qui n'avaient pour entreprendre
:e travail aucune compétence.
Est ce que par exemple les admirables boiseries de l'Hötel-
lusée Merghelynck, qui n'avaient pas leurs pareilles aux musées
le Versailles en eussent été mieux conservées.
II n'y a pas lieu de fort s'étonner de ce que personne ne fut
itisan de déménager des objets aussi fragiles. L'occasion du
ste ne leur en fut point donnée. II parait toutefois qu'il y eut
lelques privilégiés...
Nous sommes done bien excusables, si nous avons cru a
floignement de l'ennemi. Puis nous n'avions pas encore lié con
usance avec ces 420, qui défoncèrent les voütes de l'Yperlée et
constructions les plus solides, comme de vulgaires boites d
fuittos surmontées de corniches.
Nous n'avions pas prévu non plus la destruction presque
•mplète d'Ypres par l'incendie, qui sévit dans les derniers jours,
'ouvions nous prévoir que la ville serait évacuée manu militari
s donner a ses habitants les moyens de déménager et sans leur
fraer des assurances? Mais cette responsabilité ne nous incombe
lSi et je le répète nous sommes bien excusables.
Demandez a ces bourgeois, a ces artisans, a ces ouvriers
[se dé/ouèrent, ce qu'ils emportèrent? Ils vous répondront
|W(s rien Monsieurnous y avons tout laissé. Quelques uns
Jputeront nous y avons été gr ié cement blessés nous y avons
Se u>t bras, une partie de vo'.re mdchoire.
Demandez a Monsieur Stoffel, Ie Président du Comité Pro-
P0lre, ce qu'il emporta et il vous dira f'ai quitté Ypres avec
f0n ami M. Ligy. Nous emporta nes ckacun une petite valise-d
fain- C'est tout
Voila les gens du Comi Provisoire et du Comité définitif
fOn n'en fit rien dit Jean d'Ardenne. Les gens qui restè-
r a Ypres sont d'un autre avis et si tout ce qui a été fait a
rres> n'a pas donné le résultat qu'on pouvait espérer ce n'est
a ^au^e a ceux qui se dévouèrent pour la chose publique sans
ls songer a eux mêmes.
Faits précis.
Transmis le 21 Novembre IQ17 au XX' Siècle».
ref>r !eVen0ns aux ^a'ts précis reprochés aux croutons fastueux
tuid'U*Sant ^es S0^enn£Hes binettes bourgmestrales depuis 1800,
I ^fa^ent selon la formule les salons de l'Hotel de ville.
BSqupv ^'en soit... rangeons nous a son avis et admettons,
Q auteur le dit, que ce soient des croutons Ayons toute-
HueiqUe r He Delbeke, le peintre
Mais chez qui done irait-il, lui Jean d'Ardenne, pour faire
peindre a l'huile sa binette (passe pour l'épithète solennelle
puisque je n'ai pas l'honneur de le connaitre.)
De grace pourquoi reprocher aux Yprois le décès de Ruber s
et de Van Dyck
Valait-il peut étre mieux laisser périr ces croutons
dans l'incendie Nous Yprois, ne sommes pas de eet avis et
tout croutons qu'ils soient, qu'on le sache ces binettes
appartienner.t l'histoire d'Ypres. Comme telles, elles nous sont
chères et méritent le respect. La postérité Yproise sera toujours
fiére d'avoir donné le jour a l'auteur des Ypriana, et de posséder
un portrait peint d l'huile par Delbeke n'en déplaise a
l'auteur de l'article commémoration
Passons au second point et examinons notre conscience
en ce qui concerne l'incomparable chef d'ceuvre de Taillebert.
Le rapport du 5 Janvier igi5 dit ceci La voute du chccur
n'existe plus dans sa chute elle a complètement détruit les stalles
situées d droite (cólé sud). Le magnifique lustrin se trouve certai-
nement sous les décombres. Le mur sud du chccur qui relie le
transept q l'abside y compris les fenètres trilobées et le triforium
menace de s'écrouler. L'abside et une partie de la voute attenante
nestent debout. Tout ce qui se trouve sous cette partie de l'édifice
est en bon état de conservation d Vexception du tableau du Maitrè
autel, qui parait fortement endommagè par la chaleur de l'incendie.
Le magnifique autel renaissance reste done entier ainsi que le
monument de Monseigneur de Henin. Les tombeaux en albatrs des
autres évéques d' Ypres sont endommagés par la chute des maté-
riaux de la voute. Les stalles situées d gauche dans le chccur ont
également souffert mais elles pourront étre restaurées sans grande
dépense.
Voila la description exacte des lieux en ce qui concerne
les stalles. Le travail si délicat de leur démontage allait être
entrepris malgré le danger permanent, lorsqu'un vent violent
renversa le mur sud. La chute de ce mur entraina celle dés
colonnes qui le portaient et le tout s'effondra au milieu du
chceur, abimant presque complètement ce qui restait des stalles
sises a gauche de fagon que ces minables débris, dont parle
l'auteur, ont pu étre recueillis par de tardifs sauveteurs. Ceux
qui s' intêr essaient d ces stalles se diront avec am er turn eQuel dom-
mage que nul n'ail songé d associer le chef d'oeuvre de Taillebert
d l'heureux destin des bourgmestres points a l'huile.
Cette appréciation a deux mérites si elle est peu
charitable, en revanche elle est bien spirituelle. II y a compensation.
Mais pour quel motif nous reprocher ce que personne
ne reproche ni a Reims, ni a Louvain Si la ville d'Anvers
ne s'était pas rendue lors du premier bombardement est ce
qu'elle n'aurait pas perdu irrémédiablement tous ses trésors
Pourquoi done nous faire des griefs si peu mérités
Ceci dit, je puis parfaitement comprendre que Jean d'Ar
denne ait été mal renseigné sur tout ce qui se passait a Ypres
pendant cette période tragique mais il aurait pu s'informer.
Les renseignements, je pense, doivent être a sa portee. Aussi
j'espère que dans son prochain article, il aura la main plus
heureuse.
II ne résulte nullement de ce qui précède que tout a été
parfait a Ypres, que mieux n'aurait pu être fait, ou qu'il n'y
avait qu'a se croiser les bras. Mais en toutes choses il faut
tenir compte des temps et des circonstances. A l'impossible
nul n'est tenu.
En commengant ma réponse, j'ai jeté un cri d'alarme et
en terminant j'y reviens lorsque je songe a tout ce qui se trouve
sous les ruines amoncelées dans le chpeur de l'église St-Martin.
Dans quel état retrouverons nous ces tombeaux Je n'en sais
rien.... Ils furent recouverts d'une épaisse couche de terre meu-
ble et clóturés dans un solide abri en bois. Plus tard lorsqu'on
déblaiera avec ordre et méthode, on les retrouvera peut-être plus
ou moins intactsa moins que la pelle et la pioche ne les aient
livrés au rouleau compresseur.
Je le répète encore, ce cri, quand je songe aux objets
d'art se trouvant a Poperinghe dans l'église de St Jean et de
St-Bertin, et que je me rappelle les magnifiques portes en
chêne Louis XV de la chapelle de l'hópital.
A suivre).
kon?1"6 resPect pour la signature de Delbeke, le peintre
m0lul 6 nos fresques murales admirées par les connaisseurs
e entier.
Voor uwe zaaigranen en
wendt U tot het Huis
AGENT Van het Riga - Zaailijnzaat
JOHN RUCHER C°.
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